« On me le dit souvent » répondit Bonaventure au sujet de son prénom. Ses parents n’auraient pas pu l’appeler : Mark ou William ? Non, ils avaient voulu rendre hommage à un peintre que sa grand-mère affectionnait tellement. Bah, il s’y était habitué et puis, cela ne le gênait pas tant que ça dans le fond. Nicholas s’étonna ensuite qu’il n’ait jamais goûté au vin chaud. « Eh bien non, je crois que tu dois avoir l’unique exemplaire du parfait ignare en vin chaud ! Mais c’est super bon… Par contre, t’as tort, le meilleur truc à Noël ce sont le lait de poule de ma grand-mère, c’est à se damner » rétorqua Bonaventure avec un grand sourire. « Et je te parle même pas de ses cookies en forme de père Noel et de rennes ! » ajouta-t-il, avec un regard complice. Au moins, les deux Quincy partageaient l’amour de Noël si bien que Bonaventure n’hésita pas à se lancer dans une conversation du genre. « Ouais, les gens sont plus souriants et puis, je sais pas toi mais voir toutes les illuminations, les vitrines etc. J’ai l’impression d’être un gosse ! Par contre, je n’ai toujours pas fini mes cadeaux de Noël. Et toi ? »
Solveig et Noël c'était une grande histoire d'amour, elle aimait tellement cette fête, cette période de l'année et cette année, elle avait encore plus apprécié de faire le sapin parce que cela lui remontait le moral et quand Echo, son amie, lui avait proposé d'aller au marché de Noël, elle avait accepté, heureuse. Le sourire aux lèvres. C'est pour cela qu'elle arbore son grand sourire, et elle déambule vêtue de son poncho et de ses bottines, riant quand elle entendait Echo qui chantait à tue-tête. Elle bavait devant les stands de nourriture et lorsqu'elles s'arretêrent devant un chalet contenant du pain d'épice, Echo eut une réaction qui n'étonnait même pas la jeune fille et elle se tournait vers elle pour lui répondre « Parce que tu penses que j'allais te dire non ?! » Elle explosait de rire et demander au moins quatre paquets de pains d'épice et lorsque le vendeur lui tendait son paquet, elle en sortait deux pour Echo. « Joyeux Noël mon petit lutin ! » Elle continuait à sourire et son regard se déposait sur Dean, elle sentait son corps qui s'accélèrait et elle respirait un grand coup avant de demander à Echo « Du vin chaud ? » Et elle désignait le stand derrière elle.
Je me doutais que je n'étais pas le premier à lui dire, c'était réellement original mais je trouvais ça beau. Il y avait des prénoms originaux qui frôlaient le ridicule, mais pas lui. Par la suite, j'étais réellement surpris d'apprendre qu'il n'avait jamais bu de vin chaud, c'était le moment incontournable pendant Noël à mes yeux. « Tu sais ce qu'on dit, mieux vaut tard que jamais ! » disais-je en riant légèrement alors qu'il me disait que j'avais tort. Peut-être que oui, peut-être que non, je ne pouvais pas le savoir après tout. « Etant donné que j'en ai jamais goûté, je ne peux pas dire si c'est vrai ou non, mais je veux bien te laisser le bénéfice du doute ! » rétorquais-je en lui souriant. C'était vraiment cool de parler avec un mec simple et sans prises de têtes, la conversation se faisait toute seule comme si on se connaissait depuis longtemps et c'était vraiment génial. « J'adooore ça aussi, les illuminations et tout ça, c'est juste magnifique ! Moi non plus, mon plus grand soucis étant de toujours m'y prendre au dernier moment, j'ai beau le savoir, je recommence chaque année ! » répondais-je en soupirant.
