La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve et tu auras vécu si tu as aimé. ~ Bonaventure

La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve.

Bonaventure & Amanda

A thousand miles seems pretty far But they've got planes and trains and cars I'd walk to you if I had no other way Our friends would all make fun of us and we'll just laugh along because we know that none of them have felt this way ▬ Plain white t's ▬ Sept janvier deux mille seize

« L’amour arrive toujours lorsqu’on s’y attend le moins. » C’était la phrase la plus juste et la plus rationnelle que j’avais entendu depuis bien longtemps. C’est aussi ce que j’aimais chez Bonaventure, il avait toujours les mots justes et il avait toujours les idées claires par rapport à ce genre de chose. Il poursuivit dans un long monologue et je me suspendis littéralement à ses lèvres. J’adorais écouter mon ami, il prêchait toujours la bonne parole et il avait toujours le conseil où il fallait. Il finit par quelques compliments bien placés qui me firent sourire légèrement et firent rosir mes joues blêmes. J’avais mes yeux plongés dans les siens et sa dernière phrase m’époustoufla complètement. Mes lèvres s’entrouvrirent et une gêne s’installa chez moi. Je n’avais plus vraiment l’habitude de recevoir ce genre de mots et cela m’avait légèrement déstabilisée venant de la part de Bonaventure.

Je restai légèrement bouche-bée quelques secondes, les pupilles vissées dans celles du jeune homme et regardai finalement ailleurs tout en me raclant la gorge comme pour évacuer la pression qui me dérangeait. Je déglutis un petit peu avant de songer à la réponse que j’allais fournir à mon jeune ami.
« Je… Merci. C’est gentil et je vais commencer à croire qu’on devrait finir ensemble. » Je ris timidement avant de replacer quelques mèches de mes cheveux derrière mon oreille. Je n’avais pas l’impression d’avoir dit de bêtise et pourtant, peut-être que Bonaventure allait le prendre au pied de la lettre. « Bon, trêve de plaisanterie… Je te laisse faire mais je te souhaite bonne chance pour trouver un garçon qui appartient aux dix pour-cent… » Je terminai sur un sourire échaudé et finis par reluquer les beaux garçons qui étaient à cette soirée.

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Amanda & Bonaventure

En ne voyant aucune réaction de la part d’Amanda, Bonaventure cru être allé trop loin. C’était un de ses gros défauts, il avait tendance à dire ce qu’il pensait et par moment, il pouvait s’envoler vers des compliments gênants pour la personne les recevant. La pauvre Amanda ne devait plus savoir où se mettre comme le confirma le léger rougissement de ses joues. A cet instant précis, elle affichait une bouille tellement adorable qu’il se retint de lui caresser la joue. « Tu finirais par t’ennuyer avec moi » rigola-t-il pour la forme. Bonaventure passait souvent pour le genre idéal mais dans le fond, il se savait très ennuyeux. Lui, son week-end idéal, c’était une ballade avec la personne aimée, lui cuisiner de bons petits plats, mater un film enlacé dans un canapé…Bref, des petits plaisirs simples qui lui convenait mais qui, bien sûr, pouvaient être barbants pour une partenaire. Bien sûr, il aimait sortir, faire l’amour, découvrir de nouvelles choses mais il n’était pas le genre d’homme qui vous retournait la tête d’un seul geste. « Je sens que cela va être compliqué mais je vais tâcher de me montrer à la hauteur de ma tâche » se reprit-il en regardant autour d’eux, repérant un homme bien bâti, avec des lunettes. « Le brun là-bas ? Il a l’air assez timide pour passer son temps le nez vissé à son téléphone. Il a l’air d’avoir du mal à faire le premier pas… Tu pourrais peut-être aller lui parler » lui proposa-t-il en passant derrière elle, posant ses mains sur ses épaules. « Allez, dis-toi que tu ne joues pas ton cœur, tu vas juste faire connaissance et voir si le courant passe bien entre vous deux » l’encouragea-t-il en lui massant rapidement les épaules.

