I've become the only thing I hate ‡ Valentin

Il ne connaît pas l’âge de ses demi-sœurs, en tout cas, elles ont l’air d’être de vraies pestes. Tu soupires. Tu n’aimes pas ça. Tu décides arbitrairement que ce sont de sales gamines. « Tu seras parti combien de temps ? » Que tu demandes avant même que ton cerveau ne fasse barrière à tes mots. Tu es faible encore Deirdre. Ce genre de choses ne t’intéresse pas habituellement.  Il t’explique que sa sœur devrait rentrer prochainement et tu réponds d’un petit sourire « d’accord. » Tu es certaine que les choses s’arrangeront entre eux. Tu as cette idée que les jumeaux ne peuvent pas se disputer bien longtemps.  Et puis avec toute cette chaleur, tu as du mal à te concentrer, alors tu lui expliques que non, tu ne peux pas te mettre nue devant Juan et son père. Tu souris. Il n’y a pas qu’un homme qui t’a vu nue non, mais bon. « On va dire ça. » Tu peux pas lui expliquer comme ça de but en blanc que tu es dépravée, ni même ton activité passée. Ca le ferait juste fuir sûrement. Ça ferait fuir n’importe qui ou presque. Il enlève ton manteau et ton écharpe, si bien que tu te retrouves simplement en jean et chemisier, t’as opté pour une tenue décontractée aujourd’hui. « Merci. » que tu lui dis avec un petit sourire qui s’accentue lorsque tu l’observes prendre soin de tes vêtements. Il revient vers toi et t’embrasse furtivement, tu lui réponds naturellement. T’as l’impression d’avoir quinze ans avec lui. « Tu as prévu quoi aujourd’hui ? » Parce que tu es un peu arrivée en perturbant tous ses plans et tu sais qu’il n’aime pas tellement bouger son organisation.

Tu restes bloqué quand même sur le fait qu’elle ne soit pas bien à l’idée que tu partes pour les vacances de Noel Tu veux venir avec moi ? Je reviens mercredi à Boston lâches-tu comme ça alors que finalement tu en profites pour la déshabiller, c’est bizarre de le faire mais sinon elle va avoir trop chaud et tu ne veux pas qu’elle tombe malade, la pauvre. Tu souris faiblement à l’idée qu’elle reste et qu’elle te remercie et elle est très belle comme ça. Mais elle veut savoir ce que tu as faire et tu réfléchis Je dois cet après-midi aller à un rendez-vous. Et ce matin, j’ai rien à faire, je peux faire ce que tu veux. Enfin on peut faire ce que tu veux, mais je dois prendre une douche et m’habiller si tu veux sortir Parce qu’il ne faut jamais quitter les lieux sans être respectable. Tu passes au niveau de ses cheveux pour éviter qu’il la gêne quand même, même si ce n’était pas le cas, c’était juste une approche pour lui toucher les cheveux. parce qu’elle a toujours eu les cheveux si doux et si délicats. Ils sont tout doux tes cheveux ajoutes-tu alors que tu t’asseois sur le bord du lit.

Valentin il a cette spontanéité dont tu n’es pas capable. Tu le questionnes toutefois sur la durée de son absence parce que tu es faible et il te propose de venir avec lui. Tu poses sur lui un regard étonné. Tu ne peux pas faire ça non. C’est beaucoup trop. « Je ne préfère pas. Si tes demi-sœurs et ta belle-mère sont méchantes avec toi, je risquerai d’être méchante avec elle. Et après ta famille ne m’aimerait pas. » Que tu rétorques avec une sincérité que tu ne te connais pas. Tu juges que Valentin ne ferait pas de mal à une mouche, sauf si on le provoque bien entendu. Mais du coup, tu ne supportes pas qu’on lui fasse du mal. Tu le questionnes sur ses prévisions de la journée et il te répond avec le plus grand naturel. Tu souris parce que tu aimes bien la simplicité avec laquelle il aborde les choses. Il te touche ensuite les cheveux et tu souris. « Merci, j’aime bien les tiens aussi. » Si y’avait que ça. Il te parle ensuite de douche et tes pensées tombent dans un cercle pas très vertueux. Tu proposes alors « Tu veux venir chez moi ? » T’es en train de faire quoi là ? « Mon vrai chez moi, je veux dire, je pourrais nous faire à déjeuner avant ton rendez-vous, tu aimes quoi ? » Que tu demandes avec un petit sourire. Parce que t’es pas une grosse mangeuse mais tu as toujours aimé cuisiner. C'est juste que tu n’as pas souvent l’occasion.

