(malachy) ○ oops, we're stuck !

Please, not him, not this!.

 

Heureusement, Maly n'était pas claustrophobe, sinon ça ferait déjà un moment qu'il aurait perdu les pédales. Mais l'idée de passer la nuit dans une bibliothèque n'avait vraiment rien de séduisant à ses yeux, surtout pas si ça incluait être avec Camille. Les relations qui se terminaient mal, n'étaient pas sur sa liste des gens préférés pour trainer avec, mais alors loin de là. Il roula des yeux en entendant la réponse la plus stupide que Camille puisse lui dire, et pourtant Camille savait en dire des stupidités.
«.Par contre t'as vraiment un problème pour comprendre quand on te parle.»On pouvait être "parfait" et être totalement débiles quand il s'agissait de comprendre ce que les gens pouvaient vous dire, surtout quand vous ne sembliez pas apprécier énormément la personne, comme c'était le cas entre Maly et Camille. Dans un monde sans Camille dans la pièce, sûrement Maly se serait comporter comme lui à tenter désespérément d'ouvrir cette satané porte qui refusait obstinément de leurs rendre la liberté. Mais pour l'heure regarder Camille désespéré, avait tendance à le faire sourire. Maly était quelqu'un de primaire, emmerder les gens qu'il n'appréciait guère était une source d'allégresse transitoire qui suffisait à son bonheur.
«.Si JE suis trop gros, toi ta tête elle passerait même pas. Comme quoi être beau et con c'est pas un mythe. T'es vraiment le type le plus stupide au monde en fait.»On pourrait penser qu'insulter une personne faisait plaisir à Maly, en général oui il est vrai, mais là devant la stupidité immense de ce type, fallait bien faire quelques choses. Il avait bien envie de l'achever à coup de livre, mais ajouta.
«.Heureusement que t'es bloqué dans une biblio, sinon j'aurais fini par croire que t'es un  débile illettré c'est pas possible. Tu vois présentement j'ai plus envie de te foutre le feu que de brûler des bouquins.» Maly sortit son paquet de clope, parce que soyons sérieux, ils n'allaient pas sortir tout de suite, et ses nerfs allaient lâcher si de la nicotine ou de l'alcool ne parvenait pas dans son corps très rapidement. Il s'alluma sa clope, tant pis pour les gens présent, et l'odeur que ça dégagerait parce que c'était vraiment vital. Et il tira une longue taff, soulageant son moral. Maly foutre le feu à des bouquins? Si c'était pas des magasines à la con, et pour emmerder les bleus, l'intérêt était réduit. Surtout pas brûler les bouquins qui lui permettaient d'avoir des bonnes notes et de soulager sa conscience, en sachant que ses heures perdus à vendre son corps servait au moins à une bonne raison.

Please, not him, not this!.

 

Les ex, ce qu'ils pouvaient être relous. Si seulement, ils pouvaient s'évaporer de la surface de la terre quand on a fini avec eux, ça serait beaucoup plus pratique. Quand on pense que Maly évitait de retourner dans son pays, de peur de croiser un ex qu'il avait largué. Alors imaginez le malaise d'être avec celui là. Celui qui savait des choses sur lui, et qu'il ne pouvait pas contrôler, ni lui effacer la mémoire. Si seulement on était dans un roman fantastique, mais ce n'est pas le cas, et il devait supporter ce trou du cul en face de lui, qui essayait de se montrer aussi désagréable que Maly. «Pardon, tu disais?.» Histoire de remettre les pendules à zéro. Maly n'écoutait rien de ce que Camille pouvait dire. Du moins, c'est l'impression qu'il donnait. Maly ne lui répondit pas, parce qu'il n'avait pas envie de répondre à ce genre de connerie "non c'est toi qui es" c'est du niveau maternel, et ça ne méritait même pas une réponse. Il resta sagement assit avec sa clope allumé, qui se consumait et lui procurait un peu de détente, remplissant ses poumons de sa fumer toxique mais agréable. Maly poussa une petite plainte avec un visage presque triste en lui répondant. «Ohhh... Attends, c'est le moment où ton sous-entendu sur ma volonté de cacher mon penchant abject pour les hommes, est sensé me blesser dans mon orgueil et me mettre à pleurer et demander ma mère? Je crois que t'as raté ton coup. Et pour ta gouverne, bien que tu n'écoutes "rien" de ce que dis, j'ai de moins en moins de scrupules à te foutre le feu... tu es prévenu..» Oui ça devrait faire mal à Maly, ce sous entendu, mais, la cigarette jouait bien son rôle et ça devenait lassant comme rengaine dans la bouche de Camille. Imaginer Maly s'excuser ou ce genre de chose à propos du passé, ne faisait pas vraiment partir du personnage. Surtout pas concernant sa vie privé et encore moins sur son silence. En huit ans, Maly n'avait toujours pas résolu son conflit intérieur.

