suggy → i don't know what i feel anymore

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je crois que ça venait d’être — et de loin — la semaine la plus éprouvante de toute ma vie. se lever tous les matins, venir au tribunal, assister à cet échange d’avocat et me sentir impuissante. je détestais que ma vie puisse être remise en question de cette façon. je détestais ne pas pouvoir serrer les atkinsons dans mes bras. j’avais l’impression d’avoir tout perdu et.. ouais, j’étais mal. terriblement mal. mais on était au dernier jour et il ne me restait plus qu’à attendre que les jurés rendent leur verdict. j’restais assise, mes doigts croisés, priant de tout mon être pour que le dénouement soit celui que j’attendais. et finalement, il était temps. comme tout le monde présent dans la pièce, je me levais à l’entrée du juge attendant alors qu’il rende officielle la sentence. Pour le kidnapping de Meghan Harrison, Julian et Olivia Atkinson sont déclarés.. NON COUPABLE. bordel, c’était le soulagement dans ma tête, dans mon coeur. coeur qui battait à toute vitesse d’ailleurs. Du calme, du calme. je retenais ma respiration, anxieuse de ce qu’il allait bien pouvoir dire. Pour le chef d’accusation de non respect des procédures d’adoptions, Julian et Olivia Atkinson sont déclarés.. COUPABLE. quoi ? quoi ? QUOI ? Il leur sera donc interdit d’adopter un enfant ou d’entrer dorénavant en contact avec la victime, Meghan Harrison. NON » j’venais d’hurler dans la salle, attirant les regards et quittant le banc où j’avais passé ma journée assise. les larmes au bords des yeux, les mains tremblantes. « vous pouvez pas, vous n’avez pas le droit » et je cherchais un passage pour rejoindre mes parents, ceux qui m’avaient élevés alors qu’un rang de policier faisait barrage. et j’hurlais, je donnais des coups, je me débattais, criant à l’agonie. « lâchez moi, LÂCHEZ MOI »

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La semaine avait été éprouvante pour Sullivan. Il avait écouté toutes les dépositions, les témoignages et espérait réellement que les Atkinson soient non coupable des crimes dont ils sont accusés. Il les adorait et se souvenait encore de ce moment qu’ils ont passé tous ensemble à Noël alors qu’il était à peine en couple avec Meghan. Ziggy qu’elle s’appelait encore à l’époque. Il voulait retrouver Ziggy, retrouver ce qu’ils avaient, à se mettre l’un et l’autre au dessus du reste. Mais il savait que ce n’était pas possible. Meghan avait fait passer un autre au dessus de lui et il lui serait difficile de passer au dessus de tout ça. Le cœur serré, il était dans cette salle d’audience, en train d’attendre que le juge donne la sentence. Et quand finalement il commençait à parler, il retenait son souffle Sullivan. Dans un premier temps, il était soulagé d’entendre qu’ils étaient non coupables, chose qu’il avait alors toujours pensé. Après tout, quand on grandit avec quelqu’un dans sa vie, c’est difficile de se dire qu’on s’est trompé sur toute la ligne. Alors oui, Sullivan était soulagé. Seulement, c’était pas terminé et un autre chef d’accusation leur était incombé et le résultat tombait : ils étaient coupables. Et le pire était à venir. Meghan n’avait plus le droit d’entrer en contact avec eux et c’était le pire de tout. Elle attendait juste de pouvoir les prendre de nouveau dans ses bras, de se confier à eux sur tout ce qui se passait actuellement dans sa vie. Là, elle crisait littéralement et Sullivan entendant son désespoir, son désarroi. Il se sentait mal et en l’entendant crier, il ne pouvait pas s’empêcher de venir la rejoindre pour la prendre dans ses bras. « Meg.. Meg, calme-toi. On va aller en appel, ils… ils ont pas le droit de t’empêcher de les voir » soufflait-il pour tenter de la calmer. « Ne te mets pas dans une mauvaise situation s’il te plait, ils ont besoin que tu sois forte, on va se battre pour que tu puisses les retrouver » Et malgré tout ce qui se passait entre eux actuellement, il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir mieux avec elle à ses côtés, le cœur battant certainement trop vite à cause de cette proximité. Il l’aimait Sullivan, il l’aimait plus que tout et il fallait qu’il l’aide à se sortir de cette situation.

