KENYA ▬ Le début du reste de notre vie...

J'haussais les épaules. "Je sais pas regarde tout ce qui a eu…" dis-je en la contemplant, je buvais un verre de vin mais pas tout d'un coup, je comptais bien conduire jusqu'à ce que finalement discrètement et en me détournant d'Anya je recrachais à l'intérieur. "Désolé je sais que c''est dégueulasse de faire ça mais j'ai mes médicaments." Je poussais un soupir en m'essuyant la bouche, je pouvais pas les prendre en même temps, Anya le savait très bien maintenant il est vrai que je comprenais si elle était dégoutée. "Pour en revenir à cette ville, regarde tous les malheurs qui frappe la fac. La bombe, la prise d'otage, la maladie et j'en passe…" Je passais sous silence les agressions qui avaient eu lieu, les morts aussi, la perte du meilleur ami d'Anya. "Et de l'autre coté y a eu toi, notre rencontre, notre fille aussi seulement j'ai besoin de changer d'air." Je ne serais pas là depuis 2 ans si Anya n'avait pas été présente, je serais parti depuis bien longtemps à New York surement ou en Angleterre, ma vie était fixée là-bas mais depuis quelques temps j'appréciais de plus en plus NY. "On part bientôt c'est ça la bonne nouvelle !" dis-je en passant ma main dans les petits cheveux d'Alessia. "Et toi tu vas avoir une nouvelle chambre." Alessia souriait.

Je n'avais pas fait attention à Kenny qui buvait du vin, cependant, je le vis recracher le vin dans son verre. Classe. Je le regardais un peu surprise jusqu'à ce qu'il m'explique T'as raison , c'est dégueulasse dis-je en riant, lui tendant mon sac pour qu'il se serve, le connaissant, il ne voudrait certainement pas que je le pose sur la table pour ne pas être remarqué. Selon Kenny, une meilleure vie nous attendait ailleurs, j'écoutais ses arguments et je ne pouvais que constater qu'il avait raison, c'est vrai que ça faisait beaucoup. Je ne disais rien de plus, peut être bien que j'avais dis que ça nous ferait du bien, mais au fond, j'avais une certaine appréhension. De changer d'air, qu'on rentre tous les deux dans la vie active .. qu'il soit pleinement investi de son rôle de patron ... j'avais peur qu'on s'éloigne. Sincèrement, mais je ne disais rien. Je ne répondais pas, me contentant d'hausser les épaules. Oui ... dis-je en plantant ma fourchette pour finalement la laisser de nouveau dans mon assiette, soudainement, cette conversation me noué et je n'avais pas envie qu'on s'étale dessus. tu vas prendre un dessert ?

Un brusque changement d'humeur que j'avais vu en elle, elle parlait plus réellement pas après tous les arguments que je donnais, c'était étrange je pense pas qu'elle s'avouait vaincu plus qu'elle n'avait pas envie de parler de notre avenir ailleurs. Pourtant au fond l'avenir ailleurs ne devrait pas lui faire peur, on avait prit des engagements à long terme comme le mariage et surtout notre fille. "Non ça serait pas super sage." J'avais pris mes médicaments picorer la croute de ma pizza en laissant le coté fromage à ma princesse. L'ambiance c'était considérablement refroidit, je ne sais pas trop quoi en pensait, est-ce qu'elle regrettait? Je n'avais pas l'impression, encore quelques minutes plus tôt elle était heureuse. "Y a un souci?" demandais-je enfin. "Si tu ne veux pas partir à New York on ne part pas tu le sais parfaitement, tu es ma priorité, toi et Alessia." J'espérais qu'elle puisse prendre conscience de ça, je pense que je lui avais déjà montrer à plusieurs reprises comme la fois ou j'étais revenu plutôt justement de New York rien que parce qu'elle avait été malade, je l'avais soigné, arrêtant de bosser sur tous mes projets alors qu'on avait une face très compliqué. "J'aime pas te voir comme ça, tu as l'air tourmenté et triste…" Je regardais Alessia qui laissait sa tête tomber un peu en avant, mademoiselle piquait du nez, c'était bien de moi ça après avoir bien mangé on s'endormait chez les Kovalevski.

Je n'avais pas envie d'en parler. Je m'étais engagé et je le ferais, juste, que j'avais peur, peur que nous changions, que nous nous éloignons. Ici, nous avions tout nos amis, nous avions des priorités assez similaire en fin de compte, quand bien même Kenny n'avait presque jamais cours, il était quand même là, dans cette ambiance et pas le nez et l'esprit au travail. Kenny semblait l'avoir remarqué. Pourtant les hommes n'étaient pas attentif à ce genre de chose, mais bien entendu, il fallait que je tombe sur celui pour qui, ce n'était pas le cas. Je secouais la tête, en lui faisant un petit sourire qui se voulait légèrement forcé et peu sincère, j'attrapais même sa main pour la serrer dans la mienne. J'ai jamais dis ça, t'en fais pas ... on va partir à New York ... j'ai hâte mentais-je. Alessia piquait du nez, je lâchais la main de Kenny pour la regarder. Non, c'est juste que j'ai bu de travers et j'ai super chaud avec cette veste ... on y va avant qu'elle ne laisse tomber sa tête dans le reste de sa pizza ? riais-je légèrement. Je levais la main pour demander l'addition, je payais rapidement avec notre carte pour finalement prendre Alessia dans mes bras, sa tête se posait contre mon épaule, après que Kenny lui ait mit sa veste sans la réveiller. Je vais dans la voiture le temps que tu discutes un peu un baiser rapide sur ses lèvres et je prenais mon sac pour aller dans la voiture, installant rapidement notre princesse pour ensuite attendre mon mari.

