La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve et tu auras vécu si tu as aimé. ~ Bonaventure

La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve.
Nous étions tous deux à présent nus et cette simple idée me fit frémir d’envie. Un instant, j’avais stoppé toute activité devant Bonaventure, je le regardais dans les yeux et un tas d’émotions s’emparèrent de mon ventre qui se mit à se tordre délicieusement. Des tas de fourmis grimpèrent sur l’intégrité de mon corps et s’attardaient surtout sur mon bas ventre. Des tas de pensées lubriques traversèrent mon esprit tandis que je sentis ses bras me supporter pour que nous inversions les rôles.

L’excitation était telle qu’elle bouillonnait en moi et m’apportait une chaleur incommensurable. Je gesticulais tellement l’excitation était grande et j’espérais que le jeune homme passe à l’action le plus rapidement possible. Je sentis ses lèvres glisser le long de ma poitrine et suçoter quelque peu l’extrémité de mes seins. Mon souffle s’accéléra encore un peu plus tandis que l’une de mes mains se logea sur le crâne du jeune homme, l’incitant à continuer. Il me procurait un plaisir énorme et mes gémissements se faisaient de plus en plus bruyants, au plus grand plaisir du jeune homme, d’après moi. Je compris rapidement qu’il n’allait pas s’arrêter là et qu’il continuerait à offrir à mon corps ses baisers luxurieux.

De fait, le jeune homme redescendit sur mon corps, y laissant des baisers intenses qui m’arrachaient à chaque fois de longs frissons plus agréables les uns que les autres. Ma lèvre inférieure se fit prendre par mes incisives et mes yeux s’ouvrirent tandis que mon visage reculait en arrière, déployant ma gorge essoufflée. Bonaventure me donnait envie, plus que quiconque et à cet instant précis, rien ne me tentait plus que de lui faire l’amour passionnément. Sa langue remontait le long de ma cuisse pour terminer sur mon intimité, y procurant des mouvements plus que délicieux. Mes doigts se crispèrent dans les cheveux du jeune homme tandis que de mon autre main, j’agrippai la couverture se trouvant sur mon lit. Des gémissements plus intenses se firent entendre et ce que le jeune homme me faisait rendait mon entre-jambe humide et sensible au plus haut point. Je n’attendais plus qu’une chose : la fusion de nos deux corps.

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Amanda & Bonaventure

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Mes gémissements se firent de plus en plus forts et mes doigts se crispèrent davantage en resserrant les draps. Bonaventure avait l’air d’être un connaisseur, il savait s’y prendre et parvenait à me faire grimper à mon paroxysme. Ses gestes étaient tellement bons et précis que je ressentais des tas de fourmis dans mon ventre et je pouvais sentir mes mains s’endormir, comme si tout le sang que contenait mon corps se concentrait dans mon bas ventre. Ma respiration haletante était saccadée et je ne pus m’empêcher de lâcher en soupirant le prénom de mon partenaire.

Finalement, mon corps et mon esprit n’en pouvaient plus, Bonaventure semblait être impatient également et lorsqu’il se mit à ma hauteur, nous nous regardions dans les yeux pendant de longues secondes. J’avais envie de l’embrasser, de l’obtenir tout entier et que cette nuit soit la meilleure que nous n’ayons jamais passé. L’union venait de se faire, et c’était un peu comme si mon corps en ressentait le besoin depuis un grand moment. Je gémis bruyamment avant que le jeune homme commence ses mouvements et ses baisers langoureux. Malgré le fait que je ne pouvais gémir à volonté, ma respiration démontrait au jeune Quincy que tout ce qui était en train de se passer me plaisait énormément. Mes doigts se logèrent sur le haut de son dos, juste en dessous de ses épaules et mes ongles s’enfoncèrent petit à petit un peu plus. J’essayai de ne pas lui faire mal malgré mon incapacité à agir avec contrôle.

