suggy → i don't know what i feel anymore

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et si c’est pas ça, c’est quoi ? dis moi parce que je suis curieuse de savoir. j’ai besoin de réponse, tu sais que j’ai toujours été le genre de fille à poser des milliers de question. alors ouais, dis moi sullivan. dis moi pourquoi est-ce que soudainement tu fais tout ça pour moi ? parce que les derniers vrais mots que t’as eu à mon encontre, ceux que t’as prononcé quand tu as quitté notre appartement, ils étaient emplit de haine. alors quoi ? t’es redescendu et tu veux m’épauler ? ou tu veux juste t’assurer qu’on s’occupe de moi maintenant que tu ne seras plus là ? parce que si c’est ça, je m’occuperais de moi toute seule. j’trouverais des solutions. je suis débrouillarde, je l’ai montré à plusieurs reprises. « une femme géniale. » je secoue la tête devant l’absurdité de tes paroles. allo, j’ai couché avec un autre sullivan. je t’ai trompé. comment est-ce que tu peux dire ça en fait ? j’suis tout sauf géniale. une pétasse, trainée, ce que tu veux mais pas géniale. y a rien chez moi qui va avec ce mot. « je peux plus m’épauler sur toi, c’est ça ? » c’est pour ça que tu veux tant m’aider à les retrouver. parce qu’à la seconde où ça sera fait, tu seras soulagé de pouvoir te débarrasser de moi et du fardeau que je représente désormais à tes yeux. pas vrai ? « j’ai agis de la pire façon qui soit sully, je le sais. et je sais aussi que c’était horrible de ma part de t’infliger ça. mais regarde moi dans les yeux et dis moi que tu tires un trait sur tout, sur tout. » fais le. libère moi. achève moi. fais quelque chose mais ne me laisse pas dans le doute permanent. si tu cherches tant à m’aider, fais le maintenant, sois honnête avec moi.

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Il avait beaucoup de contradictions dans sa tête Sullivan, et c’était sûrement ce qui l’avait poussé à être dans cette chambre d’hôtel, en compagnie de celle qu’il aimait, mais qu’il détestait en même temps. Il l’aimait, il donnerait sa vie pour elle, mais aimerait ne pas pouvoir le faire. Il aimerait tirer un trait sur elle, comme elle avait pu le faire le jour où elle a réussi à coucher avec un autre sans penser aux conséquences. Il la connaissait la vraie elle et c’est sûrement pour cette raison qu’il n’arrivait pas à se défaire de son emprise. Mais il restait silencieux, que ce soit lorsque les mots qu’il avait prononcé faisaient écho dans la voix de la jeune femme, ou alors quand elle comprenait que oui, ce serait compliqué pour elle de compter sur lui à présent, puisqu’il ne comptait plus être présent pour elle, comme il avait pu l’être durant des années. « Tu as d’autres personnes sur qui tu peux te reposer » Autre que lui. Elle a prouvé par ses actes qu’il lui importait peu et cette vérité lui avait explosé à la figure à Sullivan. Elle devait à présent se rendre compte des dégâts qu’elle a pu faire. Alors qu’elle lui posait la question, il l’écoutait, agissant comme elle le souhaitait et il la regardait, dans les yeux. Et il avait pu s’y perdre un tas de fois, que ce soit au matin, au coucher. Il adorait se perdre dans le regard de celle qu’il aime, y voir son reflet et voir à quel point il avait pu être heureux par le passé. Mais c’était le passé et maintenant, il y voyait un homme brisé. « Je peux pas » soufflait-il alors, avant de tourner le visage pour regarder par la fenêtre avant de regarder ses pieds. « Je peux pas tirer un trait sur tout, parce que je t’aime et que j’arrive pas à me faire à l’idée que tu n’es pas la femme de ma vie. Mais… toi t’as tiré un trait sur tout, et c’est ce qui me fait mal » Il fallait juste qu’il arrive à se faire à l’idée qu’elle ne serait plus là pour lui, jamais. Ils allaient prendre des chemins différents et c’était la vie.

