suggy → i don't know what i feel anymore

i don't know what i feel anymore
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j’te jure que je suis bien là. sous ton corps. à laisser toutes les émotions possibles m’envahir. j’crois que c’est la première fois que c’est aussi intense entre toi et moi. d’habitude c’est juste.. tranquille, rapide. là, je crois que toi comme moi on donne tout parce qu’on sait qu’inévitablement, ça peut possiblement être la dernière fois. et tu réponds pas à mes suppliques, tu préfères me faire taire en posant tes lèvres sur les miennes à chaque fois. t’es conscient que je veux des réponses ? que je ne suis pas du genre à reculer devant les choses ? j’dis rien parce que je savoure trop pour avoir envie de rompre quoi que ce soit mais j’vais revenir à la charge et tu pourras pas y faire grand chose. j’ai presque des crampes au ventre tant le plaisir me submerge et malgré moi, je plante légèrement mes dents dans ton épaule pour stopper un cri sûrement trop puissant. puis l’orgasme était là et nos deux corps se relâchaient doucement ne laissant rien d’autres que nos respirations encore trop bruyante. ouais, ça avait été dingue. et j’voulais pas que tu t’en ailles. tu pouvais pas me laisser après ça, pas vrai ? tu bascules légèrement sur le côté et moi, j’inspire profondément pour reprendre mon souffle avant de me tourner légèrement et regarder. « t’es beau » t’es à tomber quand t’es dans cet état là. et j’adore savoir que je suis capable de te contenter de cette façon, que t’as autant apprécié que moi ce qui vient de se produire. j’passais doucement mes doigts sur ton visage, un peu fébrile. et si maintenant que la tension redescendait, tu me repoussais ? non. j’voulais pas alors je venais chercher tes lèvres doucement, cherchant encore une fois le contact. s’il faut que je t’embrasse pour te faire perdre la raison, crois moi, j’arrêterais pas.

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C’était comme une délivrance pour les deux. Les derniers mouvements et l’orgasme les frappait d’un coup d’un seul. Et c’était tellement puissant que Sullivan ne croit pas avoir vécu de moment similaire avec elle. Peut-être le Nirvana, et encore. Là, c’était vraiment quelque chose de nouveau. C’était une explosion de sentiments qui faisait qu’il avait des étoiles dans les yeux. Et quand il la regardait être si bien grâce à ce moment, il ne regrettait pas. Non, Sullivan ne regrettait pas d’avoir succombé de nouveau au charme de Meghan. Il l’aimait après tout et il n’était qu’un homme faible dans le fond. S’allongeant sur le côté, totalement épuisé par ce qui venait de se passer, il regardait le plafond comme pour trouver un point d’ancrage sur lequel se fier afin de se calmer. Mais non, il n’avait pas envie de se calmer, il voulait garder ce sentiment de plénitude tout le temps, toute sa vie. Sentir que c’était Meghan qui le comblait de la meilleure façon qui soit. Seulement, il savait que la réalité allait le rattraper. Elle l’avait trompé et il en était blessé, au plus profond de son être. Il tournait ensuite la tête, quand Meghan s’adressait à lui, de mots doux et il souriait. « T’es belle » qu’il répondait alors. Il l’avait toujours trouvée magnifique, même quand elle avait treize ans, boutonneuse et avec son appareil dentaire. Il regrettait tellement qu’elle ait fait ça, qu’elle ait tout cassé dans leur couple, qu’elle ait tout mis en péril pour quelque chose qu’elle regrettait. Mais là, il appréciait tout simplement le moment qu’ils passaient ensemble, les doigts de sa belle sur son visage, sur cette barbe naissante qu’il n’avait pas eu la foi de raser la veille. Le baiser partagé était bien plus doux, mais tout aussi agréable. « Tu veux rentrer avec moi…? En voiture ? » Enfin, si elle rentrait aujourd’hui. Parce qu’il allait rentrer lui, rejoindre ses parents et préparer ses affaires pour aller en Grèce.

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j’veux juste que ça ne s’arrête plus jamais. ce qu’on ressent là. ce qu’on est en train de vivre. et je sais que tu m’en veux, je sais que tu ne pourras pas me pardonner du jour au lendemain et que le processus sera probablement long mais.. ne me sors pas de ta vie. ne m’abandonne pas s’il te plaît. j’ai terriblement besoin de toi et j’veux qu’on répare les choses. qu’on fixe tout ce qu’on a pu briser. est-ce que tu ferais ça sully ? me laisser revenir ? parce que je ne veux pas que tu me remplaces, que t’ailles trouver quelqu’un de mieux que moi. j’veux que ça reste toi et moi contre le monde même si j’ai fais l’erreur la plus misérable de tous les temps. et j’aime te voir me sourire. j’ai l’impression que ton sourire, il me protège de tout le reste. j’ai l’impression qu’on revient des années en arrière et que tout est simple. et c’est à mon tour de sourire bêtement à tes mots. c’est vrai ? tu veux faire tout ce trajet avec moi ? putain, tu m’donnes de l’espoir là, me l’enlève pas par la suite s’il te plaît. « oui, oui. bien sûr que je veux. » est-ce que j’ai répondu trop rapidement ? avec trop d’empressement ? d’engouement ? j’sais pas, c’est possible. « tu veux partir quand ? » maintenant ? dans quelques heures ? je dépose un baiser sur le coin de ta machoire avant de glisser à ton oreille « tu m’accompagnes à la douche ? » j’ai pas envie de me décoller de toi. même pour cinq minutes. « puis on pourrait aller manger quelque chose avant de prendre la route » parce qu’on avait strictement rien dans l’estomac et moi, j’avais la dalle pour le coup. « enfin comme tu veux, dis moi » je me plierais à toutes tes exigences de toute façon.

