HARVARD STADIUM ►

Une longue pause s'offre à toi et tu te décides à te rendre au Harvard Stadium dans l'espoir de pouvoir parler à Jim. Qui est aux abonnés absents depuis ce fameux soir.. Ce fameux soir où il t'avait embrassé avant de faire le mort. Tu l'avais viré de ta chambre et puis.. plus rien. Aucune réponse à tes sms, tes appels, il semble avoir disparu de la surface du monde. Ce qui te fait bien chier, faut l'dire. Tu te rends donc à l'Harvard Stadium en ne sachant pas ce qui t'attends dans les prochaines minutes qui vont suivre. Tu le cherches du regard mais ne le trouve pas. Quand une voix que tu ne reconnais pas retentit dans tout le Stade. C'est quoi encore ce bordel..?

Sofia avait réussi à m'attirer jusqu'au stadium. Il était dans les environs de midi et j'avais une faim de loup. Mais bon, je n'étais pas contre le fait de faire quelques exercices avant d'avaler mon déjeuner. J'étais vétue d'un jogging noire et d'un tee-shirt à manches 3/4. Par dessus, j'avais enfilé une veste molletonnée. C'est qu'il ne faisait pas très chaud pour un dix-sept janvier. Mes cheveux étaient attachés en une queue de cheval. J'étais entrain de m'échauffer quand je fis arriver Sofia, toute souriante. "Dis-moi qu'on va ensuite manger un truc bien calorique en récompense de m'avoir fait lever si tôt alors que je n'ai pas cours ce matin." Je lui souriais toutefois avant d'entendre une voix grave mais assez hystérique dans les hauts parleurs du stade.

Tu t'étais levée de bon pied ce matin. Tu avais enfilé ton jogging, tu avais eu une envie soudaine de faire du sport. Tu mettais donc tes baskets, prenais tes clés, et t'en allais, ton iPod à la main. Tu branchais tes écouteurs, tu sentais la musique envahir ton esprit, tu ne pensais plus à rien. Tu te rendais au stadium à pied, marchant calmement, tu ne voulais pas brusquer dès le début. Une fois arrivée, tu commençais à t'étirer et courais doucement, essayant d'accélérer au fur et à mesure. L'endurance n'avait jamais été ton truc mais bon, il fallait bien faire un peu de sport de temps en temps. Après plusieurs tours de terrain, tu t'arrêtais, essoufflée. En retirant tes écouteurs, tu te rendais compte que quelqu'un avait prit la parole et que sa voix était transmise à travers les hauts parleurs du stade. Tu n'y prêtais pas attention, mais au fur et à mesure, ce message t'intriguait de plus en plus. Tu levais la tête, comme pour voir si la personne était là. Tu regardais autour de toi, observant les autres personnes qui se trouvaient ici.

Je jetais un coup d’œil à ma montre : Il était presque midi. Je continuais de trottiner jusqu’au staduim. Oxana devait déjà être entrain de m’y attendre, je lui avais donné rendez-vous là bas pour une petite séance de sport. Je portais un jogging avec un t-shirt à manches longues. Comme il faisait assez froid, j’avais enfilé une veste doublée afin de ne pas avoir trop froid. Mes cheveux étaient regroupés en une queue de cheval. J’arrivais au staduim et repérait immédiatement ma meilleure amie qui s’échauffait déjà. Un grand sourire aux lèvres, je m’arrêtais prés d’elle et souriait à ses paroles – « Ma pauvre chérie, je te mène la vie dure. » - Je ris légèrement – « Promis, après avoir perdu des calories, on ira de suite les récupérer en mangeant ce qu’il y’a de plus gras… avec un dessert pleins de sucre. » - Et puis, on entendit soudainement une voix masculine s’exprimer au microphone. Dans un premier temps, je n’y prêtais pas attention et puis, je réalisais que ce message n’avait rien d’une annonce habituelle…

11:55 a.m : entraînement matinal terminé ! Au moins je me suis défoulé ce matin. C'est fou comme je peux avoir la pêche ces derniers temps. C'est sûrement parce que Sateen est de nouveau mienne et que plus aucun lourd secret ne pourra nous séparer. C'est la femme de ma vie et je compte bien faire tout ce qui est en mon pouvoir pour la garder éternellement auprès de moi et fonder notre future famille ensemble. Donc tout ça pour dire qu'à midi pétante je sortais du vestiaire et qu'une fois enfin arrivé dehors, j'entends une voix dans les hauts-parleurs. Étrange. Surtout ce qu'il dit. Encore un canular ! Vraiment cons ces jeunes ! Je secoue alors la tête pour essorer une dernière fois mes cheveux, les remet en place et m'apprête à reprendre ma route.