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j’ai besoin de l’entendre de ta bouche. moi, j’ai été honnête avec toi quitte à nous détruire. j’ai refusé de garder des secrets, d’être à tes côtés sans te dire la vérité. alors j’attends que tu fasses la même chose avec moi. que tu me regardes dans le blanc des yeux et que tu me dises les choses. parce que si y a bien un truc que j’ai été avec toi c’est honnête, tu ne me l’enlèveras pas. « ah. » si tu le dis. je vais pas me battre avec toi mais tu sais qu’au fond, la relation qu’on avait toi et moi, je la partage avec personne d’autres. ce ne sera jamais pareil et tu peux pas prétendre l’inverse. j’ai les mains qui tremblent un peu, j’suis mal à l’aise. je veux que tu dises les choses mais à l’inverse, j’ai peur de les entendre. c’est normal ? ouais, je crois. je sais que je pourrais avoir mal, c’est pas forcément ce que je veux, mais j’ai besoin d’avancer de mon côté. j’ai besoin que tu me rendes mon honnêteté. et j’crois qu’en fait, tes mots, ils sont pires que tout. je ne suis pas la femme de ta vie. tu viens de lâcher ça de but en blanc et j’ai fais abstraction de tout le reste. c’est le vide autour de moi, je percute plus rien et je me lève presque de manière robotique pour ouvrir la fenêtre de la chambre. de l’air, donnez moi de l’air. je le mérite, je le sais. mais putain, l’entendre c’est tellement douloureux. j’passe rapidement mes doigts sur le coin de mes yeux, tapotant des larmes qui menacent de couler une nouvelle fois à flot. j’peux même pas te regarder en fait parce que je sais que si je le fais, je m’effondre. j’ai pas besoin de ça. je veux juste.. rentrer chez moi. à vancouver. ne plus jamais remettre les pieds aux états-unis et tout oublier. « on va faire comment pour les jumeaux ? » ça sort dans un murmure mais je me sens vidée de mes forces là.

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Il ne fallait pas qu’il cache ce qu’il ressentait, ce qu’il comptait faire ou quoi. Après tout, elle avait dit quand elle avait fait la pire chose de sa vie, alors il lui devait au moins ça, de l’honnêteté. Alors oui, elle ne pourrait plus s’épauler sur lui, parce qu’il ne pourrait pas supporter cette présence à ses côtés, pas quand elle lui a craché dessus comme elle avait pu le faire en couchant avec un autre. Peut-être qu’elle s’en fichait pas mal dans le fond, peut-être que ça l’atteignait, il préférait pas tenter de déchiffrer tout ça Sullivan. Il se contentait simplement dire dire ce qu’il avait sur le cœur et là, c’était le fait qu’il savait à présent qu’elle n’était pas la femme de sa vie. Et sûrement que ça, c’était le plus gros coup de massue qu’il pouvait lui donner pour le coup et il ne voyait pas les dégâts qu’il pouvait faire, son visage rivé sur ses pieds. Ce n’était que lorsqu’il relevait le visage pour la regarder, elle n’était plus là. Il tournait la tête et découvrait qu’elle était à la fenêtre, prenant l’air. C’était chaud ici, bien plus chaud qu’à Boston il avait l’impression… ou peut-être ce n’était qu’une impression. Ne bougeant pas, il se contentait de la regarder, sachant pertinemment que ce qu’il venait d’avouer avait eu l’effet d’une bombe nucléaire. « Je suppose qu’on alternera. Une semaine sur deux.. Tu peux les prendre en première si tu veux » Parce qu’elle venait de perdre pour la seconde fois ses parents et c’était quelque chose qu’il savait difficile pour la jeune femme. Alors avoir ses enfants directement à la sortie de l’hôpital, c’était de toute évidence le meilleur choix pour elle.

