« Je crois aussi » soupira-t-elle en donnant raison à Declan car pour le coup, Mallory avait mal et pas qu’un peu. « Apple, une amie que je connais un petit temps. Elle a des soucis sentimentaux mais je ne pensais pas qu’ils la rendraient aussi violente » dût-elle admettre avant de commencer à courir joyeusement dans la maison en tenant son nez. « Oh que non !! »
« Ouais ben ses soucis sentiments, je m’en cogne t’imagine pas combien… MALLORY REVIENS ICI !! »m’écriais-je avant de la courser dans toute la maison jusqu’à réussir à la plaquer sur notre lit pour mieux lui bloquer les poignets sous mes genoux tandis que je la chevauchais. « T’es pas possible ! » soupirais-je avant de tenir sa tête au niveau de sa gorge. « Ne bouge pas sinon tu vas avoir encore plus mal » la prévenais-je bien gentiment avant de lui replacer son nez avec mon autre main où un petit crac se fit entendre. « Voilà, c’est fini bébé »
Mallory se fit courser par Declan dans toute la maison jusqu’à ce qu’il ne la plaque sur le lit. « AIEUH ! » s’écria-t-elle avant de se laisser glisser hors du lit, contre le sol, à laisser ses yeux s’humidifier de larmes de crocodile. « Chameau ça fait super mal ! C’est censé arrêter de faire mal quand ? » soupira-t-elle en restant assise sur le parquet de leur chambre, à masser son nez douloureux en reniflant.
« N’y touche pas, tu ne fais que te faire mal » lui dis-je me laissant glisser à ses côtés pour mieux l’attirer entre mes jambes, son dos contre mon torse. « Laisse-moi te soulager de ta douleur » murmurais-je avant de masser sa nuque pour repérer les points clés et appuyer sur ces derniers histoire de calmer les signaux douloureux que son cerveau lui envoyait. Lorsqu’on passe sa vie à se blesser et surtout à refuser tout médoc pour atténuer la douleur, on apprend rapidement quelques petites astuces d’acuponcture. « Cela va mieux bébé ? »
Il fallait admettre que Declan était diablement doué de ses mains pour atténuer la douleur, car rapidement Mallory ne ressentit plus rien au niveau de son nez. « Niveau douleur physique ça va mieux… » avoua-t-elle en reniflant plus fortement. « J’en ai marre de ma confrérie bébé… je ne t’ai pas trop parlé de la croisière mais dis-toi que c’est limite si on ne m’a pas ignorée tout du long ! Entre ça et mes amis bien pensants qui au lieu de me féliciter n’arrêtent pas de me dire que je me fiance trop jeune… dis-toi que je n’ai dis à personne en dehors de notre cercle proche que je me suis mariée avec toi et que je suis enceinte parce que je n’ai pas envie qu’il dise quelque chose qui va me blesser ! Je… je suis si insignifiante que ça ? »
« Ce sont eux qui sont cons » lui répondis-je calmement avant d’entourer son corps de mes bras pour mieux la bercer. « On emmerde les autres bébé concernant notre mariage ou nos futurs enfants. Tu sais au plus profond de toi que tu as fait le bon choix alors laisse les se fourvoyer dans leurs vies où ils passent le plus clairs de leur temps à rendre cocu leur partenaire ou à être cocus par la même occasion. Nous deux, c’était écrit et rien n’y changera ça surtout pas une bande de merdeux qui se la pètent. »lui dis-je aussitôt avec la plus grande douceur. « Si tu ne te sens pas bien, pourquoi ne pas quitter la Eliot House ? »
En sentant les bras de Declan se mettre à entourer son corps, Mallory se retourna légèrement pour mieux se blottir contre son torse, qu’elle caressa du bout de ses doigts tout en s’enivrant de son odeur. Ce n’est qu’une fois les yeux clos quelques secondes que son petit accès de panique s’estompa légèrement. « Je sais… toi et nos bébés vous êtes capitaux à mes yeux mais je n’ai pas envie qu’ils ternissent mon bonheur avec leurs médisances… ça me tue parce que ça finit par m’atteindre mais je suppose que les hormones y sont pour beaucoup… je ne suis pas quelqu’un qui fuit et quitter la Eliot House, ce serait fuir. Déjà j’y serai moins puisque l’on s’est installés ensemble mon ange mais… j’ai peur que tu te lasses de moi un jour. Ca me terrifie. Je t'aime tellement... »
« Alors restes-y et bats-toi. Il doit bien avoir au moins une personne de potable dans cette bande de crétins. Tu me diras, je ne suis pas forcément mieux loti à la Winthrop mais bon, je crois que cette histoire de confrérie me fera toujours rigoler. Si seulement, ils savaient ce qu’est un véritable clan » rétorquais-je en faisant référence à la mafia. Là, on pouvait parler limite de confrérie mais pour beaucoup, à Harvard, ce n’était que le regroupement d’égos démesurés. « Par contre va falloir que tu me dises comment je pourrais me lasser de toi… tu es la femme de ma vie bébé et ça ne va jamais changer… je t’aime aussi » murmurais-je avant de l’embrasser tendrement.
Mallory hocha positivement la tête en soupirant. « Je crois que je prends peut-être cette histoire de confrérie trop à cœur, après tout ce n’est pas la quantité d’amis qui compte mais la qualité… dans notre cercle proche je sais que je pourrais compter sur nos amis ! » s’exclama-t-elle avant de lui rendre son baiser au-delà des mots, se plaçant quelques secondes à califourchon sur ses genoux pour obtenir davantage de marge de manœuvre pour pouvoir caresser son beau visage une fois séparée de lui. « J’espère juste que tu ne me trouveras jamais gnangnan… j’essaye de te surprendre et je sais que je m’angoisse sûrement pour rien mais c’est plus fort que moi ! »
« C’est normal de vouloir être accepté par une communauté, c’est humain. Tu n’as pas intégré cette confrérie pour jouer les jolies potiches et donner ton fric… mais oui, tu pourras toujours compter sur nos amis les plus proches mais à plus forte raison sur moi. Tu sais, je suis peut-être ton mari mais je peux également être ton meilleur ami » lui répondis-je avant de soupirer de plaisir sous son baiser, entourant ses hanches de mes bras. « Tu n’es pas gnagnan et puis même si tu l’étais, j’aime bien ce côté-là chez toi. Cela compense avec mon manque de gnagnantisme » lui souriais-je avant de déposer un léger baiser sur tes lèvres. « Hey, pas besoin de te mettre martel en tête. J’ai pas besoin que tu fasses de chaque jour une nouveauté, je veux simplement que tu sois bien dans notre mariage comme je le suis »
