Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityOn dit que quand on aime on ne compte pas, pourtant je compte chaque seconde depuis que vous êtes parties (Talya) - Page 10


On dit que quand on aime on ne compte pas, pourtant je compte chaque seconde depuis que vous êtes parties (Talya)

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 « Alors c’est ça qui t’a fait craquer pour moi ? Mes joues parfaitement rasées ? » rigolai-je en me souvenant de cette époque. Bon, accessoirement, c’était surtout parce que la deuxième rencontre avec Talya avait eu lieu sur mon lieu de travail, lors de mes premières consult en solo, et que j’étais en mode un peu stressé, à vouloir paraître irréprochable aux yeux de tous. Mais si la demoiselle me préférait rasé de prêt, j’allais devoir me réconcilier avec mon rasoir. On dévia ensuite de sujet, parlant de nos âges. « Non ça ne se voit pas du tout… Je suis beaucoup plus mâture que toi. » Et pour illustrer ma grande maturité d’esprit, je lui tirai d’ailleurs la langue. Bon, j’étais plutôt un grand gamin mais qu’importe. C’était d’ailleurs de la même manière un peu puérile que j’évoquais les nuits blanches qu’elle passerait seule ici quand je serais parti, puisqu’apparemment le sommeil de Mila dépendait de notre présence à tous les deux. Pas le temps de débattre éternellement là dessus, le chrono était lancé. Talya récupéra Mimi, déposant au passage ses lèvres sur ma joue, m’arrachant un sourire. Puis j’attrapai ensuite Charlie, me dirigeant vers sa chambre pour commencer ma mission habillage. « Allez Charlie on se dépêche, faut qu’on gagne la course contre Mila et maman. » Je fouillais dans la commode de la petite, attrapant un jean épais, un pull bien chaud, bref toute la panoplie pour affronter le froid extérieur, sauf que la demoiselle avait décrété tout autre chose et me réclamait une robe de princesse… « Alors ce soir la robe de princesse, mais pour la journée, comme on va aller jouer dans la neige, tu risquerais de te salir… » Argument bidon, mais j’étais certain que Charlie ne serait pas très réceptive à mes justifications météo. Elle céda finalement, et après un changement de couche et une toilette de chat, la petite était prête. « Tu lis Tchoupi, je reviens… » Et à mon tour je m’activais dans ma chambre, lâchant ma tenue décontractée pour enfiler un jean et un pull, pas bien convaincu par l’épaisseur de ce dernier. Talya était dans la cuisine lorsque je me rendis dans la salle d’eau pour une toilette rapide… Sauf que sa voix ne tarda pas à résonner pour nous presser un peu. Je passai la tête par la porte, ma brosse à dent en bouche. « Chuis prechque prêt… » Et je retournai dans la pièce, me mettant un petit coup de fouet pour finir. Je saisis ma veste, aidai Charlie à enfiler la sienne, puis on rejoignit l’équipe au complet dans la salle. « Désolé, mais je voulais avoir bonne haleine si j’avais l’envie te prenait de faire une partie de fléchettes tu vois… » expliquai-je avec un petit sourire.
