KENYA ♥ Je ne suis pas Anastasiya Kataïeva sans toi

Kenny m'avait demander de lui monter la révérence qu'il était coutume de faire lors des mariages en Russie, dans ma famille. Une famille royale. Je m'étais aussitôt redressé, attendant qu'il le fasse en retour. Après tout, il voulait s'exercer non ? Cependant, il me demandait de le faire à nouveau parce qu'il n'avait pas saisie la nuance, la position du pied ... J'allais le faire, de bonne foi, jusqu'à ce qu'il me dise que j'étais bien trop petite et qu'il n'avait rien vu. J'aurais pu le faire sans rechigner, mais arrête de trouver des excuses bidons comme ça ... je suis pas petite je ne faisais que quelques centimètre de moins que lui, pas plus, 5 ou légèrement plus. Je n'aimais pas qu'il ne dise ce genre de chose. De mauvaise grâce, je la faisais à nouveau, il posait sa main sur mon dos comme pour que je m'abaisse à nouveau. Je fronçais les sourcils en regardant Kenny s'allonger sur le matelas. Me prenait-il pour une conne ? Cela lui plaisait de me faire passer pour une idiote ? Fais le dis-je en penchant le visage sur le côté, ce n'était pas vraiment une question, plus une affirmation, un ordre. Je veux bien te remonter le moral, mais ne ris pas à mes dépends, je suis pas la bouffonne de service et sur ces mots, je marchais sur le lit, poussant ses bras tendues de mes longues jambes pour descendre du matelas. Je ne suis pas triste, je n'ai pas besoin de câlin de tout l'univers dis-je en levant les yeux au ciel, j'avais affaire à quoi ? Un gamin de 8 ans ? Puisque tu ne veux pas faire d'effort et que tu t'intéresse simplement à notre mariage pour que je me mette à genoux, je vais descendre je lui lançais un dernier regard tout en secouant la tête avant de passer mon chemin pour aller voir Alessia.

Elle venait de me faire quoi là? C'était une blague rien de plus, je la regardais, ma bouche tombait un peu vers le bas, j'en revenais pas, c'est quoi son délire? Elle venait de perdre son humour c'est ça? Anya partait, j'avais pas fais la révérence, j'avais juste eu envie de l'embêter même si je reconnais qu'au début j'avais voulu l'apprendre, elle venait de me refroidir totalement. Les bras croisés sur le lit, je me raclais la gorge, décidément, je n'arriverais pas à être totalement content aujourd'hui alors je m'enfonçais dans mon lit après avoir allumé la console de jeu de notre télé juste en face. Je prenais la manette et j'allais me mettre à jouer, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas fait et d'habitude à cette heure là, j'allais courir sauf que mettre le nez dehors me rendait un peu fébrile, je me voyais mal affronter les regards, me demander si cette personne voulait blesser ma famille ou moi, j'avais peur, je reconnais. Mes mains tremblaient, mes yeux se fermaient un peu, je crois que mes nerfs lâchaient. Oui j'avais besoin de quelques jours en famille mais pas dans ce genre de condition, Anya montait sur ses grands chevaux à chaque fois déjà dans le bain hier puis ce matin parce que je voulais pas manger puis là parce que j'avais rigolé, franchement non. Elle ne se rendait pas compte que j'avais besoin d'elle maintenant, que oui ce n'était pas forcément agréable la manière dont je l'avais traitée mais que moi je m'étais senti mieux l'espace d'une seconde. Allez Kenny reconcentre toi me disais-je en lançant mon jeu.

