love is an open door (weaslacce)

Il y a des gens qui entrent dans votre vie et qui en sortent aussi tôt. Et il y en a d'autres qui ne sortent jamais. Je pense que Bonaventure fait parti de ceux là, il fait parti des personnes qui ne quitteront jamais ma vie, mon petit cocon. Je l'interdis. Je me l'interdis, je nous l'interdis. Je ne me vois plus sans lui. Étonnamment, je rechigne après Priape en lui promettant de ne pas aller trop vite mais je suis déjà enfoncée jusqu'aux genoux dans cette relation. Je me sens tellement bien avec lui et même si j'ai peur, je crois que je suis prête à prendre ce risque, à prendre le risque de le voir filer avec une autre, pour une autre ou filer tout court. Parce que je peux être insupportable, étouffante et je le sais. J'ai déjà peur de ces presque trois semaines ensemble. Je me demande ce que ça va donner, comment ça va se passer. Bien, je l'espère. Et ce soir est l'une de ces soirées où on reste ensemble, à discuter de tout et de rien. J'apprends un peu plus à le connaître, à le comprendre et chaque mot qu'il dit me touche énormément. J'aime entrer dans sa vie de la sorte, apprendre qui il était, qui il est maintenant et pourquoi il est comme il est. Parce que c'est ça le plus important : le chemin qu'il a pris pour devenir l'homme merveilleux qu'il est aujourd'hui. Bona me fait rire, m'a toujours fait rire et c'est apaisant. Je préfère le rire aux larmes, ça c'est sure. Je l'écoute et souris. " Arrête de me draguer, je vais finir dans ton lit sinon " Lançais-je, riant légèrement. Pour moi aussi il est une raison de me battre, d'avoir envie de vivre, de rester sur ce continent et pas d'aller rejoindre ma mère en Afghanistan. On est en froid nous deux mais elle me manque, je dois bien l'avouer. Ses lèvres sur ma paume, je soupire légèrement. Mais pas du genre énervée, non non... " Tu sais que c'est magnifique ce que tu me dis là ? " Je m'approche de lui, les fesses au bout de la chaise et je dépose mes lèvres sur les siennes. " Contrairement à toi, je crois pas à toutes ces choses mais je commence à me demander si on t'a pas mis sur mon chemin pour me donner envie de me battre, d'oublier mes expériences foireuses, de trouver l'homme qui me convient, qui me fait vibrer " Me donne confiance en moi, me fait me sentir vivante, heureuse tout simplement... Parce que ça n'a jamais été ça, loin de là... Je l'embrasse à nouveau, un peu plus sensuellement cette fois-ci. " Par contre... Qu'on t'ait mis sur mon chemin ou qu'on soit venu à la rencontre l'un de l'autre, je ne compte pas t'abandonner, je te préviens " Et même si j'ai peur de souffrir, je pense que je suis prête à prendre le risque. Pour lui. Je l'embrasse à nouveau et me lève, finissant par me mettre assise sur ses genoux, toujours entrain de l'embrasser, mes mains sur son doux visage. Je ne sais pas s'il a fini de manger ou pas... Pas grave !

