you know you really love someone when you can't hate them for breaking your heart. (Talya)

Talya s’amusait à m’arroser avec ses cheveux. « Hey ! » protestai-je. « J’ai vraiment pris qu’une tenue pour toi, si tu trempes mes fringues je vais garder le change pour moi et tu vas passer la soirée enroulée simplement dans ta serviette… » menaçai-je alors qu’elle continuait son petit jeu, me tirant doucement par la main, m’entrainant sous la douche qu’elle s’amusa à allumer. « Talya… » ronchonnai-je, mais sans être très crédible parce qu’un sourire amusé commençait déjà à étirer mes lèvres. « Bon dis le si je suis pas assez propre pour toi… » Parce que mine de rien en la léchouillant, je m’étais surement barbouillé un peu de fraise partout. Je retirai alors mon T shirt que le petit jet qu’elle m’avait envoyé venait d’arroser : « T’as gagné, je vais me laver… » Puis je saisis la jeune femme par les épaules, la faisant se retourner et la poussant gentiment hors de la salle de bain. « Les vêtements de rechange sont sur le canap si tu veux te changer… Et oublie pas de me refiler la serviette ensuite » Je refermai la porte derrière elle, en me disant que finalement elle avait surement raison : une douche froide, voilà ce qu’il me fallait. Je retirai le reste de mes affaires avant de retourner sous la douche.

« On partagera t'en fait pas. » Je rigole et je m'amuse comme une enfant jusqu'à ce qu'il finisse par accepter de prendre une douche et enlève son tee shirt. Mes yeux dérivent sur ce corps que je n'ai pas vu ni touché depuis un petit moment d'aussi près et ailleurs que dans une piscine. J'ai du mal à voir correctement mais ce n'est pas grave, cela cache aussi mon regard insistant. « Tu pues la banane, c'est bof et tu colles à cause de la fraise. » Et bim en deux temps trois mouvements je me retrouve à l'extérieur de la salle de bain. Je me dirige alors vers les affaires qu'il a posé, j'enfile le tee shirt qu'il a pris et je change de sous vêtement du bas, truc de fille, toujours en avoir un dans son sac. J'en profite aussi pour me brosser les dents et virer les trucs mexicains de ma bouche. Ca fait du bien. C'est à ce moment là que Priape se manifeste pour la serviette que je lui tends avec le bas du jogging. « Prends ça ton tee shirt me fait une robe. » Il m'arrive à mi cuisse et c'est bien suffisant avec la chaleur qu'il fait. Je reste près de la porte et finis par lui demander. « Encore plus long qu'une femme ! Tu sors ou t'es en train de t'échapper par la fenêtre ? »

Bon après la description peu élogieuse qu’elle fit de mon état, je ne pouvais que finir sous la douche. Mais pas sans la mettre dehors avant. Je me déshabillai, allumai l’eau, laissai couler le jet tiède contre ma peau. Ca faisait du bien en effet. Et puis, je n’oubliais pas de me savonner, me débarrassant de tous les résidus de crème glacée en faisant mousser ma peau. Je me rinçai, et réclamai la serviette. La main de Talya apparut me tendant également mon bas de jogging. J’entrepris de m’essuyer mais le coton était tout humide alors quand elle souligna ma lenteur derrière la porte, je me défendis : « T’as trempé la serviette, je fais ce que je peux… » Puis, mon regard se porta vers le pantalon… J’attrapai mon T shirt en boule au sol, il sentait un mélange de glace et d’épices mexicaines. Je le remis par terre aussitôt, renonçant à l’enfiler. J’allais me contenter du survet, et sans rien en dessous parce que comme j’étais un mec, moi, je n’étais pas prévoyant et je n’avais pas de boxer de rechange avec moi. Je sortis finalement de la salle de bain, torse nu donc pour retrouver Talya qui n’était pas beaucoup plus habillée. Et mes yeux avaient eu le temps de s’habituer à l’obscurité entre temps, je distinguais bien sa silhouette désormais. « Mon T shirt te va mieux qu’à moi… » commentai-je avec un petit sourire, ma peau luisant encore de quelques goutes d'eau par ci par là, étant donné que j'avais eu bien du mal à me sécher avec la serviette imbibée d'eau.