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jj’crise, je pète les plombs. j’ai envie de tout casser et j’emploie toute la force de mon petit corps pour décharger cette haine que j’ai à l’intérieur. on a pas le droit de me faire ça. ça fait déjà des mois et des mois que j’attends de pouvoir passer du temps avec eux, de pouvoir me réfugier dans leurs bras et on venait juste de m’enlever cette possibilité à vie ? impossible. j’pouvais pas y croire. et j’hurlais à en perdre la voix, incapable de me calmer. et soudainement, c’était les bras de sullivan qui venait m’entourer me tirant un peu de cette situation dans laquelle je me mettais, cherchant à me calmer avec ses mots. « maman.. » que je sanglotais comme si je me fichais du reste autour de moi. j’étais une enfant putain. je venais à peine d’avoir vingt ans et ouais, j’étais juste une enfant. j’voulais ma mère, je voulais mon père et on pourrait dire n’importe quoi mais mes parents, c’était les atkinson, personne d’autres. on ne pouvait pas m’enlever le droit de les voir, c’était inhumain de me faire ça. « je veux rentrer chez moi » et chez moi, c’était vancouver. je voulais retourner au canada et ne plus jamais remettre les pieds ici. je voulais recommencer à zéro dans le seul endroit ou j’étais réellement bien. et dans tout ça, sully, t’étais mon seul rempart. t’étais le seul qui me rapprochait de cette existence insouciante que j’avais pu avoir par le passé alors sûrement que là, je m’accrochais un peu trop à toi. mais j’étais en détresse, j’crois que tous les gens présents dans cette salle avaient pu le constater. les harrison semblaient confus et j’crois que moi, j’avais envie de parler à personne. personne sauf toi. mais est-ce que toi tu voulais bien de moi ? parce que t’es supposé me détester alors j’suis même pas sûre de te compter à mes côtés.

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Il ne se sentait pas bien Sullivan, surtout à cause de cette empathie qui le caractérisait. Seulement, il n’osait pas imaginer la détresse qui s’emparait de son ex-petite amie, ex-meilleure amie. Ex-tout. Elle se mettait alors à crier, à chercher à entrer en contact avec les Atkinson qui se trouvaient être coupable d’un chef d’accusation les empêchant de pouvoir parler à leur fille. Et ça, ça le rendait malade, le jeune homme. Il ne pouvait pas s’empêcher d’accourir vers la jeune femme pour la prendre dans ses bras, pour la consoler comme il pouvait. Après tout, il l’aimait encore, malgré les horreurs qu’elle lui faisait vivre en ce moment. Il l’aimait et voulait l’épargner de tout le mal que ce procès lui faisait. Mais il n’était pas Dieu Sullivan et tout ce qu’il pouvait faire, c’était simplement être présent pour elle dans ce moment. Après tout, il avait bien voulu faire le vœu d’être présent pour elle, pour le meilleur et pour le pire. Elle était très clairement en train de vivre le pire, toute seule, sans personne pour la comprendre.. à part lui. Il avait vu à quel point les Atkinson étaient parfaits pour elle, des parents aimants et attentionnés, qui ont donné tout l’amour qu’un enfant pouvait réclamer. « On va déjà rentrer à ton hôtel » C’était une première étape, et ils aviseront après. De toute façon, plus rien ne le retenait vraiment à Harvard il avait l’impression et s’il fallait rentrer à Vancouver avec les enfants, il le ferait Sullivan, puisqu’il avait cette impression d’étouffer à Cambridge et avait besoin de se ressourcer plus qu’il n’en avait l’impression. Il attrapait alors sa main, caressant sa joue pour capter son regard. « Viens, on s’en va… on va s’occuper de l’appel dès demain » Parce qu’il fallait déjà digérer la nouvelle et c’était pas forcément l’étape la plus simple. Ils allaient appeler des avocats pour être sûr de faire les choses dans les règles.

