And suddenly you're all I need ► Cody

Cody et Danae ♡ And suddenly you're all I need.

Mais ça existe les grenouilles multicolores ! Bon, elles ne sont pas vraiment aux couleurs de l'arc-en-ciel, mais elles sont quand même colorées. Et ce sont des dendrobates (petit cours d'histoire naturelle par Danae Olsson, merci de votre attention, on peut poursuivre). C'est vrai que je n'étais pas rassurée à l'idée de pénétrer dans cette grotte. Elle abritait peut-être de terribles créatures caribéennes dont nous ne connaissions pas l'existence. Fallait pas rire avec ça. Peut-être qu'on était en train de déranger une famille de fourmis tropicales qui allait se venger en nous attaquant et nous injectant son venin paralysant. J'explosais de rire en entendant le slogan de Cody. « C'est bien trouvé mais j'aurais plutôt dit que quand je suis là, les insectes s'en donnent à coeur joie... Ils aiment bien me traumatiser. » Vous savez, la débile qui se met à hurler et reste figée dès qu'elle aperçoit une minuscule araignée ? C'est moi. C'était psychique, c'était phobique, je ne pouvais juste pas m'approcher d'insectes (sauf les coccinelles). Par exemple, j'admirais les candidats de Fort Boyard qui rentraient dans des cellules pleines de mygales pour récupérer des indices. Chez moi, c'était physiquement impossible. « Tu penses ? C'est quand même spacieux un cercueil. Pas que j'en ai déjà visité un, c'est pas trop mon délire. Mais quand ma grand-tante est morte, elle n'avait pas l'air d'être à l'étroit. » Et pourtant, elle avait une sacré circonférence. Je m'accrochais à Cody comme si ma vie en dépendait, comme s'il était mon bouclier de protection. Le contact avec sa peau était rassurant. J'avais l'impression d'être dans une bulle qui ne se percerait jamais tant que Cody était là. « Dis pas ça, je suis trop jeune pour mourir. » Puis j'ajoutais. « Mais t'as raison, peut-être que l'eau va monter et qu'on va se faire ensevelir comme Sophie et Julien dans Jeux d'Enfants, sauf qu'eux c'était du ciment. » Tragique, même si ça restait une mort très romantique. A présent, on ne voyait plus rien à l'intérieur de la grotte. J'espérais qu'il n'y ait pas trop de tournants pour qu'on puisse retrouver notre chemin facilement. Je regrettais qu'on soit dans l'eau, où j'aurais semé des petits cailloux à la manière du Petit Poucet. Soudainement, je sentis quelque chose effleurer mon bras. Automatiquement, je me mettais à hurler, imaginant déjà une mygale géante de train de me grimper dessus. « AAAAAAAAAAAAAH UNE ARAIGNEE MON DIEU ! » En mettant ma main, je me rendais compte que ce n'était une vulgaire feuille. « Ah non, fausse alerte, c'était juste une plante. » Mon coeur battait la chamade. Décidément, les aventures de ce type n'étaient pas faites pour moi.