Je fis celle qui bougonne pour imiter Priape derrière la porte. Quel râleur cet homme quand même ! « Arrête de râler tu veux c'est ta faute si j'ai été obligée de t'entrainer dans la douche et d'allumer l'eau pour que tu y ailles ! » Je glousse derrière la porte et il finit par sortir. « C'est le mini Zacharias dans mon ventre qui sublime le tee shirt je pense. » J'écarte les bras et tourne sur moi même comme pour faire un petit défilé. J'ai relevé mes cheveux dans un chignon rapide avec un élastique que j'ai trouvé dans mon sac. « Ton survet' te va parfaitement bien d'ailleurs, je me demande bien avec qui tu l'as choisi. » A défaut d'avoir des compliments je me lance des fleurs toute seule car il l'a acheté alors qu'on était ensemble à faire les magasins il me semble. Puis le rire laisse place à cette même appréhension que depuis le début de la soirée : son départ. Je m'approche de lui et je ne lui demande pas son avis pour venir me coller contre son torse et enrouler mes bras autour de sa taille venant déposer mes mains dans le creux de ses reins. Je n'ai pas besoin d'exprimer le moindre mot pour qu'il sache le pourquoi du comment j'ai fait ça je pense, au pire il demandera. Mes yeux se ferment un instant, je veux profiter du moment et humer son odeur enivrante. Je finis par relever la tête vers lui tout en restant aussi proche et je lui dis avec un sourire : « Merci d'être venu... Je ne sais pas si j'aurais tenu tout un mois... » Sans l'avoir près de moi, sans le voir, même s'il m'exaspère autant que je l'aime.

Talya avait du ruser pour me conduire jusqu’à la douche, c’était vrai. Peut être parce que je pressentais que de nous retrouver si peu vêtus l’un avec l’autre n’était pas une bonne idée. Je finis par sortir, la complimentant alors qu’elle m’offrit un petit tour sur elle même qui ne fit qu’accentuer mon sourire. « Mini Zacharias-Blackburn. » corrigeai-je. « Le côté Blackburn y est pour beaucoup aussi… » La jeune femme me complimenta à son tour sur ma tenue, en l’occurrence mon pantalon de jogging, se glissant des fleurs au passage puisqu’elle était justement celle qui m’avait aidé à choisir. J’eus un petit rire, me souvenant très bien de cette après midi ensemble. « Tu sais que j’ai pas du retourner une seule fois faire du shopping depuis ce temps là d’ailleurs ? » Débordé que j’étais… Ou plutôt trop occupé à enchainer les soirées. J’étais un mec, j’avais tendance à fuir les magasins, même si mon dressing faisait franchement la gueule. Mais l’expression de son visage changea soudain, elle s’avança et se glissa contre moi. Mes bras l’entourèrent, se resserrant doucement sur elle, profitant de cette étreinte soudaine mais agréable, envahi par le sentiment qu’elle allait me manquer. C’était surement d’ailleurs, l’idée de la fin du séjour qui approchait de plus en plus qui l’avait conduite dans mes bras puisqu’elle releva finalement les yeux vers moi pour me remercier d’être venu. « J’aurais pas tenu non plus… » avouai-je, mon regard plongeant dans le sien. Je savais que j’aurais surement mieux fait de ne rien répondre, que de reconnaître cela c’était un peu contredire tout ce dont j’essayais de la convaincre depuis notre rupture, mais quand elle était là, toute proche, dans mes bras, contre mon torse, je ne pouvais pas me résoudre à lui mentir.