Je ne le comprend pas. Je sais qu'il a vécu quelque chose de traumatisant mais c'était nécessaire d'extériorisé ça en se moquant de moi ? Je ne trouvais pas ça drôle. D'abords, je suis grosse, je suis petite et il me tourne en ridicule ensuite ? C'est ma fête apparemment et quand bien même il se sente mal, je n'avais pas envie d'être son punching ball. Alors je préférais descendre sans avoir oublié de lui dire ma façon de penser. Peut être que c'était inapproprié en raison des événements qu'il y avait lieu ces dernières 24 heures. Je veux bien faire des efforts, j'en ai fait depuis le début mais c'était assez lourd. Je ne comprenais pas sa façon de réagir, c'était assez lunatique. Il passait d'une émotion à une autre alors mon rôle dans l'histoire c'est lequel ? Je dois encaisser sans rien dire ? Je dois dire amen à tout ces changements d'humeur ? Non, je n'ai pas envie de me faire bouffer. Au rez de chaussé avec notre fille, je m'amuse avec elle. Elle est pleine de vie et tente de découvrir tout un tas de chose, de mettre le cube dans le trou rond, le carré dans celui ayant une forme triangulaire. Mais non ma puce, pas comme ça dis-je en attrapant le bout de plastique de ses mains pour le mettre au dessus du bon trou. Tu essayes ? je la regardais avec un grand sourire, elle le faissait avant de jeter le jouet par terre en riant et en sautillant sur place. Ses mains claquées l'une contre l'autre... je la regardais faire, c'était assez surprenant. Je riais en déposant un baiser sur sa tête, alors qu'elle se posait à nouveau par terre. Je lançais quelques regards vers l'escalier, Kenny ne descendait pas. Maman reviens un énième baiser et je montais de nouveau les marches pour rentrer dans la chambre à nouveau. Kenny était concentré, ne m'accordant aucun regard. Je le regardais faire, jouer à son jeu de guerre. Finalement, je montais sur le lit, pour poser mon bassin contre le sien, mes genoux de part et d'autre de ses jambes allongés sur le matelas. Embrasses moi Kenny dis-je en approchant un peu plus mon visage du sien. juste embrasses moi lui dis-je dans un murmure, la chaleur de mes lèvres venant se fondre sur les siennes. Il avait un air tourmenté et je ne savais pas comment agir avec lui. Le bleu de ses yeux diminuait laissant place à une pupille noire plus pleine, plus en colère ? Je n'en savais rien, mais je voulais être là pour lui, sans prise de tête.

Je traversais une période difficile, Anya aussi, elle subissait mais je n'y pouvais rien, je ne savais pas comment être, j'avais l'impression qu'on allait à tout moment me retirer quelque chose d'important, pas forcément moi, c'était étrange, j'avais la peur de perdre. Je jouais à mon jeu, j'entendais les filles s'amuser, elles savaient vivre, tant mieux, je n'étais pas d'humeur moi, j'étais juste ailleurs, jouant à mon jeu de guerre sans vraiment de conviction, la preuve la seule mission que je faisais c'était sauvé des otages en tuant les méchants, à croire qu'à travers, je cherchais à changer l'issus d'hier. Je prenais une aspiration, mon visage était affaissé, triste, en colère pas forcément contre Anya, je pouvais la comprendre, je n'aurais pas du mais j'étais en colère contre moi, ma léthargie lors de la prise d'otage. Un bruit. Anya. Elle venait sur moi, je fronçais les sourcils, j'allais dire un truc quand elle disait de l'embrasser. Quoi? J'en revenais pas, pourtant je l'embrassais, ma main glissait derrière sa nuque pour l'embrasser tout doucement, délicatement pendant plusieurs longues secondes. Mon cœur battait à tout rompre, mon souffle commençait à manquer, une vague de chaleur m'envahissait jusqu'à ce que je rompe le baiser naturellement, lui en volant un au passage, regardant ses lèvres humides après ce geste. J'avalais ma salive, il était spécial celui-là. Silencieux, mes iris remontaient vers les siens, mes doigts dans ses cheveux, nos regards étaient intense et remplit d'incompréhension pour le coup, du moins le mien.

Je montais pour rejoindre mon mari qui était allongé sur le lit, jouant à un de ces jeux stupides. Je n'aimais pas les jeux de guerre, je n'aimais pas spécialement la console d'ailleurs. J'étais de nature à penser que c'était une perte de temps, peut être parce qu'à mon tour, je n'avais pas le temps à consacrer à cette futilité pourtant divertissante. Je montais sur le lit, me posant à califourchon sur Kenny pour simplement lui demander de m'embrasser, mes mains sur ses joues, je l'obligeais presque à le faire en réitérant ma demande. Je pouvais voir ses yeux emplis d'une certaine incompréhension, mais j'en avais envie. Sa main se posait dans mes cheveux, me faisant l'effet d'un feu ardent contre mon cuir chevelu, laissant une trainé brulante à chaque déplacement de cette dernière. Il venait de rompre notre baiser et j'étais encore demandeuse, insatisfaite. Mes lèvres étaient en feu, humide et rouge dû à notre échange. Il m'obligeait presque à le regarder en inclinant ma tête, ses doigts dans mes cheveux et je sentais son regard. Je souriais, le faisant basculer sur le côté pour me retrouver au dessus de lui, si Alessia n'était pas en bas, je pense bien que je me serais abandonner à lui, j'aurais laissé mon corps retrouver le sien par pure plaisir mais je ne me sentais pas de le faire en sachant notre fille, éveillée, toute seule en bas. Cependant, je ne m'interdisait pas de l'embrasser à nouveau de manière un peu plus exigeante. Ma langue forçait le passage pour venir à la rencontre de la sienne, elles s'emmêlèrent dans une danse douce et sensuelle. Mon bassin ondulait de haut en bas contre le sien avant que je ne me recule dans un souffle et une respiration suffocante. C'est ça le présent Kenny, hier c'est le passé soufflai-je en laissant mes lèvres trainer contre son menton, puis son cou, ma langue suivait sa clavicule que j'aspirais un peu avant de me reprendre. Je me raclais la gorge, plongeant mes iris dans les siennes avant de rire un peu Tu me rends dingues je cachais mon visage un instant dans son cou pour finalement me relever et lui tendre la main afin qu'il descende avec moi.

