(+ Caleb) I'm gonna take care of your heart...

Que Caleb ne s’inquiète de rien, Thaïs se serait bien passé également de cette conversation. « Et qu’est-ce que tu entends « s’il dérape réellement » ? Tu préfèrerais peut-être que ce soit lui qui se prenne une balle dans la tête ? » Declan faisait partie de sa famille et fatalement, la jolie blonde ne pouvait pas lui tourner le dos, impossible. D’autant qu’il baignait dans tout cela à cause de ses parents, lui qui voulait pourtant une vie normale… « Et si on me tirait dessus, tu ne donnerais pas non plus dans le règlement de compte tu crois ? Tu resterais là, à attendre que la police fasse son travail quitte à ce que cela prenne des mois ?! Tu ne donnes pas dans le règlement de compte mais ça ne veut pas dire que tu n’as pas d’ennemis Caleb, et pour être honnête, je ne sais pas jusqu’où pourrait aller Mary par exemple pour te récupérer, même si ça n’a rien à voir avec ton boulot. »

« Bon sang Thais, oublie une minute que c’est ton cousin. Declan est un tueur à gage qui tue sur contrat. Ce n’est pas parce qu’il est de ta famille que je dois fermer les yeux sur la loi… Tu préfères que je devienne un flic ripoux sans valeur ni conscience peut-être ? » m’emportais-je légèrement car ce qu’elle me demandait, c’était ni plus ni moins que ça. « Si jamais on venait à te tirer dessus, je trouverai les salops qui t’ont fait ça et je les livrerais à la justice car c’est en cela que je crois Thais. On ne peut pas jouer à Dieu parce que celle qu’on aime a été blessée ou tuée même si c’est dur à encaisser »soupirais-je conscient de parler à un mur à cet instant précis. « Pourquoi imaginer le pire Thais ? Pourrions-nous simplement être heureux ensemble sans s’imaginer que l’on va mourir demain ? »

« Bien sûr que non je ne veux pas que tu deviennes ripoux ou que tu piétines ce en quoi tu crois ! Je m’inquiète juste pour lui et pour Mallory aussi. Je sais qu’elle me ressemble et que si elle se retrouvait toute seule du jour au lendemain, elle ferait une connerie mais je n’ai pas les cartes en main pour autant » avoua-t-elle en soupirant, passant doucement l’une de ses mains contre son visage car déjà, la conversation l’épuisait. « Sans vouloir jouer à Dieu chéri, si on venait à te faire du mal, je crois qu’il n’est rien que je ne sois pas capable de faire. Même si je sais par avance que cela ne me soulagera pas. J’aimerais éviter de penser au pire, sincèrement j’aimerais mais… j’y arrive pas. »

Avec sérieux, je l’observais quelques instants. « Je ferais en sorte de le couvrir pour cette affaire mais sache que s’il commet la moindre connerie, si jamais il en vient à s’en prendre à un innocent, je serais le premier à lui mettre les menottes » lui assurais-je car je voulais qu’elle ait conscience que le flic en moi avait ses propres limites et que je ne pourrais pas éternellement fermer les yeux sur les exactions de son cousin même si j’appréciais l’homme qu’il était. « Je sais que tu n’y arrives pas et ça me bouffe car j’aimerai réellement t’aider, te rassurer… Je me sens si impuissant… Si tu veux, je peux te procurer un tazer et t’apprendre à t’en servir, peut-être que cela te rassura un peu »

Thaïs sourit timidement avant de coller son front à celui de Caleb, s’emparant tendrement de ses lèvres face à ses paroles. « Je suis désolée de t’en demander autant… je sais que tu fais ce que tu peux et je m’en veux d’être ainsi avec toi. » Elle se savait injuste mais d’un autre côté, elle savait pertinemment que malgré tout, elle ne pourrait pas lui en vouloir si un jour il atteignait ses limites. « Un tazer, c’est une idée. Tout ce qui pourrait m’aider à respirer enfin normalement est bonne à prendre, j’avoue. »

Son baiser me fit un bien fou car je craignais qu’elle finisse par me détester et cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête contribuait à monter mon stress en flèche. « Il est ta famille, c’est normal que tu souhaites le protéger » répondis-je avant de l’embrasser à mon tour. « Dès demain, je t’apprendrais des techniques d’auto-défense pour que tu puisses palier. Tu ne peux peut-être pas voir mais au moins, tu sauras te défaire d’un adversaire s’il te tient » ajoutais-je avant de l’embrasser et de la garder dans mes bras. « Par contre chaton… Va falloir me détacher car là où je veux aller, tu ne peux pas y aller à ma place »

Thaïs n’avait aucune intention qu’il se mette martel en tête ou qu’il s’imagine qu’elle allait le détester alors que ce n’était pas le cas. « Je veux te protéger encore plus tu sais mon Zorro ! » répliqua-t-elle en souriant, surtout lorsqu’il lui proposa un programme tout à fait alléchant d’autodéfense car la jolie irlandaise en avait grandement besoin. Par contre… elle se racla légèrement la gorge à sa question, rougissant à vue d’œil. « Ben… c'est-à-dire que… dans la bataille possible que j’ai balancé la clef vers la droite sans faire gaffe… »

« Tu veux être mon Bernardo ? » rigolais-je légèrement avant qu’une envie pressante ne me fasse lui redemander les clés pour me détacher mais lorsque je la vis rougir à vue d’œil, je poussais un gémissement dépité. « Bordel de merde… Thais, t’es consciente que si tu l’as balancé vers la droite… Il y a une chance sur dix que tu l’ais balancé par la fenêtre ?! » lâchais-je totalement dépité tandis que je grognais car des fois, j’avais réellement envie de l’étrangler. « Bon lève-toi chaton, elle est peut-être encore dans le salon »râlais-je mais au bout de trois minutes de recherches, je dus me rendre à l’évidence : nous étions pas dans la merde. « Et je fais comment pour pisser moi ?! »

« Un Bernado sexy alors ! » transigea-t-elle avant de se rendre compte que tout de même, il lui arrivait d’en tenir une belle de couche. « Je sais mais j’ai pas fais gaffe ! Pas taper hein… » couina-t-elle avec toute l’innocence dont elle était capable, se relevant la seconde d’après pour mieux couiner plus fort en se rendant compte en même temps que Caleb que la clef avait dû passer par la fenêtre. « Ben… c’est pas comme si j’avais jamais touché junior hein ? Je peux peut-être… t’aider ? » tenta-t-elle de son air le plus adorable.

« Va pour un Bernardo sexy et non muet » plaisantais-je avant que mon humeur et ma patience ne soient mis à rude épreuve par nulle autre que ma femme. Bon sang, il n’y avait qu’elle pour nous attacher et réussir à paumer la clé. « Des fois, sincèrement malgré tout l’amour que j’ai pour toi, j’ai juste envie de t’en coller une sur le cul » râlais-je sans méchanceté aucune dans la voix, juste une énoooorme fatigue. « Ouais mais là c’est différent !! » râlais-je un peu plus fort l’instant d’après quand le constat fut unanime. « Bon ben on se démerder comme on peut »murmurais-je tandis que je me dirigeais vers les toilettes. « Reste dehors ! »marmonnais-je tandis que je rentrais dans les toilettes, un bras en arrière avant de me rendre compte que ça n’allait pas être pratique du tout à cause de mon bras dans le plâtre. « Putain de merde fais chier !! »