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« Me voilà démasquée ! Tu sais maintenant que j'adore tes joues douces comme la peau de mes bébés ! » En même temps il aurait pu le deviner pas vrai ? Il sait bien que je ne vis presque que pour les petites, qu'elles passent avant moi tout le temps, que je fais tout pour elles... Enfin sauf quand je décide d'aller vivre exilée à l'autre bout du monde, à l'opposé de là où sont tous nos proches, tous nos piliers. Mais voilà, les joues de bébé, les joues rasées de Priape, à peu de choses près, c'est pareil. « Je note la maturité, je me vengerai sur ce point là crois moi. » Je lui jette un regard noir qui essaye d'être sérieux pour qu'il ne me prenne pas à la rigolade mais tous les deux on sait très bien qu'en matière de maturité et responsabilités je tiens bien mieux la barre que lui. Oui bon, il faut excuser la vie qui m'a fait devenir maman veuve un peu trop tôt, et puis Priape n'est pas en retard sur son âge, juste pas aussi en avance que moi. La petite course était lancée et dix sept minutes plus tard avec Mila, nous étions prêtes à partir, les affaires des deux filles étant prêtes, il ne manquait plus que Charlie et Priape, Priape toujours en train de se brosser les dents dans la salle de bains, et bien ! On n'est pas rendu. « Charlie ! Viens mon coeur comme Paprape à l'air un peu en retard maman va t'habiller pour aller jouer dans la neige ! » J'entendis les petits pas de la demoiselle qui arriva en courant comme elle pouvait. Niveau coordination des habits et des couleurs on était pas mal, c'était déjà une bonne chose. Je lui mis à elle aussi sa petite combi pour qu'elle ait bien chaud partout puis je sortis les petits boots que je lui avais acheté il y a peu, op, un bonnet et une écharpe sur la tête et des petites mouffles pour cacher ses mains plus tard, elle aussi était prête. « Bon cette fois on est toutes les trois en mode sauna... Et si tu veux un manteau bien chaud il doit y en avoir un dans l'armoire de la chambre où tu es... Par contre je ne sais pas la taille. » Ma mère avait le dont pour tout garder, alors il trouverait surement sa vie dans ce placard à défaut d'avoir chaud aux pieds il aurait chaud en haut. « Mais c'est quand même quand tu veux Priape, on a le métro et tout à affronter tu vois on est pas arrivé encore... » Je suis impatiente ? Juste un petit peu mais quand je le vois arriver enfin prêt je souris. Il s'approche et j'en fais de même, proche de son visage, de sa bouche mais sans la toucher je renifle légèrement et je finis par lui dire en rigolant : « Ca valait le coup d'attendre, j'espère avoir l'occasion de tester la technique pour les batailles de boule de neige, ça serait dommage d'avoir fait tant d'effort pour que je n'en profite pas... » Un baiser volé, deux, trois, comme il voulait, il pouvait aussi m'embrasser franchement hein, peut être qu'il ne me ferait pas faux bond dans le lit ce soir comme ça. Dans mes rêves.
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Dans ma tête c’était donc décidé, je devais me raser. Sauf qu’un quart d’heure pour préparer Charlie, me préparer et me débarrasser de ma barbe, ce n’était pas jouable, surtout que je ne comptais pas faire l’impasse sur le brossage de dent… Je charriais quand même Talya en m’auto déclarant le plus mature de nous deux, chose qu’elle ne pouvait pas prendre au sérieux, surtout qu’en voyant comment je vivais actuellement : retour dans une chambre d’étudiant en confrérie, compte en banque dans le rouge, et pourtant toujours sorti à dépenser de l’argent que je n’avais pas… Un vrai gosse. Mes résolutions 2016 devraient surement impliquer de me reprendre sérieusement en main. Et après déjà presque vingt minutes, je n’étais toujours pas prêt, dépassant largement le temps imparti par Talya. Elle prit le relai avec la petite, me conseillant de fouiller l’armoire de la chambre pour y chercher une veste plus chaude que celle que j’avais sur moi. Je retirai donc mon manteau, fouillant pour trouver un vêtement ukrainien plus adapté au climat local. « T’énerves pas j’arrive ! » criai-je depuis la chambre car je l’entendais qui perdait patience. Je tombais sur un espèce de manteau de ski, doublé polaire, dans lequel je semblais plutôt bien rentrer. Je sortis finalement de ma pièce, fin prêt. « Je suis en mode sauna aussi tu vois. Ca va comme ça ? » demandai-je en tournant sur moi même pour être sûr de ne pas avoir l’air d’un clown dans un vêtement trop large ou au contraire trop étroit. Talya s’approcha pour vérifier mon haleine et annonça que ça valait le coup d’attendre, qu’elle comptait tester sa théorie pour la bataille de boules de neige. « Ca serait dommage de pas en profiter en effet… » répondis-je sur un ton amusé, son visage tout proche du mien, mes prunelles scrutant sa bouche qui semblait m’attirer comme un aimant…. Mais sagesse oblige, je repris : «  Mais on devrait y aller là… On a un métro à affronter, on est pas arrivés encore… » Je reprenais volontairement ses mots, retournant son impatience contre elle. « Elles sont où les poussettes ? » demandai-je, dans les starting blocks, prêt à partir.