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c’était le pire truc que tu pouvais me dire en fait. j’crois que tu viens de tout enlever chez moi. j’ai plus rien. rien du tout. je me sens juste vide sur le coup. et je regarde l’horizon comme si ça allait m’apporter des réponses, me canaliser. ouais, mais le seul truc que je veux là maintenant c’est disparaître. j’sais même pas comment je fais pour tenir encore debout. faut croire que quelque part, je suis comme un roc. j’arrive à dissimuler les choses sous les apparences trompeuses que je cherche à donner. j’inspire et ferme les yeux quelques secondes alors que tu me donnes une réponse. une semaine sur deux. ça va être ça alors ? être privés de nos enfants pendant une semaine, probablement rater des moments importants et.. ouais. c’était pas comme ça que j’avais imaginé ma vie. j’aurais jamais rien imaginé de tout ça en fait. « ok » crois pas que je vais te dire merci, j’en ai pas envie. je me fous de savoir qui les auras en premier, pendant combien de temps. je m’en fous en fait. j’veux plus rien savoir. je viens de passer la pire semaine de mon existence et tu m’achèves d’un coup d’un seul. j’étais pas prête. t’aurais pas dû venir, t’aurais pas dû assister à ce procès. si j’fais plus partie de ta vie, ça ne te regarde plus. j’veux pas que tu t’occupes de moi, je veux pas que tu m’aides sur le potentiel appel, j’veux rien en fait. j’ai envie de vomir, je me sens mal, j’ai la tête qui tourne. j’crois que c’est un trop plein de tout. j’ai eu mon quota d’émotion pour aujourd’hui, je veux que ça s’arrête là. « j’veux pas que tu m’aides. si tu veux plus être là, t’arrêtes d’être présent maintenant. » et je me retourne doucement vers toi. ouais, si tu décides de t’en aller, tu le fais entièrement et ça commence maintenant.

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C’était difficile de se dire que leur relation était terminée, comme ça, surtout quand il avait eu l’espoir que tout finisse par s’arranger. Les deux s’étaient embourbés mais ils auraient tout de même pu s’en sortir. Elle avait choisi la facilité, par le chemin le plus court, quitte à tout bousiller sur son passage. Il fallait avouer que c’était pas facile pour le jeune homme d’avaler la pilule mais il le faisait. Cette semaine passée à New York, à assister à ce procès qui était celui de toute une vie pour Meghan, ça l’aidait à passer à autre chose, tout en ayant ce lien avec cette vie qu’il a pu avoir à Vancouver. Des fois, il espérait pouvoir revenir en arrière pour que tout ne soit pas un désastre aujourd’hui. Mais il n’avait pas ce pouvoir et maintenant, il devait faire face à une Meghan totalement au bord du précipice. Surtout au bord de la fenêtre en fait. Seulement, il ne savait pas ce qui se passait dans sa tête en cet instant et le retournement de situation l’ébranlait du tout au tout. « Ne retourne pas la situation. C’est toi qui ne veux plus de moi » Bon, il ne voulait plus d’elle non plus, malgré les sentiments qu’il avait pour elle. Mais c’était elle qui avait commencé tout ce merdier, qui avait fait en sorte de le blesser au plus profond de son être, de lui faire perdre le peu de confiance qu’il avait en lui. Elle avait joué avec son cœur comme on pouvait jouer avec une poupée. « J’ai toujours tout fait pour toi. Et sûrement que ça m’arrivera toujours encore. Même si les choses font qu’on n’est plus ensemble, tu restes la mère de mes enfants. » Et rien que pour ça, il l’aiderait à surmonter des épreuves, parce qu’ils méritaient d’avoir la meilleure mère du monde.

