KENYA+Teddy l'ourson ♥ You're like a drug that's killing me

Deux heures, j'avais couru pendant tout ce temps notamment à l'extérieur de la ville. Ecouteur toujours dans les oreilles, téléphone sur le haut de mon bras, je fermais la porte de la maison. Il devait être dans les 18 heures bien passé, j'avais le temps de prendre une douche, de faire le repas pour Anya et moi et de me mettre pile à 20h devant la télévision pour le match de basket. Je pensais pas le voir mais avec tout ce qui avait eu entre nous, je pense que le canapé serait mon meilleur allié, je n'allais pas partir, je pensais que dans cette histoire je n'étais pas totalement fautif, ni innocent. Anya était dehors, j'apercevais sa silhouette, je préférais ne rien dire et passer mon chemin en montant les marches. Tout en sueur, je ne rêvais que de cette bonne douche bien méritée, me glisser sous l'eau pour me détendre, oublier quelques secondes un peu cette vie si mouvementée et quand l'eau glissait sur ma peau, je me sentais comme je l'avais pensé, mieux. Je fermais les yeux passant mon visage sous l'eau chaude, je me lavais avant de sortir de là 20 minutes plus tard, habillé d'un débardeur blanc et d'un pantalon fin en guise de pyjama prêt à partir faire à manger.

Il était enfin de retour, j'avais entendue la porte s'ouvrir et claquer. Je ne me tournais pas. Je terminais ma cigarette à l'extérieur. Nous avions imposé cette règle. Pas de cigarette à l'intérieur, nous n'avions pas envie que l'odeur imprègne les lieux mais principalement, c'était pour la santé d'Alessia. C'était notre choix de fumer, pas le sien et le jour ou je verrais ma fille avec une cigarette, je lui ferais surement fumer les 20 clopes d'un paquet, toutes au même moment juste pour la dégouter. Kenny redescendait, je décidais d'affronter le monstre ... je me posais donc deux secondes devant le miroir, en arrangeant mes cheveux avant de faire face à mon mari ( oui c'était moi le monstre si vous avez bien suivis ) J'ai entendu tout ce que tu m'as dis tout à l'heure ... et je suis peut être , je dis bien peut être allé trop loin dis-je en m'humidifiant les lèvres avant de mordiller celle du bas.  T'as couru longtemps ...  dis-je en le regardant de haut en bas. Il venait de prendre sa douche, je pouvais voir son tee-shirt se coller à sa peau et devenir légèrement transparent. C'était flatteur pour lui et terriblement sexy pour moi.  Je vais préparer le diner d'Alessia dis-je en allant vers la cuisine ne me doutant pas que lui aussi allait aller dans la même direction que moi pour nous préparer notre repas.

J'ouvrais le frigo, je le refermais, j'avais pas fais les courses ce qui était normale vu que je n'habitais plus ici depuis une semaine presque et je voyais qu'Anya n'avait pas prit la peine de les faire. Bon. Je regardais les placards du cellier pour sortir les pates et faire un plat simple avec des sucres lents quand Anya arrivait vers moi. "T'es pas la seule…" dis-je en la regardant. "Je suis pas tout blanc dans l'histoire non plus enfin…" Mes yeux la contemplaient, elle faisait ce truc avec sa bouche qui me perturbait, elle me scrutait aussi de haut en bas, regardant mon torse et tout ce que je trouvais c'était de sourire un peu et faire quelques pas pour aller vers le comptoir de la cuisine. Ouais je sais, j'aurais peut être du faire un truc mais sur l'instant, je me retrouvais comme bloqué. "Et moi le notre !" dis-je en brandissant les pates, je la suivais prenant place juste derrière elle afin de prendre la petite casserole dans le placard. De l'eau, du sel, des pates, je mettais le tout sur le feu, ouvrant le frigo de nouveau pour sortir quatre tomates et les écraser pour faire une sauce. "Elle mange quoi…" Je jetais un coup d'œil, vis des épinards et je fronçais les sourcils. "Je vais lui souhaiter bon courage, elle va en avoir cruellement besoin !"

