(+) Une vengeance à l'irlandaise. w/ Bambi

"DECLAN O'MALLEY !! DETACHE MOI IMMEDIATEMENT OU JE TE COUPE TON SERVICE A LA PETITE CUILLIERE AVANT DE TE L'ENFONCER OU JE PENSE HMPRFF" hurlais-je avant qu'un bâillon ne vienne m'empêcher de déverser mon venin sur cet irlandais de malheur. Ce connard venait ni plus ni moins de me ficeler comme une saucisse et de me pendre par les pieds en plein milieu de notre nouveau salon plein de cartons. Je le haïssais profondément à ce moment même surtout quand il déposa un papier journal plein de bouse de vache, ce qui m'arracha un gémissement d'horreur. "Désolé l'italienne mais ça, c'était pour le coup de Mallory à poil devant toute l'équipe de hockey" lâcha-t-il avant de me pousser au niveau du ventre pour me faire tanguer d'avant en arrière sous mon regard furibond. Ce n'était tout de même pas ma faute si quelqu'un avait remis correctement les plaques des vestiaires ! Declan prit une photo de moi -pour souvenir dit-il; avant de me laisser comme une conne, la tête en bas. Cela faisait dix minutes que j'étais ainsi lorsque la porte du salon s'ouvrit sur ma fiancée. Heureusement, les enfants servaient pour l'heure d'entrainement à Thaïs et Caleb. "hupfpf"

Bambi écarquilla violemment les yeux en voyant Mina saussissonnée en plein salon, pendue par les pieds juste au dessus d’une bouse de vache. Autant dire qu’elle se rua pour la détacher non sans une précaution toute particulière, avant de la portée jusqu’au canapé fraîchement installé. « Qu’est-ce qui s’est passé ?! Ça va ?? » demanda aussitôt la brunette, yeux toujours horrifiés par cette vision qu’elle venait d’avoir. Il lui fallut d’ailleurs un moment avant de se calmer, aller jeter le papier journal dans la poubelle extérieure pour mieux revenir en soupirant. « Tu m’expliques pourquoi tu étais pendue par les pieds ? Ça sent le O’Malley à plein nez, sans mauvais jeu de mots ! »

J’étais verte et sûrement allais-je vomir si je continuais à tanguer au-dessus de cette bouse de vache à l’odeur plus que dégoutante. Je sentais ma tête me tourner quand la porte s’ouvrit sur ma fiancée qui me détacha pour mieux me remettre la tête à l’endroit. « Vais vomir je crois » marmonnais-je pâteuse avant de secouer la tête mais l’odeur persistait à me titiller les narines même si Bambi venait de la jeter dehors. « Il pue autant que cette bouse de vache mais oui c’est lui ! Ce n’était pas ma faute d’abord si Mallory s’est retrouvée toute nue devant l’équipe de hockey !! »m’écriais-je avant de me planter dans ses bras, le nez au creux de son cou pour humer son odeur. « Dieu que ça fait du bien de sentir une bonne odeur ! »

« Tu veux une bassine ? » proposa Bambi avant de froncer violemment les sourcils. Un coup de Declan… tiens donc, pourquoi n’était-elle pas surprise ? « Minute : tu peux m’expliquer pourquoi tu es à l’origine du fait que Mallory se soit retrouvée nue devant l’équipe de hockey ? » demanda aussitôt la Mather en l’acceptant dans ses bras pourtant sans rechigner une seconde. « Raconte. »

« Non ça va aller… Faut juste que ma tête arrête un peu de tourner car je te raconte pas, l’odeur était ignoble à supporter »marmonnais-je avant de me faire toute petite dans le canapé et dans ses bras. « Ben avec Declan, on aime bien se faire des crasses. La dernière fois, il avait inversé les plaques des vestiaires et je me suis ramassée à être toute nue devant toute son équipe de hockey alors j’ai voulu lui rendre la pareille sauf qu’entre temps ben une autre personne a remis les plaques et c’est Mallo qui a trinqué… t’es fâchée ? »

« J’avoue que pour le coup, j’ose à peine imaginer ! » Mais Bambi se demandait bien ce qui avait poussé Declan à se venger de cette manière. D’ordinaire, leur petit jeu restait bon enfant mais là… ça atteignait un autre seuil tout de même. « Je ne sais pas si je dois juste considérer que c’est un jeu débile entre vous ou bien te demander ce que tu as fait en te retrouvant à poil devant plusieurs types » lâcha-t-elle légèrement froidement.

Je grimaçais et me détachais d’elle. Je n’aimais pas vraiment son ton froid et je fronçais les sourcils. « Qu’est-ce que tu sous-entends par : te demander ce que j’ai fait en me retrouvant nue devant plusieurs types ? Est-ce que tu es en train de me demander si je leur ai taillé une pipe en me faisant prendre par derrière ? »rétorquais-je en croisant les bras. Je me relevais pour aller dans la cuisine me chercher une petite bouteille d’eau fraiche mais dans le fond, j’étais peinée qu’elle se demande ce que j’avais pu faire à part me recouvrir d’une serviette !

Bambi leva les yeux au ciel avant de la suivre dans la cuisine, son ton ne se réchauffant pas d’un millimètre alors que Mina le prenait de cette façon. « C’est toi qui déforme mes paroles ! » s’exclama-t-elle en levant les bras comme si elle se trouvait impuissante face à une telle réaction. « Ma question portait simplement sur le fait que tu aies de quoi cacher ton corps ou pas, pourquoi me prendre tout de suite pour la mère fouettarde qui va te qualifier de cocufiage en règle ? » Bambi prit une canette de bière et s’en alla dans son bureau en claquant la porte. Elle avait de nombreux cartons à défaire après tout.

« Idiote » murmurais-je pour moi-même alors que je me laissais glisser le long du frigo, ma bouteille dans la main. J’avais mal pris les paroles de Bambi et voilà que je m’insultais comme si cela allait changer quoi que ce soit. Je me relevais, posant ma bouteille sur le premier meuble que je trouvais pour venir taper à la porte de son bureau, entrant peu après. « Je suis désolée. J’ai mal compris ta question… Je suis peut-être un peu trop sur la défensive parce qu’au fond de moi, j’ai toujours fini par tromper mes partenaires à cause de ma nymphomanie »lui dis-je avant de secouer la tête. « Je.. J’avais ma serviette pour me couvrir »lâchais-je avant de refermer la porte le plus silencieusement possible.

Bambi espérait bien que Mina finirait par frapper à la porte de son bureau car dans l’état actuel des choses, sûrement ne serait-elle pas venue de sitôt. Elle l’incita donc à entrer d’un mot, l’écoutant non sans lui accorder un regard même si aucun sourire n’était présent sur son visage. « Le fait que ça te soit déjà arrivé ne veut pas dire que je pars du principe que tu vas me tromper. Crois-moi, si je le pensais, tu ne ferais pas un pas dehors sans moi » lui fit-elle remarquer avant de hocher la tête. « Je vais partir du principe que ta réaction est due au fait que tu es restée longtemps la tête en bas. »