(+ Thais) Just a complication..

« Minute papillon… Il est hors de question que tu monopolises nos gosses… Y en a deux alors tu en prêteras » marmonnais-je en grognant car hors de question que de ne pas profiter de mes enfants. « Oh je n’ai pas de doutes qu’ils nous rendront surtout timbrés s’ils ont ne serait-ce qu’une infime partie de ma connerie… quoique, j’ai oui dire que ma femme n’était pas en reste côté connerie dans sa jeunesse hein… par contre j’exige une chose : notre fille portera une culotte !! »

« Et si on coupait la poire en deux en gagatant ensemble ? A une seule condition… que tu me chantes des berceuses à moi aussi ! » minauda-t-elle quelques secondes pour mieux lui voler un baiser d’une rare tendresse. « Je crois que niveau conneries, on a notre quota l’un comme l’autre, surtout lorsque l’on sait que beaucoup, on les a faites ensemble au risque de te le rappeler ! »

« Hummm c’est dans mes cordes mais tu es au courant que quand je me couche à tes côtés, c’est pas trop l’envie de t’endormir qui m’agite hein » la taquinais-je, amusé avant de caresser sa joue avec amour. « Ouais… on est pas dans la mouise avec nos gosses… Au moins, on peut se consoler en se disant que l’on pourra toujours les contrer avec notre expérience » soupirais-je faussement théâtrale pour le coup. Je sentais que j’allais adorer être père.

« Ben… tu me chanteras une berceuse après m’avoir conté sulfureusement fleurette ? » rit-elle contre ses lèvres car de très loin, Thaïs connaissait extrêmement bien son mari surtout en la matière depuis le temps qu’elle le côtoyait bibliquement. « On va passer pour deux vieux chnoques… mais au moins, impossible qu’ils nous roulent dans la farine vu que c’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace ! Ah si tu savais comme j’ai envie de quitter cet hôpital et de repartir en voyage de noces avec toi… »

« Ça marche ! » m’exclamais-je avant de lui mordiller la lèvre inférieure pour mieux l’embrasser dans la foulée. Je crois que je ne pourrais jamais me passer de ses lèvres ni d’elle. Son amour m’était trop précieux. « Va falloir que tu sois patiente, les médecins veulent te garder un peu en observation pour être certain que tu ne souffres plus du poison et puis, vaut mieux que tu restes ici… Au moins tu es médicalement suivi et hum… il va falloir fournir à ton cousin un sérieux alibi »

Thaïs lui rendit son baiser au-delà des mots pour mieux se blottir contre lui et soupirer. Toute cette situation la fatiguait d’avance, elle qui ne supportait pas les hôpitaux depuis qu’elle avait perdu la vue. Il y avait de quoi en même temps ! « En restant ici je lui en fournis un, puis je sais très bien que Mallory témoignera pour lui, de même que moi. »

« Il faut prévoir tous les cas. Je sais que je serais le premier suspect alors j’ai intérêt à avoir un solide alibi comme en étant présent dans le bureau de Léo pour lui remettre ma démission »commençais-je à élaborer tous les scénarios possibles en bon flic qui se respecte. Je ne savais pas en signant que je finirais par commettre le meurtre parfait ou presque mais tout homme a son prix comme ses limites. Les miennes venaient d’être franchies.

« Tu ne seras pas inquiété Caleb » lui promit-elle car après tout, Thaïs connaissait son cousin pour savoir qu’il aurait un plan au millimètre et pourrait ainsi donner l’opportunité à l’allemand d’être dans le bureau de son patron au moment du crime. « Je t’aiderai autant que je peux pour t’aider à retrouver un métier qui va te botter à fond amour de ma vie. »

« Je me doute que la mafia a des méthodes rodées pour se débarrasser de quelqu’un. J’ai l’impression d’être un vulgaire criminel en parlant ainsi »grimaçais-je avant de resserrer mon emprise sur sa taille, glissant ma main sous sa chemise d’hôpital pour caresser son ventre rebondi. « Je ne sais pas si je vais rechercher quelque chose… Travailler dans un musée peut-être sympa » soupirais-je car il me restait toujours la possibilité de me servir de mes études pour trouver une place pépère.

« Tu n’es pas un vulgaire criminel Caleb Weyss et je te défends de penser ainsi tu m’as comprise ? » gronda-t-elle mortellement sérieuse. Thaïs détestait que son mari commence à se déprécier mais là, c’était pire que tout dans cette situation maudite. « Tu aimerais travailler dans un musée finalement ? Tu aurais des horaires fixes… » lui fit-elle pour qu’il comprenne déjà l’énorme avantage. « Mais cela va-t-il te suffire ? »