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« Je m'énerve pas prends ton temps t'en fais pas. » Je trépigne juste d'impatience à l'idée de ce qu'il va se passer. Je vais parcourir les rues de la ville dans laquelle j'ai toujours vécu avec ma famille. Je ne sais pas si on l'aurait déjà fait si jamais Priape et moi on était resté ensemble mais en tout cas je trouvais ça plutôt inespéré qu'on soit réunis tous les trois si loin de la maison. J'avais déjà mes idées en tête, hâte de reprendre le métro blindé et un peu chaotique, hâte de voir les cimes enneigés mais les gens pas habillés comme si nous étions au pole nord, hâte de retrouvé, ma culture, ma religion, une religion orthodoxe dans laquelle j'ai grandi mais de laquelle je me suis détachée avec les années, faisant mes propres choix, fixant mes propres priorités et celles de la croyance n'en faisant pas partie. Mais je ne renie tout de même pas ce qu'elle m'a appris et apporté. « T'es parfait pour te noyer dans la masse ! Aller on y va ! » Après que j'ai vérifié son haleine son look et tout, on était prêt à y aller, à un détail prêt qui n'échappa pas à Priape. Les poussettes ! « Merde les poussettes ! » Si je n'avais pas été trop occupée à le presser, ça aussi ça aurait pu être prêt. J'ouvris le placard de l'entrée juste derrière moi et je sortis la poussette support sur laquelle le cosy allait venir se fixer et la poussette canne dans laquelle Charlie serait bien installée. En deux temps trois mouvements mon oubli était réparé et nous étions prêts à partir. Ascenseur, quelques minutes de marche et nous voilà dans les couloirs vieux et blindés du métro. La station à laquelle nous entrons n'est pas la plus impressionnante, pas la plus profonde, j'attends de voir la réaction qu'il aura lorsque nous prendrons le métro à opéra pour rentrer. C'est impressionnant. Je me dirigeai vers une gitoune pour glisser un billet sous la vitre et la personne me donna deux jetons me montrant sur quelle borne vieillote passer pour que ce soit plus facile avec les poussettes. Je donnai un jeton à Priape et lui fis signe de me suivre. J'enfilai ma petite pièce et je pus passer le petit tourniquet, le manège fut le même pour mon ex, ex plus tout à fait ex, mais pas actuel non plus, en fait je ne sais plus trop ce qu'il était. Vers les traces d'une ouverture, je demandai à Priape ses premières impressions. « Alors ? C'est dépaysant pas vrai ? » Le métro est bien plus vieux que celui des américains, la ville est bien moins riche, rien n'est comparable et qu'il attende un peu de voir la machine de l'enfer dans laquelle on va monter, je crois qu'il serait capable de refuser et de faire demi tour, mais c'est le charme local.
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Après on disait que c’était moi l’impatient de nous deux, mais moi c’était tout tranquillou, prenant le temps de peaufiner mon haleine que je venais de me préparer. Bon, je m’étais activé sur la fin, sentant que les filles emmitouflées comme elles l’étaient toutes les trois n’allaient pas attendre plus longtemps dans la chaleur de l’appartement. Talya valida ma tenue et je cherchais des yeux les poussettes. Petit détail important vu qu’on partait pour la journée et qu’on allait devoir beaucoup marcher. Talya sortis les carrosses des demoiselles d’un placard. Je l’aidais à déplier celle de Mila que je connaissais mieux puis les petiotes bien installées, nous voilà sur le départ. « Heureusement que tu m’as prêté ce manteau, il caille… » Bon, je n’avais pas écouté pas les infos depuis mon arrivée, trop occupé, mais apparemment, une vague de froid s’était également abattue sur les états unis, on n’allait pas être dépaysé à notre retour. On arriva rapidement dans une première station de métro. J’observais les lieux avec un regard intéressé, en bon touriste qui découvrait l’endroit pour la première fois. Le brouhaha, la foule… Mais pas le temps de buguer, Talya acheta des jetons et on passa ensuite les tourniquets comme on pouvait avec nos poussettes. Quand Talya m’interrogea sur mes premières impressions, je lui répondis avec un sourire, prenant garde au choix de mes mots malgré tout. On parlait de son pays, ces lieux elle y était forcément attaché alors critiquer l’endroit serait surement sujet à tension. « Disons que c’est un peu… rustique. Mais oui dépaysant c’est le mot. » Rien à voir avec les stations ultra modernes, composées de guichets automatiques et automates de partout. Ici, il y avait un charme certain qui se dégageait. « C’est un peu comme un voyage dans le temps… » rigolai-je en imaginant que cette station devait ressembler à celles américaines il y avait une dizaine d’année de cela.