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Bien sûr, les insectes conspiraient pour attaquer Danae maintenant, ils préparaient des plans contre elle. Vous savez pourquoi les mouches ont des antennes ? Pour la wi-fi. Ainsi, ils bossaient tous en réseau et pouvaient harceler Danae de toute part. Non mais elle allait virer complètement parano celle-là. Elle n'avait qu'à adopter la Cody attitude ; il ne fait rien, il n'a rien à dire, il reste juste là, en public, en guest, à voir s'ils s'en iront ou non. Surpriiiiise. Toute l'histoire de ma sa vie. Il ne nota donc pas cette remarque, se contentant de pouffer de rire et continuant son chemin. Oui, il avait de légères pulsions sadiques. Danae aurait beau réprimé et montré Ô combien elle voulait faire demi-tour, il n'allait pas la donner vainqueur pour autant. Quoiqu'on ne sait pas hein, elle pouvait se réveiller d'un coup, à tout moment, et lui foutre la raclée de sa vie pour obtenir ce qu'elle veut et boum, il rebrousserait chemin avec elle sans avoir son mot à dire. « Oh, je suis désolé pour ta grand-tante. » s'esclaffa-t-il. Non, il ne pouvait pas s'empêcher de rire, c'était nerveux. « Les gros seins, c'est de famille ? » Attends, Cody Bleeker, rappelle-toi quand t'as couché avec sa sœur … Mouais, il n'avait pas eu à se plaiiiindre, un vrai plat de gourmet, il y en avait pour toute la famille *sbaff* « J'ai jamais compris la fin du film, si tu veux, on en débattra un autre jour. Pour moi, ils sont devenus vieux et sont à la retraite où ils partagent leurs caramels, tout en se mettant des bâtons dans les roues. Et Julien mourra à ce moment-là. Parce que Sophie aura mis un bâton dans la roue de son fauteuil roulant et boum, il dévalera les escaliers. » À chacun sa théorie, et celle de Cody ne prêchait pas dans le romantisme. Trêve de blablas, alors qu'ils s'avançaient paisiblement sans avoir la moindre idée de l'endroit où ils mettaient les pieds, Danae se mit à crier. Mais genre vous voyez, elle faisait la femme forte, indépendante, mais la meuf elle criait parce qu'une plante l'avait touché … UNE PLANTE ! Cody explosa littéralement de rire et se tourna vers elle – du moins, il supposait qu'il était tourné vers elle, puisqu'ils étaient alone in the dark – et parvint à placer un ; « T'es sérieuse ?! » D'un coup, il se tut. Plus d'éclat de rire, plus rien. Il murmura ; « Putain, Danae … » Silence. « T'as entendu ? » Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. Cody n'entendait plus que leur souffle saccadé et leurs quelques mouvements d'eau. « ça s'approche … » Silence … Et d'un coup, Cody se jeta contre Danae. Ses mains encerclèrent ses hanches tandis qu'il plaqua à une vitesse inconsidérée la jeune femme contre la roche glaciale, la bloquant avec son corps. Il étouffa un rire. Il n'y voyait rien, il aimerait bien l'embrasser mais il ne savait trop où situer son visage, sans compter qu'il craignait de se prendre une claque. « ça, c'est de la grosse araignée. » Ses doigts remontaient lentement le long de son ventre dans un élan presque masochiste.

Légende gif : quand Danae se fait attaquer par une plante des cavernes.

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Cody et Danae ♡ And suddenly you're all I need.