Je m'en voulais légèrement pour ce que j'avais pu lui dire. Je savais bien que j'étais allé trop loin. J'avais eu des mots qui dépassait mes pensées. J'étais heureuse qu'il me dise qu'il n'était pas tout blanc dans l'histoire. Je me mordillais la lèvre inférieur en le regardant, un peu honteuse d'avoir eu de tels mots. C'est bien pour cela que j'allais dans la cuisine rapidement, après avoir laissé mon regard trainer sur lui de haut en bas. Oui j'aimais lorsqu'il portait du blanc, un peu comme les mecs aimaient ça lorsque les filles se trouvaient non loin d'un point d'eau. Je me retournais en sentant Kenny derrière moi afin d'attraper une simple casserole. Je fronçais un peu les sourcils, je pensais que c'était une tactique pour se rapprocher, d'ordinaire c'était le cas, mais pas aujourd'hui. De toute manière, même depuis notre " réconciliation " rien n'avait vraiment changé, nous n'étions plus aussi proche qu'avant, du moins c'était l'impression que j'avais. Il s'occupait des pâtes et je m'occupais juste de faire chauffer un petit pot bledina. C'est tu risotto aux courgettes en pot, c'est très bon tu sais j'en mange des fois dis-je en haussant une épaule, surtout lorsqu'il disait qu'elle allait avoir besoin de courage. Ca aussi c'était agaçant, je faisais des efforts, je lisais des livres de cuisine, j'avais même pris des cours et à chaque fois, j'avais le droit à ce genre de remarque alors qu'il savait très bien que ce n'était pas pour moi que je faisais ces efforts.

"Ah j'ai cru que tu faisais les épinards ! Non ça va alors, c'est bon le risotto mais les épinards…" Je fronçais les sourcils, de toute manière tout le monde savait que moi et les légumes ça faisait trois. Je détestais ça, rien que l'odeur, la couleur verte j'étais limite allergique alors je préférais me tourner pour continuer la préparation mettant des épices dans les tomates que je mis dans une petite casserole pour les cuire. Encore une fois, je frôlais Anya cette fois c'était plus pour jouer, surtout que mes mains glissaient sur son fessier faisant ensuite mine de prendre une petite cuillère en bois pour tourner la sauce et les pates. Un petit jeu qui s'instaurait de mon coté, je sais pas si elle allait le suivre mais en tout cas je me voyais bien continuer surtout que la seconde d'après je plaquais contre elle pour attraper au dessus de sa tête dans le placard deux assiettes, là j'avais fait exprès totalement, je laissais même mon souffle s'heurter contre sa tempe avant de poser les deux assiettes sur la table basse dans le salon. Pour ma part, j'allais manger devant la télévision, face au match qui n'allait pas tardé à commencer tandis que les pates terminaient leur cuisson comme la sauce. "Je vais réveiller Alessia, le temps que ça refroidisse !" Je partais de la cuisine, montait les escaliers pour réveiller la princesse qui ronchonnait vu que je la tirais de ses rêves, elle était si fatiguée qu'elle nichait sa tête dans mon cou, j'étais un papa comblé là.

J'avais pas compris ce qu'il voulait dire, je m'étais énerver toute seule dans ma tête encore une fois. C'est fou comme je pouvais me monter le chou. Tu m'excuseras d'utiliser le fameux, tu seras fort et grand comme papa en mangeant les épinards et en disant cela, je ne parlais pas d'Alessia, j'avais bien utiliser le masculin parce que oui, plus tard, je voulais un autre bébé avec lui, de préférence un garçon et je comptais bien dire ce genre de chose. Kenny venait chercher une cuillère en bois pour les pâtes et monsieur profitait pour me toucher les fesses. Je souriais et la minute suivante, se fut tout son corps qui venait se coller contre le mien, ainsi que son souffle contre mon cou. Je me retournais pour plonger mon regard dans le sien et j'enlevais un peu de sauce qu'il avait sur le coin de la lèvre. Toi t'as déjà gouter la sauce tomate dis-je en approchant mes lèvres des siennes pour venir récupérer la sauce et y gouter à mon tour. Excellente chef ! terminais-je par dire après avoir lâché ses lèvres et après l'avoir légèrement poussé. Quelques minutes plus tard je le voyais redescendre avec la petite.  C'est qui qui va regarder son premier match de basket avec papa et maman ?  