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est-ce que tu vas rester à mes côtés ? là maintenant ? où est-ce qu’à partir du moment qu’on sera sorti d’ici, tu vas partir de ton côté ? parce que je sais que je t’ai déçu, je sais que j’ai trahi ta confiance mais du coup, je ne sais plus si moi je peux compter sur toi. et ouais, t’as réagi comme le typique sullivan que tu es. à venir m’entourer de tes bras malgré ta colère et à tout faire pour me calmer mais.. j’sais pas, c’était spontanée et dès que ton cerveau se remettra à fonctionner correctement, tu me diras sûrement d’aller me faire voir. que je ne suis qu’une traînée et que j’ai tout foutu en l’air. c’est possible, je garde cette éventualité dans ma tête. mais quand tu parles, t’emploie le « on » une nouvelle fois. donc toi et moi ? tu rentres avec moi ? je sais pas, j’ai un peu du mal à y croire et mon esprit est un tel bordel que j’ai du mal à faire le tri dans tout ça. mais c’est ta main qui vient se poser sur ma joue la caressant doucement et tu réussis à capter mon regard en un temps éclair. tu sais que ça me fais du bien ça ? ce petit geste tout bête mais qui pourtant m’apaise. j’sais pas si tu réalises le manque de toi qu’il y a chez moi. j’ai l’impression d’être vidée. de ne plus avoir aucun but. « ok » mais j’tremble toujours autant, j’ai l’impression que y a tout mon être qui est en train de s’effriter mais pourtant, je te suis à l’extérieur sans écouter maman harrison qui m’appelle à plusieurs reprises. oh non, j’ai pas envie de parler. pas avec eux. un taxi plus tard et on se retrouvait devant l’hôtel. cette fois, c’était à moi de te guider jusqu’à la chambre et une fois fait, je m’écroulais sur le lit, le regard perdu dans le vide. « comment est-ce que ma vie peut être un tel désastre ? »

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Sullivan, il était ce coeur sur pattes, celui qui donnait tout sans rien attendre en retour. Et pour le coup, c'était ce qu'il faisait avec Meghan aujourd'hui, elle qui venait de perdre tout espoir de retrouver une vie normale. Le verdict était tombé et elle était dans le désarroi le plus total. Les Atkinson lui manquaient et elle leur manquait également. Après tout, il avait écrit la lettre qu'il avait transmis à la jeune femme, pour être sûr qu'on ne vienne pas croire quoique ce soit. Il avait tout écrit et les avait entendu dire les mots qu'ils avaient sur le coeur. Alors oui, il se montrait généreux en ce jour, puisqu'il se disait qu'elle avait besoin d'une épaule sur laquelle se reposer. Il était idiot de penser ça, parce qu'elle avait refusé d'être cette épaule récemment pour lui, qu'elle l'avait trahi en couchant avec un autre, sans prendre le temps de rompre avant. Elle avait été d'une horreur sans fin et il pensait qu'il méritait mieux que ce genre de considération. Mais trop bon trop con. Alors il allait avec elle jusqu'à l'hôtel, dans le silence le plus total. Il n'avait pas envie de parler, pas envie d'engager la moindre conversation. Il se contentait simplement d'être présent pour elle, son enveloppe corporelle devant possiblement lui suffire. Puis une fois qu'ils étaient tous deux dans la chambre, il se posait sur une chaise légèrement éloignée du lit dans lequel elle s'écroulait. « Je sais pas » Pour le coup, il avait l'impression que sa vie à lui aussi était un désastre. Beaucoup de gens l'enviaient, mais lui avait envie d'être une toute autre personne à l'heure actuelle. Il avait envie d'être tout le monde sauf lui. « Tu devrais te reposer, t'as eu une semaine éprouvante. Et il faudra aller voir les avocats de tes parents demain pour savoir comment faire appel » C'était un combat qu'il était prêt à mener. Parce qu'elle ne l'avait plus lui, alors il ferait tout pour qu'elle ait au moins ses parents. Ses vrais parents.

