don't rain on my parade (carmingham)

Ma réputation, je m'en fiche pas mal. Mais c'est vrai que j'aimerais éviter de causer des problèmes à Louis. Il n'a rien demandé à personne et c'est un homme qui a des valeurs. Il voulait juste ne pas se pointer ici seul, c'est quand même pas un crime ça, non ? C'est ce que je fais. Mon boulot n'est pas un crime, on ne fait rien de mal à part quelques rires et sourires. Je ne fais rien de mal ! " Tu te crois fort hein ? " Crachais-je à son visage, complètement folle de rage. Non mais il se prend pour qui ? Il m'agace et je veux qu'il me lâche ! Il est fort, il a de la force mais c'est bon, je ne suis pas son jouet et ça ne m'amuse pas. Ça aurait pu, mais l'idée de porter préjudice à Louis ne me plait pas. Et ouai mon gars, j'ai quand même un truc qui me sert de coeur et qui fonctionne, quand il en a envie. Et là, on était à une soirée classe et le but de tout ça, c'était ma discrétion. Mais en présence de Cole, je n'étais absolument pas discrète. Et je souris largement quand il me lâche enfin et se recule légèrement. Je n'ai pas le temps de masser mes poignets qu'il me plaque à nouveau contre le mur mais d'une façon qui me plait déjà un peu plus. Oui, j'aime la violence, la force parce que ça me fait me sentir vivante mais les baisers - aussi fougueux que ceux de Cole - me plaisent aussi très très bien. Je prolonge son baiser avant de me ressaisir. Non Kyla, tu ne tombes pas dans le piège de ce gros con. Je ferme la bouche et l'empêche de m'embrasser un peu plus. Parce que là, à part me lécher le visage il ne va rien faire. Je tourne le visage de quelques centimètres. " Faut que je te dise quoi pour que t'arrêtes de m'embrasser sans ma permission ? Que je suis entrain de tomber amoureuse de toi ? " Lançais-je en me reconcentrant sur son visage. Ouai, peut être que c'est ça... Mais il m'attire tellement putain. Je me déteste !

Mon sourire s’élargit, fier d’avoir touché un point sensible avec mes menaces de divulguer son rôle d’escort, et excité aussi de l’avoir ainsi contre moi, à ma merci, ce qui d’ailleurs la foutait complètement hors d’elle. « Je ne me crois pas fort, je SUIS fort… » lui répondis-je sur un ton ferme en resserrant un peu plus mon emprise comme pour illustrer cette force. Mais cela ne dura qu’un instant. Parce que la demoiselle était peut être moins imposante mais elle avait de la ressource et elle se dégagea à coup de talon aiguille. Mon pied m’élançait mais qu’importe, je décidais d’ignorer la douleur et de fondre sur elle, de la plaquer à nouveau contre ce mur avant qu’elle ne s’échappe, et cette fois c’est de ma bouche contre la sienne que je choisis de la réduire au silence, un baiser volé, avide et fiévreux auquel elle répondit d’abord, durant les premières secondes avant de s’en dérober en refermant la bouche et en tournant le visage. Je soufflai au creux de son cou un instant, frustré de voir ce baiser écourté, avant de relever le visage pour planter mon regard dans le sien alors qu’elle reprenait la parole. Elle cherchait les mots pour m’éloigner, et suggéra l’idée que peut être elle devrait prétendre être en train de tomber amoureuse de moi… « N’essaie pas de me faire croire que tu es une adepte du romantisme… » Et surtout, je ne crois personne capable de s’amouracher de moi, du moins du véritable moi. Et j’avais suffisamment montré à Kyla mon vrai visage pour qu’elle ne tombe jamais dans le piège de s’attacher à quelqu’un de mon espèce. C’est d’ailleurs avec une nouvelle phrase abjecte que je lui répondis : « Le remake à la prettywoman, c’est clairement pas mon délire vois-tu… Pas de romantisme, pas de sentiments. » Alors maintenant que les choses étaient claires, mon regard toujours accroché au sien, je rapprochai de nouveau mes lèvres de siennes, terribles aimants, mais avant de me risquer à l’embrasser à nouveau, puisqu’elle tenait à ce que j’arrête de m’emparer de sa bouche sans prévenir, je respectais son souhait pour lui souffler : « Ai-je ta permission ? »

(Invité)