(+) Un fils qui vous veut du bien. w/ Elisandra

« Pour que tu me dises que c’est faux ? Hum non mais tu sais, j’aime le mystère alors je ne m’en plains pas le moins du monde. Tu dois bien avoir des secrets non ? » lui dis-je. Toute personne conservait un jardin secret, c’était le propre de l’homme. Son corps lui, n’en avait aucun pour moi et c’était cette fois-ci, bien mieux pour moi songeais-je alors que je répondais à son baiser avec la même passion, jouant de mes doigts en elle dans une subtile danse. « Et te priver de toutes ces sensations qu’offre ton aveuglement temporaire… Laisse toi porter Elisandra »

« C’est vraiment ton délire le mystère, non ? » Elisandra avait potentiellement des secrets, comme tout un chacun, mais relativement peu comparé à Hippolyte. Simple façon de voir les choses totalement différente même si en l’occurrence, du côté de son corps, ce dernier connaissait le jeune homme sur le bout des doigts. « Me laisser porter… tu sais que tu vas finir par me tuer de frustration parce que je ne peux même pas te « torturer » aussi ? »

« Tu auras tout loisir de me torturer comme tu dis. Pour une fois pense à toi et savoure les choses impatiente ! » plaisantais-je en picorant ses lèvres de baisers, couvrant par la suite sa gorge des mêmes attentions pour mieux échouer sur sa plantureuse poitrine dont j’honorais une à une les pointes durcies. Mes doigts se firent davantage passionnés alors mes caresses s’intensifiaient. J’entendis au loin mon portable sonner. Merde, ce n’était vraiment pas le moment mais la sonnerie m’indiquait qu’il s’agissait de l’agence. « Je dois répondre agapi mou »

« D’accord, d’accord ! Tu n’entendras rien d’autres que mes soupirs de plaisir dans les minutes à venir » lui promit-elle avant de s’exécuter effectivement, Elisandra savourant les caresses de son tendre amant jusqu’à ce qu’une sonnerie de portable la fasse soupirer… mais d’exaspération. « Quoi ?! Tu dois répondre alors que je suis toute nue sur ta table ? » manqua-t-elle de s’étrangler en ôtant la cravate d’Hippolyte de ses yeux en deux secondes.

« J’espère bien ! » la provoquais-je avant de me sentir me tendre rien qu’en la voyant prendre du plaisir sous mes lèvres et mes doigts. Elle ne s’imaginait pas combien elle était désirable à cet instant précis. Hélas, mon téléphone professionnel ne cessait de sonner et je grimaçais en la voyant ôter son bandeau. « Je suis navré mais pour que ça insiste autant, c’est qu’il doit y avoir urgence » lui répondis-je avant d’avoir une conversation aussi brève qu’intense avec un de mes employés. « Je dois filer agapi mou… Un ange a un problème avec un de ses clients et il est bien trop important pour que je m’en sépare »soupirais-je mais avant de devoir partir.

Elisandra avait les sourcils froncés, les bras croisés contre sa poitrine et venait de descendre de la table. « Rhaaa mais tu déconnes, tu ne vas pas me dire que quelqu’un ne peut pas essayer de régler le truc à ta place ! » soupira-t-elle en ayant l’impression de trembler de frustration avec la violence d’un volcan en éruption. « Bah va régler ton bidule, je vais épouser ta douche froide » grogna-t-elle en le laissant partir pour mieux ramasser ses affaires avec agacement pour mieux aller s’ôter tout désir sous une douche glacée. Après, le problème fut pour s’occuper l’esprit, et rien de tel que de s’user les yeux devant ses bouquins de cours à rattraper et un bon verre de whisky.

« Navré mais c’est réellement un gros client et je ne peux pas déléguer la responsabilité à une tierce personne »m’excusais-je à nouveau avant de l’embrasser rapidement. Il ne me fallut pas moins de deux heures pour parvenir à un accord avec le client mais je dus me séparer d’un de mes anges pour la simple et unique raison qu’elle avait dépassé les bornes. Je n’aimais pas en perdre seulement je n’avais eu guère de choix : la réputation de mon agence était en jeu. C’est donc totalement épuisé que je rentrais à l’appartement, la retrouvant en train de réviser ses cours. « Je suis rentré »lui dis-je non sans lui tendre un bouquet de fleurs pour m’excuser de l’avoir planté tout à l’heure.

« Mouais, ton agence passe avant tout, j’ai saisis » fit-elle avec amertume, sentiment qui ne la lâcha pas d’une semelle durant les deux heures d’absence d’Hippolyte. Disons qu’Elisandra était plus calme une fois qu’il fut rentré pour la simple et bonne raison qu’elle potassait ses cours, lunettes sur le nez. « Re-bonsoir » fit-elle d’un air absent en jonglant entre les bouquins sans vraiment lui accorder un regard. « Si tu as faim j’ai fais des lasagnes, j’ai mis ta part dans le four. »

Je préférais ne rien dire pour ne pas envenimer les choses mais il est vrai que j’étais un homme carriériste et je ne m’en étais jamais caché, loin de là. Elisandra devait supporter également ce pan de ma personnalité car ce n’était pas près de changer. Toutefois, pour me faire pardonner, je rentrais avec un bouquet de fleur mais l’accueil fut pour le moins indifférent et je restais avec mes fleurs comme un idiot. Je déposais néanmoins le bouquet sur la table. « Je vais prendre une douche. Merci pour les lasagnes, je dinerai peut-être tout à l’heure »lui dis-je en déposant un baiser sur le sommet de sa tête.

A vrai dire Elisandra n’avait même pas remarqué son bouquet de fleurs, préférant se concentrer sur ses cours pour éviter une engueulade qu’elle ne serait pas capable de gérer. Ses réactions étaient trop erratiques ces derniers temps pour qu’elle prenne ce risque et pourtant, une fois qu’il fut sous la douche, elle remarqua le bouquet déposé sur la table. Le réflexe d’Elie fut de les mettre dans un vase avant de frapper à la porte de la salle de bain, qu’il ne semblait pas avoir fermée. « J’étais concentrée sur un truc, j’avais pas vu que tu avais ramené des fleurs… j’ai le droit de demander pourquoi tu as ramené un bouquet ? »