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Dès lors que nos lèvres ne se touchaient plus, des gémissements sortaient de ma bouche, tantôt essayant de les camoufler, tantôt les exaltant sans gêne. L’acte était tellement bon que je me fichais de tout ce qui pouvait se trouver aux alentours. Est-ce que l’on nous entendait ? Je m’en contrefichais. Est-ce que tout cela changerait quelque chose dans notre amitié ? Je ne voulais pas y penser. Mon esprit s’accommodait et faisait en sorte que toutes ces pensées digressives soit filtrée afin qu’il ne se passe qu’une seule chose à l’intérieur de mon crâne : « Le bonheur ». Il était assez idiot de penser qu’un acte sexuel pouvait se résumer au bonheur mais sur l’instant précis, le tas d’hormones qui s’échappait de mes glandes pinéale et pituitaire semait le doute concernant cette théorie.

Je me laissais complètement aller et je sentais le plaisir grimper de seconde en seconde. J’aimais à croire que Bonaventure ressentais la même chose. Le plaisir était la finalité de l’acte et je voulais qu’il en prenne autant que j’en prenais. Il semblait très attentif à ce que je pouvais ressentir et lorsque mes muscles intérieurs se mirent à se resserrer, Bonaventure sembla avoir ressenti les mêmes sensations que moi. Des tas de frissons parcoururent mon corps et mon bas ventre ne cessait d’engager des spasmes qui m’envoutèrent toujours un peu plus. Je me sentais partir, complètement. Les yeux fermés, je basculai ma tête en arrière pour me concentrer sur le plaisir qui émanait de ce corps si fragile en temps normal. Ma tête tournait et je sentis comme une grosse vague de fatigue, comme si cet effort avait épuisé toutes mes ressources d’énergie. Le jeune homme semblait être prit par cette même folie et ne bougeait plus du tout. Je me contentais de caresser délicatement ses omoplates, lui conférant toute ma douceur. Puis, lorsqu’il eut le courage, il se détacha de moi et me prit contre son torse alors qu’il venait de se mettre sur le dos. Mon bras droit l’entoura et avec toujours cette même douceur, je continuai ces longues caresses tout en reprenant mon souffle lentement. « Je… Wow » Fut les seuls mots que je pus prononcer sur le moment. Je ne savais pas quoi dire ni quoi faire. Je me rendais petit à petit de plus en plus compte qu’il s’agissait-là de Bonaventure. Bonaventure qui était dans la finalité, un ami. « J’ai l’impression de te connaître sous un nouveau jour… » Ajoutai-je avec une voix basse et délicate. Je ne voulais pas gâcher ce moment unique.

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Ils reposaient l’un contre l’autre après avoir touché le paradis du bout des doigts, ensemble. Bonaventure retrouvait peu à peu une respiration régulière mais son sourire ne le quittait pas. C’était idiot, il devait avoir l’air le plus niais de la terre mais il se sentait si bien présentement et ce n’était pas seulement une conséquence directe ou indirecte à la jouissance. Non, il se sentait tout simplement en paix avec lui grâce à la présence d’Amanda. Il ignorait toujours de quoi serait fait demain mais ces interrogations ne le tourmentaient pas ou plus. Pour l’heure, il ne cherchait qu’à savourer ces instants doux et propices à la tendresse. « Je n’aurais pas mieux dit moi-même, tu me coupes dans mes mots même »murmura-t-il en passant ses doigts dans sa longue chevelure. Il ferma quelques instants ses yeux, se concentrant sur ses autres sens.

« Et est-ce que cette nouvelle facette te déplait ? » lui demanda-t-il après sa petite confidence. Les doutes du métisse n’étaient jamais loin, comme tapis dans l’ombre, prêt à le ramener dans son enfer personnel au moindre signe de faiblesse. Il espérait que la réponse soit négative, qu’elle le prenne tel qu’il était, là, à cet instant précis. « Mais je comprends ce que tu veux dire… J’ai cette même impression, celle d’être davantage proche de toi mais je présume que c’est tout à fait normal avec ce que nous venons de partager toi et moi » enchaina-t-il en laissant reposer sa main sur l’arrondi de son épaule. Il avait aimé lui faire l’amour mais c’était bien au-delà de la satisfaction physique. Il avait aimé cette connexion entre eux et même si, ce même lien devait s’interrompre une fois la porte de son studio passé. Bonaventure cherchait pour une fois, à vivre au jour le jour et non sans programmer ses trois prochains mois. Un vrai challenge pour lui.

