I'm mad, I'm Fat, you're perfect - MALLORY

Je ne pouvais que confirmer ses paroles, elle avait tellement raison. Il y aura, et je dois me faire à cette idée, toujours des cons dans ce monde, qu'on le veuille ou non, ils sont là et on doit faire avec c'est tellement compliquer de ne pas passer pour la personne qui se vexe pour un rien. Je me vexe pour un rien je le sais et je l'assume complètement ça fait partie de moi, c'est comme cela. « Les cons ne sont pas en manque d'effectif, au contraire, j'ai l'impression qu'ils se multiplient de plus en plus. » Je connaissais quelques spécimen du genre et je ne pouvais m'empêcher de penser à eux, ah les connards franchement ça craint un maximum je trouve. Je secouais la tête, comment parler de cela à Kirill, il semble se foutre de cela, je ne sais pas. Il est beau ça aide à avoir confiance en soit. « Il suffit qu'il se regarde pour avoir une confiance en soit, où il ne dit pas entendre les critiques qui fusent à chaque fois qu'on nous voit ensemble » Il est très fort n'empêche de ceux que j'aimerai fortement avoir l'audace, honnêtement, il est plus que fort ce mec. Je me pince la lèvre quand elle dit cela, je ne sais pas trop quoi répondre en faite. « on devrait lui refaire le portrait, je suis sur qu'on a rien perdu de ce qu'on était jeune... C'est bon de te retrouver. » Avouais-je tout de même entre deux paroles, assez maladroitement d'ailleurs.

Ah la maladie de la connerie. Tout le monde en a un jour été victime, mais certains plus que d’autres, comme c’était le cas ici pour Cerceï, malheureusement. « Tu sais, le jour où la connerie est tombée du ciel, peu de gens avaient des parapluies » fit-elle remarquer à juste titre car des cons, il y en avait beaucoup, partout, et ces derniers demeuraient toujours prêts à frapper durement le plus faible. « Il a du culot n’empêche, je me demande comment il fait pour s’en moquer… après ce n’est peut-être qu’une façade, c’est tout à fait possible ! Après, c’est lui qui a raison, il n’y a rien de pire que l’indifférence. Ça donne nettement moins de pouvoir à ces connards… tu veux que l’on aille chercher qui est modération pour lui péter la tronche ? » pouffa-t-elle avant de sourire sincèrement à Cerceï.

Cette métaphore était tellement vraie que je ne pouvais qu'affirmer d'un mouvement de la tête ce qu'elle m'avouait. J'acquiesçait d'un mouvement de la tête comme pour confirmer ce qu'elle me disait. « C'est une bien belle façon de dire les choses. » Il y aura toujours des gens comme cela, je le savais je devais juste faire avec cette simple idée. Je trouvais cela juste désolant de devoir supporter les crasses des gens alors que moi-même je ne me sentais pas la fille, la plus radieuse, heureuse et épanouie dans mon propre corps. C'était limite facile de s'attaquer aux gens vulnérables. Je détestais ce genre d'injustice tout simplement. « Il ne s'en fiche pas dans ce sens, il a déjà frapper un mec à une soirée parce qu'on venait de m'insulter de gros boudins. Je crois qu'il ne supporte pas cela, mais joue la carte de l'indifférence. C'est le meilleur moyen. » Je souriais en toute sincérité avant de rajouter sur le champ. « Oh avec plaisir, nous serons les deux prochaines Indiana Jones à la recherche de modération. ça ferait un super titre de film d'ailleurs. » Ah mon imagination débordante, elle fait son effet comme ç chaque fois sur moi, ah ah ah.

« Disons qu’en plus d’être vrai, ça permet de ne pas se voiler la face sur la connerie humaine. » Mallory leva son café à l’attention de Cerceï en soupirant. Certes, leur discussion n’était pas des plus encourageantes mais au moins, elle était ravie de voir que la brunette ne se cachait pas d’elle, ne cherchait pas à jouer les grandes bravaches devant l’éternel et se confiait même à sa personne. Cela la touchait plus qu’elle n’aurait su le dire. « Tu sais ce que ça prouve ? Qu’il tient à toi. Dans le cas contraire, il n’aurait pas fait de violence mais plutôt d’indifférence, comme d’habitude, comme tu dis si bien. Ça prouve que tu as une place un peu… privilégiée et je trouve ça encourageant » répondit-elle dans un sourire, ravie de savoir que Cerceï avait en quelque sorte quelqu’un pour veiller sur elle. « Tu sais que si on se lançait dans la réal, je suis sûre qu’on aurait du succès !! C’est une idée de soirée qui pourrait valoir le coup tiens… tu crois pas ? »

« Exactement, sinon l'atterrissage peut-être douloureux. » Je lui souriais, d'un sourire timide mais franc avant de trinquer à notre amitié ? En tous les cas, ce matin en me levant je n'aurais jamais imaginé un seul instant que nous puissions partager ce genre de discussion toutes les deux. Il faut dire que je lui en voulais, mais la vie était ainsi faite et je me rendais compte que je n'avais pas été tendre avec elle. La vie était parfois bizarre, j'aimais cela d'une certaine manière. Pour ne pas dire complètement. « Ou il se la joue super héros ce qui est possible, les hommes aiment bien cela. » Je n'arrivais pas à accepter qu'il puisse faire cela pourra moi, ça voudrait dire qu'il tient un peu à moi et c'était vraiment... Je ne sais pas trop, vraiment trop beau pour être vrai. Mon coeur s'amourachait déjà de lui, je ne voulais pas que mon esprit le fasse, j'avais peur. Mauviette. « Hey mais pourquoi pas, où un immense cluedo version réelle, à la recherche de modération, avec un peu de chance il y aurait un meurtre à la fin. » Ah ah ah... humour douteux en vu. AHH.

