(+ Caleb) I'm gonna take care of your heart...

« Bon tu ne me laisses pas le choix ! » lâcha-t-elle une fois sur le canapé, sortant les menottes de Caleb pour mieux les attacher ensemble d’un geste vif et extrêmement habile. « Aucune négo, tu es sûr ? Non parce que pour l’instant, tu ne peux pas sortir de l’appartement chéri et souviens-toi, je dois me reposer au maximum pour éviter tout malaise, donc hors de question que tu m’emmènes avec toi… »

J’aurais dû me méfier de l’intonation de sa voix mais perplexe, je n’avais vraiment pas vu le coup venir jusqu’à ce que je sente une menotte entourer mon poignet. « T’es pas sérieuse quand même ?! » lâchais-je complétement sur le cul. « Chérie, détache moi de suite sinon crois-moi, je vais venir la chercher la clé »râlais-je même si le ton était plus amusé qu’autre chose car franchement, elle sortait l’artillerie lourde. « Allez Thaïs… »lui demandais-je plus gentiment tandis que je m’approchais un peu plus d’elle dans l’intention évidente de la séduire pour mieux lui piquer la clé.

« Oh que si je suis sérieuse ! » Thaïs avait sorti les grands moyens en désespoir de cause car elle n’avait pas envie qu’il lui arrive une nouvelle fois une bricole et que ce soit la dernière. « Tu peux toujours essayer de venir la chercher je m’en fous je reste attachée à toi ! J’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose et de te retrouver à la morgue tout ça parce qu’il y a un crétin qui m’envoie des fleurs ! C’est si difficile à comprendre ? » fit-elle, légèrement plus secouée par l’émotion. « N’essaye même pas de tenter de me séduire je suis en mode insensible. Enfin, presque. »

« Chaton, je vais bien et ce n’est pas ça qui va m’envoyer à la morgue. J’ai cette maladie depuis ma naissance et ça fait vingt-six ans que je vis avec alors cesse de t’inquiéter » lui dis-je sur un ton attendri avant de froncer les sourcils, profondément amusé. « Enfin presque ? Thais, amour de ma vie, tu n’as jamais su me résister, tu crois vraiment que ça va commencer maintenant ? Je connais tous tes points sensibles, un peu comme celui-là » murmurais-je en plongeant mon visage au creux de son cou pour venir mordiller le lobe de son oreille. « Ou celui-là » ajoutais-je tandis que mes doigts effleurèrent la rondeur d’une hanche. « Donne-moi la clé chaton »

« Peut-être mais tu as dis toi-même que l’autre jour la douleur n’avait jamais été si violente alors prudence est mère de sûreté ! Tu veilles sur moi et je veille sur toi, tu te souviens ? N’escompte pas m’avoir avec de belles paroles ! » Thaïs était peut-être aveugle mais pas idiote bien qu’elle doive avouer que Caleb connaissait effectivement tous ses points faibles. Ceci dit… elle aussi ! « Tu es vil… mais ne compte pas que je te donne ça alors que ça devient tout juste intéressant ! » Thaïs déposa de multiples baisers contre son cou, mordilla son oreille et passa doucement sa main libre contre son fessier musclé. « Moi aussi je connais tes points faibles, n’oublie pas… »

« Tu sais que tu es du genre têtue chaton ? » rétorquais-je non sans amusement. J’aimais qu’elle s’inquiète pour moi-même si pour l’heure, ça m’empêchait d’aller casser sa gueule à l’autre crétin seulement, je n’étais pas sans argument pour la faire craquer. « Tout juste intéressant, tu vas voir ce que tu vas voir… Tu vas me la filer cette clé et rapidement amour de ma vie » rigolais-je doucement avant de frissonner. « Je vois ça… Dois-je te faire l’amour pour que tu daignes nous libérer ? » lui demandais-je taquin.

« Au moins autant que toi, amour de ma vie ! » précisa-t-elle sur un ton des plus amusés car au final, Thaïs adorait tirer sur la corde raide de ses sens. « Est-ce une menace ? Non parce que pour l’instant je ne sens rien venir ! Ceci dit peut-être que tu vas devoir en venir aux grands moyens… » Thaïs papillonnait des yeux non sans garder la clef fermement dans sa main gauche, tout en l’utilisant également pour déboutonner la chemise de Caleb. « Tu ne préfèrerais pas que je te fasse des choses que la bienséance voudrait taire ? »

Mes doigts entourèrent son poignet gauche, se faisant caressant tandis que je l’observais faire, un léger sourire aux lèvres. « Tu sais que je sais que tu essaies de gagner du temps ? Donne-moi cette clé et je te promets qu’une fois que je lui ai refait le portrait, je viendrais te faire l’amour pour être certain que tu ne penses qu’à moi à chaque respiration » murmurais-je tandis que ma main libre glissait sous son haut pour mieux venir caresser sa poitrine encore prisonnière de son fourreau de dentelle.

Effectivement, Thaïs essayait de gagner du temps mais pas seulement : elle voulait aussi qu’il ne pense qu’à elle et oublie par conséquent toute idée saugrenue concernant ce sale type. Il s’agissait là d’un bon programme, n’est-ce pas ? « Pourquoi attendre ? » murmura-t-elle contre ses lèvres, les frôlant sans les embrasser tandis que ses doigts glissaient dangereusement contre sa ceinture. « Tu n’as pas envie de moi là, tout de suite ? »

Thais incarnait l’innocence dans son nu le plus blême mais savait très bien se transformer en véritable tentation digne de la pomme dans Adam et Eve. Voilà, elle était un fruit défendu que j’adorais croquer si bien que je ne pus retenir un frisson de désir quand ses doigts butèrent contre ma ceinture. « Tu sais très bien que j’ai toujours envie de toi »murmurais-je en capturant ses lèvres dans un baiser langoureux tandis que d’une main, je tirais un peu trop fort sur son chemisier, faisant sauter l’intégralité de ses boutons, me donnant enfin accès à sa poitrine généreuse.