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Bonaventure & Amanda

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Il était impensable pour moi d’imaginer une seconde m’ennuyer avec une personne aussi agréable et pleine de joie de vivre que Bonaventure. Il avait ce petit truc en plus qui faisait qu’on ne s’ennuyait jamais avec lui. En tout cas, de tout ce que je connaissais de lui et de tout ce qu’il m’avait montré, c’était ce qui m’avait frappé chez lui et ce n’était pas la première fois que j’y songeais. J’aimais énormément passer du temps avec lui pour cette raison car il avait toujours quelque chose à dire et il me faisait très souvent rire. Je ne comprenais pas pourquoi Bonaventure avait cette image peu gratifiante de lui ; peut-être était-ce le fait qu’il avait été trop souvent déçu par les personnes qu’il aimait… Un peu comme ce que j’avais vécu. « Tu rigoles ? Je ne m’ennuie jamais avec toi, alors ça m’étonnerait ! » Dis-je avec enfin un sourire aux lèvres.

Finalement, ensemble, nous regardions les mâles présents et le jeune homme cherchait avec moi notre préoccupation principale. Bonaventure avait apparemment trouvé un garçon qui avait l’air timide et me dit que je n’y jouais pas mon cœur… Pourtant, je ne savais pas réellement pourquoi mais j’avais une peur incommensurable de m’ouvrir à un inconnu. Aussi, ce n’était pas une chose exceptionnelle que de faire une rencontre mais les reliquats de mes anciennes relations parvenaient à me faire douter. Mon ami se mit derrière moi et se mit à me masser les épaules. J’étais légèrement crispée mais je ne perdais rien à aller aborder ce garçon. Alors, tout en levant le visage vers le jeune Quincy, je soufflai et dis : « Tu as surement raison. J’y vais. » Une certaine détermination germait de nouveau en moi et je me mis à marcher rapidement vers le jeune homme qui ne levait pas le nez de son téléphone portable. Arrivée à sa hauteur, je m’excusai, le saluai et dis : « Je… J’ai… Remarqué que tu avais l’air de t’ennuyer alors… » Il levait enfin le visage vers moi et je sentis mon cœur s’emballer. Mon visage était tellement en feu qu’il devait certainement être devenu totalement rouge. J’étais complètement paniquée mais j’essayais tant bien que mal de ne pas le montrer.

Nous échangions quelques paroles et pour finir, notre numéro de téléphone respectif. Je revins vers Bonaventure, mon portable à la main et un léger sourire au coin des lèvres. « Voilà… J’ai surmonté ma timidité... » Dis-je en soufflant un bon coup. « C’est tellement plus facile quand je me fais aborder, c’est dingue… » J’étais un peu déstabilisée et regardai une dernière fois en direction du jeune homme aux lunettes pour finalement prendre le bras de Bonaventure. « Voilà, maintenant à mon tour ! » Dis-je tout en essayant de camoufler le fait que ce moment m’avait énormément perturbée.

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Amanda & Bonaventure

Bonaventure lui avait souris avec beaucoup d’affection face à sa remarque. Ce n’était pas grand-chose mais pour le jeune homme, c’était beaucoup. Il avait tendance à douter énormément de lui, de sa capacité à rendre une femme heureuse. Certes, Amanda n’était qu’une amie mais tout de même, cela faisait plaisir, cela le touchait réellement. Le départ de Lucy avait vraiment fait des dégâts considérables songea-t-il avec amertume. Est-ce ce qui l’attendait s’il donnait à nouveau son cœur à une femme ? Sûrement. Voilà pourquoi lui-même comprenait la peur d’Amanda à se jeter dans l’arène. Tous les deux avaient connu des désillusions, avaient souffert de l’amour et pourtant, ils se désespéraient de le trouver à nouveau. Pour sa part, Bonaventure ne pouvait imaginer une vie sans amour, sans moitié avec qui faire le chemin. Il aimait l’amour en bon romantique qui se respectait seulement entre vouloir et pouvoir… il s’y trouvait un énorme fossé digne du grand Canyon.

Pour l’heure, il se devait de convaincre son amie de franchir le pas, d’aller vers un nouvel homme pour établir un premier contact. Elle ne jouait pas son cœur pour le moment. Non, elle avait besoin de retrouver confiance en elle avant de se lancer dans une nouvelle histoire sinon celle-ci serait biaisée dès le départ. « J’ai toujours raison » plaisanta-t-il en lui souriant, la poussant gentiment vers cet homme qu’il avait repéré. En fin observateur, il les observa, essayant de déterminer si à un moment donné ou non, elle aurait besoin qu’il intervienne. Ah le vieux complexe du chevalier servant qui menaçait à nouveau de le reprendre. Bonaventure en voyant que tout se passait bien décida d’aller commander de quoi se rafraichir, prenant au passage la boisson préférée d’Amanda.