« De toute façon, ces gens-là ne méritent aucunement que l’on passe même une nano seconde sur leur cas ! » s’exclama-t-elle en soupirant, non sans boire une nouvelle gorgée. Mallory avait l’impression que sa gorge était aussi sèche qu’après une conférence de quatre heures où elle aurait parlé non stop… à croire que ce sujet s’avérait être réellement usant et pour les nerfs, et pour le corps de façon plus générale. « Et ça ne te plaît pas à toi qu’il joue les super-héros ? » demanda la blonde avec un brin de curiosité mais après tout, elle restait une indécrottable romantique ayant un mal fou à se cacher. « Je suis capable de faire une affiche et de la faire imprimer rien que pour voir s’il y a des couillons prêts à jouer le jeu ! » éclata-t-elle de rire rien qu’à imaginer que cela puisse effectivement marcher auprès de gens n’aimant pas se prendre au sérieux.

Tu hochais de la tête positivement. « c'est vrai, mais tu n'as jamais remarqué que quand tu veux les éviter, ils font toujours en sorte de te barrer la route, c'est soulant. » Je n'aimais pas trop ce genre de langage mais en tous les cas je le faisais car j'avais fais cette remarque bien malgré moi. Je passais délicatement ma langue sur ma lèvre, pour l'humidifier. « Si j'aime bien, mais cela voudrait dire que je compte un peu pour lui et c'est une sensation effrayante, je n'aime pas me livrer autant. » Et je ne sais même pas pourquoi. Je lui souriais, mais comment exprimer le fond de ma pensée, moi même je n'en avais tout simplement pas la réponse, ni la solution. Je voudrais être capable de dire les mots, ils ne viennent pas comme bloquer dans ma gorge. Je préfère changer de point de vu. « Tu sais, je crois que les gens par bêtise son capable de beaucoup ça ramènerai du monde j'en suis persuadée. » Avouais-je sincèrement ayant moi même vu des gens faire cela plus d'une fois. D'un rien les gens sont capable d'un tout.

« On devrait se dessiner sur le front « je suis allergique aux cons, prière de ne pas me faire chier » non ? Ça serait pas mal… ou alors « je suis très contagieuse » histoire de les faire fuir ces abrutis ! » En somme, les tactiques pour les éviter ne manquaient pas mais Mallory était persuadée qu’ils seraient capables de venir quand même vers elles. A croire qu’ils soient sociétaires chez UHU pour être aussi collants… « Je visualise très bien ! Mais peut-être que dans le fond il va y avoir quelque chose de positif qu’il va en ressortir. Je te le souhaite en tout cas, mais faut pas partir du principe que ce sera forcément noir » avoua-t-elle, peut-être avec un peu trop d’optimisme mais la jolie Eliot n’y pouvait rien, elle était comme ça et ne risquait pas de changer de sitôt, hélas ! « Tu serais pour qu’on fasse cette soirée débile pour voir combien de gens sont assez couillons pour se pointer ? » Le pari pouvait valoir le détour !

Je riais à sa remarque, elle n'était pas conne comme idée mais je tenais à rajouter tout de même. « J'ai bien peur que ce ne soit pas aussi simple, les cons... Ils sont cons donc ça ne les arrêtera pas. » Une façon assez simple de voir les choses, je l'accorde, mais comment pouvait-il en être autrement sérieusement. Les idiots sont idiots et le resteront. Je ne les aime pas pour cela, mais qui peut se venter de les apprécier ? « Peut-être de toute manière je prend les choses comme elles vont... Puis je suis assez faible quand je me retrouve près de lui. » Ah les hommes ils ont toujours cette fâcheuse tendance à faire tourner la tête des jeunes femmes et c'est le cas, il me fait tourner la tête et j'ai beau lutter, je n'arrive pas à me défaire de cette agréable sensation. Je lui souris ensuite très franchement, appréciant ce qu'elle me dit et surtout l'idée qui s'en dégage. « Tu rigoles je suis partante, plus plus... Je suis persuadée qu'il y aura du monde, les gens sont parfois bizarres pour ne pas dire tout le temps. » Une affreuse réalité en somme.

« Oh bah les cons, une fois touchés par la connerie, c’est incurable c’est clair, net, précis et sans bavure ! » s’exclama-t-elle en se plaquant sa main contre son front d’un geste de désespoir. Mallory et Cerceï semblaient diablement sur la même longueur d’ondes en la matière, même si elles ne souffraient pas des choseries des autres de la même façon, à n’en point douter. « On est toutes faibles face aux hommes… Declan pourrait me faire faire n’importe quoi tu sais. On est condamnées à souffrir à moins que l’on se croie en mode bisounours et que rien ne peut nous faire du mal ! » s’exclama-t-elle pour mieux sortir un bloc notes afin de dessiner une ébauche d’affiche pour leur fameuse soirée. « Des idées pour la soirée « avec Monsieur Modération » ?? »