Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilitycomme un appât qu'elle vous tendait avec ses cils (Kyla) - Page 3
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comme un appât qu'elle vous tendait avec ses cils (Kyla)

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 J’essayais mais non, je ne pouvais m’empêcher de voir une certaine satisfaction dans le fait d’être le seul. Surement mon égo masculin, rien à voir avec un début de sentiment, non… Bref j’avais beau sourire comme un con, n’empêche que voilà j’allais être papa et au fond de moi, ça, ça me faisait beaucoup moins marrer. En fait j’avais même pas envie d’y penser, d’en parler, comme si rester bloqué sur son crétin de coloc allait faire avancer le débat. « On peut pas aimer tout le monde… » répliquai-je sur le même ton enfantin qu’elle. Débat très élevé. Sauf que mon smile idiot revint aussi sec lorsqu’elle avoua qu’il n’y avait rien eu avec Dante. Je répondis même pas, mon expression me trahissant clairement. Cette grossesse imprévue la chamboulait, ça se voyait, et je m’en voulais presque de mes propos, d’avoir insinuer qu’elle avait couché à droite à gauche et que je n’étais par conséquent pas le père, la blessant un peu plus. Rentrer c’était surement mieux, et un bras autour d’elle, on se dirigeait vers la voiture quand elle me demanda pourquoi j’avais monté ce stratagème pour ce soir. « Si je t’avais appelé, t’aurais répondu ? Si j’avais dit à tes employeurs ma vraie identité tu serais venue ? » Là, elle était là la réponse. Clairement non, elle ne serait pas venue. Pas après le sky en pleine tronche. Pas après mon attitude aux enchères. « Pourquoi tu m’as appelé d’ailleurs ? T’allais pas me le dire c’est ça ? » demandai-je en arrivant près du véhicule et en lui ouvrant la portière pour qu’elle rentre s’abriter au chaud.
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On ne peut pas aimer tout le monde. C'est sur. Je ne peux qu'être d'accord là dessus mais Dante n'a rien fait, on est ami et c'est tout. " Ouai. Donc t'es le genre de type à ne pas pouvoir blairer un mec pour... aucune raison ? " Frustration, c'est ça non ? Il s'imaginait sérieusement que je couche avec tout le monde ? Il dit ce qu'il veut mais il me prend donc réellement pour une pute. Je soupire et secoue la tête de droite à gauche. Avant de me planter comme un piquet, le forçant à s'arrêter et à me répondre. Si on continue de marcher, je risque de ne pas avoir de réponse, de passer à autre chose et ça, je ne l'accepte pas mais alors pas du tout. Je soupire légèrement. " Je sais pas. Mais tu sais où j'habite, si t'avais vraiment envie de me parler. De quoi, je saurais jamais " Je le regarde et repars en direction du véhicule que je connais déjà. J'entre et me met assise dans un coin. Le plus loin possible de lui. Je ris légèrement quand je réalise qu'il me demande pourquoi je n'allais pas l'appeler et ne pas lui en parler. " Oui c'est vrai que c'est une façon de faire les choses "eh salut Cole. Tu sais quoi, je suis enceinte. Allez, à dans neuf mois". C'est pas le genre de truc qu'on annonce par téléphone " Soufflais-je en resserrant ma veste sur moi. " J'allais te le dire mais j'attendais les résultats de la prise de sang. De toute façon, t'en as rien à foutre Cole. T'en as rien à foutre de ma gueule, de ce gosse, de tout ça. T'as réussi à avoir Maëlys, t'es heureux et bien tant mieux pour toi " Je cherche pas une déclaration ou quoi, je suis juste fatiguée et j'ai pas envie de me battre. " Je sais même pas si je veux le garder " Le ou la. Je sais pas trop. Je soupire et m'attache.
