And suddenly you're all I need ► Cody

Adjugé venduuuu, Danae était Mew. Et si Danae était Mew, Coy aurait bien aimé être Sasha. Pour la dresser, comprenez bien. Et aussi pour l'enfermer dans une Pokeball pour qu'elle le laisse tranquille quand monsieur décidera de faire son associable. Vous imaginez si les mecs avaient la possibilité d'enfermer leurs girlfriends dans des boules chaque fois qu'elles les saouleraient ? Ah, Pokemon, le rêve de toute une vie. « J'suis content que tu n'aies que les yeux en commun avec lui. Pense un peu le bordel au bal si tu avais eu des pieds aussi sur-dimensionnés ? » Déjà que le bal en lui-même avait été un bordel sans nom, alors en plus s'il lui avait démoli les pieds pendant leur slow ? Prooooumis, il aurait signé son plâtre. Après qu'il l'ait gentiment traité de morue (sisi) Danae répondit en finesse et lui demanda cordialement d'aller se faire foutre. Codae dans tout son art. Sourire cochon, il emprunta une voix suave, style crooner des années 80, pour jeter spontanément ; « J'aime quand tu me dis des trucs aussi sales, Dan. » Emoustiller Cody pour les Nuls ; dites-lui des termes médicaux et envoyer-le se faire foutre. C'est ainsi qu'on obtient un Cody comblé. Le Cody comblé choisit de faire profiter sa bonne humeur à toute l'assistance – à Danae quoi – en la balançant romantiquement dans l'eau. OUI C'EST ROMANTIQUE. Il la porta comme une princesse avant qu'elle fasse un magnifique splash underwater. Elle revint et l'aspergea. Tss. Si elle pensait lui faire peur avec l'équivalent d'un pipi de chat au travers de la face, c'est raté. Cody cracha à son tour l'eau qu'il avait avalée – activité de couple très ludique – et ne tarit pas d'éloges quant à l'arrivée de Flipper le dauphin dans leur bain. Toutefois, il avait une impression de tromperie sur la marchandise. « C'est pas Flipper le dauphin, c'est Danae la baleine ! » s'écria Cody en lui envoyant une lame de fond en guise de vengeance. « Blanche ! Blanche la baleine. » Comme si appuyer sur la rareté de l'espèce rendait la vacherie plus surmontable. Ah, l'amour, l'amour, l'amouuuur. L'amour ? Ah non, pas d'amour, non non non non non. Ils avaient fait mumuse, now, il fallait se calmer. « On fait la paix ? » se risqua-t-il à quémander en tendant la main. Il prenait garde à reculer vers la cascade, au cas où Danae profiterait du drapeau blanc que Cody agitait pour prendre sa revanche. On ne le dira jamais assez, mais elle était fourbe cette Danae.

L'avantage de m'avoir comme livre érotique ambulant est qu'il n'y a pas besoin de tourner les pages. Ça limite donc les pages collantes et ça rend la lecture plus facile. Ça vaut pour toi aussi Jess, surtout pour toi en fait, car je sais que tu passes de temps en temps par ici pour me dire après que mon rp est niais. Donc je t'emmerde, merci. « Avec ta force, non, mais avec ton poids ... » Il plissa les paupières l'air circonspect. S'il se permettait de vanner Danae sur un sujet aussi épineux bien qu'il n'en pensait pas un mot, c'était qu'il avait conscience de n'être pas une gravure de mode et prenait totalement en compte le fait qu'elle lui renverrait la remarque après. Ou alors, elle s'amuserait encore à mettre ses doigts dans sa brioche. Grrr, ses parents ne lui avaient donc jamais appris qu'on ne met pas les doigts dans la serrure ? Bref, dans le rp, on est pas encore à l'étape serrurerie. Pour le moment, Danae confia ses souvenirs de camping. « Et Roger, il avait des sucettes à l'anis ? » Point culture ; Cody connaissait Serge Gainsbourg et ses chansons un peu … Osées, composées pour la jeune France Gall qui n'y avait vu que du feu au moment de la chanter. À voir si Dan était à ce point une tête. Quelques minutes plus tard, ils furent tous les deux bien trempés puisqu'ils n'étaient pas foutus de rester dans l'eau sans faire des conneries. Cody hissa le drapeau blanc, il était prêt à signer l'armistice à Saint-Barthelemy, now. Il manquait le papier et le stylo mais Dan sembla sceller l'accord par un baiser. Super. Seulement, il était loin de s'imaginer que ce baiser avait la même signification que dans Supernatural, au moment où, pour signer le pacte avec le diable et sauver son frère, Dean Winchester embrasse la Damon () contre sa vie. « HAN ! » s'écria donc Cody, comme Danae l'attendait. Il la repoussa pour qu'elle enlève ses paluches de ses poignées d'AMOUR et fit, le timbre dramatique ; « Je ne te le pardonnerais jamais. » C'était vicieux, méchant. Il avait envie de se cacher, honteux et humilié. D'ailleurs, il alla se cacher. Derrière la cascade. Bon, ce n'était pas comme dans les films où derrière la cascade se trouvait une grotte secrète. Non, Cody se retrouva dos à la pierre glaciale mais au moins, il n'avait plus face à lui le teint livide de la Danaexterminator. Il sortait avec un monstre. Il fallait fuir.