Cody ne pouvait s'arrêter de rire et pouffait de plus belle à la moindre phrase sortant de ma bouche. Deux hypothèses étaient possibles : soit l'air de Saint Barthélémy contenait un gaz hilarant dont seul Cody subissait les méfaits, soit mon petit-ami se fichait royalement de moi et me prenais pour une version suédoise de Nabilla. Etrangement, je préférais croire à la première hypothèse. « J'en ai bien l'impression. Enfin, tu l'as bien vue quand tu es venu chez moi. Quoique, tu n'as peut-être pas fait attention. » La bonne blague. Bien sûr que Cody avait fait attention. Il avait même fait plus qu'attention. Si je savais ce qu'il avait fait avec la poitrine de ma soeur, il était clair que je n'en parlerais pas d'une manière si désinvolte. « J'ai jamais vraiment compris non plus. Mais pour moi, ils sont morts ensemble quand ils se sont fait recouvrir de ciments. J'ai jamais compris pourquoi ils ont fait ça, d'ailleurs. Ils s'aimaient, ils venaient de se retrouver, ils avaient la vie devant eux. » Mais non, au lieu de ça, ils avaient préféré mourir en listant tous les défis qu'ils n'avaient pas eu le temps de se lancer, et qu'ils auraient vraiment pu réaliser s'ils ne s'étaient pas tué de cette manière. Ou alors, se faire recouvrir de ciment n'était qu'un énième gage et ils s'en sortis in extremis. Yann Samuell, si tu passes par là, peux-tu éclairer notre lanterne ? Merci d'avance. Alors que je venais juste de hurler à la mort à cause d'une pauvre plante, Cody explosa de rire. Il aurait pu me rassurer, me prendre dans ses bras, me dit qu'il était là, que tout allait bien... Mais non. A la place, il riait, encore et encore, à s'en décrocher la mâchoire et à s'en faire pipi dessus. Copain indigne. « Mais comment je pouvais savoir ? On voit rien, j'ai pas des yeux bioniques, moi. », me plaignais-je. Et alors, Cody se stoppa, prétextant d'avoir entendu un bruit. Je tendais l'oreille mais n'entendait rien d'autre que le clapotis des vagues et nos deux souffles. Il faisait nuit noire dans la grotte et je retins ma respiration, commençant légèrement à m'inquiéter. Et alors, sans prévenir, d'un coup, Cody me sauta dessus et je poussais un cri de surprise, ne l'ayant pas vu venir. « Putain, t'es con ! » Je lui balançais mon poing dans l'épaule, furieuse. Et lui ça le faisait rire de jouer avec mes nerfs comme ça. Il me plaqua contre le mur et promena ses mains sur mon ventre, ce qui eut pour réflexe de provoquer un fou rire incontrôlable chez moi. Surprise ! Moi aussi, j'étais chatouilleuse. « Arrête Cody, lâche-moi, t'es con ! », disais-je en riant. Et juste pour rappel, quand une fille vous dit d'arrêter, c'est qu'elle a envie que vous continuiez.

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Cody pouvait le confirmer ; les grosses poitrines se perpétuent dans les gênes des femmes Olsson de génération en génération. C'est un fait, quand ils auront des enfants, il veillera deux à trois fois plus aux fréquentations de leurs filles. Déjà qu'il craignait la rentrée de Jess à la maternelle, là, il flippait sa race à l'idée d'avoir des filles avec Danae. Bon, avec un peu de chances, ils n'auraient que des mecs, fiers et robustes comme leur papounet. Merde, ça faisait une heure qu'ils étaient en couple et Cody pensait déjà à leurs futurs gosses ? N'importe quoi. Il chassa cette idée de la tête d'un vif hochement. En plus il ne valait mieux pas qu'il parle famille avec Danae, qu'il parle de la famille de Danae, pour être plus précis. Sa langue risquerait de fourcher et se faire trucider dans le noir complet ne faisait pas parti des plans de Cody. « Cherche pas à comprendre, c'est trop poétique pour la Quincy que tu es. » C'est donc pour ça qu'elle devait passer Lowell à la rentrée wesh, il fallait qu'elle apprenne à rêver un peu plus. Ça ne l'empêchera pas de sauver des petits orphelins au Népal quand il fera un tour du monde l'été prochain, of course (Cody faisait plein de projets pour eux, il la concerterait plus tard, peut-être). L'heure était aux araignées imaginaires et aux plantes tueuses. Enfin. À part dans Super Mario, les plantes ont un taux de criminalité encore plus faible que le pic à glace, utilisé uniquement dans Basic Instinct avec Sharon Stone. Très vite, Cody se servit de la trouille omniprésente de sa petite amie pour la piéger contre la roche, l'obligeant à subir le sort des chatouilles. Elle avait bien rigolé tout à l'heure avec ses bourrelets, il tenait à présent sa vengeance. Bon, à la base il ne comptait pas la chatouiller mais si ça lui faisait cet effet-là, il s'en contenterait. « Awww ... » fit-il sans la moindre conviction quand elle lui frappa l'épaule. Zéro force. « J'suis con ? » demanda-t-il, pas certain de l'avoir bien entendu. Il remonta doucement ses doigts sur son ventre et suivit un fil d'Ariane de ses hanches à son épaule, parvenant à se repérer dans l'obscurité que par un seul de ses cinq sens ; le toucher. Il n'allait pas se plaindre, il avait une excuse pour tripoter sa petite amie sans passer pour un obsédé. Il embrassa délicatement son épaule, parcourant consciencieusement une passerelle invisible de la clavicule à son cou, se délectant finalement de cette cécité. Comment transformer un handicap en quelque chose de plus agréable. Joue contre joue, son nez dessina finalement des méandres qu'il scella par un baiser sur ses lèvres, enfin ; il atteignit le Graal. Le trésor. L'équipe maudite.