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  Elle se stoppa après sa question, me forçant à faire de même, m’empêchant ainsi de continuer à noyer le poisson. La voilà, il fallait que je réponde, quelque chose de plus sincère et de moins flou que ma précédente réponse. « Je ne peux pas le blairer parce que… j’aime pas qu’il vive avec toi. » Je finis la fin de ma phrase rapidement, à voix basse, espérant presque qu’elle ne l’entendrait pas, ou qu’elle n’en saisirait pas le sens. Et puis, puisqu’elle m’assurait qu’il n’y avait rien entre eux, peut être que j’allais revoir mon jugement sur Dante qui sait… Elle prit ensuite place dans la voiture avec mauvaise humeur, mettant de la distance entre nous. « Tu veux rentrer chez toi ou… » Ou quoi venir à la Eliot House avec moi ? Annoncer à Vic qu’elle allait être tata ? Ouais non mauvais plan… Je lui avais ensuite demandé à mon tour pourquoi elle avait gardé le silence, et si elle avait eu l’intention de me parler de sa grossesse avant ce soir. Elle répliqua que le téléphone n’était pas le meilleur moyen pour ce genre d’annonce. J’haussai les épaules, pas convaincu. Est-ce qu’il y avait une bonne et une mauvaise manière d’annoncer ce genre de choses de toute façon ? Bref, elle enchaina en s’énervant un peu, répliquant qu’elle attendait les résultats de la prise de sang, et que ça ne changeait rien car selon elle : je n’en avais rien à foutre. « Laisse Maëlys en dehors de ça… » Parce que clairement, mon histoire avec la Cabot s’ancrait dans un tout autre plan… Je passai mon index et mon douce sur mes paupières un instant tout en soupirant : « Et je n’en ai pas -rien à foutre-, je ne serais pas là sinon… » Et elle répondit finalement à la question que je n’osais poser. Je relevais la tête pour planter mon regard dans le sien : « Tu veux… avorter ? »  
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C'est de la jalousie ça ou je n'y comprends rien ? Je le regarde et fronce les sourcils. " C'est pas parce que je vis avec lui que je finis à poil dans son lit le soir. T'as jamais eu de colocataire ? " Soufflais-je. Ou peut être que si et lui, il couchait avec tous les jours, tous les soirs, tout le temps. Il m'arrive de squatter son lit mais en tout bien tout honneur, quand je fais un cauchemar ou quoi que ce soit. " T'es jaloux ? " Demandais-je sérieusement. Mais jaloux de quoi ? On se déteste, on se bouffe la gueule dès qu'on est trop longtemps ensemble. Mais je ne comprends pas trop sa façon de réagir. Enfin, si, parce que j'étais verte quand je l'ai vu augmenter les sommes sur Maëlys. Mais c'est parce que je savais que j'étais enceinte. Voilà tout. C'est les hormones quoi, c'est pas moi. " J'veux pas être toute seule. Dante est sûrement à la Mather ou avec sa super femme vu qu'ils partent à Hawaii demain " Ouai, ça vient de me venir à l'esprit. Demain, mon colocataire part une semaine et je le retrouve au Chili... Mais au pire, je rentre, j'appelle Vanessa ou Athena ou..; je sais pas. Même Royce. Super Royce. Super papa Royce. Qu'il débarque avec Oscar qu'on regarde des dessins animés toute la nuit... Je soupire quand il me demande de laisser Maëlys en dehors de ça. Ouai, allez, t'explique pas sur son sujet voyons, noie le poisson. Tellement facile. " Je sais toujours pas pourquoi t'es là " Soupirais-je en regardant par la fenêtre. Le voisinage est bien plus intéressant. Je sais pas si je veux le garder. J'y réfléchis depuis que je le sais. C'est un signe non ? " Je sais pas. C'est pas comme ça que j'imaginais avoir mon premier enfant tu vois. Je m'attendais à tomber enceinte d'un homme que j'aime et qui m'aime, dans une relation saine et posée " Pas parce qu'après une gâterie, j'ai oublié de quémander le préservatif. Et que j'ai refais cette erreur quinze minutes plus tard sous la douche. " Parce que tu vas me faire croire que t'as envie d'être père toi ? " Il a pas le profil pour, en tout cas...
