(+) Un fils qui vous veut du bien. w/ Elisandra

"C'est bon à savoir mais ceci dit quoi?"lui demandais-je concernant sa phrase restée en suspend. "Un bon joueur n'abat jamais toutes ses cartes dès le premier tour, tu devrais le savoir" lui dis-je avec un sourire séducteur tandis que je ne perdais pas une miette du spectacle qu'elle m'offrait. "Encore une chose qui m'avait manqué : ta passion, ton regard de braise... toi" murmurais-je avant d'ôter ma veste de costume et déboutonner quelques boutons histoire d'avoir moins chaud. "Continue..."lui demandais-je ou plutôt lui ordonnais-je.

« Mais je suis une mauvaise joueuse… juste une bonne manipulatrice des sens masculins » lui fit-elle un clin d’œil avant d’afficher un regard des plus satisfaits face à ses premières réactions, l’incitant à venir s’asseoir sur la première chaise à proximité pour mieux se retourner et caresser délicatement le torse d’Hyppolite avec son séant pour mieux ôter sa chemise. Ce n’est qu’ensuite qu’elle s’écarta, s’attaquant à sa jupe, dont elle fit glisser lentement, très lentement la fermeture éclair en s’adonnant à une petite danse sensuelle dont elle avait le secret. « Tu aimes, monsieur l’homme d’affaires ? »

"Tant qu'il n'y a que mes sens que tu manipules, le reste, je m'en contrefiche"grognais-je légèrement car ma jalousie était on ne peut plus légendaire. Combien de fois avait-elle du subir mes excès de possessivité?! Beaucoup trop souvent. C'est fou combien il commençait à faire chaud dans cet appartement. Je pouvais sentir ma chemise me coller au dos et des vertiges me prendre. Jamais Elisandra ne m'avait fait pareil effet... Cela devait être le manque qui parlait. "Tu es magnifique, j'adore"murmurais-je d'une voix rauque tandis que je tirais un peu sur ma chemise. Bon sang, je me sentais faible d'un coup. "Tu me rends complétement dingue... Tu ne m'avais jamais mis dans cet état, je sais pas ce qui m'arrive"

« Moi je suis pas allée dans d’autres bras que les tiens et tu le sais très bien » fit-elle remarquer avec douceur pour l’apaiser, non sans continuer non petit manège la seconde qui suivit avant de comprendre qu’un truc clochait. Fatalement, elle remonta la fermeture éclair de sa jupe pour mieux tâter longuement son front et le reste de son visage. « Mon ange je ne pense pas être responsable de ça, je pense surtout que tu as de la fièvre… tu as dû choper un truc pas net, j’appelle ton doc ! C’est quoi son numéro ? »

"Et je vais m'en sentir coupable toute ma vie d'avoir cédé à la tentation crois-moi"répondis-je car j'avais l'impression que ce sujet allait souvent être sur le tapis à cause de ma jalousie. Oui j'étais allé voir ailleurs mais nous étions séparés du moins elle était dans le coma. "Hey pourquoi tu te rhabilles?!"grommelais-je avant de protester. "Mais non, je ne suis jamais malade... C'est juste que ça fait longtemps que je n'ai pas vu un tel spectacle, j'en suis tout chose"lui dis-je mais je devais bien avouer que maintenant, il faisait vraiment froid. "Je crois que ma climatisation ne fonctionne plus un coup il faut chaud, un coup il fait froid !"

« Il n’y avait pas de sous-entendu pour toi, je parlais juste pour moi » reprit-elle car Elisandra n’avait pas envie de remettre ça sur le tapis, c’était trop douloureux pour elle. « Tu sais il y a une première fois à tout ! Tu as de la fièvre Hyppo crois-moi et je préfère appeler ton doc… je vais chercher dans ton calepin d’adresses tant pis, tu ne vas pas rester comme ça c’est ridicule » grogna-t-elle avec autorité sans pour autant remettre tout de suite sa chemise, se contentant de composer le numéro rapidement. « Il va arriver d’ici vingt minutes, on va te coucher en attendant » fit-elle en entourant l’un des bras du jeune homme autour de ses épaules dénudées.

"Je suis pas malade" marmonnais-je mais la migraine qui commencer à pointer le bout de son nez, elle, était bien présente. Je la laissais toutefois appeler le médecin rien que pour qu'il puisse lui donner le même diagnostique à savoir que j'étais surtout en feu à cause de ses courbes délicieusement féminine. "Eli, c'est ridicule, je suis juste excitée par ton début de striptease... C'est flatteur pour toi que j'en choppe chaud" essayais-je de la convaincre alors en dépit du bon sens, à peine m'avait-elle couché que je la forçais à me rejoindre pour mieux rouler sur elle et l'embrasser. "J'ai envie de toi chérie..."

« Flatteur peut-être mais tu as sûrement chopé une saloperie alors de suite c’est moins flatteur ! Je vais te mettre au chaud, c’est pas la fin du monde tu sais… » murmura-t-elle d’une voix douce avant de l’allonger, mais avant qu’Elisandra n’ait pu le border, il la fit tomber contre le matelas pour mieux rouler sur elle. « Moi aussi j’ai envie de toi mais c’est vraiment pas raisonnable Hyppo… il vaut mieux que tu te reposes, je vais m’occuper de toi tu sais, je vais partir nulle part ! Regarde ton front, tu as en nage, sois raisonnable, pour moi... »

"Depuis quand tu es raisonnable?"lui demandais-je en déposant des baisers au creux de son cou, continuant vers sa gorge. Je ne voulais rien entendre et surtout pas un refus mais je fus rapidement pris d'un vertige qui me fit m'écrouler à côté d'elle en frissonnant. "Je vais mourir c'est ça?! Je n'ai jamais été aussi faible de toute ma vie"grognais-je en étant pris de tremblement. Dieu que j'avais froid, c'était atroce sans compter la migraine qui me vrillait les tempes. "Qu'est-ce qui m'arrive Eli?! Je me sens vraiment pas bien" marmonnais-je en fermant les yeux, la serrant dans mes bras pour me régaler de sa chaleur.

« Quand tu ne vas pas bien je suis toujours raisonnable » avoua-t-elle d’un ton mortellement sérieux et Elisandra ne parlait pas d’un point de vue uniquement physique mais aussi psychologique. Par le passé, lorsqu’il était préoccupé, elle le soutenait toujours, demeurant un véritable rempart sur lequel il pouvait se reposer quoi qu’il advienne. D’ailleurs, sans surprise, il finit par renoncer et la blondinette entoura aussitôt le corps fébrile d’Hyppolite de ses bras. « C’est la fièvre… tu as dû choper une bonne grippe, tu verras, ça se soigne très bien. Par contre, si jamais j’ai raison, c’est une semaine au lit et pas de discussion. Quelqu’un peut gérer l’agence en ton absence ? »