Légende gif : quand Cody pelote Danae dans le noir.

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Cody et Danae ♡ And suddenly you're all I need.

Trop poétique pour moi ? La blague. Tout le monde savait que j'étais la reine des phrases bien tournées et des réflexions philosophiques - appelez-moi Danae Nietzsche. Mais par dessus-tout, j'étais la reine des citations bien glamour dont moi seule avait le secret. Quoique, mon professeur de philosophie de terminale pourrait très bien me concurrencer (il nous en avait sorti de belles à propos d'excréments). C'est peut-être de lui dont vient toute mon inspiration. Il est le maitre qui m'a enseigné mon art. Car c'est un art. J'ai enfin trouvé la raison pour intégrer la Lowell House : je maitrise l'art de faire des phrases bien crades. Et de partir dans tous les sens, mais ça, je le dois à Marie. Et de parler à la première personne comme si j'étais Danae alors que je suis Amélie - schizophrène power - mais pour ça, je dois consulter un psychologue. « C'est sûr que tu es la réincarnation de Baudelaire, son portrait craché. » Ou pas. Mais après tout, la Lowell House est un état d'esprit, n'est-ce pas ? Alors que je donnais un coup de poing dans l'épaule de Cody, celui-ci ne sembla pas ressentir la moindre douleur. Mince. J'étais pas très crédible. Faudrait que je m'inscrive à une salle de musculation à la rentrée. Comme ça, je pourrais muscler mes petits bras chétifs et en ressortir avec des biceps et triceps dignes de Schwarzenegger. Je ne dirais rien à Cody et un jour, telle une Teddy Riner au féminin, boum, je le mettrais K.O. « Vraiment très con. », disais-je juste pour le provoquer, un sourire en coin dessiné sur mes lèvres. Les mains de mon petit ami parcoururent mon corps de long en large. Je frissonnais à ce contact et fermais les yeux pour savourer complètement l'instant. Il déposa un baiser dans mon cou, puis vint chercher mes lèvres qu'il embrassait délicatement. Mes mains parcourent doucement son torse et son dos, et je lui rendais son baiser avec fougue. Je me détachais ensuite doucement de lui, et relevais la tête. Je plongeais mon regard dans le sien - enfin, je supposais que je regardais ses yeux vu que je n'y voyais strictement rien, j'étais peut-être en train de fixer tendrement la plante sur le mur d'en face. « Je comprend mieux pourquoi tu m'as amenée ici. » C'est vrai que cette grotte était très pratique pour se peloter en toute tranquillité.

