[Flashback]Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ? [pv Happy]

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Oui, je crois que c’est là. On a trouvé. Chouette. » Je le laisse se garer tranquillement, je me demande bien si on va pouvoir être tranquille dans ce restaurant. Je descends de la voiture, je lui dis : « Oui, bien entendu, on va faire ça, on peut lire le menu dehors, et tu me diras si tu souhaites y aller ou pas. » Je souris, je trouve qu’il est parfois amusant de voir son petit frère comme ça si content. Je lui dis sérieusement : « Oui, j’ai bien compris. » Je préfère ne pas trop m’attarder sur ce sujet étant donné que je ne tiens pas à le mettre en colère. On se trouve devant la porte du restaurant, il y a un peu de monde dedans. Je ne sais pas si on va avoir une place rapidement, mais bon, je vais tout de même suivre l’avis de mon petit frère afin de savoir ce qu’il voudrait faire ou pas. Je regarde le menu, je demande à mon petit frère Happy : « Tu as une idée de ce que tu voudrais manger pour le diner ? »

Aucun risque que la simple lecture d’une carte de restaurant ne parte en cacahuète. Happy ne comptait pas agir tel un spectre assoiffé de vengeance, se jetant en pâture sur le moindre ragout préparé par ce restaurant. Avec lui, il fallait voir plus loin que l’opercule, au-delà des apparences les plus évidentes, sans suivre un quelconque protocole comme lors d’un soin avec antibiotiques. Malchance, aucun dessert sur la carte ne contenait la moindre trace de papaye, lui qui rêvait d’en manger depuis plusieurs jours, il devait s’avouer déçu. Pas au moins de créer la zizanie en cuisine, là tout de suite, il se trouvait plutôt en mode pantouflard qu’autre chose, pas franchement hétérogène comme pensée. Mais il ne tenait pas à se retrouver avec un lacis de factures pour avoir cherché des fruits exotiques n’importe où. Il demeura donc laconique devant cette fameuse carte, réprimant son envie comme s’il se trouvait face à un laideron complet, balayant tout désir. La présence de quelques toiles raviva légèrement son arachnophobie, au point qu’il en serra les poings quelques secondes, avec cette vive impression de se trouver devant une toile chatoyante tellement le papier utilisé pour la carte paraissait granuleux. Pas la peine de faire une consécration, ce n’était pas une œuvre d’art. A la rigueur, c’était suffisant pour tout sac à vin se respectant, et encore. A croire qu’à force de la lire, Happy allait se mettre à zozoter tant tout semblait se ressembler. S’il avait été le patron de l’établissement, il aurait aussitôt congédié le responsable de l’impression, afin de ne surtout pas laisser proliférer un travail d’aussi pauvre qualité. Il y avait de quoi beugler ! A croire que personne ne soit capable d’effectuer sa besogne comme il le fait, et qu’il faille être limite un amphibien pour corriger le tir. Sérieusement, les chaises de cet endroit seraient remplies d’acariens qu’il n’en serait pas étonné une seconde. Peut-être faisait-il un faux amalgame et se sentait-il prêt à un véritable charivari, nul ne le savait. Pas besoin d’artefact ou de figurer dans un blockbuster pour cela du reste. A moins d’être une cagole finie en mal de célébrité, Happy faisait appel à son indéfectible contrôle pour ne pas fuir à grandes enjambées. S’il regardait au loin, leurs viandes n’avaient même pas l’air bien dodues, contrairement aux clients et autres saltimbanques présents. Saperlipopette que cet endroit ne lui inspirait pas confiance ! C’était à un point tel que Happy rêvait de gueuler Supercalifragilisticexpialidocious, comme si cette bonne vieille Mary Poppins pouvait lui venir en aide. Hélas, c’était à croire qu’il n’y ait que des ornithorynques dans cet établissement, uniquement capable de s'enguignôcher, chose troublante. Pour eux, à moins de ne tomber dans une relation épistolaire, l’américain les voyait pas en couple. Clairement, ils ne seraient pas dignes de s’exclamer comme dans l’ancien temps, en pleine agora, de façon frénétique, puisqu’ils n’étaient bons qu’à sabrenasser et à se regarder les amygdales au fond de la gorge. Ils ne seraient pas capables d’un long discours panégyrique, mais plutôt à s’envoyer des repas pantagruéliques dans le dos du patron. Rien de bien digne de l’Empire byzantin… Happy avait presque envie d’agir tel un pantomime, pour leur faire comprendre son mécontentement sans leur faciliter la tâche, sans user d’amphigouri, encore trop simple pour eux. Pour sûr, ces gens n’avaient pas la beauté et l’intérêt de l’ampélopsis, ni même la prestance d’un ecclésiastique dans le genre. A part jurer leurs grands dieux, dans un discours abscons, qu’ils étaient abstèmes sans vraiment l’être… ils relevaient tous de abutyrotomofilogène, pas de l’agélaste ! Finalement, peut-être qu’un discours amphigourique ne serait pas si simple que cela pour eux… il valait mieux user d’un élan apotropaïque les concernant, à moins qu’ils ne donnent une sérieuse envie d’être atteint d’ergophobie à tous ceux bossant dans la restauration, bande d’éthylophiles, capables de gymnophoria ! Pour ceux, ces gars là avaient de sérieux impedimenta, et pas franchement cachés dans le genre. Pour peu qu’ils soient communs à un comportement ithyphallique, rien ne serait franchement étonnant, ni même qu’ils soient de ceux capables de zinzinuler. Mais Happy ne voudrait pas finir par apprendre qu’ils soient en mesure de commettre un uxoricide, là résidait tout le truisme de sa pensée actuelle. Leurs têtes donnaient une expression de campaniforme, tandis que seul leur comportement chattemite effrayait vraiment. Quant à parler d’infundibuliforme… il n’y avait qu’un pas. « Avec toi comme guide, il n’y avait aucune raison pour que l’on se perde ! » fit-il valoir dans un petit sourire avant de sortir de la voiture, de concert avec Honey. Ils se dirigèrent bientôt jusqu’à la carte extérieure du restaurant, la devanture étant déjà assez engageante dans le genre. Mais Happy restait quelqu’un d’exigent et souhaitait, pour une fois, manger quelque chose d’un peu extraordinaire. Or, la carte était certes fournie mais rien qu’il n’ait déjà vu ou manger. « Je ne sais pas encore… tu as une préférence pour un plat, toi ? »

