KENYA ♥ Je ne suis pas Anastasiya Kataïeva sans toi

C'est exactement ça, j'ai encore le droit à ma part de rêve non ? lui demandais-je, les lèvres bombaient pour finalement lui adresser un petit sourire en coin, surtout lorsque ma main venait remonter son tee-shirt. J'aime son torse, la façon dont ses tatouage peuvent s'animer au grès de sa respiration, son dos aussi, musclés qui me donne cette impression de sécurité tout comme ses bras. Il n'était pas d'accord et pourtant il retirait son tee-shirt pour l'envoyer en pleine tête. Parce que moi j'ai pas le droit de tâter la marchandise aussi ? oui, cette phrase, il me l'avait déjà dis et sur le moment j'avais toujours eu l'impression d'être un étalage de fruit au marché. Qui veut du melon, il est bon, il est frais , il est ferme et il est tout rond (aa) Je soulevais le tee-shirt qu'il m'avait lancé en reculant un peu la tête T'as pas mis de déo ou quoi ? T'as suffoqué dis-je en faisant les gros yeux, heureusement qu'Alessia n'avait pas le dessous de bras de son père sur le nez, elle aurait certainement pleuré. D'ailleurs, elle était allongé sur moi, je caressais ses cheveux, son dos jusqu'à me prendre un coup. Kenny la chatouillait, elle bougeait de partout et voilà que je saignais du nez sans vraiment m'en rendre compte au départ. Alessia se mit à pleurer, je me relevais un peu en voyant du sang sur mes mains, automatiquement je regardais la petite pour voir si elle n'avait rien..; Elle s'est mal Kenny, elle saigne ! lui dis-je en redressant mon visage vers lui, allô la terre, ici la lune, c'est toi qui pisse le sang ma cocote.

Tâter la marchandise, je levais les yeux au ciel, je rêve ou elle osait me faire des avances devant notre fille? Non je crois que c'était vraiment le cas. Je souriais coquin, en la regardant de haut en bas désormais torse nu. "Bon ok, tu es ma meilleure cliente, je peux pas te refuser, quel commerçant je ferais sinon." Je rigolais un peu avant de chatouiller notre princesse sans faire attention à ce qu'elle me disait à propos de mon odeur, j'étais trop amusé à voir Alessia rigoler, gigoter, donner quelques coups de pieds sur le ventre de sa maman. "Bien mais c'est les petits pieds d'une demoiselle que je vois ici…" Je commençais à lui prendre pour lui faire des chatouilles quand elle pleurait? "Mais j'ai…" Je lui retirais le haut avant de voir que c'était Anya qui saignait. "Ma puce c'est toi qui saigne pas elle." Alessia ne se calmait pas, je la prenais dans mes bras pour la consoler mais surtout pour aller chercher un linge à Anya histoire qu'elle en mette pas non plus partout. "Reste allongé." Dis-je en berçant la petite tout en marchant jusqu'à la cuisine. "ça va ma puce, maman va bien, t'inquiète pas." Elle pleurait pour rien, je levais les yeux au ciel, ce bébé était une machine à caprice vivante pas possible autrement. "Tiens…" Je lui donnais un linge humide pour éponger son nez et encore je n'avais pas fini, la petite créature réclamait de l'attention rendant l'âme limite, je lui fredonner une chanson en frottant son dos, petit à petit elle se calmait, son pouce dans la bouche, la tête dans mon cou, elle fermait les yeux lentement. "Me dis pas que c'est tes règles ça quand même, tu l'as jamais fais et tu as l'air crevée…"