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La réincarnation de Baudelaire ? Euké. Le mec, dans Google Image, il a une tête de psychopathe comme s'il me regardait à travers son ordi et que ça faisait perpette qu'il n'avait pas vu une ~~aussi magnifique~~ femme, qu'il était prêt à bondir pour me lécher entre les orteils. Non non non non (je n'veux pas prendre l'aireuuuuh non non non je n'veux pas boire un verre (mais Cody si) (plein de parenthèse dans cette phrase c'est ouf)) (je crois que j'ai fermé toutes mes parenthèses, that's good, j'aurais pas un ERROR SYNTAX sur mon écran de calculatrice). Du coup, Marie elle a perdu le fil de sa phrase. Donc je reprends ; non, Cody n'avait pas la prétention de se comparer à Baudelaire. Plus à John Green wesh, quoiqu'il ne le connaissait pas, en fait, comme il lisait trois livres par décennie, il n'avait personne à qui se comparer. Bref. Il préférait peloter Danae, c'était plus intéressant. Et il se cultivait, faut pas croire ; il expérimentait le quotidien des personnes amputées d'un de leur cinq sens. Ainsi, on pourrait croire qu'il profitait de l'obscurité pour pécho Danae mais PAS DU TOUT. L'expérience était très sérieuse et, à terme, devait mener à de profonds bouleversements pour la vie des aveugles. Leurs lèvres se séparèrent, la Suédoise avoua cerner la raison pour laquelle ils étaient dans cette grotte. « Ah bon … ? Tu as compris … Non mais … J'voulais te le cacher … Fin je savais pas comment te l'avouer, merde, Danae je ... » Trêve de bégaiements, il captura ses lèvres dans un élan doux et passionné, comme en quête d'un nouveau souffle. « Danae ... » répéta-t-il. Il conserva son visage proche du sien. Il calait inconsciemment sa respiration à la sienne, pour expirer quand elle inspirait, inspirait quand elle expirait, ne laissant ainsi jamais un seul instant de silence. « Danae, je-... je suis fan de spéléologie. J'avais peur que ça brise notre couple. Mais maintenant tu sais mon secret. J'vais dessiner ton visage sur des peintures rupestres, j'vais écrire notre histoire sur chaque pan de cette caverne parmi des troupeaux de bisons. Et dans dix milles ans, des hommes les découvriront et écriront des bouquins sur nous. Oh Dan, on va être célèbre, c'est magnifique. On sera connu comme Danae et Cody Pierrafeu, la femme hibou et l'homme bouée, unis par les liens sacrés du pelotage dans les cavernes. J'pouvais pas rêver mieux en étant avec toi. » Et il l'embrassa de nouveau. Non, il ne s'emballait pas du tout. Pas de sa faute si Danae le faisait partir dans des délires.

Légende gif : quand Danae flippe sa race parce qu'elle a entendu un truc bouger dans la grotte.

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Cody et Danae ♡ And suddenly you're all I need.

