Mallory éclata de rire face aux deux phrases de Declan avant d’esquisser une petite moue. « Bien sûr que j’ai autre chose, c’est comme si c’était fait ! » s’exclama-t-elle avant d’aller enfiler une robe de soirée noire, extrêmement courte, avec pas mal de volants. Elle démontrait allègrement ses jambes divines celle-ci… un peu trop peut-être. « Et celle-ci, comment tu la trouves ? Tu me fais signe dès que je mets la perle rare hein ! »
« Tu as pas plus court ? Autant te trimballer en string, ça ira plus vite » la taquinais-je même si pour le coup, je n’en pensais pas moins mes mots. C’est étrange, d’ordinaire, je me foutais de sa tenue. Je veux dire Mallory pouvait s’habiller comme elle le voulait, j’étais même le premier à rouler des mécaniques à ses côtés pour me vanter d’avoir pareille merveille à mon bras… Merde, je n’étais quand même pas en train de virer jaloux ?! « T’inquiète pas, je te dirais quand ça sera la bonne »
« C’est moi ou t’es un peu jaloux ? » s’amusa-t-elle non sans lever sa robe pour mieux la rebaisser, lui montrant la couleur de son string au passage rien que pour le provoquer une toute petite fois pour mieux aller se changer. Cette fois-ci, robe plus longue, d’autant plus classe, presque comme si elle avait l’intention de se pointer à un gala sauf que son décolleté était tellement pigeonnant qu’il en donnait limite le tournis. « Perle rare ? » demanda-t-elle, mutine.
« J’en sais rien. J’ai jamais été jaloux de ma vie mais je crois bien » marmonnais-je. C’était plus fort que moi, je voulais être le seul détenteur du secret des formes mais j’oubliais tout ceci pour rigoler. « Allumeuse va » ronchonnais-je avant de rester bouche bée devant cette robe. « Celle-là ! Par contre t’étonne pas si je plante quelques gars au passage » lui dis-je tout en lui faisant signe d’approcher. « Je veux mon bisou »
Mallory éclata de rire à son tour, trouvant diablement flatteur qu’il devienne jaloux… cela l’aurait emmerdée d’être la seule à péter un boulot face à toutes ces filles bavant volontiers sur la plastique parfaite de Declan. « Vrai, celle-là ? Adjugé vendu alors ! T’en fais pas, je suis toute à toi tant que je peux dire que t’es à moi » fit-elle avant d’avancer pour mieux l’embrasser avec un mélange de passion et de tendresse. « Je me fais belle et on se retrouve au restau ? »
« Je suis tout à toi » murmurais-je car je voulais lui appartenir. On peut dire que ces vacances m’auront fait du bien sur bien des plans même si je me doutais que le retour n’en serait que plus difficile. « Je vais juste aller piquer un costar à mon cousin et on se retrouve là-bas… Tu veux une table en terrasse ? » lui demandais-je car je savais très bien que je serais prêt bien avant elle… Les femmes sont si longues.
« Bonne nouvelle… » murmura-t-elle avant de hocher vivement la tête à sa proposition de table en terrasse. Rien que de pouvoir se délecter d’un magnifique coucher de soleil ne pourrait que la ravir, même si le pas qu’elle utilisait en rejoignant Declan à la table était à la fois décidé et… colérique. « J’en ai marre de croiser ton ex et qu’elle me rappelle que t’as été son premier, que t’étais merveilleux et blablabla, finalement ce soir c’est peut-être pas toi qui va détruire des nez ! »
Habillé d’un costume noir avec une chemise blanche –oui, j’avais même poussé le vice à mettre une cravatte ; j’attendais, les cheveux parfaitement lissés en arrière et attaché d’un catogan que ma petite-amie n’arrive. Seulement, à sa démarche, à son air à la fois décidé et colérique, je sentis qu’il y avait eu une couille dans le potager. « Pardon ?! C’est quoi cette connerie ?! » m’exclamais-je car j’y comprenais absolument rien. « Sérieux mais elle a snifé la moquette ou quoi ? »
Au départ, Mallory avait été tentée de fermer sa gueule mais elle n’aurait fait que ruminer toute la soirée et ça n’aurait été bon pour personne : pas alors qu’elle aurait fini par exploser de toute manière. « Je l’ai croisée tout à l’heure, et manifestement elle a appris qu’on était ensemble ici pour mieux me ressortir que tu avais été son premier et que tu étais un ange. Elle me gonfle, elle m’énerve, elle me va sous les ongles ! »
« Je veux bien que le premier amant soit quelque chose qu’on a tendance à pas oublier mais bon… J’ai franchement pas la gueule d’un ange » répliquais-je aussitôt avant de lui tirer sa chaise, pour qu’elle s’assoit en bon gentleman que je savais être par moment. « Ecoute, je sais pas, peut-être que son nouveau mec est un éjaculateur précoce et que ça la gonfle mais de mon côté, ça fait belle lurette que je ne pense plus à ma première fois »