« C'est vrai qu'on est plutôt canon chez les Blackburn c'est bien de le reconnaître. » Je rigole doucement, ma phrase est pleine d'ironie, je n'ai pas la prétention de penser un seul mot de ce que je viens de dire, enfin pqs me concernant. Oui les autres personnes de ma famille sont de belles personnes, moi ça reste à l'appréciation de chacun, la confiance en moi n'est pas franchement ce qui me caractérise le plus. « Comme Cambridge doit être sacrément mort, on aura du temps quand je rentrerai, je pourrais t'accompagner pour une nouvelle virée shopping si tu veux parce que sinon ton jogging va vite être usé ! » Puis je m'approche de lui sans réfléchir, sans me poser la moindre question et je me blottis contre son torse nu, dans ses bras, le seul endroit où j'ai envie dette à ce moment là. Mes yeux se relèvent vers les siens pour lui adresser des remerciements plus que sincère et la franchise et la non retenue de sa réponse me font chaud au coeur. Je suis dans l'incapacité de rebaisser la tête mes yeux étant captivés par les siens, ma bouche réclamant encore et toujours de se poser sur ses lèvres pour lui prendre l'un de ses baisers qui m'avaient tant manqué et dont j'avais pu profiter plus que de raison ces quelques jours. Sûrement grâce à l'éloignement. Je ne résistais pas longtemps à me rapprocher ma main remontant sur son torse et se déposant délicatement sur sa joue en même temps que nos deux bouches se rencontraient.

Le jogging allait peut être finir usé mais c’était surtout que je n’allais plus avoir grand chose à me mettre. « Je crois qu’en effet ça s’impose, je vais surtout avoir un problème en rentrant parce que j’ai pas encore investi dans une machine à laver… » J'allais devoir squatter la laverie. Mais avoir ma conseillère en mode perso en la personne de Talya, c’était tentant… « Si t’es pas trop fatiguée du voyage, on pourrait se faire oui… » Mais pas le temps d’en ajouter plus, elle fondit dans mes bras. Je l’enlaçais doucement avant de reconnaître que j’aurais eu du mal à tenir également sans ce petit passage express en Arizona près d’elle… Ses yeux se relevèrent, croisant les miens. Je sentis sa main glisser contre mon torse, remontant doucement jusqu’à mon visage, m’arrachant un frémissement sur son passage. Nos lèvres se rapprochaient dangereusement jusqu’à se toucher complètement. Mes paupières se fermèrent malgré moi. Plus d’excuses sucrées bidons, ce n’était plus pour essuyer, goûter une quelconque crème glacée, cette fois, c’était sa bouche que je savourais, son baiser, le contact de ses lèvres contre les miennes. Mon cœur s’emballait, je le sentais battant la chamade dans ma poitrine et dans un sursaut de sagesse, je fis un pas en arrière, relâchant la jeune femme et me détachant d’elle. « Talya… » soupirai-je sur un ton suppliant. Si elle n’arrêtait pas, je n’étais pas du tout sur de pouvoir le faire. J’avais réussi à garder le contrôle dans la piscine il y avait quelques jours de cela, mais ce soir ça serait plus compliqué, notre dernier soir ensemble avant de longues semaines…

« Le temps que tu te trouves une machine tu peux toujours venir squatter la mienne tu sais. » Et puis avec le bébé il allait bien venir assez souvent à l'appartement pour le voir pour le récupérer. ... enfin si je réussissais à le laisser partir loin de moi. Je sentais que cette situation allait me rendre folle alors je préférais ne pas y penser ce soir, c'était sûrement mieux comme ça si je voulais profiter du peu de temps qu'il me restait avec lui. « Je serais contente de rentrer te retrouver et retrouver ma mère alors je devrais être en pleine forme si mini nous ne fait pas des siennes. » Mes doigts glisserent un instant sur mon ventre avant qu'il ne se retrouve collé à Priape. Bien vite mes lèvres trouvèrent les siennes et j'avais bien senti le frisson le parcourir lorsque ma main avait glissé sur son torse pour aller jusqu'à sa joue. Après avoir profité il fit un pas en arrière et prononça mon prénom accompagné d'un regard suppliant. Est ce qu'il voulait vraiment me raisonner moi ? Moi qui ne réclamait que ses bras et partager plus de bons moments avec lui ? Impossible. « Arrête de réfléchir... » Lui dis je simplement, dans un murmure alors que je m'approchais à nouveau de lui et qu'il lui était impossible de faire un nouveau pas derrière pour se dérober car il se trouvait près des meubles de cuisine. Je ne repris pas ses lèvres de suite je me contentais de faire monter doucement mais mains le long de son torse dévêtu, ma tête nichée dans son coup alors qu'il sentait sûrement mon souffle chaud contre sa peau et le baiser que je venais d'y déposer. Non impossible de me raisonner, pas après ces quelque jours de laisser aller...