C'est vrai que Baudelaire a une bonne tête de psychopathe du genre « je vais venir dans ta maison et tuer ta femme et tous tes enfants et après je les ferais griller au barbecue », mais ça ressemble pas mal à Cody quand il a une barbe, non ? Pas taper. *parstrèsloin* Cette expérience dans le noir était très enrichissante. J'en avais déjà eu une similaire dans une attraction au Futuroscope. Nous devions traverser une salle remplie d'obstacles en nous repérant grâce à nos autres sens. La perte de la vue nous permettait alors de nous focaliser sur les quatre sens restants et de les développer d'avantage. C'était le cas dans cette grotte. Nous nous concentrions sur nos respirations respectives afin de les accorder. Nous parcourions nos corps de nos mains afin d'en mémoriser les courbes. Nous... Je n'ai pas d'exemple pour l'odorat. Je n'étais pas en train de renifler mon petit-ami pour graver dans ma mémoire l'odeur de sa sueur. Je me contentais juste de respirer son enivrant parfum - ce qui peut compter pour mon exemple sur l'odorat. Cette expérience était tellement bouleversante que je sentais que nous en sortirions changés. Je me sentirais concernée par la cause des personnes aveugles et me lancerais corps et âme dans la création d'une association formant des chiens guides. C'était peut-être pour ça que Cody m'avait amenée ici. Il savait que mon esprit de Quincy reprendrait le dessus et me pousserait à faire le bien autour de moi. Je suis tellement une bonne samaritaine, que voulez-vous. Cody m'avait lâchée dans l'arène et à présent, les idées fusaient pour améliorer la vie des personnes atteintes de cécité. Cependant, je les taisais afin d'écouter Cody, qui semblait sur le point de me faire une révélation de la plus haute importance. Il se mit à bégayer et je m'imaginais que l'expression sur son visage avait changé. Ca m'avait l'air vraiment sérieux... Est-ce qu'il... Allait-il m'annoncer qu'il m'aimait ? Cody allait-il se révéler à moi et me faire une sublime déclaration d'amour ? Mon dieu. C'était notre premier rendez-vous. Il ne pouvait pas me balancer ça comme ça. Quoique, les hommes mettent seulement 8.2 secondes à tomber amoureux - j'ai lu ça dans un magazine. Techniquement, c'était donc tout à fait probable que Cody m'aime déjà. Et s'il me le disait, allais-je répondre en retour ? Non, Cody, pitié ne dit rien. Même si ce serait tellement romantique... Mon estomac se serra tandis qu'il m'embrassait. Crache le morceau, bon sang ! Ce qu'il fit. Je restais sans voix devant sa grande révélation - son amour pour la spéléologie, appelez Closer, Public, et tout le tintouin, on tient un scoop - complètement éberluée. Et puis j'explosais de rire. Je riais longtemps, sans pouvoir m'arrêter. « Oh Cody... Ce que tu es drôle... », lançais-je entre deux éclats de rire. Ce que j'avais de la chance d'avoir choisi un petit-ami aussi comique, vraiment ! Gad Elmaleh pouvait aller se rhabiller. Et puis soudainement, je me stoppais. Et s'il était sérieux ? Merde, il était sérieux et moi je me foutais de lui. « Non mais tu as raison, c'est passionnant la spéléologie. Construisons le remake de Lascaux ici, dans les Caraïbes. C'est parfait. », disais-je en reprenant tout d'un coup mon sérieux. Ce que je pouvais être crédible. Faites que ça passe, faites que ça passe...

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Drôle ? Cody, drôle ? Il parlait de spéléologie, de peintures rupestres, D'ART ! Et elle le trouvait drôle ? Décidément, Danae faisait bien de rester Quincy, elle ne lisait pas dans le lyrisme Bleekerien, les métaphores lui passaient bien au-dessus de son crâne de génie de la médecine. À quoi ça sert de sauver des vies si on ne pige rien à l'art ? Ça ne se voyait pas parce que back to black oblige mais Cody fixa sa dulcinée avec un sérieux déconcertant. Bon, j'vous rassure, il n'était pas vraiment fan de spéléologie, il faisait rigouuuulade. Mais là, soudainement, il pensait que sa copine était possédée par un être démoniaque. Elle riait aux éclats puis devenait sérieuse en une microseconde. Est-ce possible qu'il ait transformé son génie maléfique de son esprit à celui de Danae ? Peut-être. On dirait bien. Appelez l'exorciiiiiste ! Cody s'éloignerait parce que dans le film, la nana possédée se met à vomir partout et Cody venait tout juste d'acheter ce short donc il y tenait un minimum. « Hum ... » fit-il comme première réaction. « J'vais t'apprendre la poésie, la magie, la vie. Ça ne doit pas être drôle tous les jours de sortir avec toi, heureusement que tu as un super petit ami qui va te dresser. » Adepte du SM et du bondage, préparez-vous pour nos Rps cochoooooons tout en hide ! Non mais j'déconne Amélie, t'affoooole pas, je te vois flipper devant ton écran. De nouveau, sa main s'insinua sur sa peau, doucement, cherchant le chemin de ses doigts qu'il entremêla aux siens. C'est pas tout, mais la spéléologie n'attend pas. Cody tint fermement la main de Danae tandis qu'il s'enfonça encore plus dans le noir, jusqu'à ce que la sortie derrière eux se transforme en un minuscule petit point lumineux. Honnêtement, Cody priait pour tomber sur un trésor et pas nez à nez contre un mur. Et Dieu semblait être dans sa tête (même si en vérité on sait que Cody Bleeker et Dieu sont une seule et même personne), puisqu'un faisceau de lumière lui agressa presque la rétine. De la lumière oui, là, devant eux. « Ahah ! Avoue que je suis génial ! » Sur ce, il se précipita vers la source lumineuse qui s'ouvrit sur une espèce de clairière entre les roches. Ils n'étaient plus submergés par l'eau qui dérivait en dizaine de petits courants, ou se perdait dans des renflements formant de petits puits. Au-dessus de leurs têtes, bien que les roches montaient et se recourbaient à quelques mètres d'eux, le soleil s'immisçait aisément pour les éclairer et transformer les diverses flaques d'eau en diamants à mille facettes. « Pour m'épouser, c'est quand tu veux. » Il se trouvait génial. Il avait fait la magie. Il s'attendait à ce que Danae critique a little bit mais elle ne pouvait pas dire que cet endroit n'était pas fabuleux.