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J’aimais pas ça, montrer cette facette, commencer à laisser entrevoir un peu l’emprise qu’elle avait sur moi malgré moi. Je répondis avec mauvaise humeur. « Non, jamais. J’ai une tête à faire de la coloc moi ? » Et puis soyons lucides, qui pourrait me supporter ? Bref, je lui rappelais quand même les faits : « Il était à moitié à poil et te tenait dans ses bras quand je vous ai surpris dans ta chambre donc, excuse moi, mais ça portait un peu à confusion. » Et ça rendait l’explication –c’est mon coloc et c’est complètement platonique entre nous- peu crédible… Bref je manquai de m’étouffer quand elle mit le mot qu’il ne fallait pas sur ce qui semblait pourtant l’être : de la jalousie. « Pas du tout. C’est pas ça… » m’énervai-je en détournant les yeux. Kyla me confia ensuite que son rital préféré s’envolait convoler au soleil avec sa chère femme le lendemain, et que par conséquent, il était surement à la MH, mais qu’elle, elle ne voulait pas être toute seule. « Tu veux que… » commençai-je en hésitant un peu, tournant à nouveau mon regard vers elle pour chercher à capter le sien terminant ma question : « …que je reste avec toi ? » Mais je me ravisais aussitôt : « Non laisse tomber c’est stupide. » Mauvaise idée. J’étais surement la dernière personne avec qui elle voulait être. Parce que si elle était mal c’était à cause de sa grossesse, et si elle était enceinte, c’était à cause de moi. Enfin de nous, il fallait être deux pour faire des bébés jusqu’à preuve du contraire… « J’suis là parce que j’avais envie de te voir. » Bon on arrêtait quand là avec les questions où je me dévoilais ? Parce que clairement ça ne me plaisait pas. Parlons plutôt de la conduite à tenir oui. Elle envisageait donc d’avorter, de mettre un terme à cette grossesse, m’expliquant qu’elle était pas prête à avoir un enfant, qu’elle avait toujours pensé que lorsqu’elle tomberait enceinte ça serait de l’homme qu’elle aimait, qui l’aimait en retour, dans une relation saine et posée… « C’est tout nous ça enfin… » répondis-je avec ironie, même si la situation ne laissait pas vraiment de place à l’humour. Un grand gamin qui se moquait de tout, voilà ce que j’étais. Et ça, en soit, ça répondait à sa question, à savoir que non, je n’étais pas fait pour être père, quand bien même j’en aurais envie. Je secouai la tête à la négative donc. Non. Voilà. C’était tranché comme ça. Je ne serais pas celui qui allait la convaincre la bible à la main que l’IVG n’était pas la solution. Si elle, ça lui semblait le bon choix à faire, qu’elle y ait recours ne me choquait pas.
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Mes yeux ne quittent pas Cole et je déteste ça. Il n'a pas une tête à avoir un coloc ? Parce qu'il y a une tête pour ça ? Il n'a pas besoin de faire d'économies, c'est sur. Et puis, pour emmener toutes les filles qu'il veut chez lui, vaut mieux être seul. " Il était devant la télé quand mon étagère dans l'armoire m'est tombée dessus Cole. Il est juste venu m'aider. C'est un mec génial, il couche pas avec tout ce qui bouge. Il a une femme non ? " J'en reviens pas quand même qu'il ne m'ait jamais parlé de ce lien avec Swan. Je sais qu'ils sont plus ou moins ensemble mais de là à être marié, non vraiment, j'ai du mal à y croire. Ça doit pas être très légal leur truc non ? Enfin, je m'en fous. J'aurais bien le temps de réfléchir à tout ça quand je me retrouverais seule dans mon lit avec mon pot de glace ben&jerry. Avec Dante parti, je risque de ne bouffer que ce genre de chose pendant une longue semaine. Ça va être le retour des kebabs, mcdo et burger king. Ouai, histoire de bien intoxiquer ce gosse. Quand il se ravise, je pose ma main sur la sienne. " Non je ... Je veux bien " Je serai bien capable de me bourrer la gueule à l'ice tea tiens ! Vanessa a piqué une crise quand je suis revenue avec un verre à whisky plein d'ice tea hier. Elle pensait que j'allais me mettre une mine mais non, je voulais juste garder mes vieilles habitudes, me convaincre que voilà, je pouvais boire mon liquide brûnatre/orangé préféré sans soucis pour l'extra terrestre qui grandit en moi. " Et tu pièges les gens que tu veux voir donc... " Ouai ok, il voulait juste se foutre de ma gueule, se pavaner avec sa grande victoire vis-à-vis de Maëlys et se casser. Mais là, il se sent obligé de rester. Pauvre petite Kyla. Oui, c'est ça. Je lui inspire de la pitié. Et je déteste ça. Je sais que là, je suis obligée de le regarder. Je ne peux pas fixer mes chaussures, mes bâtiments qui filent sous mes yeux. Non, il faut que je prenne sur moi. " La version malsaine alors " Lançais-je avec un léger sourire. Et mon coeur se sert comme si un étau venait de faire son apparition dans ma cage thoracique. Ou que la cage que j'y ai placé se resserre. " Ouai donc voilà. T'en veux pas, j'en veux pas, affaire réglée " Dans tous les cas, j'aurais avorté, on ne va pas se voiler la face... Mais je crois que ça me fait mal de m'en rendre compte. C'est toujours différent de s'en rendre compte, de le dire à voix haute. Je ferme les yeux et tourne à nouveau le visage. " J'ferai ça après le spring break. J'ai pas envie d'être mal au Chili " Mais je pourrais m'amuser, me défoncer et tout ce qui va avec. De toute façon, ce bébé ne verra pas le jour alors que je le martyrise un peu, comme une mère inconsciente, ou pas, ça ne changera rien mais alors rien du tout.