« Tu as été parfaite ! » la félicita-t-il une fois de retour auprès de lui, lui tendant son rafraichissement. « Je me suis dit que tu aurais peut-être soif après cette petite montée d’adrénaline » lui dit-il avec un petit clin d’œil complice. Bonaventure et toutes ses petites attentions. « C’est normal, quand on se fait aborder, la moitié du chemin est fait ! » rigola-t-il avant de boire une gorgée de son soda tandis qu’elle prenait son bras, bien décidée à ce que ce soit son tour. « Bon courage parce que si je n’ai pas beaucoup de critère physique, j’en ai un peu plus côté principes moraux » la prévint-il gentiment mais dans le fond, il avait plus l’impression de freiner des quatre fers.

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La pression qui m’avait habité quelque secondes auparavant retombait doucement dès l’arrivée près de Bonaventure. Mes joues n’étaient plus si rouges mais il subsistait une couleur rosée qui me donnait un air de poupée. Je soufflai un bon coup arrivée à la hauteur de mon ami aux yeux bleus (Jesse power) qui me dit instantanément que j’avais été parfaite mais personnellement, je m’avais trouvé plus que coincée… Ma timidité me gênait énormément quelques fois, surtout pour aborder de nouvelle personne. Parfois, je rencontrais des individus parfaitement à l’aise dès le premier contact et en général j’adorais ce genre de personnalité, rêvant toujours à ce qu’un jour je me rapproche de ce genre-là.

Bona me tendit un verre et il me semblait que c’était ma boisson préférée. Alors, je lui souris tout en le remerciant et pris le verre entre mes mains avant de me délecter d’une gorgée du liquide sucré. Ma gorge s’était asséchée dès que j’avais voulu parler à ce garçon et ce verre tenait une place parfaite sur l’instant.

Plus tard, mon ami m’indiqua qu’il allait être difficile pour moi de trouver quelqu’un au vue des principes moraux qui font qu’il est compliqué pour lui de trouver la fille idéale… Je ne perdais pas espoir, j’étais douée pour trouver de belles personnes (Belles dans le sens bonnes) mais il me semblait que Bonaventure n’étais pas spécialement très motivé à s’engager, un peu comme moi. « Dis-moi, tu as l’air un peu réticent… Tu veux qu’on arrête là ? Si on se débrouille bien on peut arriver à l’heure pour la séance de vingt-deux heures au cinéma… » Je lui fis un sourire avant de boire dans mon verre une nouvelle fois. Je ne voulais pas que mon ami se sente obligé de rencontrer des filles alors que le cœur n’y était pas… Je savais ce qu’il ressentait et peut-être que mon idée n’étais pas trop mauvaise. Puis un cinéma entre ami ne pouvait que rendre cette soirée encore plus appréciable…

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Amanda & Bonaventure

Bonaventure n’était pas vraiment motivé. Il le pensait et si au départ, il s’était approché des deux femmes qu’Amanda lui avait sélectionné, c’était par amitié et peut-être aussi par curiosité. Il avait envie de savoir draguer comme les beaux parleurs mais hélas pour lui, il n’était pas très doué dans ce domaine. Sa propre grand-mère lui avait offert un livre de drague pour les nuls… Si ce n’était pas un signe. Amanda comprit rapidement le souci et lui proposa de quitter la soirée et d’aller se faire une toile. « Je crois que définitivement, ce genre de soirée rencontre, ce n’est pas mon genre. Qui sait, nous finirons peut-être par trouver notre moitié au détour d’un couloir à Harvard » leur souhaita-t-il mais il n’y croyait pas trop. Son manque de confiance et sa peur du rejet le bloquait totalement pour qu’il se lance dans une autre relation. Bonaventure avait besoin d’apprendre à s’aimer avant toute chose et ce n’était pas le cas. Son amputation restait et resterait surement un frein à une intimité. « Tu sais quoi ? Se faire une toile est une très bonne idée… Tu es venue comment ? »lui demanda-t-il afin de savoir s’ils y allaient à deux voitures ou à une seule. Fidèle à lui-même, le jeune homme pensait avant tout à la logistique… un cas désespéré pour la science ! « Cela te dirait une comédie ? Je pense que ça peut que nous faire du bien » proposa-t-il même s’ils verraient sur place quel film choisir. En bon cinéphile, Bonaventure appréciait la majorité des genres cinématographiques alors il ne serait pas difficile.