Please, not him, not this!.

 

Maly n'était pas plus un don Juan, à vrai dire, il passait sûrement pour ce genre de type, mais bon vu qu'il n'avait aucun intérêt pour les femmes, il se voyait pas vraiment comme ça. Des ex relations Maly en avait dans ce campus, principalement parce que ça faisait huit ans qu'il était ici. Mais ça ne lui plaisait pas plus à lui de croiser Camille. Maly aimait que l'autre en face grimace, mais a vrai die, ce n'était pas son but premier, oh non. Il était juste nécessaire qu'un poison coule dans ses veines pour que Maly garde un semblant de sociabilité envers un de ses ex, qui lui tapait sur le système surtout. En tout cas Camille avait le don de dire des énormités, et quand bien même Maly ne voulait pas lui défoncé la tronche, ça l'agaçait réellement, heureusement qu'il fumait sinon Camille n'aurait plus l'usage de la parole depuis longtemps. «.Oui c'est ça je suis l'insensible lâche. C'est magnifique de voir à quel point tu sembles changer d'avis comme de chemises. De toute façon tu connais rien de ma vie.»Camille, était vraiment quelqu'un de suicidaire par moment. Bon Maly n'allait probablement par le cramer, parce que soyons sérieux, si personne n'ouvrait la porte, il faudrait supporter l'odeur, et puis, on saurait que c'est lui le lendemain matin, et Camille brûlant risquait de déclencher un incendie, et Maly tenait un tant soit peu à la vie. «.Mais je t'ai pas demander ton avis, et puis même je suis sûr que je te met K.O si je veux, petite crevette!»Petite touche "d'humour" histoire de détendre ses nerfs et puis Camille ressemblait à une crevette, bien que MAly n'était pas vraiment baraqué, il avait quand même des années de pratique de fight derrière lui. Le passé c'est relou par moment.

Please, not him, not this!.

 

Maly faisait partie des mather et appréciait vraiment avoir une famille. Car pour lui, ils étaient sa famille, sa vie dans le campus. Les mather avaient une mauvaise réputations, mais ça n'empêchait pas que certains valaient mieux que n'importe qui dans n'importe quel autre confrérie. Maly adorait les fêtes, et les soirées, et il aurait probablement dû bosser ce soir, si il n'avait pas décidé d'aller se cultivé un peu pour les cours, le premier examen n'était jamais loin. Remarquer que d'être entrain de vendre son corps, ou être enfermé avec Camille dans une bibliothèque étaient deux alternatives peu ragoutante. Maly fumait sa cigarette avec attention tout en fixant Camille du regard.
«.Pas vraiment non. Mais si tu en avais une idée, tu ne me casserais pas les pieds avec tes conneries d'acceptation.»Maly adorerait se mettre dans un coin et dormir sans arrière penser et sans devoir s'inquiéter de quoi que ce soit. Mais pas ici, pas avec lui, et pas comme ça. Il regarda le livre entre ses mains, d'un air mi-contrarié mi-blasé.
«.Tu préférerais quoi? Ma GROSSE crevette? Mon canard? Oh mon ptit sucre d'amour? Mon lapin en chocolat, ou mieux attend... Ma grosse canne à sucre d'amour.»Maly partait un peu dans son délire tout seul, mais il faut dire qu'il s'ennuyait, alors n'importe quoi était mieux que d'attendre sagement que le temps passe, même si ça impliquait de causer à Camille. Maly avait pas envie de se figther en ce moment, Camille l'agaçait et il est vrai que lui faire du mal traversait son esprit très régulièrement ce soir. Au lieu de ça, il regarda son bouquin très concentré, dans le vide à vrai dire, et lui dit.
«.Si jamais t'as quelques choses à dire, ça serait bien, sinon je vais combler le vide et tu risque de pas aimer ce que je raconte. »Pas qu'il allait l'insulter ou quoi, mais probablement qu'il raconterait une histoire à la noix, ou qu'il lirait son bouquin à voix haute. Si seulement il y avait des couvertures et à manger, il ferait comme les petits du camping dans la biblio, sous une table, ou un truc du genre. Maly n'avait pas grandit.