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don't rain on my parade (carmingham)

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" Dante, ne t'inquiète pas, il ne va rien m'arriver. S'il ne me raccompagne pas, je t'appelle si ça te dit " Lançais-je à mon colocataire alors que je place mon dernier achat : un bandeau orné de quelques pierres précieuses. Oui, je dois me faire belle pour ce soir, genre vraiment très bien. Pas de jupe à ras la petite culotte mais plutôt une robe longue, une belle veste qui coûte bien cher et une pochette qui ne contient rien à part mon téléphone et mon rouge à lèvres. De toute façon, je n'ai besoin d'absolument rien d'autre ce soir. Je me ferais payée à la fin de la soirée pour ma compagnie et j'aurais donc de quoi rentrer s'il est vraiment tard et que je ne veux pas déranger mon colocataire. Je reçois un message sur mon téléphone professionnel, enfile ma paire de talons et embrasse Dante sur la joue. Maintenant, il a une belle trace rouge sur la joue droite et ça me fait rire. Mais ça veut aussi dire que j'ai oublié de mettre la deuxième couche qui évitera les bavures et ce genre de problèmes. On ne sait jamais ce qui peut se passer voyons. À vrai dire, je sais très bien ce qui va se passer. Je vais faire la potiche au bras d'un de ces nouveaux riches à une soirée de bienfaisance au Mandarin Oriental Hôtel. Les actions caritatives, très peu pour moi. Mais vu le cachet que je vais recevoir, je suis prête à sourire et rire aux blagues de monsieur jusqu'au bout de la nuit. Montant dans la voiture qui m'attend, un léger sourire se dessine quand je croise le regard du jeune homme. Grand, blond, plutôt sexy... Je n'ai vraiment rien à regretter. De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais mieux à faire. Cela doit bien faire deux bonnes heures que la soirée a commencé lorsque je lâche le bras de Louis pour me diriger vers les toilettes des femmes, après m'être excusée. J'ai bu un nombre incalculable de champagne et là, c'est pressent ! Je file aux toilettes, fais mon affaire, me lave les mains et ressors aussitôt. Je me dirige vers Louis lorsque je croise le regard de Cole, à l'autre bout de la pièce. Je m'arrête quelques secondes, pétrifiée, dans l'impossibilité de bouger avant d'attraper un verre de champagne sur un plateau et de tourner les talons. Vite, vite, vite... Je m'enfonce dans une petite pièce de cet hôtel de luxe et me colle dans le coin droit de la pièce. J'espère qu'il n'aura pas l'idée de me suivre. Quoi que...
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"Encore une ?" Voilà ma réaction lorsque ma mère m’appela pour m’apprendre à quelle énième soirée caritative je devais me rendre. Sérieusement ce genre de gala à jouer les généreux donateurs, à sourire et entretenir des conversations sur les malheurs du monde avec une bande d'hypocrites, ce n'était pas du tout mon genre. Mais mère avait insisté pour que l'on s'y rende, puisqu'elle, de son côté, protection rapprochée oblige, elle était coincée avec son cher fiancé. Charge à Victoria et moi de représenter le clan Smythe Wildingham donc. « Et ne fais pas n’importe quoi. » me souffla-t-elle avant de raccrocher. Je soufflai, pris sur moi de ne pas répondre quoi que ce soit, sachant très bien qu’elle avait en tête la réputation de la famille et qu’elle se référait donc aux écarts de comportement  que je pouvais tendance à avoir parfois lors de ce genre de soirée mondaine… « Bien sûr mère. » me contentai-je de répondre sur un petit ton pincé avant de mettre fin à cet appel. Bref, nous voilà au Mandarin Oriental Hôtel, ma sœur et moi. Après quelques heures à siroter du champagne, mes prunelles s'égarèrent sur les demoiselles de l'assistance, me demandant sur laquelle j'allais jeter mon dévolu pour le reste de la soirée, repensant néanmoins aux recommandations maternelles, d’autant plus que le regard vif de ma sœur surveillait surement mes faits et gestes, de la même manière que je surveillais de loin le