Loukas (+) Je ne sais plus comment agir avec toi.

Je fermais les yeux sous la douche, essayant de profiter un maximum de l’eau brûlante qui s’abattait sur ma peau. Je repensais à cette fameuse nuit, à mon étonnement en la voyant arriver et poser ses lèvres sur les miennes sans que je n’ai le temps de dire quoi que ce soit. D’une certaine manière, le fait qu’elle soit en déni de cette partie de notre relation m’agaçait au plus haut point, je n’étais pas du genre à oublier ce genre de geste, sauf lorsqu’il s’agissait des ébats en compagnie d’une fille que je ne désirais pas revoir, mais là il s’agissait de Sally. C’était vexant, et je ne supportais pas ça. Je soufflais alors longuement tout en posant ma main sur le robinet pour couper l’eau, j’attrapais ensuite ma serviette et la roulais autour de ma taille, me dirigeant alors à nouveau vers mon casier. « Étonnant, j’aurais cru que tu serais partie en courant… » Je faisais alors rouler mes yeux au ciel et sortais mes affaires du casier en face de moi.

D’habitude j’adorais que l’on me résiste, que l’on me fasse mariner, c’était étrange, mais au moins ça changeait des filles qui atterrissaient dans mon lit par un simple claquement de doigt de ma part. Or là, cette histoire commençait à me gonfler. J’avais envie de sentir à nouveau son souffle chaud sur mon visage, ses lèvres contre les miennes et son corps nu sous mes doigts, c’était assez étrange d’être aussi accro comme ça, faut croire qu’elle avait réveillé un truc en moins que je croyais profondément enfoui. Je faisais alors rouler mes yeux au ciel en l’entendant, puis je la regardais me frôler, est-ce qu’elle était vraiment consciente de ce qu’elle était en train de faire ? En me repoussant elle essayait de me torturer, décidément cette fille réservait pas mal de choses. J’enfilais alors simplement mon boxer et décidais d’attendre de sécher avant d’enfiler le reste de mes affaires. J’allais alors près des douches et m’accoudais à un mur proche de celui-ci. Je me rinçais volontiers l’œil en lui adressant une nouvelle fois la parole. « Tu ne veux pas t’engueuler alors tu préfères fuir… sage décision…mais tu ne pourras pas fuir éternellement. »

Le contexte ne rendait pas la chose facile à Sally, pour moi non plus, ça ne m’aidait pas. Son corps était parfait, des courbes à tomber, la voir ainsi, nue devant moi, l’eau ruisselant sur sa peau blanche, c’était dur pour moi de ne pas lui sauter dessus comme j’aurais pu le faire avec n’importe quelle fille. Mais elle, je la respectais, bien trop pour avoir n’importe quel geste déplacé, il fallait que ça vienne d’elle, que ce soit elle qui ne résiste plus à la tentation, car si je prenais les devants, j’avais peur qu’elle me file encore plus les doigts après cet épisode. Il faut dire que son caractère était volage, un coup oui, un coup non, j’avais toujours peur de louper un épisode. Je n’allais pas dire que je ne faisais rien pour la tenter, mais tout de même. Un sourire aux lèvres, je me laissais volontiers entraîner sous la douche en sa compagnie, ses lèvres scellant enfin cette tentation sur les miennes. Mes mains venaient alors entourer sa taille alors que je la rapprochais un maximum de moi, pressant son corps contre le mien, profitant de sa fougue.

Sally m’avait attiré depuis le premier jour, son corps si bien dessiné, son caractère à la fois doux et fougueux et pourtant, je n’avais rien tenté parce que le courant était bien passé. Pourtant lors de notre rencontre, elle m’avait bien précisé qu’elle était célibataire, bien avant qu’elle ne sorte avec son crétin d’ex. Mais aujourd’hui ce n’était plus pareil et j’avouais gentiment que pour une fois je n’avais pas fait le premier pas, ce qui était assez étrange pour moi étant donné que je n’avais pas l’habitude. Mes mains s’amusant sur son corps, mes lèvres sur les siennes, ma langue jouant alors que l’eau s’effondrait sur notre corps, j’avais l’impression d’être dans une bulle de chaleur et d’émotions intenses. Je venais alors la plaquer contre le mur de la douche, l’une de mes mains passant dans ses cheveux longs, l’autre caressant le creux de ses reins. Mes lèvres s’étaient alors détachées des siennes pour venir se nicher au creux de son cou et y déposer des baisers.