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Bonaventure & Amanda

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Il me semblait logique de proposer quelque chose d’autre à Bonaventure étant donné que la soirée n’était pas au comble de l’amusement pour lui et d’ailleurs, elle ne l’était pas pour moi non plus. Nous étions tous les deux un peu bloqué par notre passé, nos peurs et pour mon ami, je savais qu’un complexe physique le touchait particulièrement. Je ne pouvais pas lui en vouloir et encore moins l’obliger, alors la proposition du cinéma était parfaite au final.

Il avait évoqué le fait que nous pourrions certainement trouver quelqu’un à Harvard mais quelque chose me disait que la plupart des étudiants de cette université prestigieuse était comme les quatre-vingt-dix pourcent de cette soirée fade. Si on se fiait à Cambridge’s Secret, les couples ne duraient jamais, les tromperies étaient toujours de mise et les garçons constamment tournés vers le sexe. Ça ne donnait strictement pas envie de se fier aux étudiants Harvardiens au final.

Bonaventure était partant pour un bon film en tête à tête et cela me faisait plaisir d’avoir trouvé quelque chose qui pouvait l’intéresser plus que les filles. Je lui souris et lui répondis : « Je suis venue à pied, après tout nous sommes à dix minutes de la Quincy House… »

Le garçon me proposa par la suite une comédie et cela m’enchanta instantanément étant donné que j’adorais ce genre de film, l’idéal aurait été une comédie romantique mais s’il n’y en avait pas à l’affiche, ce n’était rien, puis strictement rien ne me disait que Bonaventure en aurait eu envie également. « Oui ! Une comédie, rien de mieux que de rigoler et de manger du popcorn devant un bon film ! »

Bonaventure et moi étions donc partis de cette soirée afin de rejoindre le cinéma qui se trouvait en plein centre-ville. Arrivés là-bas, il y avait de nombreuses files d’attente aux guichets. Cela nous laissait le temps de choisir ce que nous voulions regarder. Je scrutais du regard toutes les affiches mais je n’arrivais pas à savoir quel film me donnait envie… « Il y a trop de choix… Tu aimerais voir quoi, toi ? » Dis-je à Bonaventure qui se trouvait juste à côté de moi, sur ma droite, sans trop le regarder.

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Amanda & Bonaventure

A Cambridge’s Secret. La commère d’Harvard. Bonaventure n’avait jamais eu à faire à cette peste et il touchait du bois pour que cela continue en ce sens. De tout de manière, sa vie était bien trop monotone pour qu’il intéresse quelqu’un comme CS. D’ailleurs, que pouvait-elle dire sur sa vie ? Rien. Il n’avait pas eu de relation sentimentale depuis Lucy et les rares femmes avec qui, il avait eu des relations sexuelles ne devaient guère se souvenir de lui. Pourtant lui, il conservait leur image précieusement non pas dans un fantasme pervers mais bien parce que, durant l’espace de quelques heures ou d’une nuit, elles lui avaient offert le plus beau des cadeaux : lui avoir permis d’être à nouveau comme un homme normal. « On a qu’à prendre ma voiture. J’habite dans le centre-ville même si ces derniers temps, je me demande si je ne vais pas tout simplement revenir à la Quincy House. Cela me manque de ne plus être parmi la famille »lui avoua-t-il bien qu’il était content d’être en colocation avec Adriel and Co ; Bonaventure ressentait le besoin de revenir aux sources. « Tu lis dans mes pensées ma parole… On se partage un big carton de popcorn ? »lui demanda-t-il aussitôt, gourmand comme il était. « Quoique… Tu le préfères salé ou sucré ? » l’interrogea-t-il dans la foulée. Pour sa part, ça serait sucré ! Il ne concevait pas le popcorn salé, c’était au-dessus de ses forces.

Les deux amis arrivèrent donc rapidement au cinéma où déjà, les files d’attente étaient impressionnantes. « Je cherche »lui dit-il pour toute réponse concernant le choix du film. En réalité, il était en pleine introspection. D’ordinaire, il aurait tout de suite proposé un film d’action, un thriller voire une comédie mais les femmes appréciaient les comédies romantiques non ?! « Tiens, il y a une rétrospective de la carrière de Julia Roberts et ils diffusent ce soir, Pretty Woman. Cela te tente ? » lui proposa-t-il dans l’unique but de lui faire plaisir même s’il appréciait beaucoup les acteurs présents dans le film notamment Hector Elizondo.

