MAISON HANTÉ ► Topic de groupe

Je continuais à marcher, lentement, mais je marchais, je craignais le prochain obstacle ne sachant pas à quoi m'attendre. Est ce que plus on avançait plus les obstacles étaient effrayants ? Ou bien la disposition avait été par le pur hasard ? J'espérais que ce soit le hasard, sinon je n'ose pas imaginer les futurs obstacles, trouvant ceux là assez effrayants pour un début. « N-non... Disons que je suis assez discret. » me répondit-il alors que l'on arrivait face à des escaliers. « On monte ... ou c'est mieux de rester en bas ? », continuant encore vers ces fameux escaliers, je sentis un bras m'agripper. Automatiquement je me mis à crier & à me débattre pour l'enlever. Après quelques secondes je réussis à le décrocher & encore sous la panique, je commençais à monter les marches de l'escalier, passant devant Takao. « On monte je préfère » lui dis je dans un essoufflement encore sous le choc. Cette maison était vraiment douée pour faire monter mon adrénaline, le but me diriez vous. Me retrouvant en haut des escaliers, j'avançais dans l'unique direction qui s'offrait à nous. « Tu crois que y'a plusieurs chemins qui mènent vers la fin ou on doit trouver le seul qui mène vers la sortie ? ». L'idée de devoir y passer je ne sais combien de temps me rassurait pas.

Rassuré ce n’était pas le mot pour définir ma situation avec Téo, ce n’était pas forcément la maison hantée en elle-même qui me fessait peur, même si un peu quand même, mais c’était Téo elle-même qui me fessait le plus peur, ses réactions merdique, me donnais la trouille. Oui je n’étais pas normal et alors ? J’avais dit à Téo qu’il n’y avait rien à craindre qu’il n’y avait personne derrière nous, tout en serrant mon étreinte que j’avais sur elle. Des grognements de chiens se firent entendre par la suite, ce qui ne rassura pas vraiment Téo. MY GOD, Téo détend toi. « Là, ça devient flippant... C'est même pas le chien qui me fait peur, mais s'il me mord, je veux pas qu'il blesse mon bébé s'il y en a vraiment un... » Je riais à l’intérieur de moi-même. « Téo, on est dans une maison hantée, y a pas de chien ici, en tout cas pas de réel. » Nous continuions à marcher pour ensuite être à moitié aveuglé par de la lumière. « Question flip, on est vraiment servi. On va tenir le coup mais si vraiment tu en as marres, on peut sortir si tu veux ? Enfin... si on trouve la sortie... » De mon côté ça allé. « Moi j’en ai pas marre, mais toi, tu n’as pas l’air très très rassuré, tu préférerais sortir ? »

J'avais du mal à me dire que ce n'était pas réel, le décor était tellement réaliste que je me croyais comme dans les films d'horreurs. Je souriais, un peu gêné. Je me donnais plus une raison de partir que de lui proposer de partir si ça n'allait pas pour lui. « Moi j’en ai pas marre, mais toi, tu n’as pas l’air très très rassuré, tu préférerais sortir ? » je penchais le visage sur le coté. Non, je ne partirais pas ! Non, t'inquiètes pas ! C'est juste tellement réaliste, je m'y croirais tellement ! Puis un hurlement se fit entendre. Je sursautais, surprise sur le coup. J'étais juste surprise, j'avais pas peur du tout! J'avançais d'un pas plus rapide! Une lumière clignotait à nouveau mais ça ne me faisait pas vraiment peur. Nous arrivions à nouveau à l'entrée donnant sur l'étage. Tu veux monter ?

Venez tous à la maison hantée pour fêter Halloween en frayeur, c'est dingue comme on va s'éclater! C'était tout, sauf ça. Je commençais tout doucement à regretter ma venue. J'aurais du me rendre directement à la fête sans faire ce détour. J'essayais de faire comprendre à Briony que je n'étais pas rancunière et que ça m'importait peu de savoir quand et à quelle heure on allait s'embrasser. Car, avouons-le, c'était mal barré. Lorsque des chauves-souris nous rasaient la tête, j'avais tiré sur Briony pour qu'elle s'abaisse avec moi. On aurait dit deux trouillardes qui allaient devoir passer le chemin de la mort ensemble. Je n'avais pas encore relâché sa main, je ne m'en rendais pas vraiment compte en fait. « Et si j'te disais que j'en ai vraiment plus rien à faire de toi, ça te ferait partir ou pas ? » Nouvelle pique assez acide. Je ne répondis pas. Pourquoi tant de méchanceté? Je râlais juste intérieurement, refusant de lui montrer que j'étais blessée. « Je m'amusais avec toi. Avant que je me rendes compte de certaines choses. » continua-t-elle. Moi aussi je m'étais rendue compte de certaines choses, mais je m'en foutais. Ce n'était pas elles qui allaient construire ma vie, mon avenir. Je commençais sérieusement à buguer, je ne comprenais rien. « Comme quoi? Je te fais chier c'est ça? Tu n'as même plus envie de moi après ce qu'il s'est passé? Tu gardes que des mauvaises choses dans ta tête, oublie et arrête de penser. » J'étais calme, contrairement à elle. Mais si elle continuait de jouer à ce petit jeu, moi aussi j'allais faire hurler les morts. « Tu vois, normalement j'aurais déjà foutu le camp, tu aurais réussi à me chasser. Je ne sais pas pourquoi je reste. Sans doute pour mourir émotionnellement à force de me rabaisser. » Je relâchai sa main. Elle s'était reculée de quelques centimètres. Merde, je voulais une action là, je ne sais pas, n'importe quoi.

Ce bras m'avait vraiment fait peur. Cette maison était bien plus effrayante que je ne l'avais imaginé. Moi qui pensais que j'allais avoir droit à seulement un ou deux petits obstacles de rien du tout, qui n'allait même pas faire peur, ben je m'étais bien trompée. Je voyais Takao repassait devant moi & ceci ne me rassura pas. En fait même si on était deux, c'était déjà mieux qu'être seule, mais si on était un peu plus, j'aurai moins de chance d'avoir des obstacles. Je veux dire en ayant une personne devant, une derrière & moi au milieu je serais à quoi m'attendre, mais là on est seulement deux. C'était où je suis devant ou derrière, dans les deux cas j'avais autant de chance de subir des obstacle. « Je sais pas. Pas s'approcher des murs, je crois que nous aurons des problèmes. », j’acquiesçais de la tête pour confirmer son idée. Rester au milieu c'était une bonne technique, sauf qu'en avançant j'aperçus au loin une ombre passé. Bizarrement ce n'était pas le même genre que les obstacles. M'accrochant doucement au bras du jeune homme, je chuchotais. « Tu as vu ce que j'ai vu ? », c'était vague j'avoue. « Je viens de voir une ombre passée là bas », lui montrais je du doigt.