sien. Evitons qu’un nouvel Avery, ou autre plouc du genre, entre dans sa vie s’il vous plait… Sauf que cette soirée était ennuyeuse au possible et les convives l'étaient tout autant, Vic devait être de cet avis également puisqu’elle s’approcha. "On rentre ?" me souffla ma soeur d'une voix lasse, ayant eu sûrement son quota de bonnes actions pour la nuit. J'allais acquiescer, bien trop heureux de m'en aller de ce traquenard de si bonnes heures, mais mon regard télescopa celui de Kyla juste à ce moment. Elle se figea sur place et je fis de même ne réagissant d'abord pas, mes yeux scrutant sa réaction, la surprise de la retrouver ici se lisant sur mon visage. "Rentre sans moi, en fait je vais rester un petit peu plus longtemps..." Soudain, cette petite réception reprenait de l'intérêt. Mes prunelles suivirent alors la demoiselle qui disparut précipitamment derrière une porte, dans une autre pièce, me fuyant probablement. Je n'hésitais pas longtemps avant de prendre la même direction qu'elle. Je la trouvais donc, calée dans un coin de cette petite pièce étroite et je m'avançai jusqu'à elle lentement en lâchant un commentaire amusé : "Alors, on ne vient plus dire bonjour à un vieil ami ? Je ne savais pas qu'on jouait à cache cache ce soir." Elle cherchait clairement à m’éviter apparemment, je l'avais bien compris vu la vitesse avec laquelle elle avait tourné les talons en réalisant que j'étais également de la fête. "Alors, les affaires marchent bien pour toi on dirait ? » Mon regard voyagea de sa robe de luxe, à son bijou de tête, en passant par sa pochette… Toute en classe et en beauté… « C'est encore papi James qui régale ?" Pourquoi je demandais alors qu'en fait je n'avais aucune envie de savoir au bras de quel vieux degueu elle était arrivée... En vérité, rien que d'y penser ça me rendait fou.
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Croiser Cole ici. Non mais sérieusement, quand est-ce que je vais être tranquille ? Et il n'y a pas Dante pour lui coller un poing. Il va donc falloir que je me fasse petite - pour ne pas dire minuscule - et que je prenne sur moi pour qu'il ne m'expose pas aux yeux de tout le monde. Toute l'assemblée m'a vu au bras de Louis et si Cole décidait à révéler qui j'étais pour me faire chier, ce serait la fin. Oui parce que j'exerce un 'métier' de discrétion et je doute que le beau blond ait franchement envie de passer pour ce genre de types qui payent une femme pour être en bonne compagnie. Je file dans la première pièce qui se trouve sur mon chemin et me place dans un coin. Il ne va pas me suivre. Non, il ne va pas me faire cet affront. J'y crois et je me surprend à croiser les doigts. Si je pouvais éviter tout esclandre ici, ce serait vraiment pas mal. Sauf que je n'ai pas le temps de dire 'ouf' que je vois la porte s'ouvrir et je reconnais rapidement le visage de Cole. Pourquoi c'est pas Louis qui vient voir ce qu'il se passe putain ? Ah oui, il s'en fout, tant que je suis à ses côtés quand il bat des cils pour avoir des subventions ou je ne sais quoi pour son entreprise. " Je ne joue pas, j'avais besoin d'être seule " Soufflais-je en ne le regardant pas vraiment. C'est mal de mentir Kyla, vraiment très mal. Mon nez va pousser comme celui de Pinocchio ! Je regarde partout autour de moi, m'intéresse plus à la fenêtre sur ma droite qu'à lui. " Je t'emmerde " Soufflais-je en le dévisageant. Il sait ce que je suis, qui je suis alors qu'il arrête de me casser les burnes et de me juger pour ça. On est pas obligé de se voir ni de se parler si ça ne l'intéresse pas d'être proche de moi. " Je ne revois jamais mes clients sauf cas de force majeur " Et non, tu seras pas une exception mon coco ! On a couché une fois ensemble, ça avait beau être génial, t'y auras plus accès ! Jamais. Enfin, c'est ce que je me dis. " Puis qu'est-ce que ça peut te foutre ? T'es jaloux ? " Lançais-je avec un léger sourire sur les lèvres. Allez, avoue le que je te fais de l'effet et que ton anatomie répond quand tu penses à moi.