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« Tu sais qu'on a parfois eu des hivers plus chaud que les pays de l'ouest de l'Europe ? » Si, si, parfois il ne fait pas si froid en Ukraine, parfois on attend même la neige, mais c'est rare, c'est même plutôt anecdotique mais si ça peut rassurer un peu Priape et le faire avoir moins froid, il y aura peut être moins de chance qu'il perde un pied ou une main d'ici à ce soir à cause du froid. « Et en été on a eu près de quarante degré l'année d'avant celle où j'ai débarqué à Cambridge ! Comme quoi il ne faut pas toujours froid dans mon pays ! » Je tentais de trouver toutes les excuses du monde à la température parce que j'aimais le climat aux extrêmes de mon pays, j'y étais habituée en même temps même si je devais avouer que revenir ici m'avait rappelé à quel point le climat américain est clément. Du coup, j'avais eu besoin d'un petit temps d'adaptation mais j'avais fini par reprendre l'habitude de plus m'habiller pour sortir, de plus avoir à me déshabiller quand j'entre quelque part. Ce n'était qu'une histoire d'habitude. Fins prêts, nous étions partis en direction du métro et une fois que nous l'attendions je demandais à Priape ses premières impressions. Je vis bien qu'il cherchait ses mots et je commençai à rire gentiment, tentant de cacher mon amusement dans mon écharpe. Comme quoi ça a du bon d'avoir une écharpe. Rustique, dépaysant, retour dans le temps, voilà ce que je retenais, il était plutôt gentil. « Tu sais que t'es trop mignon quand tu cherches tes mots pour ne pas me blesser en disant ce que tu penses vraiment ? » Je viens me placer à côté de lui, la poussette de Mila devant moi et mes yeux rivés sur Charlie dans la poussette que Priape poussait, puis je reportai mon attention sur lui : « T'as aussi le droit de dire que c'est vieillot, pas du tout confortable et que tu ne te vois pas vivre ici. Attends de voir arriver le métro. » J'entendis un bruit sourd qui n'était pas très fort mais le volume s'intensifia et je me mis à ressentir des vibrations dans le sol. Voilà le métro. Il s'arrêta devant nous dans un vacarme pas possible et une vague de gens pressés sortis. Les entrants bien disciplinés attendirent que tout le monde sortent pour entrer nous laissant passer avec les poussettes. Et puis comme d'habitude, alors que le signal sonore signifiant la fermeture des portes se fit entendre, les derniers pressés poussèrent les autres pour se frayer une place dans la rame, je me retrouvais alors limite empalée sur la poussette de la petite, mais ce n'était pas bien grave. « Tiens toi ou tu vas tomber ! » Ce métro n'a rien à voir avec l'américain et il secoue, au démarrage, à l'arrivée, alors oui il faut se tenir autrement ça promet un joli vol plané. Priape le fait et me suit, je le fais sortir au bout de six stations de la ligne verte pour qu'on emprunte la ligne rouge pour deux stations. Quand il faut sortir, là c'est plus long, on est plus profond et les escalators commencent à être impressionnant. Quand on voit enfin le jour on se retrouve en haut d'une rue descendante, une rue assez touristique mais surtout très commerciale avec plusieurs restaurants, plusieurs boutiques de souvenirs. On descend un peu et sur notre gauche apparait enfin le funiculaire. Oui dans ma nuit je l'ai choisi. Après cogitation je me suis dit qu'il fallait vraiment le faire, qu'il fallait vraiment voir Saint Michel et Sainte Sophie, les deux plus belles églises d'ici selon moi. Je fis le même petit manège pour avoir deux jetons et on prend place pour attendre l'arrivée des petits wagons bleus dans la station pas très pratique avec une poussette à cause des escaliers. « De là haut la vue est magnifique tu vas voir ! » Lui dis je comme une enfant ! Le bonheur d'être ici devait se lire sur mon visage, la fatigue était surement loin, la tristesse aussi.
