j'vais tout péter. + maxime

Tu savais bien que vous parliez de la même chose, que les airs de gros durs ne suffisent pas à protéger un coeur. Ah lala, si un jour quelqu'un aurait dit que t'allais parler d'amour, penser amour.. Pathétique. Tu avais exposé tes idées : l'amour c'était craignos, c'était pire que la prison et patati et patata. Lui, il pensait qu'il fallait juste trouver la bonne personne. Tu n'étais pas d'accord. Bon mec ou pas, c'est la même chose. Si j'suis pas bridée, j'serais exposée comme un trophée et cette idée là est pire. J'suis pas une meuf qu'on s'trimbale à son bras pour faire classe à côté des copains. Etre en couple ça craint, c'est tout ! dis-tu alors qu'une larme s'échappa de ton oeil et perla le long de ta joue. T'eus vite le réflexe de venir l'essuyer du revers de ta manche. Je suis comme je suis pour éviter de tomber amoureux aussi. L'amour c'est le mal ! Raconte moi. dis-tu en croisant les bras contre ta poitrine. Moins on parlait d'toi, mieux c'était.

C'est pas le fait d'être en couple qui craint le plus... Ce qui craint vraiment c'est l'amour. Ca demandait réflexion c'qu'il disait. C'est la même chose. Dans les deux cas t'es bloqué, tu peux plus rien faire et tu finis par souffrir. L'amour c'est un truc de SM t'façon, faut être con pour s'laisser l'opportunité de se faire du mal bêtement. Tu te relevas légèrement, t'installant en tailleurs sur la canapé, les bras toujours croisé contre ta poitrine. Tu lui avait demandé de te raconter pourquoi lui aussi avait un problème avec l'amour. Une déception amoureuse, la nana s'était cassé. A la grande différence de toi, tu ne t'étais jamais laissée vaguer à une exception pour connaître une déception. Jamais. Nada. Never. Le cas classique il parait. Dit toi qu'elle souffre peut-être autant que toi.. Voilà qu'tu jouais la psy. T'essayais surtout d'te rassurer un peu. Et toi ? C'est qui ce mec ? Tu penchas la tête pour regarder tes mains contre ta poitrine. Est-ce que tu étais prête à en parler à c'gars ? T'étais du genre à attendre des mois pour te livrer telle que t'étais, avec Maxime il n'avait fallu que quelques jours. Soit tu lui faisais vachement confiance, soit tu vivais la chose vraiment pas bien. Tu penchais plus pour la deuxième. Un mec. Il était différent des autres. Y'avait ce feeling entre nous tantôt excitant, tantôt désagréable. J'l'adorais autant que j'pouvais le détester. J'pensais tout contrôler, jusqu'à ce que j'ressente des trucs bizarre là dedans. J'contrôlais plus rien, ça m'rendait folle. J'ai préféré arrêter d'le voir, puis y'a eu ce week-end en forêt. Il m'a dit qu'il m'aimait alors j'me suis cassée avant qu'il soit trop tard et que j'tombe amoureuse. Mais il était déjà trop tard. Le lendemain j'étais dans le train pour Cambridge. Maintenant j'essaye d'oublier, mais j'arrête pas d'penser que j'suis qu'une égoïste. J'vaux pas mieux qu'ta nana. soupires-tu avant de te lever pour aller t'adosser contre la fenêtre que tu ouvris. T'attrapas une cigarette dans ta poche et la glissa entre tes lèvres pour mieux l'allumer.