"Ça tombe bien j'ai envie d'un gros burger avec d'un milkshake à la banane." Bon allez, ce n'était pas tout mais on devait s'y mettre. Je baissais la fermeture éclair de mon sweet à capuche alors que la voix raisonnait dans le haut parleur. Je m'arrêtais dans mes gestes et je jetais un œil à Sofia. "Tu penses que les américains sont assez idiots pour faire ce genre de canular?" En même temps, je n'étais pas sure que ce soit une blague ou alors une blague de mauvais goût. Mon téléphone se mit à vibrer dans ma poche. Je le sortais pour découvrir un message de Calvin. Je fronçais les sourcils. "C'est Cal... c'est étrange tout ça..." Je faisais parcourir mes doigts sur l'écran tactile de mon téléphone avant de dire. "Il est peut-être au courant de quelque chose. Je vais lui demander."

J'étais chez les cabots quand j'entendis le haut-parleur annoncer la mauvaise nouvelle, je m'étais alors assise sur mon lit et venais à me demander ce que je devais faire et là je repensais au passé à Miami. À ce jour affreux où il y avait eu une nouvelle comme ça, ce jour où beaucoup de personnes avaient été emportées, avait disparu a cause de cet ouragan. Ce jour-là je n'avais pas arrêté de m'inquiéter pour Valentin, mais impossible de le joindre, de faire quoi que ce soit, les porte automatique du lycée privé avait été verrouillée, j'étais bloqué dans un vestiaire et lui dans celui d'à côté sans que ni l'un ni l'autre ne sache où était l'autre. On avait perdu beaucoup de nos amis ce jour-là! Moi j'avais réussi à vivre, j'avais eu le droit à un petit tour à l’hôpital plutôt étrange, ayant sombré dans le coma dans une chute, à mon réveil il était là, mais il aurait très bien pu être emporté par l'ouragan, à cet instant j'avais décidé de quitter la cabot House pour le retrouver, je refusais de revivre tout ça!

J'avais enfilé une paire de chaussures et me dirigeai vers le stade, je savais qu'il voulait s'entrainer aujourd'hui, je n'avais pas mis bien longtemps pour y aller, arrivant là-bas je dus chercher un petit moment avant d'arriver sur le terrain et de l'apercevoir devant les vestiaires, j'avançais donc vers lui d'un pas pressé, et l'embrassais une fois à ses côtés, avant de lui avouer;

-Je voulais être à tes côtés! je ne veux pas revivre la même chose que l'Ouragan à Miami!!

Entendre ce genre de message à l'intercom ça fait franchement pas rire. Mais je ne voulais pas y tenir compte. Enfin au début. Parce qu'après réflexion, je me suis mis à stresser pour ceux que j'aime. Natalina, Blue', Aby', Priape, mais surtout Sateen ! J'avais failli perdre ces deux derniers quand on était encore au lycée, et je me rappelle avoir bien eu peur pour elle.Et revivre ça franchement, pour rien au monde ! Je laissais alors tomber mon sac de sport à terre et sortit mon téléphone. Mais avant même de pouvoir composer son numéro, la voilà qui se dirigeait vers moi. Ouf ! Elle vint m'embrasser et me retint de la prendre dans mes bras, parce qu'après tout, s'il fallait, ce n'était qu'une mauvaise blague ! Elle me fit ensuite remarquer qu'il fallait qu'elle me rejoigne. Tout comme moi, elle n'avait pas envie de revivre ce qu'il s'était passé il y a quelques petites années. Oui, pareil. J'allais justement t'appeler pour te rejoindre. Tu ne crois pas qu'on devrait essayer d'en savoir plus sur ça ? Ouais quelle ingéniosité ! Mais comment faire perdus sur un terrain avec avec peine quelques demoiselles autour de nous qui semblaient encore plus perplexe ?!

J'étais sincèrement heureuse de l'avoir trouvé et d'être dans ses bras en l'instant, je sais pertinemment que si je n'avais pas bougé je me serais inquiété pour lui, comme ça avait été le cas il y a quelques années lors de l'ouragan, et je ne voulais pas retourner à l’hôpital à cause de ce tourment!
Je lui faisais part de mon ressenti et il avait pensé la même chose de moi ce qui me réconforta sur le fait que l'épreuve nous avait marqué l'un comme l'autre. Il vint alors à me demander si on devait essayer d'en savoir plus je lui répondis alors:

-Oui c'est une bonne idée, au moins contrairement à la dernière fois ont peu communiqué, on n'est pas renfermé par des portes, on a encore du réseau, donc on peut joindre plusieurs personnes je pense! Ah et en plus je vois Rio là-bas, c'est une fille de ma confrérie, on peut aller la voir si tu veux bien!

Je lui fis un petit sourire et en attendant qu'il me réponde je me saisis de mon portable pour m'inquiéter de savoir où est ma cousine.