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« Non je savais pas, je découvre ton climat là tu sais… » fis-je en l’écoutant me parler de la météo extrême de son pays : des hivers plus ou moins froids et des été apparemment très chauds. « Je sais pas si 40 degrés ça m’attire davantage en fait… » Parce que c’était clairement le genre de température suffocante où on avait l’impression de fondre sur place. « Non mais on est tellement mieux à Cambridge, climat modéré et tout… Avec les petites c’est quand même bien plus simple. » Pas besoin d’avoir trente six milles épaisseurs l’hiver, de se stresser l’été à cause des coups de chaud… Yes, je ventais un peu les mérites de mon nouveau pays d’adoption, parce que défendre ma patrie d’origine à savoir la Grèce ne servira pas à grand chose pour ma mission, c’était donc en défenseur des States que je me positionnais, n’oubliant pas que j’escomptais bien ramener Talya dans mes valises. Malgré tout, découvrir Kiev, en commençant par cette station de métro, c’était une étape importante. C’était comme découvrir une autre facette de la jeune femme, en apprendre un peu plus sur elle, sur sa culture, son histoire. L’endroit n’était peut être pas des plus moderne, mais il avait malgré tout son charme, j’étais sincère sur ce point. « J’aime bien, c’est pas ça… » affirmai-je alors qu’elle supposait que je me retenais de dire ce que je pense. « Oui bon, c’est vrai c’est vieillot, je me verrais pas forcément vivre ici… » Je m’étais américanisé avec le temps que voulez-vous… « Mais pour les vacances c’est bien. » ajoutai-je avec un sourire, en tournant mon visage vers elle, histoire qu’elle se rende bien compte du fond de ma pensée : on rentrait demain, et quand elle le souhaitait, on revenait pour un petit séjour ici. Parce que je pouvais comprendre son attachement, son sentiment de se sentir parfois comme déracinée de l’autre côté de l’atlantique. J’étais expat’ aussi, j’avais souvent eu cette impression après mon emménagement aux états unis, même si aujourd’hui ce n’était plus tout à fait le cas. Mila chouina un peu en entendant le métro arriver. Fallait dire que l’entrée du véhicule dans la rame n’avait rien de discret. « C’est bruyant un peu… » Je me penchai un instant sur la poussette que tenait Talya dans laquelle notre fille était installée et je passais ma main sur son visage, petite caresse sur la joue de la puce pour la rassurer. Un flot de personnes sortit, puis les passagers qui patientaient avec nous sur les quais nous laissèrent passer, nous voyant encombrés de nos poussettes. Le métro ne tarda pas ensuite à redémarrer, le voyage n’eut rien de très confortable, nous secouant un peu. Il fallait effectivement se tenir, même si Talya semblait coincée entre la poussette et les autres usagers. « T’arrives à respirer ça va ? » me moquai-je un instant. Bon les transports en commun bondés, c’était un problème récurrent et pas spécifique à Kiev. Mais disons que quand on avait l’impression d’être dans un shaker, ça rendait le voyage collé aux autres particulièrement désagréable. Je suivis Talya, me laissant guider jusqu’à ce que l’on sorte ensuite, arpentant les escalators pour remonter à la surface, dans un quartier apparemment touristique. On marcha encore un peu pour parvenir jusqu’au funiculaire. La station était pleine de charme pour le coup, aucun bémol à apporter, si ce n’est qu’on galéra un peu avec nos poussettes. Les vitraux donnaient un cachet particuliers aux lieux que j’observais avec un œil ravi. Mon regard se reporta ensuite sur ma jolie guide pour la journée alors qu’elle me promettait une vue magnifique depuis là haut. « La vue d’ici est pas mal aussi en fait… » assurai-je en la bouffant des yeux. Oui parce que clairement en parlant de vue d’ici, je parlais d’elle. « Ca fait du bien de te voir comme ça…. » Souriante, détendue, épanouie… Et si c’était ça l’effet Kiev ? Et si elle se rendait compte que l’Ukraine lui faisait tellement de bien au cours de cette journée qu’au final, ça ne fasse que confirmer son choix d’y rester ? Parce que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas vu cette expression sur le visage de la demoiselle…