J'haussais une épaule à ce qu'il me disait, un sourire sur le coin des lèvres étirant ainsi mes petites fossettes. Cependant, tout s'enchaina rapidement. Alessia partait en avant sous les assauts de son père, je me pris un coup de tête dans le nez, des coups de pied dans le ventre tellement elle se mettait à bouger et alors que je tentais de me défaire de cette emprise, je vis du sang. Alessia se mit à pleurer à la vue de ce dernier, automatiquement je me redressai pensant que c'était elle en alarmant ainsi mon mari, mais ce dernier me confirmait que la victime c'était moi. Je regardais ma main, touchant mon nez à nouveau ce qui m'arracha un petit cri de douleur. Elle m'avait fait mal. Je restais allongé comme il me l'avait dit, mais disons que je saignais beaucoup et que j'étais en train de tout tâcher, du moins, le canapé. Kenny prenait son temps, berçant Alessia, lui chantant même une chanson alors que j'étais en train de me vider de mon sang. Je prenais le linge sans rien dire,, un peu brutalement d'ailleurs. Mais oui bien sûr j'ai mes règles par le nez maintenant, je devrais peut être m'enfoncer deux tampons dans les narines dis-je en levant les yeux au ciel ça n'a rien à voir, pendant que tu faisais des chatouilles à ta fille, elle s'agitait et m'a donné des coups dis-je en tenant le linge contre mon nez en fermant un peu les yeux. J'aurais aimé qu'il s'occupe de moi, j'étais la blessée dans l'histoire.

J'étais revenu vite enfin voilà je pouvais pas non plus délaissé Alessia qui pleurait non? Anya m'arrachait le linge en tout cas, elle était énervée, elle en tenait une couche aujourd'hui, limite elle me fatiguait, chose qui ne m'arrivait rarement mais elle dépassait les bornes. "Arrête de me parler comme un abruti." Dis-je en la regardant. Stop à un moment donné, j'étais plus capable d'encaisser, c'était lourd, je la scrutais, Alessia se calmait alors je la posais dans son parc pour m'installer sur le coté proche de mon épouse. Je prenais le linge dans mes mains, je tapotais son nez avec douceur, regardant mes gestes pour les calculer, pour voir si je n'étais pas trop violent et en fait pas du tout, mon touché était doux, délicat. "Penche un peu la tête en arrière." Dis-je en continuant, je lui dégageais une mèche de son visage de ma main libre, les yeux dans les siens quelques secondes, je les détournais pour me focaliser sur son saignement de nez, c'était de ma faute, j'avais pas vu qu'elle donnait des coups notre puce. "Même pas un an elle te donne déjà un coup de boule." Je me retenais de rire en me mordant la joue, franchement je crois qu'avec Anya on était gâté, fallait se souvenir du jour ou j'avais eu le droit à la colique de notre princesse dans le bain, Anastasiya avait réchappée pas moi. "On va pouvoir en faire une rugbyman si elle sait pas danser."

Alors arrêtes de parler comme tel fallait pas me lancer sur le sujet de mes règles ces derniers temps, j'étais bien trop susceptible. J'avais du retard et c'est la première fois de ma vie que je rêvais de les avoir, réellement. J'en étais presque à prier chaque soir. Je soupirais en tenant le linge sur mon nez, j'avais mal et mon nez saignait depuis déjà 3 minutes, à croire que j'étais fragile. Je me laissais tomber en arrière, je m'attendais pas à ce que le rebond de ma tête vienne cogner mon nez contre ma main. Je me crispais, serrais les dents jusqu'à ce que Kenny ne vienne s'asseoir à mes côtés. Je le regardais prendre soin de moi alors que j'avais été exécrable avec lui. Je fermais les yeux par moment, jusqu'à ce que je ne sente son doux regard dans le mien. Je le regardais à mon tour avec une pointe de surprise et d'incompréhension. Arrêtes de te moquer de moi, ça fait mal dis-je en soufflant un peu, depuis ce matin, il ne faisait que ça. C'était lourd. Soudainement, un de ses gestes fut moins doux, certainement parce que j'avais bougé ce qui me fit froncer aussitôt les sourcils et me crisper. Pourquoi tu fais ça ? demandais-je en regardant sa main prendre soin de mon nez alors que je n'avais pas été agréable

