(+) Aïe. Vive la purée. w/ Mallory

« Tu as bien trop confiance en moi, tu le sais ? » plaisantais-je mollement mais il est vrai que j’aurais retourné toute la Terre pour la retrouver car il m’était impossible de la perdre. Je crois que j’en mourrais si j’en venais à la perdre d’une façon ou d’une autre. « Tu n’es pas grosse du tout, arrête tes conneries et puis moi, j’adore te voir enceinte. Tu es encore plus merveilleuse… La grossesse te va si bien »avouais-je avant de déposer un baiser sur le bout de son nez. « Où est-ce que tu veux aller ? » lui demandais-je curieux avec l’intention de la suivre où qu’elle aille.

« Pourquoi « trop » ? Je sais ce que tu vaux, nuance ! » s’exclama-t-elle en haussant les épaules comme si le fait d’avoir une telle confiance en son mari ne pouvait pas être plus naturel pour Mallory. Declan était probablement le mieux placé pour la défendre et la protéger, même s’il pensait actuellement le contraire. « Sérieusement ? Tu vas être déçu quand je ne le serai plus dois-je comprendre ? » plaisanta-t-elle de bon cœur non sans picorer de multiples baisers contre son beau visage. « Je m’en fiche, n’importe où. On s’arrêtera à plusieurs hôtels s’il le faut, on a de comptes à rendre à personne pas vrai ? Juste toi, moi, et un temps infini pour penser à nous… »

« Bien sûr que non, j’aime également quand tu n’es pas enceinte mais je veux simplement dire qu’enceinte ou non, je te trouve toujours aussi magnifique et désirable. Je t’aime en toute occasion » tentais-je de me dépêtrer avec ma vision des choses mais ce n’était pas évident à expliquer. J’aimais beaucoup son plan pour le week-end et j’hochais la tête. De tout de manière, j’avais besoin d’être uniquement avec elle, loin de tous les ennuis et des personnes qui voudraient me l’enlever. « On a qu’à monter dans le nord, j’ai toujours voulu visiter le Québec ou le Canada ! Au pire, le week-end ressemblera à une semaine ou deux »

« Tu sais que tu es adorable quand tu essayes de t’expliquer mon ange ? » avoua-t-elle avec une large part d’amusement non sans lui caresser doucement le dos pour le rassurer sur un point : Mallory n’avait pas été vexée une seconde. « Une semaine ou deux ? J’achète ! De toute façon on ne part pas au Summer Camp donc pas de valise à faire ni d’horaires à respecter… on peut laisser flotter joyeusement les rubans, et toc ! Si tu veux, on part dès demain matin ! »

« Tu veux dire quand je rame comme un con parce que j’ai pas envie de te vexer à cause d’un mot compris de travers ? » lui souriais-je en déposant un baiser sur son front. « Oui, tu as raison, on peut partir ou bon nous semble… Partons demain mais tu n’as pas répondu, tu préfères le Québec ou le Canada ? »lui demandais-je même si je devais reconnaitre que mon cœur penchait surtout pour le premier. Dans les deux cas, ils avaient tous les deux de bonnes équipes de hockey sur glace.

« Tu veux que je t’achète une petite rame mon ange ? » papillonna-t-elle des yeux d’un air faussement innocent, comme à son habitude. « Oh pardon excuse-moi ! Canada plus… j’ai toujours rêvé d’y aller ! Bon faut dire que c’est un pays où on peut patiner à fond les petons, aussi… » avoua-t-elle l’air rêveur, fixant subitement le plafond pour réussir à rassembler toute son attention. « Tu sais que je ne vais jamais réussir à dormir ?? »

« C’est ça, fous toi de ma gueule toi »grognais-je avant de rigoler et de la chatouiller quelques instants en guise de punition divine. « Va pour le Canada dans ce cas et toi, tu feras gaffe sur les patins sinon il se peut que je change d’avis concernant ce binôme dont tu tiens tellement »y allais-je de mon petit chantage affectif comme j’adorais en faire. Je secouais la tête face à son aveu, me plaçant sur un coude pour mieux l’observer. « Pourtant, va bien falloir que tu dormes un peu sinon on oublie cette histoire de voyage. Je ne veux pas que ça te fatigue plus que de raison »

« Je t’aime bébé » ajouta-t-elle histoire d’apaiser le feu de ses précédentes paroles, non sans picorer quelques baisers sur ses lèvres. « Je t’ai promis que je ne ferais pas de patin avant d’avoir accouché, tu te souviens ? Mais par contre, on pourra faire de très belles balades dans la nature canadienne… c’est très sauvage il paraît » avoua-t-elle, toujours aussi rêveuse, avant de froncer les sourcils. « Hey t’as pas le droit d’être en mode général d’infanterie hein ! Moi j’ai besoin de douceur… tu me chantes une berceuse dit ? »

« Ouais rattrape toi aux branches » lui souriais-je avant de l’embrasser tendrement. Mallory arrivait toujours à se faire pardonner en un temps record. « Je m’en souviens, je disais ça simplement pour être certain que toi, tu t’en souvenais mais ouais, y a de quoi faire. Je vais peut-être lire un ou deux guides histoire de savoir où aller pour passer d’agréables vacances. L’avantage d’être un véritable disque dur, tu as pas besoin de t’encombrer des trucs de touristes »plaisantais-je avant de lever les yeux au plafond. Elle n’était quand même pas sérieuse ?! « Tu es au courant que je chante supra faux et que si je le fais, tu risques de faire des cauchemars ? »

« Mais heu ! Tu adores ça d’habitude… » soupira-t-elle avant de faire valoir qu’elle se souvenait parfaitement de sa promesse et qu’il n’existait pas l’ombre d’un doute dans son esprit. « On va privilégier les balades alors ! Prévois bien des endroits où on puisse faire des câlins crapuleux hein ! » Pour une fois que c’était elle qui y pensait et non pas l’inverse… « Bon… je vais m’auto chanter une chanson dans ma tête alors ! »