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Je souris en secouant la tête en le voyant vanter les mérites d'un climat tempéré de l'autre côté de l'Atlantique. J'adore sa détermination, c'est ce qui fait de lui, en partie, un parfait dunster, quand il sait ce qu'il veut, il sait argumenter pour l'avoir ou faire voir les choses à son interlocuteur de la même manière que lui. Surtout que pour le coup, je ne peux qu'être d'accord avec lui, avec deux petites filles, deux enfants en bas âge, c'est bien plus simple de ne pas passer de la promenade en couche parce qu'il fait trop chaud à emmitouflage complet comme Mila a eu le droit aujourd'hui lorsqu'il fait froid. « Un point pour vous Monsieur Zacharias, mais on s'habitue... » S'il devait venir vivre ici il finirait bien par s'y faire, il commençait peut être même déjà à se faire à tout ça puisqu'il me révéla que venir passer des vacances ici ne le dérangerait pas. Bon j'avais bien compris qu'il fallait que ce ne soit que des vacances et pas plus parce que le climat et la modernité de l'Amérique lui manquerait bien vite, mais l'authenticité ça avait du bon un peu parfois. Lorsque le métro arriva Mila se mit à pleurer légèrement mais la petite caresse de son papa sur sa joue la rassura et la calma. Ses petits yeux balayèrent de partout alors que Charlie, elle restait silencieuse regardant elle aussi de partout. Même avec du sang ukrainien, mes deux filles étaient autant des touristes que Priape sur ce sol à tout détailler de la sorte mais j'aimais cela. J'aimais aussi la non gêne des ukrainiens à bourrer tout le monde dans le métro pour rentrer coûte que coûte, c'était même pire que chez nous, impressionnant à voir en fait mais pour le coup j'allais être contente de descendre parce que la chaleur et le manque d'air commençaient à se faire sentir. « La natation m'a permis de développer mon apnée, c'est utile dans ce genre de cas ! » Je souris à Priape pour le rassurer, je ne vais pas tomber dans les pommes qu'il ne s'en fasse pas. Cependant je suis contente de regagner la surface et sentir l'air frais balayer mon visage. Arrivée au funiculaire l'odeur n'est pas top, l'huile, les gaz et je ne sais quoi le permettant encore de fonctionner ce n'est pas ce qu'il y a de meilleur pour les poumons mais l'attente n'est pas longue et la vue qu'il y a en haut mérite le détour ce que je fais noter à Priape. Mais joueur, le jeune homme se contente d'une toute autre vue me faisant légèrement rougir à sa remarque, oui oui mes joues ont retrouvé leur irrigation normale et savent se remettre à rougir, le teint de morte vivante s'évapore de plus en plus. Je ne suis pas la seule à remarquer ce changement, Priape sait le noter aussi. Je me laisse aller quelques minutes appuyant mon dos contre son torse et fermant les yeux, tout en gardant la poussette avec Mila dedans bien en main : « Y'a pas que l'air d'Ukraine qui me fait du bien... » Je sens qu'il redoutait que je lui dise que c'est mon pays qui me faisait cet effet, mais ce serait lui mentir que de lui dire cela puisqu'avant qu'il n'arrive je n'avais pas repris ce goût à crapahuter dans tous les sens. C'est bien lui qui a cet effet sur moi. L'excitation de Charlie en voyant arriver le petit train bleu me fait rouvrir les yeux et me redresser mais bien vite le vacarme des freins de la machine fait qu'on ne l'entend plus, en même temps elle a choisi de ne plus parler et de se boucher les oreilles. Je rigole toute seule en la voyant faire. On prend place dans le petit wagon puis il monte, doucement. En sortant, après s'être battus une nouvelle fois avec les quelques escaliers présents, j'entraine Priape vers la vue sur le Dniepr, paysage d'hiver en plus, c'est magnifique ! Enfin je ne suis pas très objective puisque tout ici est atypique et magnifique selon moi. Je laisse mon regard se perdre à perte de vue et Charlie se charge une nouvelle fois de me rappeler à l'ordre en gigotant dans la poussette parce qu'elle, à part la vue sur le mur, elle ne voit rien. Priape la sort alors de la poussette l'installant assise sur le mur, pour regarder l'horizon. Pont et l'eau sont les deux mots qui reviennent dans son vocabulaire pour décrire le paysage, je suis amusée mais une nouvelle fois ravie de les voir comme ça. « Je vous laisse ici à admirer le paysage et je vais me confesser toute seule ? » Je les taquine un peu mais il est vrai qu'ici la plupart des choses à voir sont des églises, sauf que derrière nous un peu plus loin, cachée à la vue pour le moment, se situe surement mon édifice religieux préféré, le monastère Saint Michel aux Dômes d'or. Impatiente moi ? Non jamais.