« Je vais m’en sortir… Y’a un Lavomatique pas loin de mon appart tu sais… Enfin non, tu ne sais pas vu que tu n’es toujours pas venue me voir… » glissai-je alors, avec un petit ton de reproche même si j’étais en grande partie responsable du fait qu’on ne se soit pas beaucoup vu sur Cambridge, nos disputes et l’éloignement après le bal n’ayant pas aidé. Mais pas le temps de s’appesantir sur les reproches alors que mon départ était si proche. Talya se retrouva bien vite dans mes bras, et à nouveau tout dérapa. Je réussis à mettre fin à ce nouveau baiser, mais peut être était-ce juste le baiser de trop. Je prononçais son prénom, presque comme une plainte, pour lui faire comprendre d’arrêter là où je ne m’en sentais plus capable. Mais sa réponse n’était pas tout à fait celle à laquelle je m’attendais : un conseil, celui d’arrêter de réfléchir et elle avança à nouveau vers moi, j’eus un nouveau mouvement de recul mais mon pied buta contre le meuble de cuisine. Ses mains se baladèrent alors sur mon torse, mes yeux se fermèrent un instant alors que mon pouls s’affolait et que ma peau s’enflammait sous ses doigts. Ses lèvres au creux de mon cou me firent à nouveau tressaillirent. J'ouvris à nouveau les yeux et ma main glissa jusqu’à son visage. Mes doigts sous son menton la firent relever la tête vers moi et je plongeai mon regard, brulant de désir dans le sien. L'instant d'après, ma bouche s'empara de la sienne avec avidité, incapable de résister davantage à la tentation. Mes mains glissèrent ensuite sous ses fesses, caressant sur leur passage le rebondi de ses courbes, avant de soulever la jeune femme pour l’asseoir sur le plan de travail de la cuisine. Je saisis ensuite le bas de son T shirt et le fit passer par dessus sa tête. La petite voix de la sagesse dans ma tête s’était désormais éteinte…

« A mon retour à Cambridge, promis je viendrais voir ton appartement si tu ne me mets pas dans une rage folle d'ici là qui me coupe toute envie de te voir. » Je rigolais en levant les yeux au ciel pour montrer mon exaspération lorsqu'il faisait ce genre de chose mais c'était dit vraiment sur le ton de la plaisanterie. Cependant j'espérais vraiment que de retour à la civilisation nous arriverons à pouvoir nous entendre comme ça avait été le cas ces derniers jours. Mais avec le parachute il n'y avait sûrement pas de souci...plus de souci... souci bien oublié quand Priape se décida enfin à lâcher prise ce que j'avais fait depuis bien longtemps. Alors que je m'étais approchée de lui tentant de réveiller ses sens, des souvenirs oubliés de mes mains se promenant sur son corps ou de mon souffle court dans son cou il ne tarda pas de m'embrasser et de passer ses mains sous mes cuisses pour m'asseoir sur le plan de travail de la cuisine. Heureusement que ce chalet était inhabité. Ses mains descendirent ensuite bien rapidement jusqu'à mes cuisses pour prendre le bas de son tee shirt et le faire voler dans la pièce me retrouvant ainsi presque entièrement nue en un claquement de doigt n'ayant pas pris le temps de remettre mon soutien gorge en sortant de la douche. Il ne me restait donc plus que le bas. Je ne tardais pas de continuer à lui prodiguer des caresses sur son torse musclé et non grassouillet comme il pouvait le penser. Je descendis avec de délicats baiser le long de son coup puis sur son torse à hauteur convenable mon ventre rebondi m'empêchant certains mouvements surtout en étant assise ainsi. Mais mains en vinrent à saisir l'élastique de son jogging pour le faire passer sous ses fesses et qu'il tombe à ses pieds alors que je me rapprochais de lui pour que chaque centimètre carré de ma peau soit collée à la sienne.