Mallory prit les devants pour retourner dans le salon, suivie de près par Declan qui l’entoura de ses bras après avoir sorti une petite réplique humoristique. « C’est vrai, tu m’as trouvée sexy ? Tu dois trouver ça chiant que je sois aussi jalouse… » soupira-t-elle doucement non sans entourer le cou de son mari à l’aide de ses bras. « J’aime pas qu’elles reluquent ton corps d’Apollon parce qu’il est à moi et pas à elles… je m’en fiche si je brûle en enfer pour ça ! »
« Non du tout, je trouve cela amusant. Personne ne s’est jamais battu pour moi alors je trouve ça…cool » lâchais-je sans trouver le mot qui collerait le plus au fond de ma pensée mais j’appréciais qu’elle soit jalouse et je commençais même à comprendre pourquoi, Thaïs m’avait confié que Mallory souhaitait que je le sois à mon tour. « Pas besoin de brûler en enfer, je suis tout à toi mon bébé… Si tu vas par là, je n’ai pas envie que leur mari te reluquent non plus »grognais-je en entourant sa taille de mes bras.
« Personne ne s’est jamais battu pour toi ? Waw ça m’étonne… mais tu n’as jamais eu de petites amies avant ? Ceci dit tu trouves ça seulement cool ? Moi quand tu es jaloux je trouve ça sexy, ultra hot et… graouuu » laissa-t-elle échapper un petit rire sans s’éloigner d’un millimètre pour autant. La conversation amusait hautement Mallory en plus de lui offrir un moment tendre avec Declan. « On est tombés sur un quartier de couguars, va falloir faire gaffe mamour ! »
« J’ai eu des petites amies durant l’adolescence et une en arrivant à Harvard mais sans plus… Je ne me suis jamais véritablement donné alors quand je partais, elles avaient simplement l’habitude »haussais-je les épaules signe que je m’en foutais enfin un peu. C’était toujours bon d’être aimé au point de se battre comme mes parents. Ils avaient peut-être des défauts mais l’un comme l’autre donnerait sa vie pour son partenaire. Je rigolais tout de même des conneries de ma femme. « Je sais pas comment t’expliquer ce que ça me fait… graou ? »tentais-je le coup pour mieux rigoler. « On va tous muriiir… vaut peut-être mieux pas qu’elles apprennent que je suis une sorte d’Indiana Jones, ça plait aux femmes de leurs âges »
« Donc en fait tu as vraiment découvert tout ça… avec moi ? » écarquilla-t-elle les yeux, particulièrement étonnée. Mallory ne considérait pas Declan comme le plus grand tombeur de la terre mais elle ne comprenait pas comment la gente féminine n’avait pas pu se déchirer pour lui plaire. « Moi je me serais battue pour te plaire et rester avec toi… enfin j’aurais essayé » avoua-t-elle en rougissant légèrement. « Ça te fait graouuu à toi aussi ou tu dis ça juste pour me faire plaisir ? Et NON t’es mon Indiana Jones à moi personnel et je partage po ! »
« Yep » affirmais-je en totale franchise. Je n’avais pas connu beaucoup de femmes. Bien sûr, j’avais eu des conquêtes avant Mallory mais cela se chiffrait à l’ordre d’une grosse quinzaine pas plus car avec ma double vie, il était rare quand j’avais réellement le temps de trainer dans les boites de nuit. « Non j’aime bien graou ça explique bien ce que je ressens…et vraiment, tu aurais essayé de me plaire ? Tu sais que dès que j’ai fait pouet pouet, j’étais sous le charme ? » la taquinais-je avant de l’embrasser, la trouvant exquise ainsi rougissante. « T’es mon Ally McBeal à moi »
« Le graouu, c’est un adjectif très imagé ! » éclata-t-elle de rire avant de lui offrir un bisou eskimo pour mieux rougir de plus belle à sa question. « Ben… en théorie j’avais refais complètement ma garde robe et demandé l’aide de Mina pour passer en mode un tout petit peu plus séductrice même si je n’avais aucune expérience pour essayer d’attirer ton regard. J’espérais juste que tu n’allais pas m’oublier entre temps et tu ne l’as pas fait heureusement… ceci dit, je suis tout ce que tu veux que je sois amour de ma vie ! »
« T’oublier ? Tu étais la plus belle plante d’Harvard et tu l’es toujours… Non tu m’obsédais bien trop pour tout avouer que je n’arrivais plus à me concentrer » avouais-je avec un léger sourire avant de tout simplement l’embrasser et la serrer dans mes bras. « Rassure moi, tu n’as plus ce genre de crainte ?! Parce que sinon va falloir que je te fasse l’amour encore et encore… En fait, dis moi que tu as besoin d’être rassurée » rigolais-je.
« Si tu savais tout ce que j’ai imaginé… tu me prendrais pour une tarée ! » s’exclama-t-elle avant de secouer négativement la tête pour lui prouver qu’elle n’avait plus vraiment ce genre de crainte. « J’espère bien que tu n’oublieras jamais ta femme quand même… » avoua-t-elle avant qu’il ne passe une fin de soirée des plus douces. Mallory se réveilla sans peine le lendemain matin, relativement tôt, pour mieux se motiver à nettoyer la voiture… de façon sexy.
« Raaah mais non… Je trouve ça graou comme tu dis que tu puisses m’avoir désiré de la sorte. Pour ma part, je pensais n’avoir aucune chance de t’intéresser car on peut pas dire que je sois du genre prince charmant avec ma grande gueule » plaisantais-je, secouant la tête négativement à sa réplique suivante. [color=#B1221C] « Impossible, tu es ancrée dans ma mémoire pour l’éternité. Le lendemain, je me réveillais seul dans le lit, râlant déjà. C’est en boxer que je cherchais ma femme pour la retrouver dans l’allée de notre garage, matée par un gang de quadragénaire non loin de là. Je fronçais les sourcils avant de m’approcher d’elle pour mieux la retourner et l’embrasser fougueusement, tout en faisant un doigt d’honneur à cette bande de connard.