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J'étais sortie quelques fois avec des gravures de mode - citons par exemple Adam et Nork (qui était le meilleur ami de Cody, soit-dit en passant) - et ces histoires peu concluantes ne me donnaient pas envie de retenter l'expérience avec des canons de beauté. Bon, j'étais restée en excellents termes avec le second - on s'était juste rendus compte qu'on était mieux comme simples amis - mais le premier m'avait déchiré le coeur comme jamais. Il l'avait arraché de ma poitrine et l'avait passé au mixeur pour finalement me le rendre congelé dans une boite Tupperware et démerde-toi pour lui redonner sa forme et sa consistance habituelles. Car c'est ça le problème des beaux-gosses : ils sont manipulateurs, couchent à droite et à gauche, vous promettent tout l'or du monde et se barrent comme des voleurs. C'est pour cela que j'avais choisi de porter mon attention sur un gars un peu moins beau - et encore, Cody avait un charme fou - mais beaucoup plus gentil. Enfin, je ne l'avais pas choisi. C'était plutôt lui qui m'avait choisie, un peu comme la baguette magique choisit son sorcier dans Harry Potter. Cody était un peu ma baguette en bois de houx et plume de phénix : il m'aidait à vaincre mes vieux démons. Je ne me sentais pas meilleure que Cody. Je n'étais pas une fille parfaite, loin de là. J'étais rabat-joie, un peu trop franche, j'avais tendance à faire la morale et j'étais chiante. Mais ça, Cody le savait déjà. D'ailleurs, à peine avais-je touché ses bourrelets qu'il cria et sauta comme une puce. Moi, j'éclatais de rire. « J'ai trouvé ton point sensible, je vais pouvoir t'embêteeeeer. » Et je riais de plus belle. Cody tenta un moulinet avec ses bras, comme si cela constituait en un acte d'ultime défense qui me ferait reculer à coup sûr. Et puis, il posa ses mains sur ma poitrine. Et là, je me stoppais. Et il se stoppait aussi. On se stoppait, et on se regardait dans le blanc des yeux pendant quelques instants. C'était la première fois que Cody me touchait les seins. Ok. C'était pas une fatalité, mais je m'y attendais juste pas. Finalement, Cody fut le premier à briser le silence, ses mains restant vissées à ma poitrine. Je le fixais un instant, puis éclatais de rire. « C'est bon, c'est juste des seins, t'en as jamais touché ou quoi ? » Après tout, si j'étais prête à faire des trucs cochons avec disons, un jeune professeur que je connaissais à peine, je pouvais bien laisser mon petit ami toucher mes seins. J'lui donnais la permission. J'étais Mère Theresa mais sans le côté chaste de la chose.
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