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Je ne pus retenir le petit sourire victorieux qui éclaira son visage quand elle m’attribua un point. « Et il faut combien de points pour te faire monter dans l’avion avec moi demain ? » demandai-je avec un petit rire. Petit rire qui diminua vite, lorsqu’elle ajouta qu’on s’habituait au climat. Elle était têtue, et c’était son pays. Chaque mot qui s’échappait de sa bouche quand elle en parlait n’était qu’une preuve de plus de l’attachement qu’elle ressentait pour sa patrie… Et moi j’oscillais entre le –je vais y arriver- et le –elle ne me suivra jamais-. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, en proie aux doutes, mais ne perdant pas une occasion de marquer de nouveaux points. Une fois tassés dans le métro, Talya semblait manquer d’air mais elle me rassura sur ses capacités à rester en apnée. Je lui souris, gardant un petit œil inquiet sur elle malgré tout, je ne voulais pas qu’on abîme ma Talya dans la cohue, et puis je gardais surtout en vue les petites, bien protégées dans leurs poussettes respectives. On était un peu moins oppressés en attendant le funiculaire. Si l’endroit était joli, les odeurs n’étaient pas très ragoutantes. Mais ça ne suffit pas à me gâcher ce moment, cette contemplation que je pouvais faire de la blondinette souriante et visiblement épanouie, en profitant pour imprimer cette image d’elle rayonnante dans mon esprit en la dévorant des yeux, lâchant même une remarque sur la vue ce qui la fit rougir. Mais avec ses joues colorées, elle n’en était que plus charmante. Et lorsqu’elle appuya son dos contre mon torse, je profitais de ce contact pour venir enfouir un instant ma tête au creux de son cou, respirant une bouffée de son parfum, bien plus plaisant que les effluves ambiantes, et venant ensuite déposer un baiser sur sa joue alors qu’elle me faisait savoir que l’air ukrainien n’était pas le seul responsable de son bien être affiché. Les mots qu’il me fallait entendre pour ne pas baisser les bras et de ne pas me démotiver, même si la peur de la voir rester ici était toujours bien présente au fond de moi. Charlie s’agita en voyant le wagon arriver et je délaissai le cou de Talya pour reprendre plus en main la poussette dans laquelle se trouvait la petite. Son enthousiasme se changea en protestation quand le funiculaire bruyant s’approcha de plus en plus, elle se boucha carrément les oreilles, m’arrachant un petit rire. Une fois là haut, on trouva de nouvelles marches qui me firent ronchonner : « Non mais je sais que t’es pas pour les portes-bébés mais la prochaine fois, on investit là dedans, je te promets que ça sera beaucoup plus simple que de se trainer les poussettes partout… » Parce qu’une journée sans un grognement de ma part, c’était surement que j’étais malade… Bref, la vue qui s’offrit à nous ensuite me coupa le souffle et l’envie de bougonner sur le champ. « Waw… » Y’avait pas vraiment d’autres mots, c’était superbe. Et Charlie se manifesta, elle voulait voir. Je jetai un regard à Mila, qui elle, avait succombé aux bras de Morphée et s’était endormie dans sa poussette malgré le boucan du funi. « On sera obligés de revenir en vacances là en fait parce que Mila ne va rien avoir vu… » Excuses bidons pour évoquer à nouveau un futur séjour ici, en vacances, et pour insister encore une fois sur le fait qu’il fallait qu’on rentre, mettant l’accent au passage sur la possibilité de revenir ici quand même… Je lui demandais pas de renoncer à l'Ukraine et ses racines ici... J’attrapai Charlie pour qu’elle profite avec nous du paysage et elle désigna du doigts le pont et la rivière. « Pont et eau oui, t’as raison c’est plus facile à dire que Dniepr… » rigolai-je en tenant bien la petite pour qu’elle ne s’agite pas sur le mur. Talya nous tira de notre contemplation pour évoquer sa future confession. « On a été sages hier soir, tu vas pas avoir grand chose à confesser… » la taquinai-je en reprenant malgré tout Charlie dans mes bras. « Mais peut être que moi je vais avoir des trucs à raconter par contre… Je n’ai pas eu des pensées très sages tu vois… » Ouais elle voyait très bien, elle se rappelait surement encore de mon réveil quelques heures auparavant. « C’est par où la suite mademoiselle la guide ? » demandai-je en fixant la ceinture de Charlie que j’avais remise dans sa poussette, prêt à continuer la balade.