Aaaah, Danae, l'innocence et la pureté dans un corps de pornstar. Ou alors, l'innocence laissait simplement place à une culture générale d'un niveau Nabillesque ou Gussesque (de Gus, mon chat) bien que je soupçonne ce dernier d'être beaucoup moins con qu'il ne le montre. En effet, vous connaissez beaucoup de chats qui savent écrire sur un iPhone ou jouer à Candy Crush avec leurs pattounettes ? Pas moi. Bon, même s'il ne sait pas dire grand-chose de plus que uuuuu(ickdh, je me dis que quelque part, ce mot existe dans une langue provenant de contrées inconnues. Je me suis un peu égarée pour en revenir à Danae. Cody lui confia donc avec un sourire sincère ; « Tu sais, en sortant avec toi, j'avais peur d'être avec une fille tellement plus intelligente que moi que je me sentirais toujours inférieure à elle. Que j'en souffrirais tellement qu'on aurait fini par se séparer à cause de ça. Donc merci. Toutes mes craintes se sont envolées. On va rester ensemble à vie. » Il l'aurait bien embrassé, caressé dans le sens du poil, fait des mamours, bref, des trucs de couple, si seulement Danae ne l'avait pas attaqué. Mas violemment. Il n'en revenait pas de tout ce déchaînement de violence sur sa personne. Tout naturellement, il se réfugia derrière sa cascade où il fut vite rejoint pas Danae. Il tourna la tête vers elle et l'écouta s'excuser. Ou pas. Elle l'enfonça encore plus. Cimer la petite amie. « Alors arrête de faire ta Danabrutie avec moi. » cingla-t-il quand elle le compara à Caliméro. Ça l'énervait d'autant plus qu'il était classe son jeu de mots. Ça le saoulait. Cette fille était parfaite. Il pourrait se faire un deuxième trou du cul pour lui trouver un défaut, le genre de défaut qui le ferait déchanter tout de suite, qui lui donnerait envie de plier bagage et détaler hors de la grotte, mais il ne trouverait pas. Pas d'onzième orteil, pas de troisième sein (too bad), pas d'oeil qui dit merde à l'autre, pas de mauvaise haleine. Nada. Sa perfection évinçait la moindre tare. Elle avait planté son drapeau sur la planète Bleeker et Cody se laissait colonisé sans opposer la moindre résistance. Si les cow-girls étaient aussi géniales que Danae, il comprenait que les Indiens ne se soient pas plus battus quand les hommes blancs se sont emparés de leurs terres. Il vint loger son regard dans le sien. Sans le calculer, son corps faisait un espèce mouvement de balancier de gauche à droite, comme bercé par les clapotis de la cascade. « Et la pire des vengeances, c'est quoi selon toi ? » Il ne résista pas à l'envie de poser ses lèvres sur son épaule nue. Faible, faible, il était faible.

