(+ Caleb) I'm gonna take care of your heart...

« Quelle douce mélodie à mes oreilles, si tu savais… c’est drôle de me dire que même lorsque j’avais treize ans, je te voulais déjà et c’était réciproque » murmura-t-elle doucement avant de lier ses lèvres aux siennes, profitant ensuite de la délicate caresse dont il honorait sa poitrine pour mieux froncer légèrement les sourcils. « C’est très bas ça chéri, pas bien de faire culpabiliser sa femme ! » fit-elle alors qu’elle augmentait crescendo la cadence en s’emparant furieusement de ses lèvres.

« Nous étions faits pour nous rencontrer » murmurais-je avant de jouer une carte assez vile, je devais bien le reconnaitre mais c’était bon la honte n’est-ce pas ?! « Moi, te faire culpabiliser ? Comme si c’était le genre de la maison » gémis-je tandis qu’elle augmentait peu à peu le rythme de notre corps à corps m’arrachant des gémissements de plus en plus marqué avant que je ne décide de prendre le contrôle de notre union pour mieux m’imposer en elle, conquérant et cela même sans stopper un seul instant son baiser.

« Et pour nous aimer » renchérit-elle aussitôt même si Thaïs aurait toujours le regret de ne pas être revenue en Allemagne pour essayer de le chercher. Mais avec des si, on pourrait refaire le monde… « Oh que si c’est le genre de Monsieur Weyss et tu obtiens très bien ce que tu convoites ! » Au point que l’irlandaise sentit bientôt l’allemand de son cœur reprendre le contrôle de la situation jusqu’à ce qu’ils n’atteignent mutuellement l’apothéose, poussant Thaïs à se blottir dans ses bras pour mieux reprendre son souffle. « Je suis de plus en plus essoufflée c’est pénible ! »

« Cela tombe bien, c’est toi que je convoite » murmurais-je tout en retournant la situation pour mieux dominer notre union et imposait à notre corps à corps un rythme bien plus soutenu jusqu’à connaitre la jouissance absolue entre ses bras, me laissant sans le souffle tandis que je m’écartais le temps de la recevoir contre mon torse. « Chaton, tu es enceinte, il est normal que cela commence à changer quelque chose en toi non ?! Bientôt, on risque même de devoir oublier certaines positions » plaisantais-je doucement en caressant sa longue chevelure.

« J’aime quand tu me dis que tu me convoites… » avoua-t-elle en murmurant avant de se délecter de cette étreinte, bien loin de tout sentiment négatif à commencer par la jalousie ou la rage. Si ce n’est la déception d’être aussi essoufflée après, même si Thaïs devait admettre que Caleb était complètement dans le vrai. « Dois-je comprendre que tu as déjà moult songé à la question ? Plus sérieusement je sais que j’ai pris pas mal d’ampleur dernièrement en même temps c’est normal j’entame mon quatrième mois mais j’ai l’impression d’être au ralenti parfois… mais et toi, tu te sens mieux ? Pas de mal à la poitrine ? »

« Et bien tu n’es pas prête d’entendre autre chose de moi car jusqu’à mon dernier souffle, tu seras la seule femme que je convoiterai » rétorquais-je avant de me donner corps et âme à notre étreinte qui me combla au-delà des mots comme à chaque fois si ce n’est toujours un peu plus. « Je suis un homme prévoyant chaton bien sûr que j’ai déjà hautement réfléchi à la question » plaisantais avant de caresser son visage du bout des doigts. « Non pas de douleurs… Thais, tu as entendu le médecin, je vais bien, il faut juste que je fasse attention au stress et à mon alimentation alors cesse de craindre le pire, tout va très bien » murmurais-je avant de l’embrasser. « Tu nous détaches ? »

Thaïs était comblée. Comment ne pas retomber sans arrêt amoureuse de cet homme qui n’avait rien d’autre en tête que son bien être ? « Je dois craindre le pire ? » s’amusa-t-elle à le taquiner avant de pousser un petit soupir, redevenant sérieuse. « Je sais mais je ne peux pas m’en empêcher. Tu sais que Declan est venu me voir, hier ? Pour qu’il vienne me trouver ici sans prévenir, je peux te dire qu’il était salement amoché. Mallo s’est fait tirer dessus, elle a perdu leur bébé… c’est con, mais je ne peux pas m’empêcher de craindre le pire, avec toutes les conneries qui nous sont arrivées dernièrement ! J’angoisse sûrement pour rien. Peut-être pour ça que j’ai pas envie de nous détacher de suite ! »

« Humm le pire tout de suite ? Au contraire, tu devrais avoir hâte de succomber entre mes bras même si pour l’heure, j’ai surtout hâte de me débarrasser de ce plâtre à la con »râlais-je avant de redevenir sérieux, accueillant les confidences avant de soupirer. « Je présume que le carnage sur lequel j’enquête dans un restaurant italien, je le dois à ton cousin ? Tu sais que je devrais l’arrêter normalement ? »marmonnais-je surtout avec l’indice que j’avais retiré de la scène de crime qui prenait tout son sens face aux confidences de ma jolie blonde. « Les bébés vont bien chaton et tu sais que je veillerai sur toi jusqu’à mon dernier souffle… Tu n’as pas à avoir peur »

« Normalement on te l’enlève bientôt, non ? Fais attention ou je vais demander un avant goût ! » plaisanta-t-elle avant de perdre immédiatement son sourire. « Tu sais que je t’en voudrais mortellement si tu le faisais ? » lui avoua-t-elle bien que Thaïs soit parfaitement consciente qu’il ne se trouvait pas dans une position très évidente. Mais si Declan était arrêté… pour sûr, Mallory allait faire une connerie, l’irlandaise le savait mieux que personne. « Je sais bien, mais d’un autre côté tu imagines, Declan est quand même un habitué du terrain lui aussi, et quand tu vois que Mallo a failli y passer… ça fait réfléchir. »

« Dans une quinzaine de jours normalement » marmonnais-je et je n’en étais que plus pressé justement de retrouver ma liberté pour mieux lui donner un avant-goût. Néanmoins, la discussion prit une toute autre tournure et ma foi, je m’en serais bien passé. « Thais, je suis flic, je ne peux pas laisser un mec qui flingue à tout va en liberté même si c’est ton cousin. Ok c’était une bande de mafieux et je ne suis pas désolé qu’ils soient morts mais s’il dérape réellement, je ferais le nécessaire que cela t’enchante ou pas »rétorquais-je en douceur car cousin ou pas, Thais devait comprendre qu’on ne pouvait pas laisser un meurtrier en liberté. « Declan fréquente un milieu dangereux ce qui n’est pas mon cas. J’enquête sur des meurtres, je ne donne pas dans le règlement de compte et j’ai un coéquipier qui me protège également… Et puis, pour l’heure, je suis plus un flic en sommeil qu’autre chose »