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« C'est comme aux fléchettes ! Un point c'est bien mais c'est l'extérieur de la cible, pour rentrer il faut viser au centre. » Et je ne parle pas simplement d'un baiser gentiment déposer sur mes lèvres, d'un baiser chaste et innocent ni même d'un baiser fiévreux et indescent, non pour le suivre il faudrait aller au centre de mon coeur, de mes intentions, répondre à mes doutes, à mes envies ou du moins commencer... Me donner envie d'aller plus loin, me donner envie d'y croire. Oui j'avais besoin de croire en nous, de croire au fait qu'il voulait vraiment me retrouver mais je devais avouer que si tout me poussait à rentrer le fait que le changement ce soit fait si vite, d'un coup, comme ça chez lui me faisait freiner des deux pieds. Qu'est ce qui me dira qu'il n'opèrerait pas un nouveau virage à 360 degrés n'allant pas dans mon sens ? « Le porte bébé pour Mila c'est gérable mais Charlie est beaucoup trop lourde ! Puis j'ai pas dit que je n'étais pas pour les portes bébés, je ne suis juste pas pour le portage en écharpe ! » Il ronchonne, je bougonne en retour, Talya et Priape, le retour. Ca ne serait pas nous si on ne se taquinait pas à longueur de journée. « Promis on en achètera un ! » J'avais dit cela doucement et complètement dans le vent puisqu'il était déjà soufflé par la vue qu'offrait notre position. J'étais plutôt contente qu'il n'est pas entendu ou pas relevé puisque c'était plutôt un gros indice sur mon envie de rentrer avec lui et j'avais encore besoin d'y réfléchir. Il pouvait bien attendre un peu, j'avais attendu dix mois pour qu'il revienne vers moi, il l'avait fait une fois avant de plus s'éloigner, alors il pouvait bien attendre deux jours que je lui donne ma réponse, au dernier moment. Même si je n'étais pas vraiment rancunière, du moins pas avec lui, j'avais tout de même ce petit goût de vengeance en travers de la gorge. « Oui on reviendra ici... » Par ici il comprendrait ce qu'il voudrait, ici à cet endroit, ou ici dans mon pays. Mes mots se plaçaient naturellement à la suite les uns des autres pour aller dans son sens mais aussi laisser planer le doute chez lui, c'était presque comme si je prenais le soin de les choisir alors que ce n'était pas du tout le cas. Comme je ne créais pas les moments entre Priape et Charlie, qu'ils le faisaient eux mêmes et que c'était magnifique à voir. Charlie avait perdu un papa qui aurait été merveilleux, je n'en avais aucun doute, mais elle en avait gagné un tout aussi bien, un papa par intérim qui ne s'avouait peut être même pas à lui même qu'il se comportait un peu comme tel avec elle. Je profitais de ses instants avant de les faire redescendre sur terre et de leur dire que notre prochaine étape de la visite de la capitale ukrainienne nous attendait. « Ah ah ah ! Priape là c'est pas moi qui ait remis cette histoire gênante sur le tapis ! » Je rigole doucement en repensant à l'image de ce matin, ça avait été plutôt drôle. « On va peut être juste dire que mes pensées se voient moins physiquement que les tiennes... Un mec a eu la bonne idée de poser ses mains à des endroits peu innocents juste avant que je ne trouve le sommeil... » Alors oui ma nuit n'a pas été calme, s'il n'y avait pas eu Mila dans sa chambre, je crois même que je ne l'aurais pas laissé dormir tranquille... Petite confession à moi même. « Viens c'est par là. » On revient sur nos pas pour partir dans l'autre sens et petit à petit les dômes d'or apparaissent sur notre gauche. Après avoir longé le grand mur pendant plusieurs minutes on atterrit sur une grande place et en se tournant un peu plus sur la gauche, Saint Michel. Après quelques minutes postés là devant à admirer le spectacle, j'accroche mon bras à celui de Priape et m'approche de lui pour lui dire : « On va confesser nos pêchers de la nuit prochaine ? » Il est plutôt butté parce qu'il veut attendre mon retour mais moi aussi je suis têtue. Je remets les mains sur la poussette de Mila et je vais vers l'entrée pour payer et qu'on entre pour voir toutes les beautés que renferment cet édifice. Dorures, fresques, coupoles, mes yeux s'illuminent à nouveau devant ce spectacle magnifique alors que je reste un peu muette. Là, Priape ne devrait pas avoir à dire grand chose à part encore Waw.
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