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c’est pas comme tu veux et quand tu veux. je l’ai dis, je ne veux pas de tes aller-retour incessants dans ma vie. alors ouais, si tu veux partir fais le. la porte est juste là, te retournes pas et pars. ça me déchire, ça te déchire mais je crois qu’on se résume à ça maintenant. on a plus d’issue de secours alors à quoi bon ? j’ai jeté l’éponge, t’as jeté l’éponge, à quoi ça rime tout ça. « si tu le dis. » sauf que je n’ai jamais dit ça. j’ai jamais dit que je ne voulais plus de toi. je me suis battue de toutes mes forces pour toi, pour nous, même quand c’était l’enfer. puis j’ai perdu pieds. et je suis désolée, sincèrement. je suis désolée mais y a rien qui pourra effacer ça. alors quoi maintenant ? je te laisserais pas me blâmer jusqu’à la fin. je suis pas la seule à abandonner là, tu le fais aussi. « non, t’arrêtes. tu ne fais plus rien pour moi. j’veux plus que tu fasses quoi que ce soit. » t’as pas le droit. « si tu laisses tomber, tu le fais entièrement d’accord. c’est pas que dans tes termes, c’est pas que comme tu le décides. » y a pas de « je ne veux plus de toi mais j’reste dans l’ombre à te fournir de l’aide », je ne suis pas d’accord avec ça. si tu t’en vas, si on est rien d’autres que des parents séparés alors on la joue comme ça. on parle des gosses et de rien d’autre, le reste du temps c’est chacun pour soit. j’ai les mains qui tremblent un peu, tout comme ma voix. craque pas meghan, craque pas. « j’vais péter les plombs, faut que je sorte » vraiment. j’vais devenir hystérique si je reste là. faut que je prenne l’air quitte à me perdre dans les rues de la ville. faut juste que j’échappe à tout ça. que je me tire en fait.

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La situation avait changé du tout au tout. Quand ils avaient réussi à trouver comme un ton plutôt calme, elle avait trouvé le moyen de s’énerver, sur un ton particulièrement stressant. Elle refusait qu’il soit là, qu’il l’aide à retrouver ses parents, à trouver un rythme pour élever séparément leurs enfants. Pourtant, c’était lui des deux qui devrait avoir du mal à fréquenter l’autre, pas l’inverse. Mais elle semblait rapporter tout à elle, malgré les erreurs qu’elle a pu faire. Et ça, Sullivan commençait doucement à être agacé qu’elle s’échappe de cette manière, quand ce qu’elle doit faire, c’est tenter de se faire pardonner. Mais faut croire qu’elle semblait bien loin de vouloir le pardon du jeune homme. « Alors quoi ? Je dois te laisser aller mal sous prétexte que je ne veux plus être avec toi ? J’ai toujours voulu que ton bonheur Meghan et ça ne changera certainement jamais, quoi qu’on dise, quoi que je veuille » Parce que ça allait au delà de sa propre volonté. Le bonheur de Meghan passait avant le sien malheureusement, et il allait sûrement en souffrir plus que de raison. Et s’il venait à devenir un peu trop égoïste un jour, il risquait de mal le vivre. Cette vie, il ne l’avait pas voulu et c’était sûrement pour ça qu’il ne réussissait pas à aller au delà d’elle. C’est pour ça qu’il était ici, à espérer que les Atkinson retrouvent leur filles, à espérer que Meghan retrouve ses parents. Sauf que là, il la voyait péter un plomb, ne sachant pas quoi faire. S’il s’approchait trop d’elle, il risquait de céder, de l’embrasser alors qu’il ne devait pas. S’il restait sur sa chaise, il risquait de la perdre pour de bon, et de perdre ce lien qui les unissait, déjà que bien trop fragilisé par la trahison de la jeune femme. « Tu fuis » Peut-être qu’il ne voulait pas ça, qu’elle lui échappe. Il voulait qu’elle prouve qu’il est l’homme de sa vie, qu’elle veut se battre pour lui et qu’il est le seul et l’unique. Mais depuis la tromperie, tout ce qu’elle a réussi à montrer, c’est qu’Elliot était bien meilleur que lui, sur tous les plans.