Légende gif : quand Cody vérifie que Danae est toujours vivante.

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Cody et Danae ♡ And suddenly you're all I need.

Pas drôle tous les jours de sortir avec moi ? Ca faisait plaisir. Je ne comprenais pas. J'étais pourtant hilarante comme fille. Ou pas. J'adorais rire mais je n'étais pas très douée pour faire des blagues. Mon niveau s'élevait à « c'est un pingouin qui respire par les fesses, il s'assoit et il meurt », vive les blagues Carambar. Cody était bien le comique du couple. Et moi... J'étais la terre-à-terre. C'est vrai que je n'aurais jamais pu aller chez les Lowell. Je n'étais pas assez rêveuse pour cela. Je ne savais pas apprécier l'art à sa juste valeur. Pour moi, une peinture pouvait être jolie, mais je n'y décelais pas le coup de main de maitre de l'artiste, la façon dont il avait travaillé sa toile ou à quel point les nuances d'orangées de son coucher de soleil étaient réussies. De même pour la poésie. Vous savez, quand on est à l'école, on cherche toujours les sens cachés derrière les vers d'un poème ou d'un texte. Apparemment, si l'auteur dit « les rideaux sont bleus », ce serait pour exprimer sa mélancolie à travers la couleur bleue. Pour moi, pas de sens caché. Les rideaux sont bleus car l'auteur voulait qu'ils soient bleus, point barre. J'étais très rationnelle et le seul art que j'appréciais, c'était l'art de découper les gens en morceaux pour leur sauver la vie. Cody et moi étions de parfaits opposés, et c'est peut-être pour cela que nous nous entendions si bien. Nous nous complétions. Il me faisait voir la vie d'une autre manière et je le retenais sur terre afin qu'il ne se brûle pas les ailes. « C'est vrai que sortir avec un Lowell, ça a ses avantages. Je suis la fille la plus chanceuse de la Terre. » Et je disais cela sans une once de sarcasme. Cette grotte faisait ressortir le côté fleur bleue en moi. Nos mains s'entremêlèrent et nous nous enfonçâmes davantage dans la grotte. C'est alors qu'au loin, j'aperçus un éclat de lumière dans l'obscurité. Un large sourire apparut sur mon visage. J'avais l'impression de ne pas avoir vu la lumière du jour depuis des décennies. Mes yeux s'étaient habitués à l'obscurité et le soleil me brûlait les rétines, mais j'accélérais tout de même le pas afin de découvrir l'endroit au plus vite. Nous arrivâmes finalement dans une clairière dessinée par les roches. Celles-ci s'élevaient et formaient une ouverture au-dessus de nos têtes, laissant passer la lumière du soleil. Je restais bouche bée un instant. Le soleil se reflétait doucement sur notre peau et illuminait les gouttes d'eaux qui brillaient à présent telles des milliers de cristaux. On se serait crus dans Twilight, au moment où Edward brille de mille feux. « C'est vraiment magnifique... Les Caraïbes sont magiques. » Et les Caraïbes avec toi le sont encore plus, avais-je envie d'ajouter. Mais je me retenais, ça allait faire trop gnan-gnan après. A la place, je passais mes mains autour de son cou et l'attirais doucement à moi, avant de poser délicatement mes lèvres sur les siennes. Je pouvais mourir en paix ; j'avais connu le bonheur l'espace d'un instant avec Cody, et à présent, plus rien d'autre n'avait d'importance.

