(+ Declan) you always make my dreams come true...

Mallory esquissa un petit sourire ravi, oubliant presque sa nausée persistante matinale pour écouter l’information capitale qu’il lui donnait. « Moi je suis partante ! Oh mais ne t’inquiètes donc pas pour ça chéri… tu préfèrerais qu’on soient tous serrés dans un tout petit appartement pas cher ? Je vais être avocate, ça devrait aller et puis tu n’es pas miséreux, n’est-ce pas ? Tant qu’il y a une grande douche pour que je puisse te rejoindre, tout me va » esquissa-t-elle un clin d’œil taquin.

« Justement à ce sujet… Tu es consciente que l’argent que j’ai n’est pas tout blanc ? » lui répondis-je car je voulais être certaine qu’elle était consciente que ma richesse venait principalement d’investissements mais surtout de mes contrats et donc du sang que j’avais versé. « Tu veux qu’on attende cet après-midi pour la visiter, tu sembles vraiment pas dans ton assiette » ajoutais-je car ce qu’elle m’avait dit n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Loin de là.

« Et tu es au courant que je connais absolument toutes tes techniques infaillibles pour passer entre les mailles du filet de la loi ? » fit-elle en lui offrant un sourire carnassier. « Rien ne me choque amour, et surtout pas là-dessus, j’ai conscience de ce que tu es je suis ta femme non ? » avoua-t-elle avant de s’asseoir quelques secondes sur un banc. « C’est toujours comme ça le matin. Ca devrait passer quand je vais entamer mon quatrième mois, je vais juste rester un peu assise, tu veux bien ? »

« Je sais mais dès fois je me dis que tu acceptes la chose trop facilement mais loin de moi l’idée de m’en plaindre. J’essaie juste de comprendre »lui dis-je en haussant les épaules. Mallory m’aimait pour qui j’étais, le reste je m’en foutais mais ma curiosité me poussait à savoir pourquoi c’était aussi facile pour elle. « Reste assise bébé… la maison risque pas de s’envoler » lui assurais-je avant de me pencher vers elle pour l’embrasser tendrement.

« C’est très simple… si je te condamnais, je condamnerais mon père aussi. Et j’ai trop souvent souffert de son absence, de son soutien, de tout ce que j’aurais voulu qu’il m’apporte quand j’étais plus jeune. Je me fiche de la vie que tu as choisie… je ne t’en aime pas moins tout comme je n’en n’aime pas moins mon père. Moi je ne suis juste pas comme ça c’est tout, je fais juste le distinguo, ça te choque tant que ça ? » lui demanda-t-elle avant de se relever pour se blottir dans ses bras. « Tu as illuminé ma vie Declan… j’aimerais tellement que tu t’en rendes compte et que tu y crois. »

« Non ce n’est pas que ça me choque, loin de là » lui assurais-je en glissant mes bras autour d’elle quand elle vint se blottir contre moi. « C’est juste que je ne pensais pas un jour pouvoir être avec quelqu’un qui sache réellement tout de moi. Je pensais plutôt finir ma vie soit seul ou alors marié à une femme qui ignorerait tout de ma double vie. C’est rassurant de me dire que je n’aurais jamais à te mentir »avouais-je avant de l’embrasser à nouveau. « J’y crois bébé, j’y crois vraiment »

Mallory soupira d’aise en caressant doucement le dos de Declan, s’enivrant de son odeur avant d’esquisser un petit rire face à ses paroles. « J’espère bien que tu ne me mentiras jamais ! Mon ange, que tu en sois persuadé ou non, toi et moi c’était écrit, j’en suis persuadée. Traite-moi de romantique en mode ourson guimauve, j’en suis intimement persuadée de mon côté… je t’ai sauvé il y a des années pour mieux t’aimer aujourd’hui et te donner trois petits bouts ! Aie confiance en nous. Moi j’ai confiance en toi… » murmura-t-elle en lui offrant un tendre baiser.

Avec tendresse, je prolongeais ce baiser, glissant une de mes mains sur sa nuque pour mieux l’approfondir jusqu’à que le manque d’oxygène ne nous pousse à nous séparer. « Je sais belle anglaise… Je suis vraiment heureux d’avoir fini par te retrouver, tu n’as jamais quitté mes pensées » avouais-je avec un léger sourire avant de déposer un baiser sur son front. « Cela va mieux ? D’attaque pour visiter qui sait notre future maison ? »

Mallory se mit légèrement à rougir à ses paroles, tout en reprenant légèrement son souffle après ce baiser des plus tendres. « Je trouve ça follement romantique que tu m’aies cherchée, d’ailleurs… » avoua-t-elle non sans embrasser le bout de son nez. « Je suis d’attaque ! Au pire si ça recommence je m’assiérai pendant la visite et tu gèreras l’agent immobilier pendant quelques minutes ? Je te laisse conduire par contre, c’est plus prudent ! Et que penses-tu que ce soir je nous fasse un petit repas rien que pour nous ? »

« T’étais la seule anglaise qui m’obsédait, je ne pouvais que te rechercher mais je crois que vous aviez déménagé quand j’ai enfin pu revenir en douce à Londres » fronçais-je les sourcils car c’est là bas que j’avais perdu sa trace malheureusement. « Au pire, je te porterai sur mon dos » la taquinais-je pour mieux attraper les clés de ma moto et lui tendre la main. « En route mauvaise troupe…et va pour le repas ! J’adore quand tu cuisines »