(+) Une vengeance à l'irlandaise. w/ Bambi

« Mais euhhhh tout le monde va te mater, je vais devoir te cacher de mon corps et je te mets une fessée si tu me sors que je ne dois pas dire mais euh parce qu’on est en juin ! » grommelais-je avant de tout simplement lui tirer la langue. « Bien sûr que je suis d’accord… J’ai même hâte de t’épouser mais il faut que je me trouve quelque chose à me mettre hein… Je sens que je vais trainer Momo et titi pour faire des courses de dernières minutes… Me faut des maillots de bain ultra sexy » répondis-je avec une certaine provocation alors que je reprenais la préparation de mes petites douceurs.

Bambi éclata de rire face à l’humour de Shiloh, piqué à une certaine de personnages créatrice à l’humour très personnel, tandis qu’elle se penchait pour embrasser son front. « Bah tu me cacheras de ton corps ou bien je sortirais pas de l’eau, ça te vas ? » lui proposa-t-elle à demi sérieuse. « Si tu veux on fait un deal… tu traînes Momo et Titi dans du shopping mais par contre tu me laisses t’offrir tes bikinis. C’est honnête non ? »

« Ou je te ferais l’amour devant tout le monde pour qu’ils sachent que tu n’appartiens qu’à moi et na ! » rétorquais-je presque sérieusement mais je connaissais suffisamment ma biche pour savoir que cela ne serait pas son trip. « Hummm c’est honnête et il faudra que je te fasse un défilé ou pas ? En parlant de ça, j’ai décroché un petit job d’assistante pour une critique de mode »lui annonçais-je fièrement même si le job allait être de courte durée car c’était juste avant le Summer Camp mais c’était déjà ça de pris et surtout y a rien de sexuel.

« Tu es au courant que je suis pas trop exhibe au moins ? » fit-elle d’un air ironique bien que Bambi soit extrêmement pudique, hormis dans le cercle privé bien évidemment. « Attends, défilé obligatoire, sinon je crie au remboursement !! Il faut que je puisse choisir ceux qui s’enlèvent le plus facilement, les plus sexy, etc. tu vois ? Faut qu’on fête ton job sinon ! Je ne savais pas que tu en cherchais un ? »

« Je sais, je te taquinais ! » lui dis-je aussitôt avant de songer que j’avais une autre technique infaillible pour marquer mon territoire. Je sentais que j’allais être très attentive à son prochain bronzage. « Sois mon dessert à moi alors ! »pouffais-je de rire car je comptais bien lui faire l’amour toute la nuit surtout que les enfants n’étaient pas là alors autant en profiter. « J’avais besoin d’argent alors j’ai épluché les annonces mais comme j’étais pas certaine de trouver, j’ai préféré ne rien dire comme ça, si mauvaise nouvelle il y avait, je gardais mon honneur sauf » plaisantais-je. « Je veux un bisou de félicitation ! »

« Taquineuse va ! » s’amusa-t-elle à répliquer en embrassant le bout de son nez. « Je suis toujours ton entrée, ton plat de résistance ET ton dessert trésor, je veux être ton trio gustatif gagnant moi ! » s’exclama-t-elle en se retenant de justesse de bomber la poitrine en laissant ses lèvres s’étirer dans un sourire on ne peut plus provocateur… qui s’amoindrit en apprenant que Shiloh avait eu des problèmes financiers. « Pas trop grave j’espère les problèmes financiers ? Je sais que tu ne veux pas que je t’aide là-dessus mais tu aurais dû au moins m’en parler ! » grogna-t-elle légèrement avant de déposer un baiser d’une rare tendresse contre les lèvres de sa moitié. « Je sais pas si tu l’as trop mérité parce que tu restes une vilaine rebelle, mais… félicitation femme de ma vie. »

« Humm ça en fait de la biche à croquer… j’adore ça ! » murmurais-je avec une expression un brin perverse avant de secouer la tête. Non ce n’était pas grave. Enfin si. Cela l’était même tout beaucoup mais comment l’avouer à Bambi sans qu’elle ne se fâche. Je me mordillais la lèvre comme à chaque fois que j’étais stressée par quelque chose. « Ben… je t’en parle maintenant… C’est déjà bien non ? Je fais des progrès… Il se pourrait que je ne puisse pas te payer ma part de loyer dans les prochains mois. Mon affaire à totalement coulé en réalité et je dois payer les mensualités de mon prêt sauf que sans rentrée d’argent…C’est un peu dur. Ma mère m’a coupé les vivres sur les conseils de ma sœur pour m’apprendre la vie puisque je suis en couple, je dois me débrouiller en grande fille… » soupirais-je même si j’appréciais son baiser. Je me glissais dans ses bras en ronronnant. « Dis, tu crois que la vie deviendra moins compliquée avec le temps ? »

Bambi commença par un sourire mais autant dire que ce dernier disparut aussitôt en entendant les propos de Shiloh. Oh elle ne l’interrompit à aucun moment, la laissant poursuivre jusqu’au bout mais son visage ne faisait que laisser entrevoir sa vive colère qu’elle cherchait à contrôler. On pouvait dire que la demoiselle choisissait ses moments ! « Ça fait longtemps que ça dure ? » commença-t-elle d’un air un tantinet plus distant que précédemment. « A combien s’élève ton prêt ? Et ne va pas me dire que ça ne me concerne pas, je te signale que depuis que tu as accepté de m’épouser, ça me concerne justement ! »

Elle se mettait en colère, je le savais et pourtant, j’avais tardé à lui en parler comme d’habitude. « S’il te plait, te fâche pas contre moi »lui demandais-je avec une petite moue tristounette pour l’amadouer. Je faisais des efforts hein mais ce n’était pas évident, elle m’intimidait tellement par moment. « Je t’en parle parce que justement, c’est arrivé à un point où j’ai un peu de mal à gérer. J’aimerai juste arrêter de te donner l’image d’une galérienne et pouvoir je sais pas t’amener au restaurant, pouvoir t’offrir plein de cadeaux et te prouver combien je t’aime et à la place, c’est limite si je te demande pas de l’argent tous les trois quatre matins » soupirais-je en prenant ses mains dans les miennes. « S’il te plait… ne sois pas distante avec moi à cause de ça »

Sauf que Bambi n’avait pas l’habitude de se laisser facilement amadouer. Heureusement sinon elle n’aurait pas survécu longtemps dans son dangereux métier. « Comment tu veux que je le prenne ?! » demanda-t-elle à toute fin utile tout en sachant que la réponse que lui fournirait Shiloh ne la satisferait certainement pas. « Ce n’est pas en me mettant constamment à l’écart de tes problèmes pour ne venir que quand ça craint vraiment m’en parler que je vais avoir l’impression que tu galères moins… on en a parlé des dizaines des fois, je t’ai demandé ce qui n’allait pas mais non, il faut toujours que tu n’en fasses qu’à ta tête ! Quand est-ce que tu vas comprendre que tu n’es plus toute seule dans l’équation nom d’un chien ?! »