En fait, elle a refusé ton invitation mais tu n’es pas triste non, tu es normal et cela te fait plaisir de voir qu’elle peut être méchante avec des gens qui sont méchants avec toi. Ton regard la fixe néanmoins et tu hoche la tête en guise de réponse. Tu ne peux pas t’empêcher de sourire doucement parce que c’est agréable. Elle compte pour toi. Elle complimente même tes cheveux et tu ajoutes Mais ils sont pas coiffés dis-tu en touchant ses derniers. Ton regard se dépose sur elle néanmoins quand elle demande de venir chez elle, tu hoches la tête doucement Je peux prendre une douche ? Ou je peux prendre une douche chez toi ? Ou je peux pas prendre de douche et m’habiller ? Une douche tous les jours, c’est obligatoire et tu viens de te lever donc autant dire que tu n’as rien pris comme douche. Tu finis même par ajouter un sourire J’aime tout, même l’espagnol. Mais j’aime pas les hamburgers Non c’est la seule chose que tu n’aimes pas, bête mais réel et stupide en fait. mais t’es comme ça n’est ce pas, t’es trop honnête en fin de compte.

T'as envie de passer ta main dans ses cheveux mais tu te retiens. Parce que c'est pas bon de nourrir ce contact entre lui et toi, il en a pas autant besoin que toi. Tu t'amuses de sa remarque sur le fait qu'ils soient pas coiffés néanmoins. « ça te donne un petit charme. » Le pyjama, les cheveux en bataille, ça lui donne juste un soupçon d'innocence en plus. C'est sans doute parce que tu te méfies pas le moins du monde de lui que tu lui proposes de venir dans ton appartement. Vous seriez plus tranquilles que dans le sien même si tu penses pas forcément à mal présentement. « Oui bien sûr, comme tu préfères, une douche ici ou bien chez moi, fais comme tu préfères. » Tu vas pas le presser davantage surtout que tu t'es imposée dans ton programme, c'est déjà bien qu'il accepte de changer ses plans sans résister davantage. Tu souris lorsqu'il t'explique qu'il aime tout en cuisine sauf les burgers. La cuisine espagnole, tu ne connais pas plus que ça mais tu verras ce que tu peux faire. « Faudra sans doute improviser avec ce que j'ai chez moi. » Autrement dit pas grand chose, y'a pas besoin d'un grand déballage lorsqu'on est seule.

Ils ne sont pas coiffés mais ça te donne un petit charme, tu rêves, c’est pas possible d’être beau avec un manque de style assuré. T’as rien d’un mec mignon surtout avec un short noir et un t-shirt noir sérieusement. Mais ça te plaise qu’elle te dise des choses comme ça. Mais rapidement tu es pris de panique, parce qu’il faut que tu prennes une douche et tu sais pas si elle accepterait que tu prennes la tienne chez elle. Et aussi avec elle. Parce que c’était comme ça que vous l’aviez pris non ? Tu décides de prendre tes vêtements avant de te changer devant elle et d’ajouter Chez toi alors, avec toi et ton savon vanille tu prononces ça comme ça sans prise de tête finalement, parce que t’es comme ça. Et tu finis par enlever ton t-shirt pour mettre une chemise. Obligatoire ou presque parce que tu es avec ton père ici chez toi. Tu finis prendre une petite trousse de toilette alors que tu te tournes vers elle et tu ajoutes Tu aimes les pâtes ? Tu en as ? Ou alors quelques choses comme ça ou du riz ou bien des légumes ? On peut aller au marché autrement ? Y’a un marché à côté et c’est bon là-bas Oui plein de question, plein de choses comme ça à chaque fois mais tu finis par sourire doucement parce que tu stresses un peu aussi de sa réponse..

Tu peux pas t'empêcher de laisser tes yeux errer sur les détails qui emplissent sa pièce. Des fragments de lui un peu disséminés même si tu constates avec une certaine satisfaction qu'il est aussi ordonné que toi. Ton regard se perd quelques instants au bout de ses doigts. Les musiciens ont toujours ces mains particulières frêles et si agiles à la fois. Le son de sa voix retentit à tes oreilles et tu te surprends à revenir à lui. Tu es surprise de sa réponse aussi mais tu l'accueilles d'un petit sourire. « Je dois avoir ça là-bas. » C'était ton savon de la Eliot mais tu avais du le ramener de chez toi alors il devait aussi y en avoir là bas. Tu te rapproches de lui alors qu'il enfile une chemise. « Avec moi, tu es certain ? » Tu es plus que propre Deirdre mais une proposition malhonnête ne reste que rarement en suspens dans ton cerveau tortueux. « Tu vis dangereusement Valentin, tu le sais au moins ? » Ta bouche se hérisse légèrement. Il n'en est pas conscient le moins du monde à moins que... Il te parle ensuite de pâtes ou de riz , tu réfléchis. Franchement, t'as pas la moindre idée de ce que tu as dans tes placards. « On peut faire un saut au marché avant d'y aller. » Vaut mieux jouer la sûreté et t'as un peu l'impression d'être de ces couples normaux du dimanche matin. Tu fais pas le marché toi, tu fréquentes des bars obscurs en endormant ta conscience à coup de whisky ou de vodka.

