Thaïs était l’innocence incarnée, c’était sûrement ça le pire à vrai dire. Mais d’un autre côté user de ses charmes pour faire oublier toute colère à Caleb, quel meilleur emploi ! Voilà pourquoi elle n’eut aucun scrupule à lui ôter sa ceinture avec délicatesse et lenteur, tandis qu’elle lui rendait son baiser avec un mélange de tendresse et de passion. « Alors ne pense qu’à moi… surtout que tu me dois officiellement un chemisier ! »
« Je ne compte même plus le nombre de culotte, de chemisier ni même de jupe que je te dois »pouffais-je de rire avant de reprendre ses lèvres commençant à la déshabiller avant de buter contre un problème de taille. « Je fais comment pour t’enlever le haut ? On risque d’avoir un problème de menottes chaton »grimaçais-je une moue amusée tandis que mes doigts commencèrent à forcer les siens pour essayer d’atteindre la fameuse clé. Moi perdre le nord ? Jamais. Toutefois, le but était profondément différent cette fois-ci .
« Vrai, un jour il faudra que je me balade toute nue parce que je n’aurais plus rien à me mettre sur le dos, tu es au courant ? » lança-t-elle à la cantonade pour mieux éclater de rire face à ce très léger problème de menottes. Qui n’en fut bientôt plus un lorsqu’elle arracha ses deux bretelles d’un coup vif, certes en se faisant au passage une marque rouge sur chaque épaule tant elle avait tiré fort mais le jeu en valait la chandelle. « De quel problème parlais-tu, amour de ma vie ? » demanda-t-elle en reprenant ses lèvres, non sans faire descendre son jean en ôtant sa main de la sienne pour éviter qu’il ne ravisse la clef.
« Cela ne me déplairait pas le moins du monde tant que tu restes dans l’appartement. Après, je risque de plutôt mal le vivre si jamais, tu t’amusais à jouer les naturistes en pleine ville… Je pense que tu l’as suffisamment fait à mon goût par le passé » grognais-je car il fallait savoir que ma jalousie n’en était que plus vive à cet instant précis. « Tu aurais pu te faire mal »marmonnais-je en venant embrasser ses épaules meurtries pour mieux capturer entre mes lèvres, la pointe durcie d’un de ses seins, l’instant d’après. Une de mes mains se glissa d’ailleurs entre nos deux corps pour la débarrasser de son jean qui rapidement fut suivi de sa petite culotte.
« Chéri, je t’ai fais une promesse, n’est-ce pas ? As-tu déjà eu à te plaindre de moi depuis ? » lui demanda-t-elle avec un grand sérieux car là, il semblait remettre en question ladite promesse alors que Thaïs s’était tenue tranquille et avait été diablement raisonnable depuis. « Par contre, si tu veux que je joue les naturistes dans l’appartement rideaux fermés, il suffit de me le dire, ce n’est pas la même chose ! Par contre pour info je me suis fait mal… » rigola-t-elle non sans frissonner une fois nue, bien qu’elle s’amusait de son côté à jouer avec les nerfs de Caleb en même temps qu’avec l’élastique de son boxer.
« Jamais. Il ne faut pas prendre mal mes paroles chaton » répondis-je le plus calmement possible n’ayant vraiment pas envie de déclencher une dispute maintenant. « Tsss c’est malin… Laisse-moi te faire passer la douleur »murmurais-je cette fois-ci d’une voix grave avant que ma main ne remonte le long de sa cuisse pour mieux se perdre entre nos deux corps, venant se jouer de sa féminité tandis que de mes lèvres, j’agaçais à nouveau sa poitrine. Il n’était pas pratique pour moi de lui faire convenablement l’amour –ou du moins les préliminaires ; car j’avais toujours mon plâtre mais qu’importe, rien n’était impossible dans la vie.
« Bah on ne sait jamais » marmonna-t-elle car Thaïs faisait désormais extrêmement attention à ses tenues, voire même jusqu’à l’obsession pour s’assurer que la jalousie de Caleb ne serait pas titillée, de près comme de loin. « Vouiiii fais-moi du bien… » lui demanda-t-elle avant que tout ne soit qu’explosion de sensation tant qu’il savait y faire pour la rendre totalement folle de lui… mais la jolie irlandaise n’avait pas dit son dernier mot car menotte ou pas, elle ne fut pas la dernière pour le pousser à se relever, l’embrassant chastement au passage pour mieux faire descendre lentement son boxer tandis que ses lèvres et sa langue titillaient déjà sa virilité fièrement dressée.
« Ces menottes m’emmerdent Thais » grognais-je mais plus parce que j’étais frustré de ne pas avoir le champ libre pour réellement la combler avant qu’elle ne me pousser à me relever pour mieux m’arracher de longs gémissements. Bon sang, si j’avais eu dans l’idée de quitter cet appartement, celle-ci venait de s’envoler en fumée tandis que je fermais les yeux pour me laisser aller à cette divine et sensuelle caresse… Caresse dont je me soustrayais avec difficulté pour mieux la forcer à se redresser à son tour, la soulevant dans mes bras pour mieux m’asseoir sur le canapé, Thais sur mes genoux. « Viens » murmurais-je avant de l’embrasser langoureusement.
Thaïs éclata de rire, tout en sachant qu’elle n’avait aucune envie de les enlever car ils n’avaient jamais été si proches depuis qu’ils se trouvaient attachés. « Tu me veux ? » demanda-t-elle alors qu’elle le sentait s’asseoir sur le canapé et l’inciter à venir. Autant dire qu’elle ne se fit pas prier pour se placer à califourchon sur lui, liant d’un même temps leurs deux corps d’un geste ample et doux. Elle se mit à se mouvoir avec délicatesse, cherchant à leur provoquer autant de frustration et de plaisir mais aussi à ce qu’il la pousse à augmenter la cadence…
« Tu me poses vraiment la question ? Thais… Cela fait dix ans que je te veux et je passerai sûrement le reste de ma vie à continuer de te vouloir » murmurais-je avant de combler la distance de nos lèvres pour un baiser passionné alors qu’elle liait nos corps. C’était si bon d’être en elle, une véritable drogue mais loin d’être inactif, je glissais mon bras plâtré dans son dos pour mieux la faire ployer afin de couvrir sa poitrine de baisers, taquinant, mordillant, léchant la pointe de ses seins tandis qu’elle poursuivait cette danse lascive. « Tu vas me tuer… pense à mon coeur » plaisantais-je car j’allais mourir rapidement de frustration.