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Mes doigts courraient sur le torse du jeune homme, ils le caressaient, le chatouillaient et essayaient de lui procurer des frissons que je pus apercevoir presque instantanément. Mes yeux étaient fixés sur mes mains et petit à petit ma respiration reprenait un cycle normal. Je sentais les doigts de Bonaventure se faufiler dans mes cheveux largement éparpillés et certainement en bataille. Je fermais doucement les paupières lorsqu’il me dit qu’il n’aurait pas dit mieux et que je le coupais dans ses mots. Je souris légèrement, sans répondre, essayant tant bien que mal de rester éveillé l’acte avait eu tellement d’effet sur moi que la fatigue s’était largement installée. J’étais bien, tellement bien que jamais je n’aurais voulu quitter les bras de mon amant d’un soir. D’ailleurs, lorsque je pensais au lendemain, j’avais une sorte d’appréhension, quelque chose de très singulier et très difficile à définir. Je ne savais pas si cet acte allait nous mener à quelque chose de très sérieux mais nous nous y rendîmes, c’était indéniable.

Puis lorsque je lui parlai de facette, il me questionna directement afin de savoir si cette dernière me déplaisait. Je réfléchis quelques secondes en rouvrant les yeux. Pourquoi cela me déplairait ? Que voulait-il dire par là ? Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il se posait des questions là-dessus mais il me semblait que son complexe n’était pas loin derrière tout cela. « Pas du tout Bonaventure, j’adore toutes tes facettes et si je pouvais en avoir un petit aperçu chaque jour, ça me plairait énormément. Tu n’imagines pas à quel point tu es beau, intelligent, gentil, généreux et je crois que la liste est trop longue pour que nous ayons le temps de nous attarder dessus. Et oui, c’est normal, on n’avait pas coché la case « sexe » quand on s’est rencontré…» Je souris davantage tout en me redressant sur un coude pour pouvoir regarder le visage du métisse. Je posai ma main contre sa joue à l’opposé et lui fis tourner le visage afin que je puisse l’embrasser tendrement.

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Amanda laissait courir ses doigts sur son torse, lui arrachant des frissons. Bonaventure eut un léger sourire, appréciant ce calme après la passion qui les avait emportés très loin, vers des sommets de plaisir. Il aimait ce genre de moment où la tendresse reprenait ses droits, où la fatigue rendait les gestes plus lents, plus inconscients. Le métisse se sentait engourdi, relativement plongé dans un état semi-léthargique. Pourtant, il se demandait s’il pouvait se laisser aller ou s’il ne valait-il pas mieux qu’il quitte son appartement. Voilà le problème avec le fait de se laisser aller à une nuit sensuelle en dehors de la vie de couple : les doutes. Que faire ? Que dire ? Partir ou bien rester ? Il ne voulait pas mettre Amanda mal à l’aise en se comportant comme un amant éphémère mais il ne voulait pas non plus la gêner en se méprenant sur ses intentions. Ce pas de danse était des plus malaisés à réaliser mais le jeune homme se décida de se laisser porter par les événements. Il finirait bien par savoir ce qui était bon de faire ou de ne pas faire.

« Arrête, n’en jette plus, pense à mes chevilles » plaisanta-t-il même si dans son regard, on pouvait clairement voir qu’elle l’avait touché avec ses mots. D’ailleurs, il ne put s’empêcher de l’embrasser à nouveau. Ses lèvres continuaient de l’appeler avec la même ferveur. Se lasserait-il un jour ? Bonne question. « Je ne regrette pas d’avoir coché cette case même tardivement » murmura-t-il en déposant un baiser sur le bout de son nez, un sourire aux lèvres. « Et je dois t’avouer que j’aime également les facettes que tu m’as montré ce soir Amanda » avoua-t-il en l’attirant à nouveau dans ses bras.