Les yeux rivés sur le magnifique sapin à l’honneur cette année au marché de noël, j’avançais calmement des étoiles plein les yeux. Un churros dans la bouche, autant dire que je ressemblais davantage à une gamine ici qu’à une bonne et parfaite adulte. Et, comme tout bon gamin, en avançant sans daigner regarder où je menais mon corps, mon épaule donna un coup dans celle d’un passant (Dean). Pour le coup, vrillant sur la gauche, autant dire que je n’eus pas le reflexe de me demander ce qu’était devenue l’autre personne. Ce n’est qu’une fois le cul parterre et mes churros étalés au sol que je me mis à chercher ma victime, m’excusant bien quatre fois en braillant un pauvre « Désolée !! »
Verre de vin chaud en main, je l'apportais a ma bouche pour en prendre une gorgée en faisant attention a ne pas me brûler. Mais, en relevant la tête, mon regard se posait sur la présidente des Cabot. Solveig. J'arrêtais tout mouvement, et wahou! Je souriais bêtement en la fixant de loin, je la trouvais ravissante, voir plus. Sa tenue et elle, un ensemble parfait. C'était dingue l'effet que je ressentais, et je réagissais comme un adolescent a rester à distance sans oser m'approcher. Bon, fallait pas rester planter comme un piquet non plus. Mine de rien, je reposes mes yeux sur mon verre, et en marchant lentement, j'allais le remettre a ma bouche. Pas le temps. Je me fais percuter par quelqu'un, et dans l'action, je me renverse un peu de vin chaud sur le bas du pull et le haut du jean. " Merde! " Lâchais-je en levant les bras. Puis, je tournes le visage vers la personne. A terre, je fais un petite grimace avant de m'abaisser pour l'aider a ramasser les churros, histoire de ne pas les abandonner a terre. Puis, je tends une main vers elle pour la relever " Ce n'est rien. Je ne faisais pas gaffe non plus. " Petit sourire, et une fois debout, je demandes " Tu ne t'es pas fait trop mal? " A la vue de sa chute. Et je poses furtivement mon regard sur le paquet de churros " A mon avis, tu es bonne pour les jeter. " Et, pour m'excuser je dis " Mais, je vais t'en reprendre pour m'excuser! " Comment qu'il est gentil. Sauf qu'avec tout ça, j'avais perdu la rouquine de vue. Elle n'était plus a l'endroit où je l'avais vu quelques minutes au par-avant.
Le cul parterre, je finis par trouver ma victime des yeux. Et la seule chose que je peux faire, c’est observer les dégâts : du vin chaud ornant ses vêtements et mes churros au sol. C’est dans ce genre de ce moment que je me dis que je ferais bien d’être plus attentive… Je m’attendais à ce qu’il me braille dans les oreilles comme si un père engueulait sa fille de 6 ans, mais non. Au contraire. En le voyant m’aider à ramasser les sucreries étalées parterre, c’est une mine soulagée qui apparaît sur mon visage. Instinctivement, j’attrape sa main pour m’aider à me relever. « Merci beaucoup » lançai-je. « Ca va tes vêtements, pas trop de dégâts ? Je suis vraiment désolée ! » Mes yeux sont fixés sur ses tâches, un peu mal placés en réalité pour que je n’observe plus longuement. « Je les ferai laver, si tu veux, ça doit pas trop bien partir le vin. » Je souris légèrement en secouant ma tête en réponse à sa question. « T’inquiète pas, on dirait pas comme ça, mais je suis costaud ! » Je dois avouer être étonnée de sa réaction, d’autant plus du fait qu’il me propose de me repayer des churros. « Pour ça, te fais pas de souci non plus, je vais m’en rechercher. C’est plutôt à moi de te repayer ce que je t’ai fait gâcher, tu crois pas ? Le stand est dans les parages, non ? » Evidemment, petite comme je suis, et vu le monde qu’il y a, impossible de vraiment voir autour de moi.
J'aurais pu m'énerver, mais quand je dis que la magie de noël opère sur tout le monde! J'en viens même a me baisser pour l'aider a rassembler les sucreries au sol afin d'aller les foutres a la poubelle par la suite. Mais pour commencer, je relève la jeune demoiselle, et a sa question je poses mon regard sur les tâches de vins un peu mal placées. Heureusement que mes fringues sont sombres " Nan tranquille. Et puis ça ne se voit pas trop! " Je fais une mine rieuse, et je fais un non de la tête " Oh non c'est gentil, mais, ce ne sont que des fringues... Y'a pas de drame. " Si jamais je ne réussis pas à avoir les tâches, j'irais jeter mes fringues et basta. Je ne vais pas me faire emmerder par des tissus. Lançant un rire sur le fait qu'elle soit costaud, je ne relève pas. Je me contentes de reprendre un sourire et d'écouter la réponse a ma proposition d'aller lui acheter des churros. Mais elle inverse la situation en prétendant que c'est à elle de me reprendre un verre de vin chaud. " Euh... Merci. Et oui, il est juste la! " Je pointes mon doigt sur le stand, et je m'avance ensuite en sa compagnie pour faire la queue. Il n'y avait pas énormément de monde devant nous, mais par respect, nous allons attendre notre tour. " Au fait, moi c'est Dean. " Je suis un peu connu sur le campus vu que je suis un professeur, mais il existe peut être des personnes qui ignorent qui je suis. En attendant, je n'arrives toujours pas a retrouver la présidente Cabot du regard.
