La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve et tu auras vécu si tu as aimé. ~ Bonaventure

« Tu pourras toujours compter sur moi Amanda qu’importe si ce que nous venons de partager ne dépasse pas le cadre de cette nuit. Je veux que tu saches que tu es une personne qui compte réellement à mes yeux et je t’estime énormément » lui répondit Bonaventure qui avait été touché par ses paroles. Il était sincère dans les siennes en lui affirmant que rien ne changerait entre eux. Ce soir, ils avaient peut-être coucher ensemble mais cela avait été fait dans la tendresse et le respect qu’ils ne pouvaient en résultait que quelque chose de bon. Amanda lui était précieuse, réellement et pour rien au monde, il ne voulait gâcher ce qu’il partageait. Bonaventure attrapa sa main qui lui caressait la joue pour y déposer un baiser au creux de sa paume avant d’embrasser chacun de ses doigts avec une certaine dévotion. Il ressentait le besoin de prolonger cet instant comme pour le figer dans le temps. Il se sentait bien et puis elle lui offrait une vision enchanteresse de la femme qu’il ne pouvait se résoudre à la quitter ainsi. Le jeune homme se redressa en position assise, la gardant contre lui pour mieux l’embrasser, ses bras venant entourer la taille de son amante. La tendresse les entourait comme un cocon, les protégeant du reste du monde. Une sensation si reposante qu’elle pourrait devenir totalement addictive mais il se refusait à se laisser complétement aller. Leur avenir n’était qu’illusoire pour l’heure et puis dans un certain sens, c’était mieux ainsi : Bonaventure préférait se concentrer sur le temps présent sans se poser de question. Tout ce qui lui importait là, maintenant, c’était cette femme et rien d’autre.

   

Enlacés sur le lit, Bonaventure entoura sa taille de ses bras pour la garder à son contact comme s’il se répugnait à briser le lien qui les unissait actuellement. La chaleur d’Amanda lui réchauffait le cœur, pansant ses blessures les plus secrètes sans même que la jeune femme en ait conscience. Cette nuit, elle lui avait offert un des plus beaux cadeaux qui lui avait été donné de recevoir et il espérait en avoir fait autant de son côté. Son amie lui avait fait prendre conscience qu’il s’était éloigné de tout depuis trop de temps, trop d’années. Il était largement l’heure pour Bonaventure de s’ouvrir à nouveau à la vie, d’accepter de laisser entrer les gens à nouveau dans son cœur. « Moi aussi je t’aime fort ma belle » lui dit-il en retour en déposant un baiser sur sa tempe, fermant les yeux pour profiter de la caresse de ses lèvres au creux de son cou. D’un point de vue extérieur, ils devaient donner l’impression d’être qu’une seule et même personne : sa peau laiteuse se mariant à la perfection à la sienne. « Je pourrais rester des heures et des heures comme ça, sans bouger » souffla-t-il avec tendresse, ses mains caressant le dos de son amie. Oui, il se sentait si bien. « Est-ce que tu veux que je reste avec toi cette nuit ? »lui demanda-t-il conscient qu’il fallait bien poser cette question à un moment donné.