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Malgré toute cette passion, cette extase, ce sentiment de bien-être, j’avais un drôle de ressenti, un peu comme un goût d’inachevé. Peut-être était-ce là le fait que nous n’arrivions certainement pas à mettre de mots sur la relation que nous avions tous les deux. J’avais la sensation que quelque chose n’allait pas, un peu comme si cela nous bloquait. Puis finalement, nous nous étions mis à parler ensemble et il me semblait que la parole nous était bénéfique. Je m’étais mise à le complimenter avant de reprendre des baisers tendres et pleins de passion. C’était une chose que nous aimions Bonaventure et moi, alors tout ce que je voulais était que nous puissions en abuser excessivement.

Il m’avait dit de penser à ses chevilles et je me mis à rire délicatement tout en le regardant. J’aimais la personnalité du jeune homme, il était adorable et touchant à la fois et de tout ce que nous avions vécu ensemble, cette expérience resterait pour moi la meilleure, même si ce semblant de relation s’arrêterait. « Quoi ? Je ne cherche pas à te flatter, je dis simplement la vérité mon grand. » Je lui souris tout en lui offrant plusieurs petits baisers à la suite. Il me fit ensuite comprendre qu’il ne regrettait rien de ce qu’il s’était passé ce soir-là avant de m’embrasser sur le nez, ce à quoi je me mis à sourire davantage. Le jeune homme termina par avouer qu’il aimait également les facettes que je lui avis montré. Mes yeux longèrent les traits de sa bouche puis vinrent s’installer dans les siens, doucement, mes dents coinçant ma lèvre inférieure et tout en me rapprochant de son visage, je répondis avec douceur et langueur: « Alors tu me laisseras te combler encore un petit moment j’espère… »

Une de mes jambes bascula au-dessus du jeune homme et, les avants bras posés de part et d’autre de son visage, je me mis à l’embrasser de nouveau langoureusement et passionnément. Le contact qu’avaient nos bouches ne me lassait jamais, j’adorais le goût de nos baisers et j’aurais voulu que cela dure des heures et des heures entières…

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Amanda avait un rire à vous faire fondre sur place de tendresse tout en vous consumant de désir au plus profond de vous-même. Bonaventure ne l’avait jamais remarqué jusqu’à ce jour mais peut-être se l’était-il interdit tout simplement. Il y a encore peu, le jeune homme lui cherchait un compagnon pour chasser la tristesse et la peur de son cœur. Il n’avait pas imaginé que plusieurs heures plus tard, il serait à cette place, dans ce lit, à ses côtés. « Alors continue de me flatter, j’adore cela »la taquina-t-il, répondant à chacun de ses baisers avec plaisir. Le métisse ressentit alors le besoin de lui dire qu’il ne regrettait en rien ce qu’il venait de se passer entre eux. Il avait aimé chaque instant, chaque seconde même tout comme il avait toujours savouré chacune de leur rencontre. Amanda se mordilla la lèvre inférieure, lui donnant un air d’autant plus attendrissant et sensuel. Bon sang, cette femme ne finirait donc jamais à doucement le tourmenter ? Il ressentait déjà les prémices d’une nouvelle addiction mais par Allah qu’il voulait bien en devenir accro sans rechigner. « Tout ce que tu voudras »murmura-t-il alors qu’elle basculait au-dessus de lui. Bonaventure accompagna son mouvement en attrapant sa taille de ses mains, approfondissant son baiser avec bonheur. Une pensée saugrenue lui traversa l’esprit : il se voyait bien ne plus quitter ce lit, ses bras aussi longtemps qu’elle le voudrait. Les mains du jeune homme remontèrent le long de son dos pour venir ramasser ses longs cheveux blonds et les basculer sur son épaule. Un soupire de plaisir s’échappa de ses lèvres lorsque par manque d’oxygène, ils se séparèrent. Bonaventure ne tarda guère à réclamer un autre baiser tant ses lèvres étaient devenues une gourmandise à part entière.

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