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tout était parti en vrille en un temps éclair et.. ouais, j’crois que j’avais pas eu le temps de me rendre de tous les dégâts. maintenant, ça m’explosait juste au visage et je ne pouvais rien faire d’autres que contempler les vestiges d’un passé heureux. puis j’étais quoi, moi, sans les atkinson à mes côtés ? ils étaient mes parents, ceux qui m’avaient élevés et je refusais qu’on puisse nous séparer de la sorte comme si.. comme s’ils -et je- ne ressentaient rien. j’avais la sensation qu’on venait de m’arracher le coeur de la poitrine comme si ce n’était pas important. comme si on se fichait ben de ce que ça pourrait me faire. alors quoi ? on allait me sortir maintenant que les harrison seraient les remplaçants ? j’doutais pas de leur peine à eux ni même du fait qu’ils voulaient passer du temps avec moi mais c’était injuste de me priver de ceux que j’avais toujours connus quand ils n’étaient coupables de rien du tout. alors ouais, j’étais en colère contre le monde entier et j’avais envie de tout envoyer valser une bonne fois pour toute. « pourquoi tu t’en occupes ? t’as pas besoin de le faire. » je me redresse pour te regarder. t’es redevenu froid, distant, comme si j’étais une moins que rien. alors pourquoi tu cherches à m’aider ? j’veux pas de ta pitié ni rien de tout ça. je ne veux pas non plus que tu te tiennes à côté de moi si c’est pour disparaître dans trois jours. j’ai compris, je t’ai trahi. tu me détestes et tu ne veux plus que je fasse partie de ta vie. mais si c’est le cas, t’as pas le droit de faire partie de la mienne non plus. t’as pas le droit de te pointer au procès de ma vie et de venir m’entourer de tes bras quand tout s’écroule pour finalement me regarder comme si j’étais une moins que rien. non, tu peux. alors qu’est-ce que tu fais là ?

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Peut-être qu’il n’aurait pas du venir, mais il se sentait incapable de la laisser vivre tout ça seul. Malgré le mal qu’il ressentait quand il pensait à elle, il l’aimait. C’était de l’amour qu’il ressentait. Un amour pur et imperturbable. C’était ce qui le blessait le plus dans le fond. Parce qu’à cause de ses sentiments, il avait été incapable de la laisser dans sa détresse et était venu la prendre dans ses bras après que le verdict ait été donné. Puis il avait tenté de la réconforter en la rassurant par sa présence. Maintenant qu’ils étaient dans la chambre de la jeune femme, seuls face à face, il ne savait plus trop comment se comporter. Il l’aimait, il voulait la garder dans ses bras mais… il savait que s’il restait trop proche d’elle, il souffrirait que d’avantage. Ou alors il céderait. Il l’embrasserait et aurait l’impression que rien ne s’était passé. Oui, il avait bien du mal à savoir comment il réagirait s’il arrêtait de réfléchir quand il était trop proche d’elle. « Ils sont ta famille, t’as besoin d’eux » Parce que Sullivan connaissait le lien qui les unissait, à quel point elle avait besoin des Atkinson. Et il n’était plus là pour la soutenir. Après, elle avait toujours ses autres proches. Philip, Elliot, les filles. Elle était entourée Meghan alors ouais, il n’avait pas besoin de le faire. Mais il restait celui qui la connaissait le plus, les plusieurs années de vie commune depuis qu’ils ont six ans, c’était pas du vent. Alors c’était ça qu’il cherchait à faire… une dernière bonne action pour conclure cette longue relation qui se terminait de la pire façon qui soit pour lui. « Ils sont ton pilier et ces gens n’ont pas le droit de t’amputer de ton pilier. Ça fait des mois que tu cherches à les avoir de nouveau dans ta vie, je le sais. Il faut qu’ils reviennent dans ta vie… il le faut » 