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 Elle me raconta alors la version de la scène que j’avais interrompu, celle qui m’avait fait me méprendre complètement sur le lien qu’elle entretenait avec son colocataire. « Il aurait pu mettre un T shirt pour venir t’aider… » ronchonnai-je, pour le principe, parce qu’un petit sourire satisfait d’enfin connaître le fin mot de l’histoire, naissait au coin de mes lèvres. « J’ai pas dit qu’il couchait avec tout le monde non plus juste… qu’il couchait avec toi. » Franchement, Kyla était magnétique, je ne savais pas comment ça se faisait qu’il n’ait rien tenté le rital. Peut être qu’il était vraiment gay, surtout que Swan m’avait révélé qu’il ne l’avait jamais touchée non plus. Là, à cette pensée, mon sourire s’élargit carrément, imaginant carrément le garçon dans une autre catégorie. J’avais été bien idiot de le voir comme un rival. La main de Kyla se posa ensuite sur la mienne alors que je me proposais de rester avec elle et qu’elle acceptait. Mes yeux croisèrent les siens, un instant troublé et je détournai le regard pour héler mon chauffeur et lui indiquer l’adresse à prendre finalement. Faible tentative pour diminuer mon malaise, car très vite à la question du pourquoi je l’avais voulue ce soir, le trouble refit surface. Elle me reprocha de l’avoir piégée. « Tu sais bien que tu ne serais jamais venue sans ça. » me justifiai-je à nouveau. Et puis le vrai tournant de la conversation arriva, le moment où on parlait de l’avenir de cette grossesse. Ou plutôt du non avenir. Aucun de nous deux ne voulait d’un gosse, et honnêtement on n’avait rien du profil des parfaits parents alors… Sa main était toujours sur la mienne et mes doigts vinrent alors s’entrelacer aux siens alors que je glissais sur la banquette arrière pour réduire un peu la distance entre nous. « Kyla, j’suis désolé… » Pour la capote oubliée. Pour le piège de ce soir. Pour ma réaction stupide. Pour tout le reste aussi…
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" Il est chez lui il fait ce qu'il veut Cole. Il était devant la télé avec une bière à la main, j'étais en pyjama moi aussi " Je lui fais un peu la morale. Oui, carrément. Parce que Dante fait ce qu'il veut de son cul et de son corps. Et puis moi, ça ne me gène pas de le voir comme ça. Je me suis déjà bien retrouvée en culotte/tshirt devant lui et ? Il ne m'a pas plaqué contre un mur. " L'amitié homme-femme ça existe, je te jure " Je souris légèrement. C'est sur que c'est pas ce qui doit le caractériser ça, loin de là même... Mais qu'est-ce que j'y peux ? Rien. Je sais juste que Dante est là pour moi et c'est le plus important. Hier, je lui ai pleuré depuis pendant de longues minutes avant d'aller au lit. Aujourd'hui, j'ai mangé sur lui, mon pot de glace posé sur son torse nu. S'il aime vivre comme ça, soit. Moi je ne me gène pas non plus. Et la première/le premier qui dit quelque chose risque de m'entendre hurler. Ouai. Bon, si j'avais un quelconque doute sur sa possible jalousie, je crois que je suis satisfaite. Enfin, pas pleinement non plus. Parce qu'il semble ronchonner que je puisse coucher avec une autre mais... On est qui l'un pour l'autre ? Pas de futurs parents, ça c'est sur. " J'en sais rien Cole, tu m'as pas laissé la chance d'y réfléchir. Hier tu te battais pour remporter Maëlys. Je débarque tu me parles de ta petite aparté avec elle et tu me sors que j'aurais pas voulu te voir ? Ouai, peut être bien en fait " Parce que ça m'a vexé de le voir enchérir comme ça, ça m'a énervé. Je sais très bien qu'on est rien, qu'il ne me doit rien et qu'une fois que j'aurais avorté, il est bien capable de disparaître de ma vie pour de bon mais bon... Je sens ses doigts glisser entre les miens et hausse les épaules quand il me dit qu'il est désolé. " Je suis une fille à embrouille, tu le sais comme ça " Comme ça tu peux partir dès demain. Mais ce soir, j'ai besoin de lui...
