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C'est comme si l'air venait à manquer à l'intérieur de ta gorge. T'as cette sensation étrange d'être en apnée. Ton corps entier semble se prendre pour un tambour, de ton sternum à ton bas ventre. Tu parles pour toi même, tu divagues, la raison s'échappe là bas au loin. Tu lui dis Adieu. Tu cours à ta perte et à la sienne. T'es de ces funambules un brin masochiste. T'es restée trop longtemps sur le fil. Tu te laisses happer par le vide et ses lèvres qui viennent s'emparer des tiennes avec une espèce de pulsion presque sauvage. Tu respires et tu brûles en fait. Tes phalanges se plaquent sur ses épaules. Tu le touches oui, tu le colles à toi. Il va détester. Mais tu le veux. Si puissamment que tu contrôles plus rien, quitte à éveiller une certaine violence chez lui. Dans ton assaut incontrôlé, il recule avec toi et tu le plaques contre la paroi froide, mais t'es toute happée par la violence de son baiser que tu lui rends. Tes mains passent sur son torse que tu caresses lentement avant de descendre jusque sur son bas ventre. Tu prends conscience de son geste, tu prends peut-être conscience de la violence que tu lui assènes. Alors tu te recules brusquement. Tu te retrouves sous le jet, essoufflée, échevelée. Une vraie sauvageonne en fait. Tu baisses la tête et pas parce que tu as honte, juste parce que tu te retiens d'en faire davantage. Tu passes ta main dans ta chevelure que tu remets en arrière sous la caresse de l'eau alors que tu relèves tes yeux sur lui toujours à bout de souffle. Ton regard n'est pas doux non, ton regard est violent, courroucé par ce désir que tu nourris pour lui. Mais tu ne dis rien non, tu l'observes simplement. Tu ne peux pas t'excuser de le vouloir à ce point.
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