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« J’essaye de faire de mon mieux en prenant des points de repères afin de mieux me balader. Mais, parfois, je ne suis pas trop certaine de mon trajet. » Je souris, je ne sais pas trop ce que je dois faire pour que tout aille pour le mieux, je réfléchis un peu plus sur la situation, je me dis que je ne veux pas être comme ça, mais parfois je doute, mais nous sommes humains, n’est-ce pas ? Ensuite, tout e observant mon frère, je réalise que je peux aussi faire les choses de façon plus agréable pour notre petite famille. Je rajoute tout en regardant la carte : « Le bar me plait bien, le poisson que je ne mange pas souvent, je ne sais pas trop s’il le cuisine bien. La dernière fois, j’avais pris le plat du jour et c’était bon. »Il est vrai que la carte est bien remplie, je ne sais pas trop si je vais réussir à trouver un plat qui me plait bien. En tous les cas, j’apprécie essayer de nouvelles saveurs histoires de gouter à des nouvelles choses. Je peux même remarquer qu’il y a un peu de monde, ce qui est un bon signe pour un restaurant. Cela veut dire que la cuisine y est bonne.

« Oh tu sais, ce n’est pas moi qui vais te croire coupable de sabrenasser ! Je sais bien que tu es sérieuse et loin d’être ergophobe. Pas étonnant donc que tu aies réussi à nous conduire à bon port ! » la complimenta-t-il. Happy était persuadé qu’en prime, Honey n’avait aucunement dû demander son chemin ou user de gymnophoria auprès d’éthylophiles de la pire espèce. Elle avait simplement usé de façon frénétique d’un excellent sens de l’orientation. « Bon. Aucun risque qu’on soit servis par des énergumènes, des ornithorynques ou des saltimbanques dans un endroit putride ? Je risque de devenir irascible sinon, j’ai une peur panique des acariens en plus d’être arachnophobe… mais si tu me dis que ça peut être sympa, alors faisons feu, pas besoin d’attendre le supercalifragilisticexpialidocious de Mary Poppins ou de ses impedimenta ! »

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Merci, c’est gentil petit frère, je pense que nous allons tout de même bien nous entendre. Il faudra que je t’emmène au kart un de ces jours. » Je tente de dire les choses comme il le faut. Je souris, cela peut être amusant si on y va comme ça pour rire. Je pense que cela peut être amusant de trouver des sujets qui pourraient faire en sorte que l’on s’entende bien. Je souris, je sens que notre diner en famille va être bien drôle. Je souris, je regarde un peu plus la carte, je lui dis : « Et bien normalement non, ils sont tous habillés en costumes noirs et chaussures cirées. Alors si on a un souci, je ne sais pas trop quoi te dire de plus. J’espère que tout va bien se passer. » Je préfère trouver des choses pour aller mieux. De plus, je tente de lui donner une autre petite chose pour que la suite vienne : « On va trouver une solution, si tout va de travers, et bien, on demandera à avoir une réduction sur la facture. Hihihi, je sens que l’on va bien s’amuser. » Je ne sais pas du tout comment est-ce que je dois faire pour que Happy soit content. Je ris et je lui dis : « On se fera le film alors si tu en parles, tu dois l’aimer aussi. »