Je n'avais pas répondu mais mon cœur battait tellement fort sous la phrase qu'elle venait de dire. Quelque part c'était la promesse d'une vie future et certaine entre nous, je savais qu'on terminerait notre vie ensemble, je n'avais pas de doute là-dessus mais l'entendre ça me faisait quelque chose, je ne serais pas comment expliquer et c'est sous ce bonheur que mon envie de renouer avec elle se faisait ressentir de plus en plus alors je jouais d'abord avec la cuillère en bois puis après avec les assiettes. Mon corps était collé contre le sien, mes yeux trouvaient les siens rapidement. "Non…" mentais-je en hochant la tête légèrement jusqu'à ce qu'elle m'embrasse. Je fermais les yeux alors que ma main avait glissé dans le creux de ses reins. "Merci merci !" riais-je en me faisant pousser. Je posais le tout sur le comptoir, j'attendais quand même que ça refroidisse histoire que personne ne se brule puis fallait prendre Alessia. Une Alessia qui dormait contre moi, j'avais beau avoir frotter son dos, lui avoir fait des bisous, rien y faisait mademoiselle dormait à moitié contre moi-même quand Anya parlait c'est pour vous dire. "Pas elle en tout cas, elle est complètement fatiguée, j'ai l'impression de porter une peluche molle !" Je continuais à lui caresser le dos doucement et quand je la détachais, j'activais sa colère et ses pleures. Elle était fatiguée mais elle devait manger, on avait pas le choix. "Mon amour je sais que tu es fatiguée mais maman va te donner un truc trop bon !" dis-je en la regardant. "Regarde…" Je montrais Anya avec son petit pot. "Hum… Qui va être contente?"

Il avait gouté la sauce, je m'en rendais compte parce qu'il en avait autour de la bouche. Je profitais de ça pour l'embrasser et pour y goutter. Ma main passait sur sa nuque, puis dans le bas de ses cheveux que je serrais doucement avant de le repousser. De rien de rien  dis-je avec un énorme sourire. Pendant que monsieur montait prendre la petite pour qu'elle puisse manger, cependant, elle était fatiguée. Je faisais la moue en la regardant. Je pensais qu'elle allait assister à son premier match avec nous. Oui regardes ma chérie le bon petit pot, arrêtes de pleurer maintenant  Je n'osais pas trop avancer pour le coup, Kenny prenait mal qu'Alessia et moi soyons proches alors si elle se calmait parce que j'arrivais, il allait encore avoir mal.  Tu veux pas lui donner son petit pot ? Elle est en train de se calmer

Alessia regardait sa maman de loin, elle sanglotait, je ne pouvais pas lutter contre, elle était fatiguée, elle avait envie de manger surement et elle avait besoin d'Anya. "Elle se calme parce qu'elle te voit… Prend là c'est pas grave, je vois bien que tu essayes de me faire croire qu'elle me veut mais elle a besoin de toi…" dis-je en lui donnant dans les bras. Je la donnais et je prenais le petit pot, faisons les choses à deux. Alessia se calmait en plus, contre la poitrine de sa maman et le top blanc elle mangeait, elle prenait même du plaisir à avaler chaque bouchés. "Tu vois ma chérie c'est bon…" Et elle se mise à crachouiller, toussoter sur Anya notamment, je riais doucement jusqu'à ce qu'elle pleure encore et s'agite dans les bras de sa mère, Alessia était épuisée, on aurait du attendre avant de vouloir la nourrir et de l'autre coté le médecin nous avait bien dit de respecter des horaires pour lui donner des repères seulement là c'était juste pas possible. "Chut ma chérie…" Elle continuait à pleurer, devenait rouge limite, je crois que la grosse crise de larme on ne l'avait jamais vraiment vécu avant aujourd'hui. Désemparé, je tenais toujours le petit bol dans mes mains, Anya quant à elle avait pleins de nourriture sur elle.

C’est vrai j’ai envie de quitter Harvard, je ne me sens définitvement pas à ma place ici . Je suis venue ici pour une seule bonne raison et j’ai lamantablement échouée. De toute manière en ce moment je passe ma vie à échouer. Je ne suis pas le genre de fille à me laisser abattre à la moindre petite difficultée mais là ça fait beaucoup pour une seule personne. En arrivant ici j’ai cru dominer Harvard. Naivement j’ai pensé que je pourrai être heureuse que je pourrai récupérer Alex mais il est papa et marié. Moi je suis seule et simplement ridicule. En plus vu que j’ai quitté la DH j’ai perdu ma chambre et je me retrouve dans un hôtel miteu sans eau chaude. C’est tout ce que je peux payer vu que mes parents m’ont tout coupé. Parfois on peut réelement dire que la vie s’acharne. Pourtant alors que je suis prête à partir Anya me dit de venir vivre quelque temps chez elle et Kenny. Vraiment ça me gène je n’ai pas envie d’être un poid pour eux surtout qu’ils ont leur vie de couple et de famille avec la pettie. Mais je n’ai tellement pas envie d’être seule que je finis par accépter sa proposition. Me voilà donc devant sa porte avec ma grosse valise. C’est tout ce qu’il me reste. Je fais vraiment de la peine et je déteste ça mon dieu comme j’ai horreur de ça