don't rain on my parade (carmingham)

Tout se passe très vite, trop vite, beaucoup trop vite. On a à peine fini qu'on se fait prendre la main dans le sac. Enfin, pas vraiment parce que le serveur - ou qui que ce soit - ne me voit pas, Cole est rhabillé donc tout va bien. Oui, je n'ai vraiment pas envie de faire de mal à Louis ce soir, ni demain, ni jamais. Il doit d'ailleurs se demander où je suis. Je galère avec ma robe, sors mon téléphone de ma pochette pour regarder mon visage. J'ai les yeux qui pétillent et ça me file salement envie de gerber. Ce type me donne envie de gerber, c'est aussi simple que ça. Je le regarde et lève les yeux au ciel quand il me dit que je ne suis pas sensée en avoir besoin. " J'aime pas forcément me retrouver les fesses à l'air dans ce genre de soirée " Quand je suis toute seule ça ne me gêne pas. Rentrer sans culottes avec une robe à ras les fesses ne m'a pas gêné l'autre fois. Mais là... J'ai encore les jambes qui tremblent, une mauvaise chute et c'était vite arrivé. Je ne veux vraiment pas faire de problèmes. Ma main dans la sienne, je le regarde et tente de le toiser, de lui montrer qu'il m'indiffère alors que chaque cellule de mon corps hurle pour que je l'embrasse. " Ouai, c'est la soirée charité " Soufflais-je en me détachant de lui. Physiquement et du regard aussi. Je me recule un peu, passe une jambe dans ma petite culotte, la deuxième et la remonte. Je me retourne et soupire. " T'es encore là ou t'attends ton petit bisou d'adieu ? " Lançais-je, amère comme jamais. À chaque fois c'est pareil, j'ai envie d'hurler quand il est comme ça, quand on est comme ça. J'ai envie de lui hurler dessus parce que c'est un connard, un enfoiré, un goujat. Mais quand il est en moi, sur moi... C'est son prénom que j'ai ouvert. Je passe à côté de lui, tapote son épaule et ne le regarde pas alors que j’assène le dernier coup. " Merci pour l'acte de bienfaisance, ça colle parfaitement avec le thème de la soirée " J'inspire une grande et large bouffée d'air. Et là, c'est toi qui a été utilisé. Alors, on se sent comment mon grand ?

  Si elle tenait surement tant à récupérer son dessous, c’était surement parce qu’elle avait vraiment hâte d’aller rejoindre le guignol qui l’avait trainé à cette soirée, le bon saint Maritain sorti de je sais où et pour qui elle sa la jouait mère Thérésa en refusant son salaire. C’était d’ailleurs sur sa bonne âme charitable que je l’interrogeais, était-ce pour cela qu’aujourd’hui elle ne me dépouillait pas ? Ou allait-elle reconnaître qu’elle avait pris un pied d’enfer et que c’était certainement plus pour cette raison qu’elle refusait mes billets… Mais non, elle sembla déterminée à nier l’évidence, prônant simplement la charité comme justification de sa non soif d’argent pour ce soir. Je la regardais se détacher de moi et enfiler sa culotte avec habilité, détaillant un instant ses jambes qu’elle dévoila dans son geste en remontant prestement son sous vêtement… Et ça me démangeait encore de la lui arracher à nouveau. A croire que même après tout ça, je n’avais pas eu ma dose de Kyla. Mon regard me trahissait surement mais je tâchais de garder un air distant et détaché. Lui laisser entrevoir l’effet qu’elle avait sur moi c’était lui donner un peu trop de pouvoir à mon goût. Regardez la qui pavanait déjà, me demandant ce que j’attendais à ses côtés, se moquant en parlant d’un bisou d’adieu. « Je vois que ça ne fait pas parti du forfait… Te fatigue pas… » répliquai-je sur le même ton cinglant. Elle prit d’ailleurs le chemin de la sortie, non sans m’envoyer une dernière pique bien cinglante, histoire de bien blesser mon égo. « Pas de quoi… Et essaie de ne pas te tromper de prénom tout à l’heure… Ca serait con de confondre, ton cher client pourrait être vexé… » répliquai-je à mon tour en lui jetant un regard dégoûté rien qu’à l’idée qu’elle puisse filer retourner au bras de cet autre alors qu’il y a encore quelques minutes, c’était moi qui me trouvais entre ses cuisses.

(Invité)