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Elle avait son coloc, son mec ou je ne sais quoi, elle m’avait menti sur son identité, et clairement vu la manière dont s’était passée ma –visite- chez elle, j’aurais surement mieux fait de ne pas la suivre. Mais c’était plus fort que moi, attiré comme un aimant, me voilà entrant dans cette pièce pour la confronter une nouvelle fois. Besoin d’être seule ? Alors que le propre de son job s’était au contraire de tenir compagnie aux autres ? Un sourire se dessina sur mes lèvres, pas dupe alors qu’elle détournait le regard pour admirer la fenêtre de la pièce, cherchant à tout prix à fixer son regard sur toute autre chose que moi. Je la scrutais toujours pourtant, cherchant à la piquer au vif, et déclenchant finalement sa mauvaise humeur puisqu’elle finit par tourner à nouveau le visage vers moi en me soufflant un -Je t'emmerde- sorti du cœur. Un petit rire s’échappa de mes lèvres : « Tu ne m’emmerdes pas du tout Kyla, tu m’amuses beaucoup au contraire… » rétorquai-je moqueur, m’approchant un peu plus d’elle alors qu’elle affirmait ne jamais revoir ses clients. Ca me déclassait donc de cette catégorie automatiquement, puisque c’était déjà notre troisième rencontre… Sauf que mes questions sur celui dont elle était censée tenir le bras ce soir finirent par éveiller sa curiosité, elle me demanda alors si j’étais jaloux… « Jaloux ? D’un pauvre guignol qui va se ruiner pour deux trois œillades et éclat de rire de ta part alors que moi j’ai eu le droit à tellement plus… » Bon j’avais payé le prix fort vu qu’ensuite elle m’avait dépouillé, mais ça je l’avais bien cherché. Ma main se tendit un instant pour se poser sur sa joue, puis je me penchai approchant son visage du sien pour venir lui souffler à l’oreille : « Combien ? » Et comme ma question n’était surement pas suffisamment clair, je répétais, expliquant au passage : « Combien il te paie pour cette soirée ? » Histoire que je double la mise...
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C'est électrique et ça a le don de me crisper et de me mettre mal à l'aise. Je ne dois pas perdre la face, absolument pas. Je veux l'écraser, le faire tourner en bourrique et surement pas lui montrer qu'il a un sacré effet sur moi. Alors la fenêtre est plus intéressant qu'il ne l'est. Même le chambranle de la porte a plus d'intérêt ! Sauf qu'il se permet de faire des remarques qui ne me plaise pas. En même temps, qu'est-ce qui me plait chez ce mec ? Rien ! À part son physique, sa répartie, sa poigne... Et ce qu'il a entre les jambes. Oh oui, j'aime vraiment beaucoup ce qui fait de lui un homme. Mon regard s'assombrit quand il m'appelle Kyla. Je vais devoir lui dire combien de fois que je ne veux pas qu'il m'appelle de la sorte ? " Eleanor " Lançais-je, dédaigneuse. Si je l'amuse, tant mieux. Moi il me gonfle, il me pompe l'air et ce n'est rien de le dire. J'ai vraiment envie de lui sauter dessus et de lui crever les deux yeux. Ça ne lui fera pas de mal mais alors pas du tout ! Il faut vraiment qu'il redescende de son nuage. Et quand il s'approche de moi, je croise les bras au niveau de ma poitrine. Mes seins remontent légèrement et ça me gêne. Oui, si je pouvais éviter de lui montrer un peu plus de mon corps, ce serait sympa. Même s'il m'a déjà vu sous tous les