C'est ça que j'aimais, tout ceci, on se faisait des souvenirs, personnellement je me souviendrais du jour ou Alessia avec sa petite tête avait tapé le nez de sa mère, ou elle avait apprit à sortir toute seule du berceau, ou elle avait craché sur moi toute sa compote, tout pleins de trucs, j'aimais avoir des souvenirs comme ça, une famille, une vraie. "Je me moque pas de ta douleur, je me dis juste que… plus tard on sera nostalgique de notre lapin nain." Oui déjà qu'on trouvait qu'elle grandissait trop vite, je faisais un peu la moue continuant de soigner Anya à ma façon, douceur et amour surtout était présent tant dans mon regard que dans mes gestes. Elle était chiante et pourtant je trouvais le moyen de la trouver belle et irrésistible même si j'avais envie de m'arracher les cheveux quand elle me parlait comme un idiot. "Pourquoi je fais quoi?" Je fronçais les sourcils avant de saisir et hausser les épaules. "Je t'aime c'est tout." Dis-je sincèrement. "Je le fais pour ça, parce que j'ai envie que tu ailles bien et que tu es pas mal aussi." Serais-je trop faible? Non enfin Anya me connaissait, elle savait que je m'occupais d'elle comme un bébé par moment sauf que là c'était plus l'homme qui la protégeait. "Tiens le encore, je vais en chercher un nouveau et un petit glaçon pour la douleur." Un mince sourire, je partais dans la cuisine pour prendre le glaçon, prendre un gant dans la buanderie et revenir très rapidement. "Attention ça va être froid." Je lui remplaçais le gant tout plein de sang contre le nouveau, reprenant mes gestes de tout à l'heure, le sang commençait à ne plus couler.

Nostalgique ? C'est une blague ! Je ne risque en aucun cas d'être nostalgique de ce moment là. je préfère oublier que ma fille m'a frappé à 11 mois dis-je en roulant aussitôt des yeux, tandis que Kenny s'occupait très bien de moi, malgré mon ton et mes paroles désagréable. D'ailleurs, je me demandait bien pourquoi il faisait cela. Dans le cas contraire, je n'aurai pas continué, je l'aurais laissé se débrouiller seul -enfin peut être pas - Le plus naturellement du monde, il me répond parce que " je t'aime c'est tout " un petit sourire se dessine sur mes lèvres sous cette douce caresse qui m'enveloppe à l'instant même. Il a les mots, toujours. Je baisse un peu la tête d'ailleurs, parce que ça me réchauffe le coeur ce qui me vaut de saigner encore plus l'instant d'après. Rapidement, il vient prendre soin de moi à nouveau, en faisant des gestes nets, précis mais surtout doux et délicats qui ne me firent pas mal. Je ne répond pas à ses mots, mais mon regard le fait à ma place. D'accord dis-je en prenant le linge qui d'origine était blanc, devenu rouge à présent, entre mes doigts. Je regarde fixement devant moi , il n'y rien et pourtant je trouve ça apaisant. à moins que ça ne soit que sa présence qui ne le soit. Kenny était de nouveau assis à mes côtés Il reprend là où il en était, je le regarde faire avant de rire un peu ce qui m'arrachais une grimace. T'as loupé ta vocation, je t'aurais bien vu médecin, avec ta blouse dis-je en me pinçant un peu la lèvre puis de fermer les yeux sous le froid qui m'envahissait. C'est bon tu crois là ?

J'avais eu le droit à un d'accord. Je ne disais rien de plus de toute manière je voulais pas m'étaler, elle savait que je l'aimais, elle savait que malgré les paroles qu'elle avait, je pouvais être là, je serais là, je n'allais pas la laisser parce que justement je l'aimais. Je prenais une aspiration dans la cuisine, faisant place au nouveau gant avec un petit glaçon pour revenir vers elle et m'en occuper. Je le posais sur son nez en riant un peu à ses paroles. "Je supporte pas le sang des inconnus donc elle aurait aussi été ratée." Oui d'habitude j'étais répugné sauf hier pour Teddy, en même temps là c'était une situation différente tout comme maintenant, ce n'était pas n'importe qui que je soignais, c'était ma femme, mon âme sœur. "Attend encore un peu." Je lui laissais le glaçon sur le nez au cas ou pour éviter un petit bleu, j'avais souvent eu des coups à une époque quand j'étais gosse, j'avais appris sur le tas, je savais les gestes de secours, je savais ce qui fallait prendre ou non aussi. "Le saignement est arrêté en tout cas." Je soulevais le drap pour regarder l'état de ses narines. "Parfait ma puce." Je lui nettoyais la bouche délicatement puis un peu les joues. "Comme si rien ne c'était passé, tu peux te redresser mais doucement quand même." Dis-je en passant ma main dans ses cheveux. Je m'attardais trop sur elle, je devais essayer de faire le mec moins amoureux alors je me levais pour nettoyer le reste après tout j'avais eu le droit juste à un d'accord à ma réponse.