Elle me fuyait, me mentait, je ne disais rien, souriant et riant quand il le fallait mais pas plus. "J'en ai pas pour longtemps." Je partais voir le patron discutant un peu du bon vieux temps, il avait vu ma mère y a pas si longtemps apparemment, il s'en amusait de se souvenir la fois ou elle avait perdue sa boucle d'oreille dans sa soupe ou que moi et Apple on se chamaillait à notre adolescence. Des bons souvenirs, j'ai du rester 10 minutes à peine avant de m'éclipser pour aller dans la voiture. "Désolé, j'ai pas vu le temps passer." J'étais de meilleur humeur, je souriais un peu en posant ma main sur la cuisse de mon épouse pour la presser comme pour dire, je suis là tout ira bien, au fond elle ne serait pas tranquille, en tout cas moi j'avais un peu peur bien que cette nouvelle vie m'excitait totalement. "Le monstre dort à ce que je vois." Je levais les yeux au ciel, une marmotte même si à son âge c'était logique et signe de bonne santé, Alessia quand elle ronchonnait bien souvent c'est qu'il y avait un souci, à nous de deviner mademoiselle bredouillait dans sa langue de bébé. Silencieux, je me mettais en route, on mettait très peu de temps à arriver à la maison, Anya n'avait pas réellement parlé, quelque chose me disait qu'aucun de nous ne briserait ce silence et qu'on se planterait devant un film dans notre chambre. "Je m'en occupe." Dis-je en prenant la petite dans mes bras une fois arriver à la maison. Elle gigotait un peu puis elle trouvait sa position, sa tête dans mon cou, ses yeux qui se refermaient, maintenant restait le plus compliqué la mettre en pyjama.

Je ne parlais pas. Je restais dans mon silence, tout comme Kenny. Oui bien sûr que je voulais vivre avec Kenny, je n'avais pas envie qu'il parte sans moi et je savais que c'était bon pour lui, pour son entreprise, pour son poste. D'accord, je nous met un film dans le salon ? dis-je en regardant l'heure. Il était 20h30, nous avions manger avec les poules ce soir, d'ordinaire, nous faisions manger Alessia avant. J'allais ouvrir la porte pour ouvrir à Kenny qui avait les mains occupé par notre princesse. J'enlevais rapidement ma veste, ôtant rapidement mes chaussures, posant mon sac sur la table du salon. Verre d'eau en main, j'entendais la sonnette mais aussi Kenny chanter à l'étage, surement qu'Alessia s'était réveillé lorsqu'il l'avait mit en pyjama. Lorsque j'ouvrais la porte, je découvris une boite blanche avec un gros noeud rouge. Curieuse, je regardais autour. Rien. une pivoine sur le paquet, je la prenais pour la sentir, j'adorais ces fleurs. Kenny. C'était surement lui. J'entrais rapidement pour ouvrir mon cadeau. Une magnifique paire de chaussure de luxe ainsi qu'une photo de moi dans la journée. Bon dieu, je ne l'avais même pas vu. Je souriais tout en mettant mes nouvelles chaussures pour voir comment elle rendait sur mes pieds. Ma pointure. Je savais qu'il me connaissais par coeur, c'était tout à fait le genre que j'aimais qui plus est. Une carte. Je fronçais un peu les sourcils pour la lire. " Je saurais te combler chaque jour, plus que quiconque. Pense à moi lorsque tu porteras ces chaussures ou même l'odeur d'une pivoine " Je souriais, regardant cette dite pivoine. Kenny redescendait. Je le regardais avec un sourire, poussant la boite sous la table. Tu sais bien que j pense toujours à toi, j'ai besoin de rien d'autre dis-je en attrapant son visage pour l'embrasser lorsqu'il se posait à mes côtés sur le canapé. Elles sont belles.... dis-je en allongeant mes jambes sur les siennes

Alessia avait fait son petit caprice, elle avait pleurée, en même temps je comprenais la pauvre elle était morte de fatigue et je la réveillais pour lui brosser ses trois pauvres dents ainsi que mettre son pyjama, j'aurais été à sa place, j'aurais aussi pleuré comme un malade. Après avoir tout fait, je la quittais, je souriais un peu car elle m'avait dit à sa manière papa, bon ok les mots exactes c'était papapa mais je prenais quand même. "Elle a dit papapa." Dis-je tout content en me posant sur le canapé après une phrase incompréhensible de ma femme sans compter le baiser, j'étais surpris totalement tout d'un coup autant d'amour pour moi. Hum. "De quoi tu parles." Je suivais son regard pour voir les chaussures. "T'es sérieuse encore une paire de chaussures, tu en as pleins en haut." Je levais les yeux au ciel en riant finalement. "Mais elles sont belles." Avouais-je en lui touchant la cheville. "Tu l'ais acheté tout à l'heure?"