angles. Enfin, presque. Parce que l'angle qui m'intéresse le plus, il n'y a pas été, à mon grand regret. " Et t'es content ? Tu te lances dans un match pour savoir qui aura plus ou moins que ce que t'as eu ? " Parce que si on veut, je peux sortir mon portable et lui donner la longue liste des hommes qui sont passées entre mes cuisses et ceux qui n'y passeront pas. Il verra, il est plutôt commun comme type, au final. Sa main sur ma joue a le don de me faire arrêter de respirer quelques secondes. Reprend ton souffle Kyla, ressaisis toi putain ! Son souffle me réchauffe et je profite qu'il ne me voit pas pour fermer les yeux quelques secondes. " Zéro " Soufflais-je au creux de son oreille. Il veut jouer, on va jouer. " On est là pour une action de bienfaisance, je m'amuse plutôt bien alors je ferais don de ce qu'il me donnera " Ça, je pense que ça peut bien le vexer. Ou pas. C'est un pauvre con après tout... " On a conclu ça sur le chemin. Si je passe un bon moment, je donne tout.. Si je me fais chier, il raque " J'avais fais plus ou moins le même 'deal' avec lui. Le degré de pénibilité tout ça... Le pire final dépendait de mon taux de divertissement. Mais là, c'était différent, Louis ne me donnerait pas un centime. Et peut être que je pourrais le revoir donc, ça annulerait notre contrat.
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Elle me reprit lorsque j'usais de son véritable prénom, me corrigeant avec dédain en me lançant le même prénom que celui sous lequel elle s'était présentée lors de notre première rencontre. Je sentis à son ton que ma remarque l'avait agacée et c'est un petit sourire satisfait qui ourla mes lèvres. Oui, nos échanges devenaient clairement un jeu, un jeu où celui qui toucherait le plus l'autre l'emporterait... Elle fulminait sûrement à l'intérieur, vu son regard assassin, mais elle s'appliquait à ne pas me le laisser entrevoir, essayant de rester de marbre, croisant les bras, et moi en bon mâle primaire, je ne pus m'empêcher de loucher un instant sur sa poitrine qui se gonfla, joliment mise en valeur par cette position. Non, je n'étais pas jaloux, du moins ce fut ce que j'affirmais à haute voix, surtout d'un type qui n'aurait le droit qu'à ses services d'escort là où moi, j'avais eu tellement mieux... Sauf que ses paroles suivantes semèrent le trouble dans mon esprit. Il pourrait avoir plus aussi ? Et elle m'annonçait ensuite faire du bénévolat. Que son cher client ne la paierait pas ce soir, que son gain serait un don à l'association caritative organisatrice de cette petite réception, dont j'avais déjà oublié la cause défendue, c'était pour dire mon intérêt... "Je ne te connaissais pas ce côté mère Theresa..." Et oui, mon ego était carrément piqué, surtout quand elle évoqua son marché conclu avec l'homme qui l'employait pour ce soir, un deal qui me rappelait étrangement le nôtre, sauf qu'a la différence de son client du jour, moi j'avais payé le prix fort. "Tu appliques cette règle à tous tes clients à ce que je vois." Et c'est sur un ton particulièrement vexé que je poursuivis en réclamant, tel véritable client insatisfait aux services après vente : "Rends moi mon argent." Parce que j'en étais sûr, elle avait passé un bon moment avec moi, pas de raison donc qu'elle emporte le contenu entier de mon portefeuille cette nuit là.