Je souris légèrement quand il me dit que je l'ai percé à jour. Je sais bien que Bonaventure n'est pas comme ça. Et puis, on est intime maintenant. Alors, certes, ça a été un chemin périlleux... Faire de la peinture pour laisser passer ses envies. Bailler au corneille alors qu'on était réellement entrain de se chercher... Mais Bonaventure et moi, c'est une belle histoire. On a chacun notre passé, nos soucis, nos problèmes... Mais on n'en est pas moins fort ensemble. Nos faiblesses se complètent et forment des forces dont je n'aurais jamais pu imaginer l'existence auparavant. Je ne savais pas qu'il était possible de compléter un homme de cette façon, de se sentir complète dans les bras d'un beau brun. Chaque mot de Bonaventure me touche en plein coeur, que je le veuille ou non. Il me touche, me fait tellement de bien. Et c'est tout normalement que je viens me poser sur ses genoux, un léger sourire aux lèvres après l'avoir embrassé. Je caresse sa joue, mon regard plongé dans le sien et souris. J'ai un sourire idiot sur le visage, mais il ne part pas. " Merci... " Soufflais-je à demi voix avant de l'embrasser à nouveau, un peu plus passionnant, complètement sous le charme de ses mots, de ses paroles qui je sais ne sont pas des belles paroles dites pour me faire fondre. Non, je sais que je peux faire confiance au jeune quincy là dessus. Mes mains glissent sur son dos et je souris contre ses lèvres. " Tu veux sortir visiter la ville un peu ? " Soufflais-je en fermant les yeux quelques secondes. Ça ne me gênerait pas le moins du monde mais s'il voulait passer au dessert, je ne serais pas contre non plus, loin de là. Je le regarde avec un léger sourire en coin, mes doigts glissant sur son torse. Enfin, sur le tshirt/marcel blanc qu'il a mis tout à l'heure. On peut aussi faire voler ces vêtements. Vraiment, ça ne me gêne pas le moins du monde. Ma robe est presque trop petite de toute façon... On entend de la musique latine de l'autre côté de la fenêtre et je me lève rapidement, tirant le beau brun avec moi. " Sienna m'a appris quelques pas, viens par là " Riais-je. Si j'avais réussi à bouger, il y arriverait. Je prends ses mains et pose une main sur ma hanche, l'autre se lie à ma main. " Allez, juste un pas " Soufflais-je parce que ça crevait les yeux qu'il n'avait pas envie de danser. Mais c'est dans l'ambiance...

Je ris légèrement quand il me dit que c'est moi qu'il a envie de visiter à ce moment précis. Étrangement, moi aussi. Mais ce petit voyage pouvait bien attendre quelques minutes non ? On était pas pressé, on venait de dormir une bonne partie de la journée alors il allait falloir s'épuiser pour ne pas être définitivement décalé par rapport aux heures argentines. Il n'y avait que deux heures de décalage avec Cambridge mais deux heures c'est déjà beaucoup quand on y pense. " Parce que tu crois que je sais danser moi ? " Demandais-je en riant légèrement. J'étais une vrai planche à pain quand il fallait se mettre à danser, raide comme un piquet et ma meilleure amie s'était souvent moquée de mon manque de rythme. Il faut dire que je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de danser plus que ça dans mon enfance et encore moins depuis 2013 et la perte de ma jambe. Je m'étais renfermée sur moi même à l'époque et c'est comme ça... " Je sais donc comment avoir tout ce que je veux avec toi maintenant " Je ris légèrement avant de sourire largement - mon sourire fendant littéralement mon visage en deux - et de commencer à faire quelques pas. De temps en temps, il m'écrase les orteils mais je ne dis rien, je m'en fiche pas mal et on s'amuse. Je ris comme une gamine de dix ans, tourne sur moi même et me retrouve dans ses bras, collée à lui, reprenant mon souffle entre deux éclats de rire. Mes mains autour de sa nuque, j'embrasse ses lèvres une énième fois. " Tu vois que tu t'en sors bien " Je souris contre ses lèvres avant de reprendre la position initiale, une main sur son épaule l'autre dans sa main. On reprend le même pas et lorsque je tourne sur moi, complètement heureuse, joyeuse, rieuse, je me prends les pieds dans le tapis et tombe sur le lit, emportant Bonaventure avec moi. J'hurle de rire, ma tête à deux centimètres du mur. J'aurais pu me faire vraiment mal voire me tuer quoi ! " Je crois qu'on va rester au lit, c'est moins dangereux " Riais-je en embrassant le métisse à pleine bouche, comme si ma vie en dépendait. Ouai, on est tout aussi bien là pour ne pas dire mieux. Je glisse mes mains sur son dos avant de les glisser sous son tshirt que je ne mets pas longtemps à enlever. Il fait chaud, ça sert à rien de se couvrir le torse voyons...

