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Etre en couple changeait quand même quelques trucs dans la vie de tous les jours. Déjà, le statut sur Facebook : il faut bien avouer que le petit message « est passé de célibataire à en couple » a la classe. Et puis, lorsque les gens que tu croises te demandent « et alors, les amours ? », tu as des tonnes de choses sympas et de péripéties à raconter. Les gens ne te jettent plus un regard désolé, l'air de dire « la pauvre, elle est seule au monde et désespérée ». Parce que non, tu es à présent en couple et épanouie dans ta relation. Tu es heureuse, tout simplement (parce que selon la plupart des personnes, tu ne peux pas être heureux et célibataire). Etre en couple, c'est la sécurité, la garantie qu'aucune autre fille ne touchera à ton homme et que ton homme ne touchera aucune autre fille - enfin ça, c'est en théorie, en pratique, c'est un peu plus compliqué. Etre en couple, c'est également être choyée par l'autre et être couverte de petites attentions et de petits cadeaux - en théorie aussi, Cody étant fauché, je pouvais toujours rêver pour les cadeaux. Et être en couple, c'est aussi débarquer dans une nouvelle famille et se faire accepter par les beaux parents. En l'occurrence, par la belle-mère, aka la maman adorée de Cody. Qui semblait être sa troisième après moi et l'alcool. « Tu lui parles souvent sur Skype ? », demandais-je par curiosité. Je voulais en savoir plus sur la relation qu'entretenaient Cody et sa mère. A savoir si elle consistait en une simple relation mère-fils ordinaire, ou alors si on était carrément dans la relation de surprotection-fils-chéri-à-sa-maman. C'était souvent dans le deuxième cas que la belle-fille (aka moi) avait plus de mal à s'intégrer. Et bizarrement, j'avais l'impression que Cody entretenait précisément cette relation avec sa mère. En gros, il ne fallait jamais, ô grand jamais, que je disais un mot de travers sur maman Bleeker, au risque de me faire couper la tête. En tout cas, il semblait vraiment passionné par elle, me révélant tout son emploi du temps : entre journées yoga et réunions Tupperware, maman Bleeker semblait avoir une vie bien remplie. « Je sais pas. Peut-être qu'elle te manque. », disais-je en haussant les épaules. Je trouvais ça mignon que Cody aime autant sa mère. Bon, je trouvais ça sweet car je n'avais pas tout vu. Enfin, soit. Cody m'attrapa la main et m'entraina vers l'océan. Car l'air de rien, on ne s'était pas encore baigné. Et il faisait une chaleur à mourir, et l'eau était si bonne. « J'irais où tu iras. » Mon pays sera toi, j'irais où tu iras, qu'importe l'endroit.
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