Un couple équilibré. Oui, et ça allait plus loin qu'un simple port de la culotte. Là où Cody avait certaines défaillances, quand il s'agissait de garder les pieds sur terre ou de prendre des responsabilités notamment, il pouvait compter sur Danae pour les combler. De même, dans les domaines où elle craignait du boudin, Cody était souvent le meilleur. Toujours aussi spontané, il répliqua ; « On est un couple de nudistes. J'aime. » Belle image pour montrer qu'effectivement, aucun ne portait la culotte. Et non, Danae ne disait pas juste ça pour faire plaisir à Cody, mais bien parce que c'était la vérité. N'en déplaaaaaise à mademoiselle Olsson. Il aurait pu partir sur une référence plus historique, genre les Sans-Culottes pendant la révolution française mais ce RP n'aurait jamais eu autant de succès. C'est pas nouveau que le cul est plus vendeur que l'histoire. Même Stéphane Bern l'a pigé dans Secret d'Histoire ; maintenant, il parle de la vie sexuelle de Napoléon Bonaparte, ou plutôt de son absence de vie sexuelle. Il fallait que Cody et Danae parlent aussi de l'absence de sens de l'humour de la dernière, puisque le jeune homme restait assez perplexe chaque fois qu'il l'écoutait se foutre de sa gueule. « Bien sûûûûûr, et tu vas me dire que tu es une Danincomprise ! J'marche pas là-dedans. » ça pouvait aller loin niveau jeu de mots avec ces deux-là. Quand ils parlaient vengeance, Cody ignorait que trop ce qu'il pouvait faire subir à Danae. Des blagues pourries, des pièges foireux, il avait mille et cent idées, mais rien du niveau de la jeune femme. Puis il faut dire que d'un point de vue logistique, il n'avait pas l'embarras du choix dans cette grotte. « T'as décidé que ce serait jamais facile avec toi ? » pouffa-t-il de rire avant se mettre face à elle. Puisqu'il n'y avait pas énormément de place derrière cette cascade, un peu d'eau ruisselait sur les épaules de Cody et dégoulinait sur son torse musclé, ou pas. Il se serra contre sa belle, suffisamment pour lui donner l'impression d'avoir deux palpitants battant dans sa poitrine. Ses doigts dessinaient finement la courbure de ses hanches et ses lèvres s'emparèrent des siennes, espérant la contaminer de la fièvre qui l'animait. S'il était malade d'elle, elle le serait aussi. Il plaqua son front contre le sien et jeta sa bombe dans un murmure frôlant le frisson, sans réfléchir. Pas besoin. « Je veux que tu tombes amoureuse de moi. » Le pire défi ? Être en couple avec lui. La pire vengeance ? Tomber amoureuse de lui. Cody avait la fâcheuse tendance à tomber amoureux comme on tombe d'une falaise ; vite, d'un coup, sans retour. L'échéance arrivait, il s'approchait dangereusement du ravin et personne ne le retiendrait. Pourtant, il n'avait pas peur. Seulement, il ne sauterait pas seul ; il tendait désespérément la main dans l'espoir vain que Danae s'y accroche et se lance avec lui. Quitte à passer pour un enfant capricieux à base de 'je veux ci, je veux ça'.

En résumé, Danae aimait voir Cody galérer. Quoiqu'il l'avait bien compris au moment où elle lui avait demandé de proposer ses mains généreuses pour tartiner le zgueg d'un inconnu sur la plage, ou quand elle avait réduit à néant ses projets d'emménagement dans la grotte sous prétexte que l'eau était sale. Maintenant, elle le faisait galérer au niveau de la vengeance qu'il lui administrerait pour avoir osé fouler le seuil de ses bourrelets. « Sadique. » commenta-t-il sans rien dire de plus. Si on pouvait lui trouver des penchants sadomasochistes – à moins que ce soit chez la joueuse qu'on les trouve – Danae avait une nette préférence pour la dimension sado. Alors, en gage de vengeance, il la pria de tomber amoureuse de lui. C'était con et, avec le recul, ça ne signifiait rien de balancer un truc comme ça. Peut-être qu'il craignait que ses sentiments ne soient pas réciproques. Certains décrivaient l'amour comme un processus qui s'amorce dès le premier baiser. Cody, lui, ignorait depuis quand exactement ses sentiments envers Danae avaient dépassé le stade de l'amitié. Avant qu'ils s'embrassent, ça, on est tous d'accord là-dessus. Seulement, brouillé par le filtre Joan, subordonné par les obstacles Maggie, aveuglé par un déficit de confiance en lui et les ravages d'une dépression, il s'était voilé la face. Avec Danae, il n'avait pas peur de plonger tête bêche dans une relation, au risque de finir totalement dépendant d'elle. À ce moment précis, il comprit exactement ce qu'Augustus Waters voulait dire par 'I'm on a roller coaster that only goes up'. Cody était sur cette montagne russe. Il profitait de la montée sans se soucier de la descente. Il s'accordait cette faveur. Il se disait qu'il l'avait bien mérité. Sous son œil inquisiteur, Cody patientait, ou s'impatientait, quant à la réponse de sa petite amie. Ou de sa réaction. Proche d'elle comme il était, il pouvait jauger le moindre frisson, la moindre grimace, le moindre recul, la moindre sueur froide. Rien n'échapperait au radar Bleeker. La réponse arriva par la cheminée et n'épargna pas ses petits souliers en lui avouant qu'il n'y avait pas besoin de vengeance pour ça. Si une petite boule de stress naquit au plus profond de ses entrailles dans les premières secondes, là, le stress devint chaleur. « OK. » Son sourire dévoila ses dents et bien vite, il embrassa de nouveau Danae. Taquin, il annonça donc non sans une once de fierté ; « Du coup, reste sur tes gardes. J'me vengerai autrement quand tu t'y attendras le moins. Donc commence pas à te sentir en sécurité quand t'es avec moi. » Best effet de surprise ever.