[Flashback]Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ? [pv Happy]

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Hihihih, et oui, mais je pense que je vais finir par l’apprendre. » Je ris. J’ai même un fou rire en sachant que cela pourrait être bien drôle de l’apprendre. « Sérieux ?! Tu as fait ça ?! » Surprise, je reste sans voix. Je tente alors d’en apprendre plus sur la suite. « Oui, c’est une dame qui est venue m’apprendre la langue dès que je suis allée à l’école. Elle venait me voir et elle m’apprenait les bonnes manières en même temps. Comme quoi cette langue est un signe de lien familial. » Je souris, je sais que notre soirée va être très bien. Je dis amusée : « Je crois que j’en ai, mais il faudrait aussi passer à la superette pour en acheter au cas où. »

« Oh tu sais je ne suis pas certain que cela te serve à grand-chose » s’amusa-t-il à répondre, preuve qu’il la taquinait. « Je t’assure ! » Et oui, Happy avait appris le français grâce à Disney, aussi incroyable que cela puisse paraître. « Les bonnes manières ? Pourquoi elle venait t’apprendre les bonnes manières ? » s’étonna-t-il avant de mettre le GPS en pause et de prendre justement une rue où se trouvait une petite supérette. « Il ne faut que du Coca ou tu as besoin d’autre chose ? »

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Ah ah ! » Je ris, je ris encore et encore, je n’en peux plus, je souris, et je tente une nouvelle fois de me reprendre : « Et bien, je peux te dire que cela est bien amusant à faire des traductions. » Je souris, je suis contente, je vois bien que mon petit frère a bien le sens l’humour. Je rajoute : « On est une famille riche, grand-mère voulait que je fasse honneur à la famille en étant bien éduqué. Donc, j’ai eu droit à des cours de bonnes manières. » Je ne sais pas ce qu’il va me dire par la suite. « Hum, juste ça normalement, comme ça tu auras ta caffeine à la maison. »

Là-dessus, Happy avait vraiment l’impression de ne pas venir du même monde que Honey. Les bonnes manières, tout ça… « Mouais. Je ne suis pas sûr que j’aurais été fan à ta place… mais en même temps, ce n’est pas comme si on avait grandi dans le même monde » fit-il valoir sans rancœur ni amertume particulière. C’était comme ça, point final. « Tu n’aimes pas le Coca ni la caféine ? Perso je suis fan de café. J’en bois tout le temps, sauf le soir pour éviter de mal dormir. »

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Oui, je m’en doute, mais bon, mamie a des idées bien reçues sur les choses…. Il faudra qu’on en parle de ça d’ailleurs. »Je ris un peu, mais je sais que cela ne va pas trop plaire à mon petit frère rien qu’en sachant qu’une mamie assez futée va sans doute le titiller sur pas mal de choses : « Elle est âgée mais assez maline, rusée, elle aime faire des blagues avec la bienséance bien entendu. Elle n’apprécie pas du tout que l’on rote à table, ou que tu pètes….. MDr, j’amènerais mon chien, comme ça tu diras que c’est lui, le pauvre… » Je ne sais pas ce qu’il va me répondre ou pas, en tous les cas, je me doute que la rencontre va être bien drôle. « J’ai du mal avec le café, mais j’en ai toujours lorsque les gens viennent à la maison. »

« Mais je sais me tenir si jamais c’est ça qui t’inquiète » reprit-il en fronçant légèrement les sourcils une fois sorti de la voiture pour rejoindre la petite supérette. Apparemment, ladite mamie risquait de le titiller sur ses manières et si elle le poussait trop loin, Happy pourrait purement et simplement quitter la pièce. « Tu sais, tu as peut-être été élevée dans la bienséance et ce genre de conneries mais… pas moi. Je commence à prendre mes marques avec toi, si cette femme qui t’a élevée me fait des réflexions sur l’homme que je suis, elle risque que je me braque et ne veuille plus la voir. Tu ne le sais pas encore mais je suis très rancunier et puis je ne vois pas pourquoi elle me critiquerait. Elle ne sait strictement rien sur moi » expliqua-t-il en entrant dans la boutique de concert avec sa sœur. « Bon, c’est ton dernier mot, juste du coca alors ? »

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Ah non, je le sais, je me dis juste que cela va être tendu, et qu’il ne faudra pas que tu paniques ou que tu réagisses de façon précipitée. » Je souris, je ne vois pas ce que je peux faire de plus, je trouve que mon petit frère a bien eu la bonne idée d’accepter mon diner en famille. Cela me change un peu, j’apprécie ses efforts je fais donc tâcher d’en faire autant. « Je vais déjà aplanir le terrain, je pense qu’elle va être à la fois excitée mais qu’elle va vouloir ne pas trop bouger. A mon avis dès que j’aurais le dos tourné, elle va vouloir t’embrasser ou te faire des câlins. Son petit-fils lui a manqué, elle va aussi te demander de rester la voir pour des vacances ou autres. Après, si elle te titille trop, je serais devant. » Je souris, je sais que cela va sans doute être à la fois stressant et amusant. On rentre dans la boutique, je dis en riant : « Oui, juste pour toi. »

« Sauf que je ne vois pas pourquoi ce serait tendu, à moins qu’elle m’agace avec ces histoires de protocole ou que sais-je ! » Après tout, ils ne faisaient pas partie d’une famille royale, il ne fallait pas déconner dans la choucroute. « Si elle me fait bisous et câlins elle trouvera preneur, j’adore ça, je suis très tactile. Si elle n’est que comme ça, surtout pour notre première rencontre, aucun risque que ça se passe mal. C’est pour le reste que je te conseille de lui dire d’apprendre à me connaître avant » fit-il valoir alors qu’il prenait une bouteille de coca dans le rayon du magasin. « Tu n’en boiras pas ? »

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Je ne sais pas j’appréhende un peu, je ne sais pas si vous allez réussir à vous entendre. Je ne sais pas comment est-ce qu’elle va réagir en te voyant. » Je ne sais pas trop ce que je peux faire de plus, en tous les cas, je trouve que je dois continuer à parler à mon petit frère Happy. Ensuite, je sais que cela va aller pour le moment, je tente de lui donner ma réponse : « Bien, je n’en bois pas beaucoup, je t’accompagnerais et comme ça il y en aura du coca lorsque tu viendras. J’aime bien avoir les boissons des gens que j’aime à la maison, je trouve cela plus sympathique, comme ça ils peuvent en profiter un peu aussi. Je n’en achète pas beaucoup, comme ça je ne jette pas. »

« Bah si même toi tu ne sais pas comment ça va se passer, moi je dis que ça sent pas bon tout ça ! » soupira-t-il, sentant qu’apparemment, cela risquait d’être serré avec la grand-mère. Happy ne demandait rien, même pas à la rencontrer si cela posait problème. Mais pour l’heure, il ne souhaitait surtout pas s’engrainer avec sa sœur, au contraire. Leur soirée promettait d’être trop belle pour la gâcher. « Alors coca acheté ma belle ! Tu me guides chez toi maintenant ? Et n’aie crainte, s’il n’y a pas de coca chez toi lorsque je viens, je n’en ferai pas une maladie… »