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parce que je te jure sully, si tu veux que je m’habitue au fait que tu ne fais plus partie de ma vie, tu devrais vraiment te tenir loin de moi. j’peux pas supporter si tu fais le yoyo constant. j’ai compris, t’es en colère, je t’ai trahi. mais y a rien qui effacera jamais ça alors je crois qu’en fait, j’ai besoin que tu te positionnes. ou t’es là, ou t’es pas là. c’est pas un jour l’un puis le lendemain l’autre. déjà, ça m’a retourné que tu sois ici. ça me retourne encore plus que tu cherches à prendre soin de moi alors si c’est pour apprendre que demain matin t’auras de nouveau disparu de la circulation, je préfère que tu disparaisse maintenant. « t’étais ma famille aussi » met de côté le fait que l’on ait eu une relation et.. ouais, t’étais ma famille. je te connais depuis que je suis gamine, t’as toujours été là. tu m’as vu grandir, m’épanouir, la réciprocité est là aussi. quand ma vie a commencé à basculer, c’est encore toi qui était présent alors.. maintenant quoi ? tu te retires juste comme ça ? je sais que c’est de ma faute mais j’pense pas que t’ai le droit de me haïr pour le reste de ta vie en dépit de tout ce que l’on a pu vivre. « pourquoi ? tu te sentirais moins coupable si je les avais eux ? » tu te sentirais moins coupable de t’en aller sans jeter un regard en arrière ? non mais je me renseigne en fait parce que j’ai besoin de savoir ton optique à toi. j’ai le droit non ? « qu’ils soient là ou pas, ça changera rien pour toi. alors tu sais, si c’est de la charité ou de la pitié, laisse tomber » j’en ai clairement pas besoin, j’en ai surtout pas envie. ou t’es là ou tu me laisses m’en aller mais tu restes pas entre les deux pour me torturer.

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Parce que dans le fond, il était tiraillé Sullivan, il n’avait pas voulu que ça dégénère à ce point. Il aurait voulu tout, sauf ça. Qu’elle le quitte dans de meilleures conditions, qu’elle leur évite tant de souffrance, parce que c’était pour cette raison qu’il lui en voulait le plus, la souffrance ressentie par la trahison qu’elle a pu lui faire. « Ouais » Mais elle avait foutu ça à la poubelle à l’instant même où ses lèvres ont touché celles d’Elliot, quand elle a laissé ces mains de connard toucher sa peau délicate et raffinée. Il ne pouvait s’empêcher de fermer les yeux et secouer la tête à cette pensée qui le dégoûtait au plus haut point. Il savait qu’il n’était pas des plus doués, des plus expérimentés. Peut-être même qu’il savait qu’il ne lui suffisait pas. Mais faire face à la réalité était d’une douleur sans nom et c’était compliqué pour lui de gérer tous ces sentiments contradictoires. « C’est pas ça » C’était pas une sorte de culpabilité ou quoi, c’était encore différent. Mais elle ne comprenait pas Meghan, elle restait butée sur le fait qu’il faisait ça pour la pitié, pour alléger une conscience qu’il avait supposément dans cette affaire. « Parce que tu es une femme… géniale grâce à eux et je veux que nos enfants puissent les voir comme leurs grands-parents. Je veux que tu puisses t’épauler sur tes parents quand tu sens que rien ne va » Parce que sa vie avait totalement basculé depuis qu’elle avait découvert qu’elle était une Harrison et elle n’arrivait tout bonnement pas à revenir sur le droit chemin. « Parce que moi, je sais à quel point ils comptent pour toi. Ni Elliot, ni Philip ne sauront se battre comme moi pour vous réunir » Et il était déterminé à rendre une partie de sa vie un peu moins compliquée par cet acte. Se battre pour la rendre heureuse, une dernière fois au moins.