Loukas (+) Je ne sais plus comment agir avec toi.

Je m’étais interposé entre Sally et les gars, me mettant bien devant elle alors que je dégoulinais sur le sol. J’étais prêt à sauter sur le premier qui allait poser son regard sur elle, moi possessif ? Plus que tout. J’attendais qu’elle se change en les surveillant un à un, certains se changeaient alors que d’autres attendaient juste qu’elle parte, par pudeur ou parce qu’ils ne savaient pas vraiment comment réagir. Je me tournais alors vers la blonde et répondais « Je te rejoins dehors, j’te paye un café. » Je la laissais alors partir puis je me séchais rapidement, prêtant attention à toute réflexion qui au final étaient inexistantes. Je m’habillais rapidement et attrapais mes affaires pour ensuite rejoindre la blonde qui m’attendait impatiemment dehors. Je passais alors mon bras sur ses épaules et l’attirais contre moi. « Alors, qu’est-ce que tu préfères, Starbuck ? »

Je venais tout juste de coucher avec Sally, je n’allais pas partir comme un voleur, et puis les mecs du foot avaient eu le don de m’énerver, j’avais donc décidé de m’aérer l’esprit afin de penser à autre chose, et afin de passer un peu de temps avec Sally car à vrai dire, entre nos deux coucheries, nous n’avions pas vraiment eu le temps de parler de grand-chose et ses soucis me manquaient, enfin sa vie quoi. « Parfait. » Lâchais-je en me mettant en marche avec elle vers le centre-ville, l’avantage du stadium c’était que ce lieu était le lieu du campus le plus proche du centre-ville, nous allions donc arriver au Starbuck en seulement quelques minutes.

Je connaissais mon équipe, la plupart étaient des Winthrop, ils savaient donc à qui ils avaient à faire s’ils osaient dire quoi que ce soit sur Sally, et sur moi bien évidemment. Je suivais alors le chemin du centre-ville en compagnie de la blonde, discutant de tout et de rien sur le chemin. Après être rentré dans le Starbuck, j’allais m’asseoir en sa compagnie à une table tranquille et je commandais un café en même temps qu’elle. « J’en sais trop rien, j’en avais envie, je ne voulais pas te laisser partir comme ça, et puis ça fait un bail que l’on n'a pas eu du… temps pour nous. » Hormis les coucheries bien évidemment. C’est vrai, depuis sa rupture avec son ex et sa visite dans ma chambre, je n’avais rien appris sur elle, ses humeurs, ses états d’âme, c’était avant tout mon amie non ? Et puis je me voyais mal partir comme un voleur après ce qu’il venait de se passer dans les vestiaires.

Elle semblait détendue, finalement notre petite coucherie l’avait fait redescendre d’un ton au niveau caractère et ce n’était pas plus mal car je n’étais pas le genre de mec à se laisser gueuler dessus sans rien faire. Ne vous méprenez pas, je ne lèverai jamais la main sur une femme, seulement j’avais mes techniques pour faire taire les femmes, sans violence je vous rassure. Je me mettais à rire, presque nerveusement, plantant mon regard dans le sien, visiblement elle avait l’air de bien prendre la chose. J’attendais alors que le serveur fasse demi-tour et m’approchait un peu plus d’elle, un léger sourire aux lèvres. « Je n’ai jamais dit une chose pareille, d’accord ? Alors ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. » Je n’avais jamais dit que c’était uniquement un plan cul à mes yeux, bien au contraire. Je m’enfonçais alors dans mon siège en regardant un instant les gens passer dans la rue, puis je posais ma main sur ma tasse, l’air de rien.

Sally était mon amie depuis un bon bout de temps maintenant et quoi qu’il arrivait, je comptais toujours la garder comme une amie, que cette relation se transforme en couple ou en plan cul, bien que cela ne soit pas encore très bien déterminé, à vrai dire c’était trop frais, trop impulsif pour déterminer quoi que ce soit. Je me mettais alors à sourire alors qu’elle avançait, ses lèvres frôlant presque les miennes, c’est ça que j’appréciais chez elle, son tempérament. J’attrapais alors ma tasse de café et la portais à mes lèvres, installant un bref silence. Je reportais alors mon regard sur la blonde, toujours avec ce léger sourire, je me contentais de hausser les épaules. « Disons que je n’ai pas eu le temps, et je te signale que toi non plus. »