Mes lèvres étaient si chaudes, mon cœur était comme un malade, il tambourinait encore et encore, j'avais peur qu'il lâche surtout qu'elle ne lui donnait aucuns répits. Ses yeux bleu, son visage si fin, sa bouche qui se moulait encore une fois contre la mienne et ses mains, mon dieu son touché ce qu'il était divin, j'avais l'impression, la certitude qu'elle m'aimait et m'aimerait pendant des années et des années. Un baiser des plus langoureux s'échangeait ici chez nous, moi et elle, juste Anastasiya et Kenny dans notre bulle qui aurait pu éclater hier dans l'après-midi. J'eu mal au cœur. J'y repensais, je n'y pouvais rien, j'avais l'impression qu'elles allaient rester ses maudites images, Anya avait beau onduler sur moi, rien à faire j'avais du mal à m'en débarrasser. "Je sais." Dis-je avec une voix qui se brisait vers la fin mais je me résignais pas, normal, c'était encore très frais dans ma tête, demain tout ira mieux, aujourd'hui aussi ça allait mieux. Je frissonnais, preuve que la demoiselle me faisait un sacré petit effet. Mes yeux dans les siens, je mélangeais mon rire au sien, je la rendais dingue et elle alors on en parle? Je souriais un peu, prenant sa main pour descendre du lit. "Attend." Je lui tenais la main fortement pour ne pas qu'elle descende puis je lui lâchais avant de lui faire la révérence parfaitement. "Comment ça?" dis-je en me redressant. Je m'investissais dans notre mariage fallait pas croire juste que j'avais fais une blague de merde tout simplement.

J'avais envie de lui faire de l'effet, mais apparemment ce n'était pas le cas. Rien. Mes lèvres lâchaient les siennes pour le regarder dans les yeux, moi en tout cas, ça m'avait donné chaud tout ça c'est peut être bien pour ça que je m'étais levée. Je tendais la main à Kenny en espérant qu'il la prenne. Je ne voulais pas le laisser ici tout seul. Depuis tout à l'heure, il rumine et je n'avais pas envie qu'il rumine encore et encore ces souvenirs. J'avais envie qu'il passe à autre chose rapidement. C'est certain que je ne pouvais pas lui demander une chose pareille, qu'il avait besoin de digérer les événements qu'il avait subit ... et ce que je faisais était commandé par un pure élan d'égoïsme. J'étais égoïste et je le savais, il le savait. Sa main venait empoigner la mienne. Il avait décidé de sortir la tête de l'eau. Je souriais et alors que j'allais passer la porte, il se mettait à genoux devant moi, me faisait cette révérence que je lui avais demandé tout à l'heure. Je sais pas, refait, t'es tellement petit que j'ai seulement vu ton dos lui dis-je, joueuse, dans un haussement d'épaule avant de le planter là pour descendre rapidement les escaliers et échapper à ce qui m'attendait surement.