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traite moi de lâche si tu veux. dis moi que j’abandonne, que je suis faible, dis moi ce que tu veux, je m’en fous. ça sera jamais pire qu’entendre de ta bouche que je ne suis plus la femme de ta vie. j’te jure que ça, ça m’a mis un sacré coup. j’ai suffoqué sous l’impact, tu pourras pas me faire plus mal que ça. « alors quoi ? tu restes là, dans l’ombre ? j’te regarde venir puis repartir en sachant que tu ne veux plus de moi ? j’en suis à un point où mon bonheur, tu peux le balancer ou tu veux, je m’en tape. il est pas là, il n’existe pas et je m’en fous. » c’est bon ? t’es content là ? tu le sens comme je suis misérable dans tout ça ? alors laisse moi un peu. donne moi de l’air. parce que ça ne rime à rien tout ça et que ça fait juste mal tu vois. « mais tu veux que je fasse quoi sullivan ? tu veux que je reste là ? tu veux que je t’écoute me dire que je suis nulle, que tu ne veux plus de moi, que je te dégoûte ? tu veux que je pleure ? tu veux quoi ? » parce que j’ai rien à donner à part mes larmes et mon chagrin. « qu’est-ce que tu veux à la fin ? tu veux entendre que je t’aime ? oui je t’aime. oui je suis désolée. oui je suis une salope, oui c’est à cause de moi. oui je suis complètement fucked up. c’est bon comme ça ? » puis qu’est-ce que ça change ? rien. elle est là la réponse, ça ne change strictement rien. alors stop, si je veux prendre l’air, je vais prendre l’air. et si je passe la porte, je me doute que tu ne seras plus là quand je reviendrais. mais dans le fond, que tu partes maintenant ou dans une heure, le dénouement est le même, ça ne change rien. strictement rien. j’suis à bout de nerf, à bout de souffle, à bout de tout. y a tout qui m’échappe, je ne contrôle plus rien. j’suis juste fucked up et depuis un moment déjà. depuis que j’ai su que mes parents biologiques n’étaient pas ceux que je croyais en fait. j’ai laissé les choses déraper à partir de là et je n’ai jamais su me retrouver.

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Il ne savait pas quoi faire Sullivan, la situation était plus que compliquée en cet instant. Meghan perdait de toute évidence pied et il n’était plus son pilier, il n’allait pas pouvoir l’aider à y voir plus clair, à la réconforter. Tout bonnement parce qu’il était une des raisons du fait qu’elle perde pied. Bon, à la base, elle était fautive, et il ne perdait pas de vue tout ça. Mais il voulait l’aider, c’était plus fort que lui. Les sentiments qu’il éprouvait à son égard, ça allait au delà d’un simple amour de jeunesse. « Parce que tu crois que c’est facile pour moi ? D’être tellement blessé mais d’être incapable de te laisser partir ? Si je pouvais, je partirais. Mais je n’y arrive pas. J’ai fait tous ces kilomètres jusqu’ici parce que je suis incapable de te laisser dans le passé » Et ce, malgré tout le mal qu’elle a pu lui faire. Coucher avec un autre, c’était affreux. Coucher avec son meilleur ami, à Albufeira, après l’avoir rassuré qu’elle ne le ferait pas… c’était autre chose. « J’ai juste l’impression que tu t’en fous. Tu t’en fous de m’avoir rendu plus misérable qu’autre chose. Que tu t’en fous d’avoir craché sur notre amitié, sur notre relation, sur notre famille. Que tu t’en fous d’avoir réduit à néant le peu de confiance que j’avais en moi » Ouais, c’était ça en fait, il avait l’impression qu’elle s’en fichait, puisque de toute façon, Elliot était dans sa vie, il serait toujours présent pour elle et que lui, il n’était juste que le petit larbin qui avait égayé sa vie un temps, avant qu’elle ne finisse par se lasser. « J’aurais cru que tu regretterais, que tu tentes de me récupérer ou.. je sais pas. Mais tu t’en fous. Parce que je suis rien à tes yeux » Et peut-être c’était pas forcément le meilleur moment de dire ça, parce qu’ils venaient de vivre le verdict du procès de ses parents et qu’elle avait d’autres choses à penser. Mais il le disait quand même, parce que c’était une conversation à cœur ouvert et il lui faisait par de tous ses ressentiments.