Putain. T'avait tout balancé, t'avait tout craché comme ça sans même prendre le temps dé réfléchir aux conséquences. Tu venais de lui avouer que tu étais loin d'être une dure à cuire, qu'tu voulais juste connaître le bonheur, la vie chouette. Il avait d'quoi t'enfoncer, te rabaisser, mais tu n'avais pas peur. Tu lui faisais étrangement confiance, va savoir pourquoi. Assise sur le rebord de la fenêtre, tu avais allumé une cigarette. Fumer, ça t'détendait et là t'en avait franchement besoin. T'étais déjà amoureuse, et t'as eu peur de souffrir... Je suis pas là pour te juger, et on peut pas réellement comparer avec mon ex, c'est elle qui disait m'aimer, et moi qui avait tendance à éviter la conversation, mais elle est partie... Tu tournas la tête, lui lançant un regard sombre. Tu détestais cette expression. Tu es amoureuse. Ca veux rien dire, tu tombais pas amoureuse toi, c'était pas possible. Pourtant.. J'suis pas amoureuse. J'le suis plus. Tu peux pas être amoureux de quelqu'un qu'est loin. J'suis débarrassée d'tout ces sentiments à la con. C'est terminé. Tu parlais dans le simple but de te rassurer, comme si ces paroles étaient vrai, pourtant c'était loin d'être le cas. Quant à ta nana, ou ton ex, comme tu veux.. t'as vraiment aucune explication pour son départ ? C'est p't'être pas à cause de toi. dis-tu en haussant les épaules. Tu voyais en Maxime ton Warren que t'avais abandonné. T'étais partie dans une explication, ne lui laissant que de toi des souvenirs. Après tu dis vouloir éviter l'amour et tout ça, mais ça nous tombera dessus, et on pourra pas fuit à chaque fois.. Tu levas la tête pour recracher ta fumée en formant une ribambelle de cercle. L'amour, c'est pas une fatalité. J'veux pas d'ce truc, j'm'en irai chaque fois que se sera nécessaire. Tu l'avais déjà fait une fois, rien ne t'empêcherait de recommencer.

C'était pas terminé. C'était loin d'être terminé, et même si tu te persuadais du contraire, tu restais lucide : Warren, tu l'aurais toujours dans la tête parce que c'est le premier mec de qui tu étais tombée... amoureuse. Ca s'oublie pas. T'avais préféré parler de sa copine, son ex.. enfin la meuf qui s'était barrée quoi. Non aucune idée du pourquoi elle est partie... Que ça soit à cause de moi ou pas, c'est pareil elle s'est cassé. Tu haussas les épaules, sans vraiment savoir quoi dire. T'étais tellement pas la bonne copine qu'essaye de remonter le moral des autres. Ton genre, c'était plus de dire que ça finirait par arriver, qu'tu l'avais toujours dit, et finalement ça avait plus l'effet inverse de remonter le moral. Tu fais comme tu veux après tout, tu verras ce que le futur te réserve. Tu laissas un petit blanc, tirant une nouvelle fois sur ta cigarette. J'vis au jour le jour. Aujourd'hui j'suis là, demain j'suis plus là. C'est ça la vie. dis-tu en recrachant la fumée alors qu'il partait en direction de la cuisine. Tu veux boire quelque chose ? Tu tapotas sur le tube de tabac pour faire tomber les cendres, réfléchissant. Quelque chose de fort. Et en quantité. J'ai envie d'm'amuser là. lui réponds-tu en haussant le son de ta voix pour qu'il t'entende de la cuisine.

Alors que tu continuais de fumer comme un pompier ta cigarette, Maxime était parti dans la cuisine avant de te proposer quelque chose à boire. T'avais pas la tête ni l'envie de prendre un café, ou un chocolat. T'avais envie d'un truc fort. Et beaucoup. Un truc qui t'ferait rire pour n'importe quoi que Maxime puisse dire, ou faire. T'avais besoin d'oublier 5 minutes tous les p'tits problèmes que t'avais causé en arrivant à Harvard. J'avais ça dans mon congel. Il avait, fièrement dans la main, une bouteille de vodka bien fraîche. Tu l'attrapes après avoir jeté la fin de ta cigarette par le fenêtre. C'est par-fait ! Tu refermas la fenêtre et alla t'installer dans le canapé du salon. Okay, sors les shooter que j'te montre c'que c'est que boire. dis-tu amusée en posant la bouteille sur la table.