Tu finis de fixer la jeune femme en souriant faiblement et elle te dit qu’elle doit avoir ça. Parfait mais bien sur ses interrogations te font froncer les sourcils légèrement Pourquoi tu dis ça ? Je vis pas dangereusement. Et je veux la faire avec toi. Tu veux pas toi ? tu demandes, tu ne veux pas la mettre mal à l’aise, mais tu as envie de prendre ta douche avec elle, c’était ton envie du moment, parce que tu n’avais envie de presque rien ou pas beaucoup. Et là tu as envie de le faire avec elle, comme la dernière fois. Tu décides de mettre ta veste et de sortir tes chaussures et de les mettre. Tu finis par passer ta main sur ton jeans et tu te lèves pour la regarder Allons’y je suis prêt Prononces-tu avant de sourire doucement et tu quittes ta chambre. Tu mets ta veste en sortant alors que tu regardes ton téléphone pour prends tes affaires sur la meuble bas. Tout était exposé face à toi, tu pris ton portefeuille, tes clefs, mais aussi ta montre et tu lèves les yeux vers ton père qui te regarde étonné que tu sois habillé et propre. Je vais chez Deirdre et c’est tout ce que tu donnes comme explication même si ton père n’a pas l’air très heureux que tu sors mais il te sourit en hochant la tête doucement. Bien sur, il te donne l’heure de 17h et tu hoches la tête négativement pour ajouter Non, je rentre quand je veux et avant la nuit comme à la confrérie. Oui tu imposes, tu imposes de plus en plus mais tu veux lui montrer que tu es capable de gérer seul. Et si j’ai un problème, j’appelle Juan prononces-tu pour sourire doucement et tu regardes Deirdre pour lui dire que vous pouviez y aller..

Bien entendu, il ne voit pas le mal. Il est pur et chaste, pas comme toi. Tu souris à ton tour parce que tu t'étonnes toujours de son innocence. Peut-on être pur à ce point ? Aucune perversité dans sa tête et ça te fascine très franchement. Tu l'observes alors qu'il se baisse pour mettre ses chaussures. « C'est moi qui devient dangereuse quand je suis sous une douche avec toi, tu ne te rappelles pas la dernière fois ? Faut juste que tu saches qu'en faisant ce genre de choses, tu t'exposes à avoir chaud. » Puisque c'est sa manière d'appeler les choses, celle qui lui parle du moins. Mais la métaphore est bien trouvée. T'es glaciale Deirdre mais t'es capable d'un vrai brasier sous l'effet du désir. Il ajuste les derniers détails et vous vous retrouvez prêts à sortir. Tu croises le regard de son père qui te jauge. Après tout c'est normal, il est protecteur et il ne te connaît pas. Mais tu sens aussi qu'il ne peut pas s'opposer à Valentin. Il est un adulte désormais. Tu t'interroges, tu n'as jamais connu ce genre de règles ou de sentiments. Tes dernières règles de vie datent de l'internat et de la confrérie. Autant dire qu'elles sont maigres. Tout semble en ordre et tu souris aux deux hommes avant de sortir. Tu le regardes avec un petit sourire et vous commencez à marcher. « Il est où ton marché ? » Tu pianotes rapidement un sms vers ton chauffeur pour qu'il passe vous récupérer et tu attends les instructions de Valentin pour la mise en route.

Tu avais pas tout compris quand elle s’était exprimé de cette façon et autant dire que tu apprécies qu’elle développe, peut-être trop en fait. Tu risque d’avoir chaud ? Comme la dernière fois ou juste comme avant ? En fait, tu en sais rien et tu te contentes d’hocher la tête quand elle te répond parce que tu ne sais pas quoi dire. Tu fixes un instant tes pieds et tes baskets avant de quitter la pièce pour prendre toutes tes affaires dans l’ordre de mis en place et tu quittes la pièce en un petit temps. Tu décides de marcher hors de l’immeuble et de tourner à droite alors qu’elle te parle de l’endroit où est le marché Alors, encore à gauche, puis à droite, puis à gauche, à droite et encore à droite dis-tu fièrement alors que tu avances simplement, ce n’était qu’à trois rues d’ici et tu avais choisis le chemin le plus court pour y aller. Et face à la place du marché tu ajoutes Tu sais cuisiner ? Parce qu’il y a pleins de choses ici, ses légumes, de la viande, du poisson et même ses ingrédients du supermarché en moins cher et meilleure qualité tu parles comme si c’était une chose magnifique et tu fais tes courses simplement ici pour cuisiner avec Juan finalement. Bon le plus clair de ton temps tu lis la recette et lui fais la recette.