comme un appât qu'elle vous tendait avec ses cils (Kyla)

Essayer de jouer les filles sages. Plus facile qu'il ne le pense. Vraiment beaucoup plus facile... Mais je ne suis vraiment pas sur que ça lui plaise. Il n'y avait qu'à voir le nombre de fois où il avait tenté de s'éclipser ce soir. Dès que je baissais ma garde et l'interrogeais sur des sujets plus 'neutres', moins piquant, il partait dans le flou. Il lui faut quelqu'un avec du caractère et ça se voyait sur son visage. " T'es un baratineur. Tu vas voir la fille sage, tu vas la fuir comme la peste " Ou comme les cafards parce qu'il n'a vraiment pas l'air d'aimer ça. En même temps, qui peut aimer ce genre de choses sérieusement ? Faut être complètement fêlé de la cafetière pour aimer ce genre de choses. Ça me répugne mais à un point... Il vit donc à la Eliot et je n'avais pas eu tord en me pointant devant sa confrérie hier, pour le croiser et l'emmerder. Manque de bol, je suis tombée sur Caesar alias super connard. J'apprends rapidement que les bleus ont un petit coup de prévu pour les verts. " Et après on se demande puorquoi j'ai pas voulu réintégrer une maison en revenant d'Europe... De vrais gamins " Bon, on a jamais eu ce genre de problèmes à la Lowell. Du moins pas que je me souvienne... Mais cette guère entre Mather et Eliot, n'importe quoi. " Le doyen devrait fermer vos confréries ça vous ferait les pieds " Ou les faire cohabiter tiens ! Ce serait marrant ça. Des duos formés et forcés entre le ciel et l'herbe. Il faudrait peut être que je passe par le bureau de ce nouveau doyen pour rire un peu, pour lui donner des idées encore plus tordues que celles qu'il a déjà. " Merde, y a encore des surprises après ça ? Je pensais que j'allais être débarrasser de tes coups foireux. À moins que tu trouves une autre victime " Pas que je me pose en victime ou quoi que ce soit mais bon... Je ronchonne légèrement et pousse la porte de l'appartement qui est propre de chez propre. Faut dire qu'hier, j'ai récupéré le carrelage avec une brosse et de la javel jusque tard, très tard. " J'te fais pas visiter, tu connais déjà " Lançais-je en ronchonnant. " Je vais enlever cette robe, je reviens. Fais comme chez toi " Pas la peine de lui préciser, il le fera. Alors je file vers ma chambre et enlève mes talons, ma veste, balançant tout sur la chaise dans le coin. Allez, pyjama et au lit. Ou pas.

Est-ce que j’avais véritablement un type de femme ? La demoiselle semblait persuadé que le côté sage n’aurait rien d’attirant pour moi en tout cas. « Peut être bien… » Regardons un peu mon tableau de chasse… Oui clairement, celles qui se jetaient dans mes bras et écartaient les cuisses trop facilement, j’avais tendance à m’en lasser bien vite… Peut être qu’elle m’avait bien cerné en fait. « Tu sais ce qui te reste à faire pour te débarrasser de moi. » Assagis toi et fais moi fuir Kyla, vas y. Enfin pour le moment, ce n’était pas vers la fuite mais vers son appartement que je me dirigeai, confiant avec amusement qu’on préparait déjà des sales coups à destination des mathers. « T’étais dans quelle confrérie avant ? » demandai-je alors, ses mots me faisant réaliser qu’elle avait fait elle aussi parti du concept de frat. Je la regardais un instant en essayant de répondre à ma propre question : « Un peu trop effrontée pour être Cabot… Définitivement pas assez titrée pour la Eliot, mais trop classe pour la mather. T’étais Dunster ? Lowell ? Quincy peut être ? » Ces grands élans de charité lors de l’une de nos soirées m’avaient bien démontré son côté mère Thérésa. Quand elle évoqua le doyen, je ronchonnais : « Bah c’est déjà ce qu’il essaie de faire non… Enfin, il sait pas à qui il s’attaque. Ma sœur va pas se laisser faire. » Et clairement moi non plus. Si je m’étais moqué gentiment de l’attachement de ma jumelle envers la EH, je m’étais moi aussi fait prendre au jeu désormais. « Non, je serais sage chez toi, tu peux me laisser rentrer… » Dante était out, elle m’avait assuré qu’il n’y avait rien eu entre eux alors. Mais j’allais peut être lui acheter des chemises quand même… Elle me fit donc entrer chez elle, ne prenant par le temps de me faire faire le tour du propriétaire, soulignant que je connaissais déjà, filant rapidement dans sa chambre en me disant de faire comme chez moi. C’est d’ailleurs vers le bar que je me dirigeai, fouillant à l’intérieur pour y dénicher un bon sky… Il avait bon goût en fait le rital. Je m’en servis un verre en l’attendant, me posant dans le canapé du salon, prenant mes aises comme elle m’avait si bien demandé de le faire.

(Invité)