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Je dois avouer que j'avise plutôt pas mal dès que j'ouvre la bouche. Je suis entrain de lui dire quelque chose mais ça se trouve, j'aurais un tout autre discours dans une demi heure. Je tente juste de trouver les choses les plus blessantes à lui dire pour l'emmerder bien comme il faut, pour le pousser à bout. Moi non plus, je ne me connaissais pas cette âme charitable mais en entrant dans la limousine, je me suis retrouvée face à un jeune homme tout ce qu'il y a de plus agréable à regarder et à écouter. Alors bon... Et puis, je n'avais pas besoin de cet argent. Je n'en avais jamais eu besoin, c'est juste pour le fun et pour m'acheter encore plus de fringue sans que papa et maman le voit que je fais ça. " Je suis une femme aux multiples facettes. S'adapter en toute circonstance c'est le plus important " Soufflais-je en lui souriant légèrement. Ouai, tu m'entends Wildingham ? Je m'adapte partout et tu ne me fais pas peur. Plus rien ne me fait peur à vrai dire. Il y a six mois, je me serai fais pipi dessus à l'idée de me trouver seule avec un homme aussi odieux mais là... J'y prends presque goût et plaisir. Je souris légèrement quand il me dit que j'applique cette règle de raquer les emmerdeurs à tous mes clients. Non mais il se sent si exceptionnel que ça ? Faut redescendre de son nuage mon coco et plus vite que ça. Et la suite me fait rire. Oui, je lui ris carrément au nez. " T'as cru que j'étais un objet type 'satisfait ou remboursé' ? " Non mais alors là c'est le comble. C'est quoi la prochaine insulte qu'il me balance au visage. " Ton fric, je le porte là, t'arrives un peu tard " Puis avec le reste j'avais fait les courses, remplis le bar et acheté de la décoration pour ma chambre. Il ne me reste plus grand chose. Pour ne pas dire rien. Dépensière, certes, mais surtout flambeuse...
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  « Au multiples facettes tu dis ? Ou une menteuse née plutôt… » objectai-je en lui lançant un regard assassin. Il m’était difficile de discerner le vrai du faux avec mon interlocutrice. De la même manière que je m’étais laissé berner lorsqu’elle m’avait donné son faux prénom, peut être que ce soir encore son histoire de don généreux n’était qu’un conte de plus qu’elle me racontait. Mais dans tous les cas, le coup du tarif modulable, ce deal, il me paraissait bel et bien vrai, je n’avais aucun mal à y croire puisque j’avais passé le même marché avec la demoiselle lorsque j’avais compté parmi sa –clientèle- Alors puisque le prix s’adaptait à la pénibilité et vu le plaisir que ses soupirs dans mes bras l’autre fois avaient exprimé, je n’avais clairement pas mérité de me faire dépouiller. Je lui réclamai mon argent, et ça la fit carrément exulter puisqu’un petit rire s’échappa de ses lèvres avant qu’elle ne me rappella à l’ordre, me demandant ce que j’avais cru, piquée que je puisse l’assimiler ainsi à un simple objet de consommation. Sauf que même si elle avait bien voulu me le rendre ce qui n'était pas le cas déjà, elle me fit savoir que mon fric avait déjà été dépensé, j’arrivais trop tard qu’elle le portait sur elle. Mon regard détailla un instant la robe haute couture qu’elle avait sur elle. « C’est pas grave ça peut s’arranger ça… » fis-je en faisant encore un pas vers elle, l’une de mes mains attrapant les siennes pour les bloquer au dessus de sa tête avec poigne, mon corps venant s’appuyer contre le sien pour qu’elle se défile pas, alors que mon autre main se faufilait entre le mur et son dos pour venir s’emparer de la fermeture de sa fameuse robe, avec la ferme intention de la déziper et de la lui retirer… « Je vais récupérer mon argent, qu’importe sous quelle forme il se trouve désormais… » fis-je alors sur un ton menaçant, mes lèvres s’approchant dangereusement des siennes alors que mes doigts dans son dos ouvraient lentement sa fermeture. Lui arracher sa robe ça ne risquait pas de me déranger...