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Personnellement, Cody avait une préférence pour la blague du type qui rentre dans un café et plouf. Mais qui était-il pour critiquer les goûts de Danae en matière d'humour ? Personne ! Elle n'était pas drôle, mais elle était très jolie donc ça équilibrait avec son déficit humoristique. Quoiqu'elle n'était pas Miss Monde non plus. « Oui, c'est ça, fous-toi de moi en plus. Un jour tu comprendrais la chance que tu as. » railla-t-il quand elle annonça la chance qu'elle avait de sortir avec un Lowell. Même si la sincérité était de mise dans ses paroles, Cody était tellement habitué à ce qu'elle se moque de lui qu'à présent, tout pour lui était prétexte à une connotation cynique. Elle verra quand les Lowell domineront le monde, quand les artistes régneront sur la planète ! Le processus était déjà en marche ; qui est la personnalité la plus influente du monde ? Beyonce ! Une artiste ! Trembleeeez non-artistes, tremblez face à la suprématie Lowellistique. AHAHAH. Il ne pouvait toutefois qu'applaudir la Danae qui ouvrait enfin ses yeux sur la beauté de ce monde, tel un poupon quelques heures après sa naissance. Sauf que Danae, ça faisait 23 ans, quoi. Paye ton retard. Danae RATP Olsson in da place. D'ailleurs, meuf, les initiales de Danae font DEO, comme un déo ahahahaha. Reprenons. Son déodorant offciel s'émerveillait face à cette caverne, pourtant pas bâtie en pierre d'Alun. Elle ne se trouvait pas non plus Tahiti, encore moins à Ushuaïa. Puis, Rex sonna, enfin Danae embrassa Cody (mais vous comprenez bien que je ne pouvais pas passer à côté de ce jeu de mots hyper recherché). Leurs lèvres jointes sous ce soleil de plomb qui transformait en boule à facettes les moindres surfaces lisses, Bleeker se sentait comme la Bête de Disney pendant quelques secondes. Vous savez, au moment où la Belle la libère de sa malédiction d'un simplement true love kiss. « J'commence à me demander si tu n'étais pas plus belle dans le noir. » … Sauf que dans la réalité, Cody Bleeker restait Cody Bleeker. Il recula légèrement, prêt à riposter au cas où Danae le frapperait. Ah, la violence ; l'arme des faibles. Il choisit de la divertir en faisant une visite à 360° de l'environnement de cette grotte. « Ici, on se trouve dans la pièce où nous recevons les invités pour des apéros dînatoires tous les samedis, des brunchs tous les dimanches. » Il adoptait un timbre de voix tellement classe qu'on aurait dit Nestor, le majordome du capitaine Haddock dans Tintin. « La cuisine se trouve dans le coin là-bas. Notre régime se constitue essentiellement de poissons crus et d'araignées dorées au soleil. » Koh-Lanta avait deux nouvelles recrues pour la saison prochaine. « La salle de bain est … Partout ... » fit-il en constatant que l'eau coulait et se posait partout et nulle part à la fois. Il vint serrer dans sa bras Danae, lui souriant comme un grand enfant. En fait, il était fier d'avoir découvert cet endroit d'une richesse inégalable, des feels en pagaille bouillonnait sous sa boîte crânienne. Il en profita ; ils n'en visiteraient pas deux des lieux comme ça, aussi magique. Et le fait d'être avec Danae rendait le tout assez mémorable.

Légende gif : quand Danae est morte.

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