« Au kart, sérieux ? Tu sais qu’il y a moyen que cela parte bien en cacahuète parce que j’adore la conduite et la vitesse ! Ton frère n’est pas un pantouflard, tu sais… si je peux semer la zizanie ça m’amuse, quitte à passer pour le dernier des énergumènes ! J’aime bien laisser proliférer l’adrénaline, ça a toujours été mon kiff. A voir si tu es prête à un possible charivari ! » s’amusa-t-il à répondre, les imaginant tous les deux se battre comme des chiffonniers sur un parcours de kart. Il était prêt à endiguer un plan pour en avoir encore plus, de l’adrénaline, ou en tout cas pour l’exacerber, impossible d’être plus explicite sans être mutique, quitte à risquer de devoir voir quelqu’un de vulnéraire après la course. « Sérieux, tu serais prête à leur rentrer dans les amygdales, à te lancer dans un discours panégyrique pour payer moins d’addition si jamais quelque chose cafouille ? T’inquiètes, je sais être apotropaïque pour conjurer les spectres et les cons ! Ou alors je me la jouerais chattemite pour te défendre face à tous les éthylophiles non abstèmes du monde, promis ! Et pour te répondre… quand tu veux on regarde supercalifragilisticexpialidocious ! »

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Marché conclu ! On va bien rire, parce que je déteste perdre. Hihiih, je sens que l’on va bien s’amuser. » Je sens que cela va être bien drôle, je me dis que je vais aussi être souriante en y repensant. Je trouve que mon petit frère a bien l’envie de me faire sourire : « Alors comme ça on aime bien conduire ? Je sens que cette bataille en karting va être bien drôle. Je te préviens, il y a un enjeu ou pas ? Celui qui perd paie le restau à l’autre ? » Histoire de pimenter le tout, je trouve que pour l’instant tout va être chouette. Je suis une éternelle optimiste ce qui parfois peut être bien étrange pour les gens. « Bah si tu as un cheveu dans ton assiette ou que le truc est trop sale, il faudra bien le dire non ? On peut leur en parler pour qu’ils ne refassent plus l’erreur. » Je souris, je ne sais pas trop ce que je peux dire de plus, mais bon, je préfère essayer de continuer notre conversation : « J’ai un petit frère en chevalier servant c’est bien gentil ça. » Je lui fais un bisou sur la joue, je trouve ça charmant. Je continue en riant : « Je sens que l’on va se faire une soirée film. Trop bien. J’ai hâte. »

« Oh mais moi aussi je déteste perdre, là-dessus tu peux me faire confiance ! » lança-t-il d’un air de défi, l’œil particulièrement taquin. « Oh ça fait longtemps que j’aime conduire. J’ai mon permis depuis mes seize ans, et j’ai toujours adoré les circuits. En revanche toi, à te regarder, on ne croirait pas du tout que tu sois du genre à aimer ça ! » admit-il dans un élan d’honnêteté sans une once de moquerie qui tienne. « Mmh tout dépend si tu veux y aller d’abord, aujourd’hui je veux dire, ou si aujourd’hui on paye chacun sa part et l’enjeu sera pour une autre fois ? Pas sûr que le kart soit ouvert à cette heure-ci, ou si c’est le cas, lorsque l’on va finir, seul McDo sera encore ouvert ! Par contre, après le restau, soirée films c’est avec plaisir ! »

Mais pourquoi est-ce que tu travailles ici ?

« Je sens que l’on va bien s’amuser alors. » Je ris, à mon avis, cela va être une bonne après-midi sur le karting. En tous les cas, je préfère essayer de trouver des choses qui peuvent lui plaire. Je m’amuse bien, je tente de lui donner ma réponse pour la suite. « J’ai conduis mon premier tracteur à douze ans… Je l’avais pris pour aller au village voisin chercher du lait. On n’en avait plus, je me suis fait sermonner par les gendarmes à mon retour. Je ne t’explique pas le truc. Mais à la campagne, on conduit plus vite sur le tracteur. » Je sais que cela va être une bonne chose pour moi, je vais bien m’amuser à conduire ce petit karting. Je trouve que pour l’instant, on va déguster un petit plat très bon, enfin, je l’espère bien. « Oui on ira une autre fois, c’était une idée que l’on peut faire ensemble pour passer un bon moment. Cool, alors allons-y, on se fera Mary Poppins après ou un autre film, j’ai reçu les DVD que j’ai acheté il n’y a pas longtemps. » On rentre dans le restaurant, on mange alors de façon agréable et sympathique. Puis, nous repartons alors pour notre petite soirée film.

« Tu conduis plus vite sur le tracteur ? Tu devais l’avoir boosté alors parce que si ça dépasse les quarante à l’heure, c’est le bout du monde tu sais ! » rit-il de bon cœur. Happy n’avait pas été très souvent à la campagne, puisqu’il n’avait jamais trop quitté Boston, mais croisé un tracteur, ça oui. Ces engins roulaient comme des escargots, chose qui avait le don de l’énerver. « Tu as acheté quoi de beau, dis-moi ? » s’intéressa-t-il alors qu’ils rentraient justement dans le restaurant, où ils passèrent un début de soirée délicieux. Pas de doute, ce restaurant ôtait toute crainte au jeune homme, qui en sortit repu. « Bah c’était bien bon ! Maintenant il ne doit pas y avoir grand monde sur la route, ça va être pratique pour aller chez toi vite. »