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 « Ouais ouais ouais… » J’écoutais le sermon avec un air nonchalant. Je m’en fichais de ce type, mais sérieusement qu’il arrête de jouer les tarzans devant Kyla, surtout si les filles c’était pas son truc. Il pourrait peut être se trouver un colocataire homme tiens. Bref, elle m’assurait que les amitiés homme-femme ça existait. « Ouais le père noël et la petite souris aussi ça existe. » Air nonchalant toujours. L’amitié homme-femme, ok peut être, je veux bien. Y’avait surement quelques unes de mes fréquentations que j’avais jamais voulu culbuter, je vous l’accorde. Mais l’amitié Kyla-homme, ça je ne pouvais pas y croire… Elle semblait quand même fâchée que je l’aie piégée pour pouvoir la voir, mais à mes yeux c’était le seul moyen. Et elle me le confirma en me répondant qu’elle n’y avait pas réfléchi, mais moi je savais que non, elle n’aurait jamais accepté. La preuve, elle revenait une énième fois sur le sujet Maëlys. « Arrête avec ça… » Je pouvais pas lui dire. Je ne pouvais pas lui expliquer, c’était trop long. Mon père, sa pute engrossée, ce gosse apparut de nul part sur son testament, l’argent, Vic, les coups bas et maintenant Maëlys, outil indispensable à ma petite vendetta personnelle… Non, elle allait me prendre pour un taré, si ce n’était pas déjà le cas. Et puis, pour l’heure, y’avait quand même plus urgent nous concernant. Cette grossesse à avorter. Mes doigts se liaient aux siens avec douceur et je me rapprochai d’elle.  « Ca j’avais déjà remarqué… » lui soufflai-je taquin, alors qu’elle se qualifiait de fille à embrouilles…
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Je le regarde et soupire. " T'es un vrai gamin Cole. J'ai rien de sa brune incendiaire au vocabulaire de camionneur tu vois " Pas que je connaisse Swan plus que ça. Non, loin de là même mais je l'avais entendu parler quelques fois et, concrètement, on a l'impression que c'est un gros porc qui est dans ce corps si fin. Corps fin. Plus vraiment ce que va être le mien si je ne me dépêche pas vite fait, bien fait, de dégager ce sqouatteur de là où il se trouvait... J'ai jamais écouté les cours de biologie au collège. Tout ça me semblait bien trop lointain, bien trop improbable. Sainte Kyla, future Vierge Marie. Ouai, bah elle est loin cette petite. Je garde ma main sur la sienne, dans le sienne, alors que j'ai envie de l'étriper. Kyla la contradiction. Voilà comment on pourrait m'appeler sans soucis aucun. " C'est bon j'arrête. Tu cracheras rien j'ai bien compris " Donc quoi ? Il la protège ? C'est sa petite amie ? Il veut qu'elle le devienne ? Je me pose milles et unes questions mais tente de ne pas y répondre, de ne pas extrapoler. Puis c'est bon, dans quelques semaines, lui et moi, c'est fini. Oui. On ne couche plus ensemble et on est pas franchement ce qu'on peut appeler des amis tous les deux. Je souris légèrement et pose ma tête sur son épaule. " Tu veux me grimper dessus à te rapprocher comme ça ? " Lançais-je en me moquant de lui, légèrement. On arrive rapidement chez moi et je me détache de lui, soupirant légèrement. " Tu sais, je pourrais comprendre que t'ai autre chose à faire que de passer du temps avec moi " Une conquête, un truc comme ça ? Peut être qu'il essaye juste d'être gentil là, je sais pas trop...
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