Je lui faisais la révérence, ça ne me coutait rien et contrairement à ce que j'avais pu penser ça me faisait plutôt rire. Après tout Anya était ma reine, tout le monde le savait, je la suivais partout ou elle irait même si elle voulait vivre dans le fond de l'Alaska avec les ours polaire j'aurais dis oui alors me mettre presque à genoux face à elle ne me dérangeait pas autant que j'aurais cru. "Kovalevski !" criais-je en la voyant fuir. Je dévalais les escaliers rapidement pour l'attraper dans mes bras, son dos contre mon torse, ses pieds décollés du sol, je la serrais bien fort pour ne pas qu'elle s'échappe. "Tu crois que tu vas m'échapper en plus." Je la posais sur le canapé pour lui faire des tonnes de chatouilles encore et encore, tendant mon bras le plus loin possible pour ouvrir la porte Alessia qui voulait nous rejoindre. Elle arrivait doucement mais surement posant son cube sur le visage de sa maman en rigolant ce qui me provoquait un inévitable fou rire, elle avait l'air fière en plus c'est ça le pire. "Alors maman à une tête de cube c'est ça ma chérie?" riais-je en la regardant. A califourchon sur une Anya allongée, je prenais Alessia dans mes bras pour la mettre aussi sur le ventre de sa maman afin qu'elle nous voie tous les deux. "Avoue on est les plus beaux tous les deux." Dis-je en faisant un sourire avec Alessia.

Non, je sais que je ne vais pas t'échapper mais est-ce que j'en ai réellement envie ? Peut être que je fais ça, juste pour que tu me cours après criais-je tout en dévalent dans les escaliers, espérant gagner du temps en le faisant cogiter, cependant, c'était mal le connaître, car rapidement, il arrivait derrière moi pour me soulever dans les airs. Je riais à n'en plus pouvoir alors qu'il me faisait tomber sur le canapé pour m'attaquer du bout des doigts. Des chatouilles. Je riais encore et encore, me tortillant dans tous les sens comme pour échapper à ses doigts qui s'agitaient contre ma peau. Alessia venait à nos côté, Kenny la prenait pour la poser sur mon ventre alors que lui était assis à califourchon sur moi. Je relevais un peu la tête pour les regarder jusqu'à ce qu'Alessia ne me frappe avec un cube. Frapper était un grand mot bien entendu, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle me prenne pour un trou ... j'ai une tête carré ? Je m'estime chanceuse, elle m'a pas confondu avec le rond ou le triangle dis-je en riant alors que je prenais le cube de ses mains pour le mettre sur le bout de mon nez en agitant la tête. Puis soudainement, c'est la plus belle des visions qui s'offrait à moi. Kenny et Alessia, tout deux l'un à côté de l'autre à me faire les yeux doux. C'est vrai que c'est la plus belle dis-je en me redressant un peu pour déposer un baiser sur le bout du nez de notre fille avant de me laisser tomber à nouveau contre le coussin tout en regardant mon mari. Quand à toi ... je sais pas, ... peut être que si j'en voyais plus, je pourrais me faire une opinion . pinçant son haut entre mon index et mon pouce, je soulevais un peu son tee-shirt en hochant la tête. Oui, je pense que j'ai besoin de vérifier certaine chose

"C'est pire oui." Dis-je en la regardant avec son cube. "Elle pense que tu as 4 angles droits." Je rigolais encore et encore passant mon index sur chaque coté de sa tête comme pour désigner mes paroles. Alessia quant à elle reprenait le dessus, elle voulait son cube et essayait de l'attraper sur le bout du nez de sa maman seulement quand elle le voyait tenir, elle eu des gros yeux admiratives. "Maman est trop forte." Alessia et moi contemplait notre Anya car oui on se partageait cette femme si exceptionnelle, si douce et gentille, pour notre petite c'était une formidable maman, pour moi c'était à la fois ma femme mais aussi ma meilleure amie, ma confidente. "Et moi?" dis-je en la voyant faire un bisou sur le nez à la russe. Je faisais la tête, la moue, je tenais Alessia qui se laissait aller sur Anya finalement, elle s'allongeait tranquillement, sa tête contre sa poitrine comme d'habitude. "Alors moi je dois me vendre? Pff." Je reniflais faussement triste alors qu'elle jouait avec mon haut, c'est ça que j'aimais chez elle, cette façon de me désirer en quelque sorte malgré les circonstances, la situation qu'on avait eu hier, on savait profiter. "Non je suis pas d'accord, tu…" Je retirais mon haut. "Prends rien qu'en regardant ou tu prends pas." Je lui jetais mon t-shirt sur la tête, Alessia vit sa tête disparaitre et ça la faisait rire. "Oh." Dis-je faussement étonné. "Mais ou est Alessia?" je laissais mes mains glisser sur les petites jambes de ma fille qui dépassait du t-shirt et je la chatouillais, elle riait encore et encore, pauvre Anya elle devait se manger des petits coups de pieds déjà puis le degré sonore du rire de notre fille pouvait faire éclater un verre en crystal.