Danser avec Bona est un véritable bonheur. Je me fiche pas mal qu'il me marche sur les orteils à quelques reprises. C'est simple, c'est avec sa prothèse et quand ce n'est pas le cas, c'est sur ma prothèse alors forcément, je ne sens pas grand chose. " Arrête donc de te dénigrer tu veux " Les gens le feront bien assez pour lui. Et ils l'ont déjà fait d'ailleurs. Je me souviens très bien de ses soucis avec le racisme petit et ce qu'il m'a raconté sur son passé de faussaires le montre bien... On rit - pour ne pas dire je ris comme une dinde - on danse et on finit par tomber sur le lit. Je sens ma main sur mes cheveux et ris légèrement. " Non t'inquiète pas, tout va bien " Je ris légèrement et l'embrasse quand il 'accepte' ce que je dis. Oui, c'est mieux qu'on reste là, dans ce lit à bouger, bien entendu mais pas dans l'espace. J'enlève rapidement son tshirt et me retrouve à califourchon sur lui. Je sens ses mains glisser sur mon dos et souris largement. " J'ai une très bonne haleine vois-tu " Soufflais-je avec un sourire en coin. Sa bonté le perdra mais je ne compte pas le laisser comme ça cette fois-ci. Oh que non... Je résiste depuis bien trop longtemps et cette robe me fait littéralement chier là. Je l'embrasse et glisse mes bras sur son corps. Sur lui, j'exerce une légère pression sur son torse pour qu'il s'allonge, petit à petit, réglant notre descente. C'est bon pour les abdos alors c'est pas bien grave. Mes mains de chaque côté de son visage, nos langues se lient un peu plus et je l'embrasse de manière toujours plus fougueuse... Qu'on m'oublie, je ne rentre plus à Cambridge, je reste là avec Bonaventure...

Une nuit au paradis. Rien à voir avec ce jeu de cours d'école "sept minutes au paradis". Oh non... J'avais passé de longues heures au paradis. Parce que même après avoir couché avec Bonaventure, à avoir fait un avec lui pendant de longues minutes, les moments après, la nuit qui a suivi a été formidable... Je me suis endormie avec le sourire et réveillée avec ce même sourire sur le visage. Neuf heures debout, un petit déjeuner, une douche et direction le centre ville. J'ai quelques sachets dans les mains. J'ai acheté deux-trois tenues parce que je vais être rapidement à court. Oui, Andrea l'intelligente a préféré empaqueter des sous-vêtements à la pelle plutôt que des habits. " Le musée d'art latino-américain me tente bien de ce que j'en ai lu... Il y a même des projections semblerait. Ça pourrait être sympa ? " Demandais-je en regardant ce qu'il y avait dans la vitrine devant moi. " Tu veux m'entendre chanter Don't cry for me Argentina ? " Riais-je en le regardant dans les yeux avec un large sourire. " Ça me va... Mais tu risques de faire le traducteur si tout est en espagnol parce que j'y comprends vraiment rien... " Buenas dias ! Voilà ce que je répétais depuis ce matin. Il va finir par faire nuit et je répèterais toujours buenas dias en entrant dans les boutiques. J'embrasse ses lèvres avant d'entrer dans une nouvelle boutique de chaussures cette fois-ci. Celles que j'avais embarqué n'étaient pas très confortables au final. Je le regarde et ris légèrement. " Comment ça tu ne veux pas aller visiter la bomboneraaaa ! " Soufflais-je en roulant le R tant que possible, provoquant le regard réprobateur de bien nombre de personnes. Je souris légèrement et file vers le rayon des baskets en toile. Je remonte mes lunettes de soleil sur mes cheveux tressés et essaye une paire. " J'irai bien voir la Floralis Générica aussi. Et il faut absolument qu'on aille à la Boca. C'est un quartier et sur les photos ça avait l'air sublime " Soufflais-je en regardant mes pieds dans des baskets noires. Avec la saleté qu'il y a... Mauvaise idée ! Et puis si je transpire des pieds, ça pourrait se voir et faire sale. Alors j'opte pour des baskets en toile rouge. Mieux que les bleus clair et blanche dans le coin. Ils sont fiers des couleurs de leur pays en tout cas ! " On part quand déjà ? " Oui, j'ai oublié ce petit détail mais il ne m'en veut pas, je le sais... Je suis trop mignonne pour qu'on m'en veuille !