(+ Declan) family bullshit

Mallory était aux anges car elle sentait que le verrou autour du cœur de Declan s’amenuisait au fil des heures. Il lui laissait davantage de terrain, d’importance, et d’un coup d’un seul, leur étreinte n’en fut que d’autant plus tendre. « J’adore quand c’est toi qui gagne… un partout la balle au centre babe » n’hésita-t-elle pas à énoncer, diablement fairplay pour mieux l’embrasser avec davantage de passion tandis qu’ils atteignaient ensemble des monts de plaisir inégalé. « Tu sais que ce soir c’est la Saint Patrick et que j’aimerais qu’on fasse un truc spé tous les deux ? » fit-elle alors qu’ils reposaient désormais dans les bras l’un de l’autre après s’être mutuellement séché.

Mallory avait réussi à faire fondre toutes les barrières et pourtant, dieu seul savait combien j’avais mis des années à les dresser mais un sourire d’elle et j’étais conquis, n’en déplaise à ma mère. Je ne pouvais pas l’abandonner une nouvelle sous peine de me perdre également. Elle était devenue ma vie, mon âme… Sans elle, je n’étais plus qu’une coquille vide. « C’est-à-dire ? Qu’est-ce que tu aimerais faire ? » lui demandais-je tandis que je n’avais de cesse de glisser mes doigts dans ses cheveux encore humides.

Declan n’était pas le seul à fondre d’un sourire de l’autre, Mallory était bien la première, et sa crainte de le perdre n’avait jamais été aussi forte. Elle se défendait d’y laisser libre court, voilà tout. « On a encore jamais testé de vrai restau en amoureux… tu sais, en tenue classe, histoire de faire un truc un peu unique ! » proposa-t-elle. Rien ne les empêchait après de trouver un irish pub… « On peut finir la soirée dans un pub, après… »

« Pour le restau pourquoi pas bébé mais je doute qu’on trouve un pub irlandais à Punta Cana ! A la limite, rien ne nous empêche de finir sur la plage, une bonne vieille bouteille de Scotch à la main » lui proposais-je tandis que je déposais un baiser sur le bout de son nez. L’idée était même plus que tentante, je devais bien le reconnaitre. Cela me changerait de mes murges habituelles à cette même date. « Je crois qu’on sera les deux seuls irlandais ayant pensé à la St Patrick »

« Vrai, le restau te tente, sérieusement ? Je suis pour la bouteille de scotch sur la plage… toi, les étoiles, moi… et un vrai bon whisky irlandais ! » s’exclama-t-elle en sautillant légèrement sur le lit. Mallory avait des airs de gamine parfois, autant qu’elle pouvait avoir des airs de séductrice… savant mélange. « Ouais mais ça prouve qu’on a la classe non ? Sauf que j’ai aucune idée de ce que je vais mettre… cata ! »

« Bien sûr que ça me tente par contre, je te préviens tout de suite, hors de question qu’on se tape un restau où il n’y a que des fruits de mer au menu » grimaçais-je car je n’étais toujours pas un grand fana de la poiscaille. Toutefois, je fus amusé de voir Mallory repasser en mode midinette stressant pour sa tenue. « Une petite culotte ? Ça peut toujours servir non ? Je ne sais pas, ta petite robe blanche, elle était sympa non ? »

« Tu veux que je te dise chéri ? Je suis une carnivore convaincue donc ton plan me va très bien ! » rigola-t-elle dans la seconde car si Mallory adorait la mer et les poissons allant avec, cela ne voulait pas dire qu’elle adorait les avoir au fond de son assiette, bien au contraire. « Ouais enfin… si je ne me trimballe qu’en culotte de la merde tu me laisseras pas sortir ! Tu veux que j’te fasse un défilé potentiel ? »

« Je savais bien que tu étais la femme de ma vie ! » m’exclamais-je car au moins, j’étais assuré qu’elle n’irait pas me parler de régime à la con avec un bout de salade tout aussi con. « Il est vrai que tu risques d’avoir du mal à passer le pas de la chambre si tu ne portes qu’une culotte… Allez va pour le défilé pretty woman ! » rigolais-je tandis que je me redressais sur le lit, calant mon dos sur une montagne d’oreiller, tel un pacha.

« Parce que tu en doutais alors que j’arrête pas de te dévorer tout cru ? Ralala ! » plaisanta-t-elle non sans voler un baiser frêle contre ses lèvres, hautement amusée et mais aussi flattée qu’il la considère comme la femme de sa vie. « Bien ce que je disais ! Ouvre grand tes mirettes alors !! » s’exclama-t-elle pour mieux prendre une robe rouge dans son placard et aller l’enfiler. Cette dernière lui faisait un joli décolleté bien qu’un poil pigeonnant, et un séant à damner un saint. « Verdict ? »

Le sourire ne quittait pas mes lèvres tandis que je la couvais d’une œillade amoureuse. Cette femme était tout simplement parfaite et je ne regrettais pas d’avoir bravé l’autorité maternelle pour elle. « Je suis concentré ! » lâchais-je avant de siffler entre mes dents. « Pas mal du tout… tu as autre chose ? » lui demandais-je car après tout, elle m’avait promis un défilé alors s’arrêter en si bon chemin serait criminel.