Kenny revenait, en me disant que la petite avait dit papapa, je souriais, avec de grands yeux brillants. Tu vois, elle y arrive presque mais bien rapidement je l'accaparais pour l'embrasser et lui dire merci pour le cadeau qu'il m'avait fait. Je t'aime bébé dis-je en levant les yeux au ciel, en plus il faisait exprès de ne pas comprendre. Je posais mes longues jambes sur les siennes pour lui montrer comment son cadeau m'allait. Cependant, ses mots me faisaient douter. Il continuait, je fronçais les sourcils. Arrêtes de plaisanter, je sais que c'est toi qui me les a acheté, la photo, la pivoine plus la carte dis-je avec un grand sourire encore une fois. J'approchais mon visage du sien pour l'embrasser à nouveau. C'est tout ce qui me plait, merci

Je la regardais avec des yeux ronds. "J'aimerais bien te dire que oui parce que ça promettrait un méga câlin ce soir surement mais c'est pas moi, alors là pas du tout, tu sais bien que je m'aventurai pas dans ce genre de couleur, pas maintenant du moins." Dis-je en regardant les chaussures. Je comprenais pas tout de suite en fait qu'elle n'avait pas acheté elle-même, il me fallait quoi, 1 bonne grosse minutes surement pour réaliser. "Attend montre." Je prenais la boite, la pivoine et surtout la carte qui après avoir parcouru les lignes noires je l'écrasais. "Qui te drague !" m'exclamais-je en la regardant. Je voyais rouge, mon visage se transformait aussi. "C'est quoi cette merde! Une photo ! Y a carrément une photo de toi normal !! On te suis c'est ou quoi !" Je prenais la photo, elle était volée c'est clair et net on voyait un peu de flou devant comme si on s'était planqué dans les herbes maintenant est-ce que c'était l'oeuvre d'un journaliste, le mystère était total. Je me levais du canapé, je perdais pieds complètement, la rage, la jalousie, je ne savais pas qui avait pu envoyer tout ça même en regardant le paquet sur toutes les coutures. "Retire moi ça tant qu'on sait pas si c'est une connerie d'Andy encore tu bouges pas d'ici, ton abruti de meilleur ami pourrait signer si c'est le cas et j'y manquerais pas de lui lancer un stylo en pleine gueule si c'est lui !" pestais-je en me penchant vers les chaussures d'Anya pour lui retirer avec douceur quand même bien que mon visage était pire que rouge, une chose est sure fallait pas me chercher.

Je ne comprenais pas, je ne comprenais plus. Si ce n'était pas Kenny qui m'avait offert tout ces cadeaux, qui cela pouvait-il être. Je tentais de réfléchir, Kenny quant à lui s'énerver tout seul. Je le regardais faire, il écrasait la carte entre ses mains, jetait la boite et prenait avec ferveur la photo. A croire qu'elle allait se déchirer sous ses doigts. Mais je sais pas Kenny, calmes toi et arrêtes de me parler comme ça dis-je en posant ma main sur la sienne en y mettant une certaine pression pour qu'il se pose sur le canapé. Il tournait en rond comme un lion en cage depuis tout à l'heure et c'était assez déstabilisant, il commençait à me donner le mal de mer. Cependant, il se relevait aussitôt ce qui me valut un long soupire. Je me laissais tomber contre le dos du canapé, les bras croisés contre ma poitrine, laissant mon regard aller sur mes chaussures, merde , je les aimais moi. Elle m'allait comme un gant. C'est pas Andy, enfin je pense pas, quand on se fait des cadeaux, crois moi que l'autre le sait. On aime bien aussi les remerciements oui Andy aimait bien que je lui sois reconnaissante après, que je lui dise merci, voir mes yeux pétiller ... et c'était pareil pour moi, dans la situation inverse. Alors arrêtes de parler de lui comme ça et je vais pas rester à la maison, j'ai des choses à faire moi dis-je en fronçant doucement les sourcils. Lui, était rouge de colère et pas que littéralement parlant. Il se calmait en m'enlevant mes nouvelles chaussures avec douceur, chose assez surprenante, parce que ça n'allait pas du tout avec son état d'esprit. Kenny, je vais pas les jeter quand même, peut être que c'est ... en fait, je n'avais aucune idée enfin je sais pas, mais elles sont belles. dis-je en les regardant, avec une petite moue Puis tu sais bien que c'est toi que j'aime, je m'en fou je suis à toi Kenny, tu le sais bien, tu me le fais bien comprendre quotidiennement.