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Il était juste paisible à ce moment précis Sullivan et c’était ce qu’il souhaitait ressentir depuis deux semaines. Il se rendait alors compte que la personne qui le rendait le plus heureux était la même qui le rendait le plus misérable. Est-ce qu’il était prêt à vivre avec ça ? Vivre avec le fait qu’elle pourrait très bien recommencer et le mettre encore une fois plus bas que terre ? Il ne savait pas Sullivan. Pour l’instant, il profitait simplement de la présence de Meghan à ses côtés, du moment qu’ils viennent de passer ensemble et de l’alchimie qui se dégageait de leur relation. Alors dans le mood de passer encore du temps avec elle, il se disait que le retour en voiture pouvait se faire ensemble, tous les deux dans la même carcasse automobile. Il esquissait un sourire en la voyant réagir immédiatement positivement. Alors c’est comme ça qu’elle est maintenant ? Avide de passer du temps avec lui ? Faut croire. Ça change des dernières semaines on va dire. « Je sais pas… je sais même pas quelle heure il est » Déconnecté, encore la tête dans les étoiles, le cœur dans cette bulle impénétrable. « Je.. non, vas-y, je vais appeler mes parents je pense » Marla surtout, il fallait qu’il parle à sa meilleure amie de ce qui venait de se passer, même s’il redoutait les paroles qu’elle pourrait avoir. Et si elle ne cautionnait pas ? « Oui, on peut.. mais je connais pas vraiment les trucs du coin. Et il faut aussi que je récupère mes affaires dans le motel » Et la voiture aussi, qui se trouvait sur le parking de ce même motel, ayant préféré aller au tribunal en transports en commun. « Tu veux manger quoi..? Un brunch ? » 

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je veux juste que tu restes avec moi alors vas y, demande n’importe quoi. choisis le programme, je m’en fiche à partir du moment que je suis à côté de toi. « 10h30 » que je réponds machinalement après avoir regardé la montre à mon poignet. « t’es sûr ? viens avec moi » je bat des cils, puppy eyes au rendez-vous. j’ai pas envie de la prendre toute seule ma douche. j’veux restée collée à toi et.. je sais que je ne devrais pas insister, me contenter de ce que tu veux bien me donner mais c’est plus fort que moi. « j’me prépare et on va récupérer tes affaires alors.. » je m’étirais légèrement quittant ta peau à contre coeur. « ouais, un brunch c’est bien » tout ce que tu veux en fait. si ça te fais plaisir, ça me fait plaisir de toute façon. […] « j’crois que c’était le meilleur brunch de toute ma vie en fait. j’avais l’impression que j’allais exploser tellement j’avais mangé. bref, on était fin prêt et je montais côté passager alors que tu mettais le contact. j’avais du mal à croire qu’on faisait le trajet ensemble en fait, que tu voulais bien de moi à tes côtés. et j’sais pas, on avait pris la route depuis à peine vingt minutes que déjà, je prenais mes aises, montant légèrement la musique avant d’installer mes jambes sur les tiennes. comme à chaque fois. « oh, j’aime trop cette chanson » une tuerie. « I’M HURTING BABY, I’M BROKEN DOWN. I NEED YOUR LOVING, LOVING I NEED IT NOW » et regarde, ça sonne un peu comme une déclaration là.

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Il avait envie d’aller sous la douche avec elle mais.. baby steps. Il venait déjà de lui faire l’amour de façon totalement inédite comparées aux fois d’avant, alors ouais, il fallait y aller doucement. « On est large » 10h30, ils avaient le temps de faire des choses avant de prendre la route, c’est sûr. Mais elle ne voulait pas dire au revoir à ses parents avant, à Philip ? Visiblement, ça ne lui passait pas du tout par la tête. « Non, vas-y, j’irai après… On en fera une à Boston si tu veux » Pour se rattraper, à sa façon. Mais là, il devait juste faire une pause, reprendre ses esprits et tenter de faire le point dans sa tête. Et puis de toute façon, c’était acté pour le brunch alors une fois qu’ils étaient tous les deux prêts, l’appel passé à Marla ainsi que toutes les affaires récupérées, ils allaient au motel de Sullivan pour récupérer la voiture et ses affaires. […] « Ils ont pas ça à Boston je crois… c’était vraiment bon » Il fallait pourtant pas qu’il digère trop parce que dormir en route, c’était pas le bon plan pour arriver en un seul morceau à destination. Ils étaient tous les deux en route pour quatre heures de voiture ensemble, et la musique résonnait dans l’habitacle. C’était pas étonnant pour Sullivan quand elle décidait de monter le son en entendant une musique qu’elle appréciait, ce qui le faisait sourire. Et plus encore, quand elle mettait ses jambes sur les siennes, comme elle le faisait en temps normal. Comme lors de leur dernier road trip à New York, avant qu’elle ne le trompe. Il la regardait chanter à tue tête, un sourire sur ses lèvres bien qu’il comprenait parfaitement le message caché dans ce chant qui venait du cœur. Il posait simplement sa main sur celle de Meghan, glissant ses doigts entre les siens, incapable de dire quoique ce soit. Oui il l’aimait et il lui donnerait de l’amour, mais il fallait simplement pas le brusquer. Elle avait du le comprendre qu’il allait lui laisser une chance, non ?