Il ne supporte pas le sang des autres, mais le mien oui. Il surement plusieurs autres choses qu'il ne supporte pas chez les autres mais qu'il tolère chez moi, comme ma façon un peu brutale et virulente de parler par moment. Je sais bien que si ça n'avait pas été MOI, il aurait pété un plomb, il se serait énervé quitte à rentrer dans cette fameuse personne. Je dois surement considérer que j'ai de la chance ? Sa main délicate sur mon nez, je le laissais faire, à croire qu'il était expert dans la matière. Je fermais un peu les yeux sous la froideur du nouveau linge qui couvrait des glaçons, j'en frisonnais même à moins que ça ne soit que le contact de mon mari qui fasse ça, car malgré nos deux ans de relation, son contact me procure encore un grand nombre de décharge électirque. C'est bon signe je pense répondais-je en fronçant un peu les sourcils, à croire que la froideur m'avait légèrement anesthésié. Tu crois qu'il est cassé ? m'inquiétais rapidement lorsqu'il relevait mon visage pour regarder mes narines mais aussi l'état général de mon nez. Je n'espérais pas en tout cas, peut être que c'était juste le choc et avec l'hiver, tous le monde est plus fragile et saigne plus rapidement. La rudesse du temps faisait que nous étions plus fragile, d'ailleurs dehors, la neige battait son plein, montant même à un certain niveau contre la baie vitrée. Je n'avais pas envie de sortir pour le coup, mais juste de rester au chaud. Tant pis, je peux bien louper mon après midi de cours. Je me redressais ensuite, en retombant aussitôt sur le canapé, j'avais eu un vertige, un tout petit. Je grommelais un peu alors qu'il était là, à passer une main dans mes cheveux, automatiquement , mon visage cherchait l'appuie contre sa main. Je vais rester là aujourd'hui, j'ai pas envie d'aller en cours .. dis-je en ouvrant un oeil.

Je regardais son nez, je n'étais pas expert mais je pouvais voir quand il y avait un gros souci surtout que j'avais déjà vu des nez cassés au sport, c'était impressionnant, parfois gonflé et bleu, ça me répugnait mais avec Anya pourtant tout passait. Oui elle avait la capacité de me faire faire des choses que je ne me serais pas cru capable, nettoyer du sang, moi qui détestait ça je me surprenais à prendre du plaisir à la chouchouter. "Non je pense pas, il est très légèrement gonflé c'est tout et il est pas bleu." Je souriais un peu, je m'attardais trop sur elle, je le savais pourtant j'aimais rester en sa compagnie, j'aimais lui faire des câlins, faire glisser mes mains dans sa chevelure comme là, c'était reposant, doux et amoureux et d'un autre coté je me trouvais complètement niais, c'est en parti pour ça que je me redressais. Un geste qu'Anya faisait aussi, elle fermait les yeux, les miens se levèrent au ciel, elle y allait trop vite, fallait qu'elle se repose, oui un saignement était anodin mais elle avait stressée par ma faute, la fatigue aussi. "Rallonge-toi." Dis-je en passant une nouvelle fois ma main dans ses cheveux, Anya cherchait cette dernière ce qui me décrochait un petit sourire, peut-être que je m'inquiétais pour rien, peut-être qu'elle appréciait les hommes qui se comportaient ainsi quand elle était malade. "D'accord, de toute manière je crois que j'étais pas près à te laisser partir." Et il me semble que la fac était encore fermée suite à la fusillade, j'en savais rien honnêtement mais une chose est sure Anya resterait avec moi. "Pousse-toi un peu." Je me mettais à ses cotés, enfilant de nouveau mon t-shirt au passage, allongé, je prenais le plaid pour nous recouvrir et glisser un de mes bras derrière sa tête afin qu'elle la pose sur ma torse, l'autre caressait sa joue. "Tu veux quelque chose? Ta faim? Tu veux que je te fasse un gâteau?" J'étais prêt à tout pour elle.