(+ Bambi) Stop running away from me

« Comment peux-tu me demander une telle chose ? J’ai cru que j’allais m’arracher les cordes vocales » rigolais-je doucement avant de l’attirer à moi pour l’embrasser passionnément, l’étreignant contre mon corps encore tremblant de plaisir pour mieux la renverser par la suite. « Hors de question de ne pas te rendre la pareille » murmurais-je sur un ton on ne peut plus coquin tandis que j’ondulais contre elle, couvrant sa poitrine de baisers tout en frottant ma cuisse contre sa féminité pour faire monter son désir et sa frustration.

« Vrai que tu as un joli coffre trésor ! Mais on ne sait jamais, il est préférable de demander » fit-elle d’un air amusé non sans lui rendre son baiser comme si sa vie en dépendait. Bambi devenait plus expansive au niveau des gestes, elle prenait d’autant plus de plaisir à lui en donner et frissonna donc aussitôt alors que Mina commençait à la couvrir de baisers. « Quelque chose me dit que c’est moi que tu vas tuer là… »

« Tu es la seule à me donner autant de plaisir » avouais-je non sans rougir mais en même temps, notre amour sublimait notre plaisir n’est-il pas ? J’avais toujours été sceptique face à ça mais j’étais aujourd’hui, forcée de reconnaitre que cette intimité était diablement plus délicieuse entre les bras de Bambi. « J’y compte bien amour de ma vie »soufflais-je en me faisant bien plus câline et présente sur son corps, la dégustant, la taquinant dès que je le pouvais jouant le chaud et le froid sur elle pour la faire se tendre jusqu’à terminer cette course folle au cœur même de sa féminité pour laquelle je développais des trésors de sensualité et d’attention.

« Ne t’inquiètes de rien, c’est réciproque » se dû d’admettre Bambi aussitôt car Mina était bien partie pour lui offrir une délectable montée de plaisir. La jolie Mather n’avait guère connu beaucoup d’amants mais une chose était sûre, sa brunette avait plus à cœur son bien être et son plaisir que tous les hommes ayant pu croiser son chemin. La preuve, cela devenait presque un jeu : souffler le chaud et le froid, se jouer du chocolat comme si elles s’étaient toutes deux réincarnées en véritables artistes et d’ailleurs, cela semblait marcher plus que jamais vu que les gémissements de Bambi allaient crescendo, sans s’arrêter une seconde, jusqu’à ce qu’elle n’ait à se cambrer totalement une fois ce mont tant attendu atteint. « Pfiooow… tu veux ma mort ! »

Je ronronnais littéralement tandis que je me blottissais dans les bras de ma petite-amie. Je me sentais si bien comme en paix après une longue errance. C’était bien la première fois que je me sentais si libre d’être moi. « J’ai envie de rester dans tes bras pour l’éternité au minimum » murmurais-je tandis que je me blottissais davantage contre sa chaleur, profitant de ce moment d’accalmie après le sexe. « Dis B. tu accepterais un jour, de prendre une boutique ? Je veux dire on pourrait louer une grande boutique sur deux étages, tu pourrais avoir ta galerie et moi, mon atelier comme ça, on ne se quitterait jamais »

Bambi se permit d’esquisser un petit sourire amusé face au désir de Mina, particulièrement adorable. Dans ces moments là, elle ne parvenait d’autant pas à comprendre la violence de Declan à son égard alors qu’elle restait la gentillesse incarnée. « Tu voudrais qu’on loue une boutique, sans rire ? Moi ça me tenterait, mais contrairement à toi j’ai encore tout à apprendre, t’es au courant que j’ai fais qu’un an aux Beaux-arts de Paris ? »

« Je parlais pas de tout de suite tout de suite mais dans un avenir plus ou moins proche comme à la fin de nos études » rectifiais-je car dans le fond, j’avais peur de la perdre. Je savais trop bien qu’une fois les études terminées, nous serions amenées à percer dans des domaines bien différents, à prendre part à la vie active. « C’est juste que j’aimerai qu’on continue à partager… et non qu’on devienne au fil des années, deux étrangères »

« Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit, j’aime l’idée » précisa-t-elle tout de même car Bambi connaissait la sensibilité de Mina mais aussi sa propre façon à lâcher des paroles pêle-mêle sans se préoccuper de leurs conséquences. « Comment tu veux qu’on devienne des étrangères ? Je n’ai pas dit que j’allais parcourir le monde sur le marché de l’art mais que j’avais dans l’idée d’ouvrir ma galerie, donc d’être fixe. Je serai toujours là pour toi et Jack. »

« Je suis désolée, j’ai peur de te perdre. Je sais que c’est idiot mais je n’ai pas de passé, je ne sais pas d’où je viens et tu es la seule à m’offrir cet avenir… Je sais que je peux me démerder, me forger un avenir toute seule mais j’ai peur de finir seule, que tu finisses par en vouloir une autre ou un autre » lâchais-je un peu en vrac mes craintes. J’avais besoin qu’elle me rassure ou à défaut, simplement qu’elle me serre dans ses bras. « Je suis désespérante hein »

Bambi se mit à la serrer dans ses bras au cours de son discours, cherchant à apaiser ses craintes bien que sa maladresse soit diablement visible. Au moins, elle faisait preuve de sincérité et n’éprouvait pas la peur de la serrer dans ses bras. « Il faudrait déjà que tu arrêtes de regarder par-dessus ton épaule. Je ne crois pas t’avoir déjà laissé tomber, pas vrai ? Je m’en fous de ce que les gens disent, on va y arriver, petit à petit. Puis c’est pas mon genre de bouffer dans plusieurs gamelles. »