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Je le regarde et lève les yeux au ciel. Une menteuse née. Mon dieu, s'il m'avait rencontré il y a encore six mois, il aurait vu que je n'étais qu'une pauvre enfant ne mentant jamais, de peur de décevoir qui que ce soit. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Je me fiche pas mal de l'avis des gens, de ce qu'ils peuvent penser de ma façon d'agir. " Manipulatrice à la limite. Menteuse, jamais " Je n'ai menti à personne jusque preuve du contraire. J'avais juste changé unilatéralement les termes de notre 'contrat'. Degré de pénibilité ? Moins huit milles. Femmes blessée ? Plus cent milles. J'avais donc tiré ma révérence en le dépouillant des nombreux billets qu'il avait dans son porte feuille. Il n'y a que deux types de personnes qui ont autant d'argent légalement ; les vieux et les gosses de riches. Il ne rentrait pas dans la première catégorie et j'avais donc décidé de juger toute seule. Et puis, il m'a invité à aller me servir. Je me suis servie. C'est tout. Maintenant, c'est non remboursable et il pouvait bien allez se faire foutre s'il croyait avoir un quelque droit sur ce qu'il m'a laissé prendre. Rien ne l'aurait empêché de me filer des billets de lui même. Non, la facilité l'avait atteint et voilà, maintenant il chouinait. Sauf que je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit qu'il attrape mes mains et les colle au mur, au dessus de ma tête. Merci bien, il veut voir mes seins encore un peu plus ? Il s'approche de moi et je le défie du regard. " Tu vas rien récupérer du tout mon grand " Soufflais-je à quelques centimètres de ses lèvres. " Je doute que tu ais envie de voir ta réputation salie " Soufflais-je. Dois-je lui dire que son fric est investi dans ce que je porte et que s'il faisait le malin, je n'avais qu'à crier ou à appeler Louis. Il passerait pour le pervers sexuel qui tente de me coincer dans une pièce sombre et moi, pour la petite victime. " Enlève tes sales pattes " Soufflais-je, ne le quittant pas du regard et écrasant son pied à l'aide de mon talon haut. C'est pas moi le sado masochiste, c'est lui ouai !
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  Manipulatrice, menteuse, soit c’était du pareil au même pour moi. Mais elle s’était jouée du mauvais gars, je n’allais pas laisser la demoiselle filer ainsi sans avoir récupérer mon du. Le fait qu’il se matérialise aujourd’hui sous la forme de la robe qu’elle portait, ça n’était pas un obstacle pour moi, ça me faisait une excuse pour de nouveaux contacts physiques avec la brune, pour laisser mes doigts courir dans son dos alors que mon autre main la maintenait fermement. Mais la jeune femme ne se laissait pas démontée, soufflant avec un regard chargé de défi que je n’en ferais rien, sous entendant qu’elle pouvait ruiner ma réputation… C’était sûr que là, vu notre position, un cri de sa part et très vite la porte s’ouvrirait et les –sauveurs- de la demoiselle auraient vite fait de penser que j’avais tenté d’abuser d’elle… Sauf que la vérité était toute autre, que je détenais des infos sur cette dernière que je pourrais m’amuser à dévoiler si elle haussait un peu trop le ton. « Et la tienne de réputation ? Et celle de ton client ? Si je m’amuse à révéler qui tu es réellement… » Je me doutais bien que ça pourrait mettre un terme à sa carrière. Elle se croyait puissante mais je pouvais aussi révéler sa couverture… Elle choisit finalement une autre option, venant écraser son talon sur mon pied sans que je n’aie vu venir, la douleur me fit aussitôt relâcher ma prise, libérant la jeune femme, relâchant sa fermeture qui n’était qu’à moitié descendue, je fis un petit pas en arrière pour m’écarter d’elle à cause de la surprise. « Sale garce… » lançai-je en retrouvant mon souffle. Je m’avançai alors vers elle tout de suite, pour ne pas lui laisser le temps de s’échapper et ce furent cette fois ses lèvres que je vins emprisonner des miennes, comme si bizarrement le fait qu’elle se défende et me résiste ne faisait que réveiller un peu plus le désir qu’elle m’avait toujours inspiré, et ce, depuis notre première rencontre…
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