Ses yeux brillèrent de mille feux quand elle vit Solveig lui payer deux paquets de pain d'épices. Telle une enfant gâtée, elle ouvrit le premier paquet et s'empiffra, tout en reprenant la route au coté de sn amie, babillant sur des sujets un peu débiles. un enfant la frôla de peu failli faire tomber sn paquet de pain d'épices. Elle tiqua et s’empêcha de hurler, préférant rester de bonne humeur. Restant toujours près de son amie, légèrement nerveuse à cause de la foule, elle sentit Solveig lui désigner la cabane qui vendait du vin chaud. Hum, oui, pourquoi pas ! dit-elle avec entrain avant de se diriger vers le stand en question. Trop occupé à manger son pain d'épices, elle ne vit ni le supposé petit copain de Solveig ni Noah arriver. Ce ne fut que quand sa voix retentit qu'elle releva les yeux, surprise. What the fuck ? Elle le fixa, un instant, s'attendant presque à ce qu'il tourne le regard vers elle et s'explique. Mais rien ... Devait-elle réellement lui en vouloir? Elle aussi était partit pendant un mois sans rien dire ... Serrant les dents, elle finit par se raisonner et à ne rien dire. Elle n'avait pas envie de créer d'esclandre ni de mettre Solveig mal à l'aise. La gorge serrée, l'appétit soudain coupé, elle préféra ranger son pain d'épice dans son sac avant de se tenir à l'écart, ne disant rien mais écoutant ... Personne ne pouvait la bousculer elle aussi, pour qu'elle puisse discuter avec un inconnu et partir ... Prise d'une idée soudaine, elle se tourna vers la vendeuse de vin chaud et dit à Solveig Je reviens ... N'accordant qu'un regard glacial à Noah qu'il vit ou pas, elle se dirigea finalement vers deux garçons qui parlaient non loin de là (Bonaventure et Nicholas ) La timidité et la gêne n'étant pas dans sa nature, elle s'incrusta Bonsoiiiir ! Joyeux Noel ! Elle observa quelques instants leur visage, sachant qu'ils devaient se demander "Mais qu'est ce que c'est que cette meuf qui se tape l’incruste?" Désolée je ... j'ai pas d'amis, en fait et je me disais que ce serait cool de faire connaissance en buvant du vin chaud, chose que j'ai jamais bu d'ailleurs, précisa-t-elle avant de tremper ses lèvres dans le verre et d'esquisser un sourire C'est pas mauvais ! On se connait sûrement pas hein ... et ... J'interrompais une conversation ou pas ? demanda-t-elle finalement, se rendant compte que c'était peut-être un couple qui avait envie d'être tranquille, sans une greluche inintéressante s'incrustant entre eux.
« Amen ! » s’amusa-t-il à répondre non sans amusement. Il était comique qu’il prenne cette injonction chrétienne mais il ne trouvait pas d’autre mot pour dire qu’il était d’accord. « Tu sais quoi ? Je te ramènerai du lait de poule et des cookies et tu me diras ce que tu en penses. Si t’aimes pas, j’éviterai juste de le dire à ma grand-mère sinon elle serait capable de débarquer à la Quincy pour te donner une leçon sur les bonnes choses » rigola Bonaventure car lui seul savait combien Madame Weasley pouvait être entêtée et un peu folle. « Oh je te comprends aussi… A chaque fois je me dis la même chose et à chaque fois mon téléphone est obligé de m’envoyer cinq rappels pour que j’y pense…Tant pis, ça fait courir » haussa-t-il des épaules. Une demoiselle arriva à cet instant précis (Echo) et Bonaventure lui fit un grand sourire. « Joyeux Noël à toi aussi… Bienvenue au club des non buveur de vin chaud ! On va pouvoir faire notre baptême de Noel » plaisanta-t-il, se décalant pour qu’elle vienne avec eux. « On faisait connaissance tous les deux alors il y a bien de la place pour une troisième personne. Je m’appelle Bonaventure Weasley ! » se présenta-t-il.
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