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Bonaventure S. Weasley Δ Amanda S. Connor

Le jeune homme semblait hésitant avec le fait de rester en collocation et songeait à revenir à la Quincy House. Personnellement j’adorais y habiter, l’ambiance y était chaleureuse et il y avait du passage, ce qui faisait que je ne me sentais presque jamais seule. Sans compter qu’il y avait toujours des petites soirées entre étudiants, parfois des diners et cela faisait que pour rien au monde je ne voulais quitter la Quincy House. « Tu devrais revenir, on se verrait encore plus ! Puis honnêtement l’ambiance est super… » Dis-je en regardant le jeune homme avant qu’il ne me questionne sur le genre de popcorn que je préférais et j’avais instinctivement répondu sucré, j’étais extrêmement gourmande alors il me paraissait logique d’apprécier le sucré au salé.

Nous étions au cinéma et cherchions ce que nous voulions voir. Nous étions très concentrés, l’un comme l’autre et pour ma part, je n’avais aucune idée de ce que je voulais regarder, je savais uniquement que j’avais envie d’une comédie. Puis au final, Bonaventure m’indiqua qu’il y avait Pretty Woman à l’affiche et à ce moment, mon sourire illumina. C’était l’un de mes films préférés, une comédie romantique qui me faisait rêver. « Oui ! J’adore ce film ! J’espère que ça te va aussi ? C’est un classique et en général on aime revoir les classiques… Non ? » Dis-je avec un ton teinté d’enthousiasme.

Nous achetions nos tickets et notre big carton de popcorns avant d’aller nous installer dans la salle, à un niveau en hauteur. Je commençai déjà à prendre quelques popcorns pour en avaler une poignée. « J’adore les popcorns, bien souvent j’ai déjà fini mon paquet avant que le film commence… » Je regardai Bonaventure avec un sourire et continuai : « Non, je ne suis pas gourmande, si tu te posais la question… » Je ris un bon coup avant de ravaler quelques popcorns…

:

GASMASK

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Amanda & Bonaventure

Bonaventure venait de confier à son amie qu’il songeait à revenir habiter à la Quincy House. C’était quelque chose qui le titillait depuis un moment. Au sein de sa maison, il se sentait toujours bien, apaisé, protégé comme dans un cocon et puis, les oranges étaient sa famille. « Tu sais que tu as des arguments intéressants ? » répondit-il avec un léger rire. Oui, Bonaventure ne serait pas contre de la voir plus souvent voire même de cuisiner de bons petits plats à toute la confrérie. Il avait toujours été un gourmand mais également un fin cordon bleu. C’était la seule chose qu’il savait faire de ses doigts à part dessiner. La mécanique, le bricolage, ce n’était franchement pas sa tasse de thé.. Par contre, la cuisine, il excellait. Amanda se révéla être aussi gourmande que lui, un autre point commun qui l’enchanta énormément -surtout qu’ils allaient pouvoir faire un hold up de popcorn sucré.

Cette dernière lui demanda quel film il souhaitait voir et Bonaventure essaya d’en trouver un qui pourrait leur plaire à tous les deux quand son œil accrocha une affiche signalant une rétrospective de l’œuvre de Julia Roberts. C’était la grande tendance des cinémas de remettre les vieux films au cinéma. « Alors c’est parfait ! Oui, j’adore les acteurs de ce film donc cela ne me pose pas de problème. Tu savais que Julia Roberts n’était pas le premier choix pour incarner le personnage principal ? Même Richard Gere n’en voulait pas mais une fois qu’il l’a rencontré pour la première fois, il ne voulait plus qu’elle » lui raconta-t-il une petite anecdote sur le film. « Il n’y a rien de mieux qu’un bon vieux classique » lui donna-t-il raison par la même occasion.

Ils étaient à peine installés sur leurs sièges qu’ils commençaient tous les deux à manger du popcorn. « Je suis pareil mais avec la dose que nous avons, je crois que cela nous tiendra le film » rigola-t-il de bon cœur. « J’espère qu’ils vont passer pas mal de bandes d’annonce, je suis pas trop fan des publicités » lui dit-il avec un léger soupire.

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